Dossier d’œuvre architecture IA25000481 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, demeures bisontines
intendance, actuellement préfecture
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Besançon centre - Besançon centre ville
  • Commune Besançon
  • Lieu-dit îlot Préfecture
  • Adresse 8bis, 10 rue Charles Nodier
  • Cadastre 1833 K3 855, 855bis, 856 ; 1974 AS 26
  • Dénominations
    intendance
  • Destinations
    préfecture
  • Parties constituantes non étudiées
    chapelle, communs, bûcher, écurie, remise, jardin d'agrément, jardin potager, orangerie, cour, enclos, portail

L'intendance a été construite entre 1771 et 1778, sous l'impulsion de l'intendant Charles-André de Lacoré, d'après les plans de l'ingénieur en chef des ponts-et-chaussées Henri Frignet, corrigés et perfectionnés par l'architecte Victor Louis, avec Nicolas Nicole comme architecte d'exécution. Les artisans bisontins qui ont travaillé sur le chantier étaient pour les plus importants, Richard Deneria pour la maçonnerie et les marbres, J.B. Belgingue pour la charpenterie, Marc Simard et Maximin Vieille pour la couverture, Bernard Lapret pour la menuiserie. Durant la Révolution, l'édifice a été vidé de son mobilier et le tracé du jardin détruit. Entre 1790 et 1810, l'intendance est utilisée, de façon intermittente comme administration centrale du département. En 1810, elle devient préfecture, l'empereur Napoléon Ier léguant l'édifice au département du Doubs. Entre 1811 et 1813, le préfet Debry entreprend des restaurations, avec la construction d'une orangerie en 1812 par l'architecte Claude-Antoine Colombot, la balustrade en pierre surmontant la corniche du logis principal ayant été supprimée dès 1810 car, construite en pierre gélive, elle était devenue trop fragile. En 1833, la chapelle qui existait au premier étage dans le grand corps de logis a été supprimée et son mobilier donné à l'église du quartier de Bregille. Dans le courant du 19e siècle, le jardin d'agrément a été transformé en jardin à l'anglaise. En 1884, un dépôt autonome d'archives est construit à gauche de l'ancien édifice par l'architecte Etienne-Bernard Saint-Ginest, et un bâtiment annexe reconstruit en 1895 pour le conseil de la préfecture. Entre 1968 et 1970, une extension est bâtie par l'architecte Gérard Boucton. Une oeuvre du sculpteur Georges Oudot représentant la Franche-Comté en orne la façade, côté rue Charles Nodier.

L'édifice se présente sous la forme d'un hôtel entre cour et jardin, avec deux ailes plus basses décorées de bossages de part et d'autre de la cour d'honneur. Celle-ci est bordée sur rue par deux bâtiments en rez-de-chaussée, encadrant un portail monumental en forme d'arc de triomphe. A gauche de l'hôtel est située l'ancienne cour des remises et écuries, à droite une plus petite est appelée cour des bûchers. L'ensemble est construit en pierre de taille. Le corps de logis principal et les deux ailes sont couverts en ardoise et le reste des bâtiments en tuile plate.

  • Murs
    • calcaire pierre de taille bossage
  • Toits
    tuile plate, ardoise
  • Plans
    plan régulier en U
  • Étages
    étage de soubassement, 1 étage carré
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier symétrique
  • Typologies
    hôtel en fond de cour antérieure
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • fronton
    • ordre colossal
    • pilastre
    • guirlande
    • bouclier
  • Précision représentations

    L'ordre colossal règne sur les façades antérieure et postérieure du corps de logis principal. L'avant-corps central sur cour est soutenu par des colonnes engagées à chapiteaux ioniques. Le reste de cette façade et celle sur jardin sont rythmées par des pilastres à chapiteaux ioniques. Le portail d'entrée, côtés intérieur et extérieur, est décoré de guirlandes et de boucliers posés sur des faisceaux de licteurs entrecroisés.

  • Statut de la propriété
    propriété du département
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    classé MH partiellement, 1923/09/19
    classé MH partiellement, 1963/07/30
  • Précisions sur la protection

    ensemble des façades de l'hôtel sur cour, sur jardin et sur rue, décoration intérieure de l'escalier et 4 pièces du rez-de-chaussée, ensemble de la porte d'entrée sur rue : classement par arrêté du 19 septembre 1923 ; ensemble des toitures de l'hôtel de la préfecture : classement par arrêté du 30 juillet 1963.

  • Référence MH

L'édifice appartient au groupe assez restreint des intendances françaises bâties au 17e ou au 18e siècle. Construit entre 1771 et 1778, grâce au concours de l'architecte parisien Victor Louis, et resté homogène tant au niveau de l'architecture que des décors, il représente un exemple abouti de l'art néo-classique.

Date(s) d'enquête : 1996; Date(s) de rédaction : 2007
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine