Dossier thématique IA00141455 | Réalisé par
Poupard Laurent (Rédacteur)
Poupard Laurent

Poupard, Laurent. Chercheur au service Inventaire et Patrimoine de la Région Bourgogne-Franche-Comté, 1987-

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  • patrimoine industriel
papeteries de Franche-Comté
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  • (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

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  • Aires d'études
    Franche-Comté

Introduite en France au milieu du 14e siècle, la fabrication du papier est attestée pour la première fois en Franche-Comté vers 1390, au moulin de Tarragnoz à Besançon (qui aurait ainsi été l’une des plus anciennes papeteries de France).

La papeterie traditionnelle

La fabrication du papier s’effectue en deux phases : production de la pâte, à partir de chiffons usagés, puis du papier lui-même. Dans ce processus, l’eau est indispensable tant pour entraîner la roue hydraulique actionnant les piles à maillets (qui broient les chiffons) que pour la fabrication de la pâte et de la feuille. Sa pureté est sans cesse invoquée pour expliquer l’implantation des moulins à papier, tels au milieu du 15e siècle ceux de la vallée du Cusancin (la papeterie de la Lavenne, qui accueillera vers 1893 la première fabrique de pipes Ropp, est attestée dès 1448 dans la commune de Baume-les-Dames).

La Guerre de Dix Ans donne un coup d’arrêt à cette industrie, qui ne redémarre réellement que dans la première moitié du 18e siècle : 11 établissements en 1700, 31 en 1753. Certains sites sont importants comme celui d’Arcier, signalé dès 1543, qui produit près du quart des 17 900 rames de papier fabriquées dans la province vers 1710, ou celui de Saint-Bresson, fondé vers 1660, fabriquant 12 000 rames de papier en 1788 (près du quart lui aussi de la production régionale).

A cette date, la province compte 27 papeteries, réunissant 35 des 900 cuves répertoriées en France mais aussi quelques cylindres hollandais invention de la fin du 17e siècle complétant puis remplaçant les piles à maillets. Le premier est installé à Meslières en 1738 (dans une papeterie créée en 1671) ; Tarragnoz a le sien un siècle plus tard (lors de la reconstruction des bâtiments sous la direction de l’architecte Amoudru à partir de 1764) ; Saint-Bresson en compte quatre vers 1820, alors qu’elle emploie 120 personnes. En 1829, la région totalise 23 papeteries (51 cuves et 418 ouvriers) : neuf dans le Doubs, autant dans le Jura et cinq en Haute-Saône.

En chemin vers l’industrie

L’activité s’industrialise à partir des années 1830. En 1799, Louis Nicolas Robert a inventé la machine à papier qui, perfectionnée en Angleterre, s’est diffusée en France à partir de 1815. Les recherches sont nombreuses et en 1825 par exemple, Bruand, Porlier et Durieux, de Besançon, obtiennent un brevet pour une « machine propre à fabriquer le papier continu ».

La machine à papier est adoptée en 1832-1833 à Arcier (Vaire-Arcier), en 1834 à Geneuille, la même année à Meslières, en 1835 à Saint-Claude et Mesnay... En 1845, trois établissements hauts-jurassiens ont une machine anglaise Dernisson et Harris, dont la papeterie Sous le Pré à Saint-Claude (antérieure à 1744) appartenant à Claude François Chapuis. Sa production passe de 40 t de papier en 1823 à 200 t après l’installation de la machine en 1835 puis à 1 162 t en 1862. Le personnel croît en conséquence : une trentaine de personnes en 1823, 120 en 1846 (dont 85 femmes et filles), 142 à la fermeture de l’usine en 1864.

La plupart des petites papeteries disparaissent au cours du siècle tandis que se développent les grandes unités modernes, issues d’investissements sans commune mesure avec ceux nécessaires jusque-là : une machine à papier complète et son matériel valent 100 000 F, aussi cher que les bâtiments qui les abritent. C’est le temps des sociétés capitalistes, telle celle de Joseph Outhenin-Chalandre.

