Sancey, Yves. Photographe. Direction régionale des Affaires culturelles de Franche-Comté puis Région Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine. 1973-2013.
- patrimoine industriel, patrimoine industriel du Doubs
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Pays horloger (le) - Maîche
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Hydrographies
dérivation du Dessoubre
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Commune
Cour-Saint-Maurice
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Lieu-dit
le Moulin du Bas
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Cadastre
2015
AC
110-124, 139-140, 177-178, 187-188, 213-216
;
1811
B
156-171
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Dénominationsmoulin à blé, scierie
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Appellationsdit le Moulin du Bas, dit moulin Graverot , restaurant La Truite du Moulin
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Destinationsrestaurant, maison
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Parties constituantes non étudiéesatelier de fabrication, bâtiment d'eau, logement, logement d'ouvriers, fenil, remise, garage, transformateur, jardin potager, barrage, bief de dérivation, déversoir de superficie, étable
Porté sur la carte de Cassini (éditée vers 1760), le moulin Graverot (ou moulin du Bas) associe au 18e siècle scierie, moulin et teinturerie, cette dernière appartenant en 1747 à Claude-Antoine Vuillemin (ou Willemin), par ailleurs maire de la commune à la Révolution. L'établissement est le troisième d'un ensemble de sites assez rapprochés : d'amont en aval, le moulin Dessus sur la commune de Vaucluse (détruit : ancien moulin aux Moines, associant au 19e siècle moulin et scierie équipés de 9 roues hydrauliques, tenu par la famille Tarby puis cédé en 1904 à la commune de Charmoille pour être converti en centrale hydroélectrique), le moulin du Milieu aussi sur Vaucluse (scierie Huot-Marchand) et lui-même sur la commune de Cour-Saint-Maurice. Il est propriété en 1812 des héritiers de Vuillemin, qui en possèdent la partie aval (cadastrée B 166, maison et foule), et du meunier Pierre Joseph Richard, à la tête de la partie amont (B 170, maison et moulin). Le foulon est signalé en ruine en 1835. L'ensemble est repris en 1851 par Etienne Joly et ses frères, Philippe et Joseph : c'est alors un "moulin à blé à 4 tournants, 3 tournants pour ribe, huilerie, scierie et foule", qui ne chôme pas et "peut moudre par an 36 500 doubles décalitres de blés". En fait, le foulon semble rétabli une dizaine d'années seulement, à partir du milieu de la décennie 1850. Passé à Léopold Joly, l'établissement (moulin à blé, huilerie, scierie, battoir, égrugeoir) semble tenu en 1870 par Charles Joly, également à la tête du moulin du Milieu (moulin à blé et scierie). Il devient au milieu de la décennie la propriété de Félicien Folletête, puis vers 1900 d'Ernest Folletête, lequel modifie le site : suppression de l'ancien moulin (incendié ?) et agrandissement de la scierie dans les années 1896-1898, aménagement d'une forge vers 1901-1902, construction en aval d'un nouveau moulin vers 1902 et d'une maison vers 1904. Nouveaux changement de propriétaires au cours de cette première décennie du 20e siècle : Camille Bouhelier puis Charles Modeste Sarron (de Bretonvillers) et finalement Charles Huot-Marchand. Ce dernier a acheté le moulin du Milieu vers 1896 et était déjà propriétaire dans la commune de Vaucluse sur le Bief de Vau d'une scierie (cadastrée B 10), au lieu-dit la Combe de Fondreau, et d'un moulin (B 49), aux Euches. Le site comprend alors la scierie (en amont) et le moulin (en aval). La scierie est exploitée par la famille Tarby (dont Louis, qui fondera sa propre scierie à vapeur - aujourd'hui détruite - en aval, à proximité du Pont Neuf) puis par M Cottet (de Dung). Electrifiée (l'énergie étant certainement fournie par la centrale de Battenans-Varin, appartenant à la famille Huot-Marchand), elle passe à Virgile Faivre qui la maintient jusque dans les années 1960-1970 ; elle aurait été rebâtie (entre 1975 et 1979 ?) après un incendie, peut-être à l'origine de la disparition du bâtiment jouxtant l'atelier de fabrication (cadastré 2015 B 177). Le moulin est pour sa part exploité par Alain Gatterat puis M Petitjean, jusqu'à sa fermeture en 1962. Tous deux sont la propriété de Stéphane Sandoz, gendre d'Auguste Huot-Marchand (le fils de Charles), qui les vend à cette époque. Le moulin est acheté le 13 juillet 1964 par Louis Marguier qui le transforme en restaurant (actuellement appelé La Truite du Moulin), cédé en 1998 à M Coustenoble puis en 2007 à la famille Machado ; les bâtiments de la scierie (dont l'ancien atelier de fabrication, rénové en 1998) servent d'habitation.
