Dossier d’œuvre architecture IA21000878 | Réalisé par
Hugonnet-Berger Claudine
Hugonnet-Berger Claudine

Hugonnet-Berger, Claudine. Chercheur au service de l'Inventaire de Bourgogne.

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  • opération d'urgence
abbaye de cisterciens, puis église paroissiale de l' Assomption et demeure
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Bourgogne - Bligny-sur-Ouche
  • Hydrographies l' Arvo
  • Commune La Bussière-sur-Ouche
  • Dénominations
    abbaye
  • Genre
    de cisterciens
  • Vocables
    Notre-Dame-des-Trois-Vallées, Assomption
  • Appellations
    abbaye de La Bussière
  • Destinations
    église paroissiale, demeure

L'abbaye fondée en 1130 au lieu-dit Loiserolles, sur des terres données à Etienne Harding par Garnier II de Sombernon, avait été détruite par un incendie en 1132 : elle fut reconstruite non loin de là sur un terrain traversé par l'Arvo. Les travaux commencèrent vers 1140 : l'église fut consacrée en 1172, mais les travaux se poursuivirent. La majorité des bâtiments conventuels conservés date du 13e siècle : cellier, réfectoire des moines et aile orientale. Cette aile avait englobé la sacristie et l'armarium, contemporains de l'église : au début du 13e siècle, la sacristie fut agrandie d'une travée à l'est, puis, au 19e siècle, l'ensemble constitué par la sacristie et l'armarium devint une chapelle dite des fondateurs. Du 13e siècle subsiste également, à l'ouest, un portail à porte cochère et porte piétonne, vestige de l'ancienne porterie. A la même époque, le choeur de l'église fut agrandi d'une travée. Au 15e ou 16e siècle, sans doute après l'effondrement de la partie nord de la voûte (jamais reconstruite), on aménagea l'étage du cellier pour y établir le pressoir, ce qui nécessita la création d'un terre-plein pour y accéder. L'existence de deux logis abbatiaux (disparus), l'un dit "ancien" et l'autre "neuf" est attestée en 1559. Vers 1620, la chapelle dite des étrangers fut détruite et remplacée par la chapelle Sainte-Anne qui fut bâtie au nord de l'église, dans le cimetière des moines, et qui deviendra église paroissiale au 18e siècle. Au 17e siècle fut construit un troisième logis abbatial (disparu). En 1683, l'église fut victime d'un incendie qui détruisit le clocher et une partie des voûtes, épargnant la croisée du transept. Dans le courant du 18e siècle, les quatre travées antérieures de la nef et des bas-côtés furent démolies. En 1793, l'abbaye fut vendue comme bien national, hormis l'église devenue paroissiale en 1791 pour remplacer la chapelle Sainte-Anne, trop vétuste (détruite en 1820). Un des acquéreurs de l'abbaye, devenu l'unique propriétaire, cèda bientôt le tout à un de ses créanciers, le lieutenant général Jarjayes. Au 19e siècle, avant 1840, une partie de l'aile orientale (c'est-à-dire la salle capitulaire et une partie du dortoir), le cloître, le logis abbatial, la cuisine, le logis des hôtes et diverses dépendances furent démolis. En 1828, le moulin à eau fut reconstruit. En 1856, le baron et la baronne Hély d'Oissel, héritiers de l'abbaye, restaurèrent l'église. Au cours du dernier quart du 19e siècle, leur fils, Léonce Hély d'Oissel fit appel à l'architecte Charles Suisse pour remanier, dans le style néo-gothique, les bâtiments du réfectoire et de la salle des moines. Une galerie fut construite pour relier les deux bâtiments, ainsi qu'une tourelle d'escalier hors-oeuvre (accès à l'ancien dortoir) et une aile en retour d'équerre (à l'ouest du réfectoire), abritant un passage couvert, une buanderie et, à l'étage, une salle qui fut aménagée en chapelle au 20e siècle. Les travaux durèrent une dizaine d'années, avec le concours du sculpteur X. Schanosky, du ferronnier A. Chaussenot, du menuisier J.-B. Daudon-Girard. En 1921, après le décès de son mari puis de son fils, la fille de Léonce Hély d'Oissel, Thérèse, épouse de Pierre de Ségur (petit-fils de la célèbre marquise de Ségur), mit les bâtiments à disposition de l'évêché pour en faire un lieu de retraites spirituelles : elle conserva une maison d'habitation (construite au 19e siècle à l'emplacement de l'aile ouest de l'abbaye), le colombier circulaire, et l'étage du cellier (pressoir). En 1954, les bâtiments mis à disposition de l'évêché furent cédés en pleine propriété à l'Association des Amis de La Bussière. En 1968, l'étage de comble du bâtiment du réfectoire fut cloisonné afin de créer des chambres : pour en faciliter l'accès, un escalier en bois fut construit dans la travée sud-est du réfectoire nécessitant la démolition de la voûte. En 2005, les bâtiments appartenant à l'association ont été vendus par l'évêché.