L’entreprise de cet imprimeur bisontin désireux d’assurer son approvisionnement en papier ouvre en 1834 à Geneuille une papeterie dotée d’une machine Koechlin, employant 135 ouvriers dès 1842. En 1845, elle convertit le moulin de Chevroz en fabrique de pâte à papier puis crée trois autres établissements : Savoyeux en 1855 (où est installée la première machine à papier française permettant un collage à la gélatine), Deluz en 1873 et Seveux en 1877. En 1910, Outhenin-Chalandre Fils et Cie emploie 1 100 ouvriers dans des sites spécialisés par type de production : « Geneuille fait les écoliers et les impressions de qualité moyenne », « Deluz et Savoyeux fabriquent toute l’échelle des beaux papiers vergés et vélin » ainsi que les papiers à registre, bicolores et fantaisie, tandis qu’ « à Seveux est concentrée, sur de très vastes proportions la fabrication des pâtes d’alfa, de paille et de bois chimique, avec la production de la soude, la régénération des produits chimiques, etc. » [OCF. Société Outhenin-Chalandre Fils et Cie. Fabrique de papiers et de pâtes à papier à Geneuille, Chevroz, Deluz (Doubs), Savoyeux et Seveux (Haute-Saône), 1910]. En 1922, ces cinq usines produiront 350 t de pâte et 650 t de papier par mois.

De nouvelles matières premières et de nouveaux produits

L’industrialisation nécessite un changement de matière première, le recyclage des chiffons n’étant plus suffisant pour une demande en expansion constante. Les fabricants se tournent alors vers les vieux papiers, le bois, la paille, l’alfa (ou sparte, qu’Outhenin-Chalandre fait venir de Tunisie), etc. Recherches et brevets se multiplient, sans forcément donner des résultats probants (Joseph Lallemand obtient en 1851 à Besançon un brevet pour « la fabrication du papier et du carton avec la tourbe » tandis qu’en 1855, le papetier de Clairvaux-les-Lacs Alphonse Lançon en prend un pour une « machine propre à réduire le bois en filaments destinés à la fabrication des papiers et cartons »).

C’est la pâte de bois qui l’emporte, obtenue de manière mécanique (procédé Keller en 1846, perfectionné par Voelter en 1847) ou chimique (procédés Burgess et Watt en 1854, Tilghman, Eckman et Mitscherlich en 1867, etc.). En 1869, une usine de pâte de bois blanc (peuplier, tremble, bouleau, etc.) est ouverte à Mandeure par Paravicini-Maillard, qui la cède aussitôt à la Société suisse pour la Fabrication de Pâte à Bois de Grellinge, basée à Bâle. Celle-ci lui adjoint vers 1882 une papeterie, produisant chaque jour 8 t de papier en 1894 (avec deux machines et 180 personnes).

La Haute-Saône tient en 1906 « le premier rang en France, avant les Vosges, pour la fabrication de la pâte à papier » [La Haute-Saône économique, 1918, p. 53]. La production de la pâte peut en effet être dissociée de celle du papier si bien que les industriels qui disposent de plusieurs sites en spécialisent un dans ce créneau : Seveux en 1877 (bois puis alfa à partir de 1884, peut-être la première usine française à utiliser principalement cette plante), Novillars en 1882-1883 (desservant Besançon), Beaumotte-Aubertans en 1888 (fournissant la papeterie de Conflandey, née en 1870).

A Novillars, la première fabrique de cellulose de France (procédé Mitscherlich) est ouverte en 1882 par l’Alsacien Jean-Baptiste Weibel. Il transforme sur place en papier une partie de sa production et vend le reste à d’autres papetiers. Surtout, il s’assure de nouveaux débouchés à Besançon : il fonde en 1889 la S.A. des Papeteries Bisontines, qui ouvre une usine aux Prés-de-Vaux, et participe l’année suivante à la création de la S.A. pour la Fabrication de la Soie de Chardonnet (première usine de textile artificiel du monde), dont la matière première est la cellulose. En 1923, la S.A. des Papeteries J.-B. Weibel fabrique, avec les huit machines de ses deux usines, 15 000 t de papier par an et emploie environ 1 000 personnes (l’usine de Besançon fermera avant 1950).

Si la production consiste essentiellement en papier journal et papier d’impression, certains établissements ont une fabrication spécifique. Ainsi par exemple, l’usine de Savoyeux réalise du papier destiné à l’impression des « titres et des chèques, avec filigranes clairs ou ombrés et gélatinés ».

A Mesnay, un établissement fondé au début du 18e siècle est repris en 1888-1889 par Jean-Baptiste Hétier, qui le transforme en fabrique de carton-cuir. Son entreprise réalise talons et contreforts pour chaussures (100 t par mois en 1889), valises, éléments d’habillage pour intérieur d’automobiles (au 20e siècle), etc., et emploie 170 personnes en 1960. La fabrication du carton cesse en 2001, sur un site ouvert à la visite en 1998 et partiellement transformé en musée.

Autre production spécifique : le papier-mica, inventé par Bardet en 1939 et qui s’impose pour l’isolation électrique, tant par sa facilité de mise en oeuvre que pour ses capacités d’isolation de machines à haute-tension. La société Samica, créée par des industriels français et suisses, ouvre en 1948 à Valdoie la première unité de fabrication de ce produit (30 t en 1947, 950 en 1974). L’usine fait aujourd’hui partie du groupe Von-Roll Isola, division Isolants.