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Période(s)
- Principale : 1er quart 20e siècle , daté par source, daté par travaux historiques
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Dates
- 1902, daté par source
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Auteur(s)
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Auteur :
maître d'oeuvre inconnumaître d'oeuvre inconnuCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
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Auteur :
Les bâtiments ont des murs de moellons calcaires enduits, avec essentage de planches pour certains (ancienne scierie, pignons du logement d'ouvriers, pignon occidental du moulin). Le moulin a deux étages carrés et un étage de comble, desservis par un escalier dans-oeuvre mais également avec accès au premier par trois escaliers extérieurs en béton. Le logement d'ouvriers a un étage carré et un étage de comble ; son fenil, situé à l'étage carré, est accessible par un pont de grange (rampe d'accès) au nord-est. La scierie est en rez-de-chaussée avec étage en surcroît, le logement à côté d'elle a un étage carré et la remise un étage de soubassement et un rez-de-chaussée surélevé. Les toits sont à longs pans et pignons couverts ; les couvertures font appel à la tuile mécanique sauf la scierie, protégée par des tôles plates.
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Murs
- calcaire moellon enduit
- essentage de planches
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Toitstuile mécanique, métal en couverture
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Étages2 étages carrés, étage de comble
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Élévations extérieuresélévation à travées
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Couvertures
- toit à longs pans pignon couvert
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Escaliers
- escalier dans-oeuvre
- escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie
- escalier de distribution extérieur : escalier tournant à retours en maçonnerie
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Autres organes de circulationrampe d'accès
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Énergies
- énergie hydraulique produite sur place
- énergie électrique
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État de conservationétablissement industriel désaffecté
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Statut de la propriétépropriété privée
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Référence Patriarcheprésent sur POP
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Ministère des Finances, Service du cadastre
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Machado, M et Mme. Actuels propriétaires du restaurant. Cour-Saint-Maurice.
11 juillet 2013
Documents d'archives
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Archives départementales du Doubs : 3 P 175 Cadastre de la commune de Cour-Saint-Maurice (1812-1967).
3 P 175/1 : Registre des états de sections (1812).
3 P 175/2-3 : Matrices cadastrales des propriétés bâties et non bâties (1823-1908 ?).
3 P 175/4 : Matrice cadastrale des propriétés bâties (1882-1910).
3 P 175/6 : Matrice cadastrale des propriétés bâties (1911-1967).
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Statistique de l'utilisation de la force motrice des eaux. Annuaire départemental du Doubs pour 1852, 40e année, 1851, p. 103-158.
P. 113.
Bibliographie
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Courtieu, Jean (dir.). Dictionnaire des communes du département du Doubs. - Besançon : Cêtre, 1982-1987. 6 t., 3566 p. : ill. ; 24 cm.
T. 2, 1983, p. 912. -
Vuillet, Bernard. Entre Doubs et Dessoubre. Tome II. Autour de Maîche et Belleherbe, d'après la collection de cartes postales de Georges Caille. - Les Gras : B. Vuillet, Villers-le-Lac : G. Caille, 1990. 231 p. : cartes postales ; 31 cm.
P. 176-177 : ill.
Documents figurés
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Plan cadastral parcellaire de la commune de Cour-les-St-Maurice [...] terminé sur le terrain le 6 mai 1811 [...] par M Receveur géomètre du cadastre.
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Vallée du Dessoubre, Moulin Graverot - Cour-Saint-Maurice (Doubs), carte postale coloriée, s.n., 1er quart 20e siècle [entre 1904 et 1909], Soeur-Boillot éd., Bauer et Marchet impr. à Dijon.
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Vallée du Doubs - Les Moulins et Scieries du Bas, carte postale, s.n., s.d. [1er quart 20e siècle]. Publiée dans : Vuillet, Bernard. Entre Doubs et Dessoubre. Tome II. Autour de Maîche et Belleherbe, 1990, p. 176.
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Vallée du Dessoubre - Usines Folletête, carte postale, par Ch. Simon à Maîche, s.d. [1er quart 20e siècle].
Poupard, Laurent. Chercheur au service Inventaire et Patrimoine de la Région Bourgogne-Franche-Comté, 1987-
Poupard, Laurent. Chercheur au service Inventaire et Patrimoine de la Région Bourgogne-Franche-Comté, 1987-