De l'abbaye, dont l'enclos occupait une dizaine d'hectares, ne subsistent que l'église (en partie), l'extrémité nord et la partie sud de l'aile orientale, le réfectoire (très remanié), le cellier, trois portails (ouest, est et nord), deux colombiers, l'un circulaire et l'autre de plan carré dit "à écrevisses". L'église (plan en croix latine) est couverte de voûtes d'arêtes (bas-côtés, croisée du transept), de voûtes en berceau brisé (nef, première travée du choeur, chapelles latérales), d'une voûte en berceau brisé transversal sur les bras du transept, et d'une voûte d'ogives sur la seconde travée du choeur. L'extrémité nord de l'aile orientale (sacristie et armarium) est couverte d'une voûte en berceau plein-cintre, et d'une voûte d'ogives sur la travée orientale : au dessus subsiste l'extrémité nord du dortoir des moines (actuellement des chambres), encore accessible depuis l'église (escalier en bois en très mauvais état dans le bras sud du transept). La partie sud de l'aile orientale est couverte, au rez-de-chaussée, de voûtes d'ogives (salle des moines). Le bâtiment du réfectoire a conservé ses voûtes d'ogives et son mur-pignon nord conserve la porte (murée) qui donnait accès au lavabo du cloître. De la salle capitulaire ne subsiste que le mur nord (vestiges des formerets et des supports des voûtes). Le rez-de-chaussée du cellier est couvert de voûtes d'ogives (dans sa partie sud).

  • Murs
    • calcaire
    • enduit
    • moellon
    • pierre de taille
  • Toits
    tuile plate, ardoise, calcaire en couverture, bardeau
  • Plans
    plan régulier
  • Étages
    3 vaisseaux, 1 étage carré, étage de comble
  • Couvrements
    • voûte d'arêtes
    • voûte d'ogives
    • voûte en berceau brisé
    • voûte en berceau plein-cintre
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • flèche polygonale
    • toit en pavillon
    • bulbe
    • toit à deux pans
    • toit conique
    • appentis
    • croupe
    • pignon découvert
    • pignon couvert
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : en maçonnerie
    • escalier hors-oeuvre : en maçonnerie
  • Typologies
    plan à rapprocher de celui de l'abbaye de Fontenay
  • État de conservation
    remanié, restauré
  • Techniques
    • sculpture
    • peinture
    • menuiserie
    • ferronnerie
  • Représentations
    • Christ en croix
    • saint
    • ornement végétal
    • Vierge à l'Enfant
    • ornement figuré
    • tête humaine
    • soldat
    • moine
    • roi
    • humain fabuleux
    • sirène
    • scène profane
    • ornement animal
    • animal fantastique
    • armoiries
  • Précision représentations

    Portail ouest : Christ en croix (vestige d'une Trinité), et vestige d'un saint avec un donateur (?) ; bâtiments conventuels : chapiteaux à décor végétal (Moyen Age) ; bâtiment du réfectoire : important décor sculpté néo-gothique, composé de nombreuses figures et têtes, ainsi que de quelques scènes profanes (vie rurale, beuverie), une représentation de la Chasse de saint Hubert, et une Vierge à l'Enfant.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    inscrit MH, 1966/11/17
    classé MH, 1981/11/22
    inscrit MH, 1981/11/22
  • Précisions sur la protection

    portail ouest : inscription par arrêté du 17/11/1966 ; église, cellier avec le pressoir : classement par arrêté du 22/11/1981; sacristie (dite chapelle des fondateurs), réfectoire, colombier circulaire, vestiges et sol de l'ancien cloître : inscription par arrêté du 22/11/1981

  • Référence MH
  • Référence Patriarche
    POP : versé le 05/09/2024
Date(s) d'enquête : 2005; Date(s) de rédaction : 2006
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
Hugonnet-Berger Claudine
Hugonnet-Berger Claudine

Hugonnet-Berger, Claudine. Chercheur au service de l'Inventaire de Bourgogne.

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