20e et 21e siècles

Le 20e siècle voit exploser la demande et les machines se font toujours plus performantes : la vitesse de fabrication atteint 200 m par minute vers 1910, 1 000 m vers 1958, 1 800 m en 2000 ! Il faut sans cesse investir et les besoins en capitaux sont énormes. D’où de nombreuses concentrations et, à partir des années 1960, dans un contexte d’ouverture des marchés et de réorganisations à l’échelle nationale voire mondiale, la multiplication des faillites qui entraîne la disparition de la plupart des papeteries. En 1960, six seulement ont survécu dans la région, occupant 1 300 salariés : Boussières, Deluz, Mandeure et Novillars sur le Doubs, Savoyeux sur la Saône et Geneuille sur l’Ognon. Intégrée en 1930 au groupe grenoblois des Papeteries de France, la société Outhenin-Chalandre illustre bien ce mouvement : l’usine de Seveux ferme en 1931, celles de Geneuille en 1968, Savoyeux en 1975 et Deluz en 1977.

Seuls trois sites subsistent actuellement, dans le Doubs.

A Mandeure, la papeterie s’est convertie en 1952 aux papiers épais et spéciaux pour la mécanographie, l’écriture, l’impression et la photographie industrielle. Elle utilise alors 70 % de bois américains et scandinaves, et produit plus de 6 000 t de papier en 1965. Intégrée en 1990 au groupe Exacompta-Clairefontaine, elle se spécialise dans la billetterie magnétique (tickets de métro, transport aérien et ferroviaire, stationnement, etc.), dont elle devient l’un des leaders européens, mais elle fabrique aussi des papiers spéciaux, cartons et bristols. Sa production atteint 30 000 t en 2002, avec 134 personnes.

L’usine de Novillars réalisait un papier alimentaire « ingraissable », exploitant un brevet de Weibel de 1881. Spécialiste du papier sulfurisé, elle fabrique 24 000 t de pâte à papier et autant de papier en 1976. L’entreprise intègre en 1989 le groupe Otor, qui en fait une fabrique de papier pour ondulé (destiné à la fabrication de carton) à partir de papier recyclé. Elle redémarre en 2013, sous le nom de Gemdoubs, avec deux ans plus tard une production annuelle atteignant 80 000 t avec 70 personnes. Classé refuge agréé par la Ligue de Protection des Oiseaux, le site traite son eau par lagunage et utilise depuis 2019 la vapeur fournie par une centrale de cogénération biomasse (20 personnes).

Propriétaires de la papeterie de Rixheim (future manufacture de papiers peints Zuber et Cie) et de celle de Roppentzwiller, les industriels Zuber et Rieder décident, à la suite du rattachement de l’Alsace à l’Allemagne, de s’établir dans le Doubs et ouvrent en 1883 une usine à Boussières (parfois appelée papeterie de Torpes). En 1920, la société Zuber Rieder et Cie produit 1 200 t de papiers à écrire (marque le Calligraphe) et spéciaux (papier gommé pour timbres-poste, tickets de loterie ou de télégraphe). Employant 380 personnes en 1923, elle en compte encore 84 en 2008.

  • Période(s)
    • Principale : 17e siècle, 18e siècle, 19e siècle, 20e siècle, 21e siècle

Bibliographie

  • Chevalier, Michel. Tableau industriel de la Franche-Comté (1960-1961). - Paris : les Belles lettres, 1961. 101 p. : cartes ; 24 cm. (Annales littéraires de l’Université de Besançon. Cahiers de géographie de Besançon ; 9)

  • Favereaux, Raphaël ; Poupard, Laurent. Patrimoine industriel : Jura / Direction régionale des Affaires culturelles de Franche-Comté, Service régional de l'Inventaire général ; photogr. Jérôme Mongreville, Yves Sancey ; cartogr. Christophe Batardy. - Besançon : Association pour la Promotion et le Développement de l'Inventaire comtois, 1998. 360 p. : ill., cartes ; 27 cm. (Indicateurs du patrimoine).

  • Favereaux, Raphaël. Patrimoine industriel de la Haute-Saône / Région Franche-Comté, Direction de l'Inventaire du Patrimoine ; photogr. Jérôme Mongreville ; cartogr. André Céréza. - Lyon : Lieux Dits, 2010. 112 p. : ill. ; 30 cm. - (Images du patrimoine ; 261)

  • Favereaux, Raphaël. Le pays de Montbéliard et son patrimoine industriel / Région Franche-Comté, Direction de l’Inventaire du Patrimoine ; photogr. Jérôme Mongreville ; cartogr. Mathias Papigny. - Lyon : Lieux Dits, 2014. 128 p. : ill. ; 30 cm. (Images du Patrimoine ; 286).

  • Favereaux, Raphaël ; Poupard, Laurent. Franche-Comté, terre d'industrie et de patrimoine / Région Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine ; photogr. Sonia Dourlot, Jérôme Mongreville, Yves Sancey ; dessins Mathias Papigny, Aline Thomas ; cartogr. Pierre-Marie Barbe-Richaud, André Céréza. Lyon : Lieux Dits, 2021. 416 p. : ill. ; 30 cm.

    P. 307-309 : ill.
  • Ferrer, André. Un patrimoine méconnu : les papeteries comtoises, XVIème-XXème siècles. In : La mémoire de l’industrie : de l’usine au patrimoine : actes du colloque, Besançon, 25-27 novembre 2003 / Daumas, Jean-Claude (dir.). - Besançon : Presses universitaires de Franche-Comté ; Paris : diff. CID, 2006, p. 336-350.

  • Franiatte, Jean-Paul. La Filière papier. Enjeux techniques et économiques. Bulletin des bibliothèques de France, 2006, n° 4, p. 22-27. Document accessible en ligne sur le site du Bulletin des bibliothèques de France : https://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-2006-04-0022-003 (consultation : 16 juin 2020)

  • La Haute-Saône économique. - S.l. : Comité d'Action économique de la 7e Région, 1918.

  • Ministère de l’Economie, de l’Industrie et de l’Emploi. L’industrie papetière en chiffres. Edition 2018. - Montreuil : Service des Etudes et des Statistiques industrielles, 2018. 19 p. : ill. Hors-série de Production industrielle. Chiffres clés.

  • OCF. Société Outhenin-Chalandre Fils et Cie. Fabrique de papiers et de pâtes à papier à Geneuille, Chevroz, Deluz (Doubs), Savoyeux et Seveux (Haute-Saône). - [S.l.] : [s.n.], 1910. 10 p. ; 30 cm. Notice publiée à l'occasion de l’exposition internationale de Bruxelles

  • Petitjean, Marcel. La papeterie en Franche-Comté au XIIIe siècle avant la Révolution (essai d’étude économique et sociale). Mémoires de la Société d’Emulation du Doubs, 1960, p. 61-87 : [1] carte.

Documents figurés

  • Les Papeteries bisontines, photographie, par E. Mauvillier, 1894. Dans : "Franche-Comté. Industrie. Commerce" / Jules Sicard, Besançon : impr. Delagrange-Louys, [1894], p. 50.

  • Geneuille (Doubs) - La papeterie, carte postale, s.d. [fin 19e ou début 20e siècle]. Collection particulière.

    Collection particulière
  • L'atelier de triage des chiffons, photographie, par de Jongh Frères, s.d. [extrême fin 19e siècle ou début 20e siècle]

  • Atelier des piles raffineuses, photographie, par de Jongh Frères, s.d. [extrême fin 19e siècle ou début 20e siècle]

  • Seveux - Les usines, carte postale, par A. Bergeret, s.d. [fin 19e ou début 20e siècle]

    Collection particulière
  • Vue aérienne, depuis le nord-ouest, photographie, s.n., s.d. [début 20e siècle], CIM éd.

  • Papeterie de Torpes, à Boussières (Doubs) - Machines à papier A, carte postale, s.n., s.d. [entre 1903 et 1915].

    Bibliothèque municipale, Besançon : Fonds cartes postales (acq. 973)
  • Séchage des feuilles de carton à l'air libre. Photographie, s.d. [1946]. Dans : " 1846-1946. Une famille, une usine - Hétier Frères " / Jean-Louis Dubreuil, s.l. : s.n., s.d. [1946], [p.12].

  • Photographies aériennes (vues partielles), par Henrard, 1956 et 1964 (fonds Henrard : HE 39 0008 et 0010 VAR et VER, 0060 à 0062 NR, 0122, 0124 et 0125 NR).

    Dont : Vue aérienne de la papeterie depuis l'ouest, 1956 (HE 25 0062 NR).

    Région Franche-Comté, Inventaire du Patrimoine, Besançon : Fonds Henrard
  • Seveux (70). Vue aérienne. Le Pont sur la Saône et les caves d'affinage, carte postale (couleur), s.n., s.d. [vers 1960], CIM éd.

    Collection particulière
Date(s) d'enquête : 1988; Date(s) de rédaction : 2020
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
Poupard Laurent
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Poupard, Laurent. Chercheur au service Inventaire et Patrimoine de la Région Bourgogne-Franche-Comté, 1987-

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