Dossier d’œuvre architecture IA25001688 | Réalisé par
Poupard Laurent (Contributeur)
Poupard Laurent

Poupard, Laurent. Chercheur au service Inventaire et Patrimoine de la Région Bourgogne-Franche-Comté, 1987-

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  • patrimoine industriel, patrimoine industriel du Doubs
maison et atelier d'outillage Moyse Frères
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays horloger (le) - Morteau
  • Commune Montlebon
  • Lieu-dit Derrière le Mont
  • Adresse 16 rue des Coquillards
  • Cadastre 2017 D 200, 202, 461, 462, 465, 467  ; 1814 D 331
  • Dénominations
    maison, atelier
  • Précision dénomination
    atelier d'outillage
  • Appellations
    atelier Moyse Frères
  • Parties constituantes non étudiées
    atelier de fabrication, logement, garage

La maison dessinée sur le plan cadastral de 1814 (D 331) appartient à Pierre Jean Cupillard puis au fromager Claude Joseph Gindroz (1773-1848), originaire de Vuadens (canton de Fribourg, Suisse) et marié avec Marie Dorothée Vermot-Desroches. Elle passe ensuite à la veuve d'Elie Vermot-Desroches, née Elisabeth Emilie Sire, dont le mari exploitait le moulin à blé et la scierie voisine (future usine Sauge). Mme Vermot-Desroches la reconstruit vers 1865 (une photographie de la fin du 19e siècle la montre accompagnée de deux bâtiments aujourd'hui disparus). Le bâtiment est ensuite transmis à son fils, l'horloger Eliazim Vermot-Desroches (1858-1905), puis vers 1892 au beau-frère d'Eliazim, Raymond Tosalli, gypseur d'origine italienne (il est d'Ora, région du Trentin-Haut-Adige), signalé entrepreneur à La Brévine (canton de Neuchâtel, Suisse).

La maison est acquise vers 1921 par le fabricant d'outils d'horlogerie Louis Moyse (1885-1953), petit-fils de Philippe Ferdinand Moyse (1780-1840), cultivateur et tourneur sur bois originaire des Gras, et fils de Louis Victor Moyse (1841-1885). Ce dernier avait appris la mécanique durant les sept années de son service dans la marine puis il avait ouvert un atelier à Louadey, dans une maison (cadastrée 1814 E 52 et 2017 E 90) qui appartenait au début du 19e siècle à François Joseph Chopard, de même que l'ancienne clouterie voisine (E 54). Signalé mécanicien en 1877, il y réalisait de l'outillage de précision : pieds à coulisse, outils gradués, outils au douzième et au dixième, compas, calibres aux roues de cylindre, outils à planter, etc. Sa production était expédiée dans le département (Les Gras et Besançon), à Saintes (Charente-Maritime), Blevaincourt (Vosges), Reims (Marne), Sallanches (Haute-Savoie), Paris, en Suisse (Bienne, La Chaux-de-Fonds, Couvet, Fleurier, Le Locle, Neuchâtel, Porrentruy, etc.), en Allemagne (Munich, Stuttgart), en Angleterre (Londres), en Belgique (Louvain), etc. Louis Victor avait eu onze enfants au nombre desquels William (1870-1918) dit mécanicien à Louadey, Virgile (1871-1942) cultivateur, Paul (1872-1946) cultivateur et mécanicien qui avait exposé ses outils de précision à Paris en 1900, Georges (1877-1938) cultivateur et horloger, et finalement Louis. Après son décès prématuré en 1885, les quatre premiers avaient repris l'atelier au sein de la société Moyse Frères, spécialisée dans les calibres en tous genres (aux roues plates, aux roues de cylindre, aux ressorts, aux verres, aux lunettes, etc.) et les "outils divisés pour mesures de précision" (outils au douzième et au dixième, compas de proportion, etc.). A l'issue de la première guerre mondiale, Louis fabriquait des baromètres et des thermomètres. Au début des années 1920, il transporte dans sa nouvelle maison son atelier, que signalent les fenêtres multiples ouvrant la façade orientale au rez-de-chaussée. Cette affaire disparaît lorsqu'il part en 1939 s'établir à Besançon, où son fils Jules Louis (1924-2013) fondera avec Jacques Delafin la société de découpage et mécanique de précision Model. Le bâtiment n'abrite ensuite plus d'activité productive et ses fenêtres multiples ont été supprimées.

La maison a des murs en moellons calcaires partiellement enduits, visibles à l'étage de soubassement et masqués par un essentage de planches au-dessus (au rez-de-chaussée surélevé et à l'étage en surcroît). Elle présente des fenêtres horlogères sur son mur gouttereau nord (côté vallée) mais les fenêtres multiples signalant l'atelier sur le mur pignon oriental ont disparu. Elle est couverte par un toit à longs pans, demi-croupes et tuiles mécaniques. Le garage récent à l'ouest, en rez-de-chaussée et avec étage de soubassement, est habillé d'un essentage de planches et coiffé d'un toit en appentis.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit partiel (incertitude)
    • essentage de planches
  • Toits
    tuile mécanique
  • Étages
    étage de soubassement, en rez-de-chaussée surélevé, étage en surcroît
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans demi-croupe
    • appentis
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre
  • Énergies
    • énergie électrique achetée
  • Typologies
    baie horlogère
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Référence Patriarche
    présent sur POP
  • Droz, Yves. Restaurateur. Collectionneur de pièces horlogères et fondateur du Musée de la Montre, à Villers-le-Lac.

    Novembre 2016
  • Moyse, Roland. Auteur d'une généalogie de la famille Moyse. Villers-le-Lac.

    6 octobre 2017

Documents d'archives

  • Archives départementales du Doubs : 3 P 404 Cadastre de la commune de Montlebon, 1814-1965.

    - 3 P 404 : Atlas parcellaire (24 feuilles), dessin (plume, lavis), par le géomètre du cadastre Vial, 1814 (sections A-E) et 1818 (sections F-G).

    - 3 P 404/1-2 : Registre des états de sections, s.d. [1822 ?].

    - 3 P 404/3, 6 : Matrice cadastrale des propriétés bâties et non bâties, 1822-1874.

    - 3 P 404/4-5 : Matrice cadastrale des propriétés bâties et non bâties, 1875-1914.

    - 3 P 404/7 : Matrice cadastrale des propriétés bâties, 1882-1910.

    - 3 P 404/8 : Matrice cadastrale des propriétés non bâties, 1914-1965.

    - 3 P 404/9 : Matrice cadastrale des propriétés bâties, 1911-1965 .

    Archives départementales du Doubs, Besançon : 3 P 404

Documents figurés

  • [Le hameau de Derrière-le-Mont, vu du nord], photographie (copie), s.n., s.d. [4e quart 19e siècle].

    Collection particulière : Société Sauge, Montlebon
  • Les environs pittoresques de Morteau. - Le joli village de Derrière-le-Mont, carte postale, s.n., [fin 19e siècle ou début 20e siècle, avant 1906 ?], Charles Pierre éd. à Morteau. Porte la date 1906 (tampon) au recto ? Publiée dans : Vuillet, Bernard. Le val de Morteau et les Brenets en 1900, d'après la collection de cartes postales de Georges Caille. - Les Gras : B. Vuillet, Villers-le-Lac : G. Caille, 1978, p. 200.

    Collection particulière : Société Sauge, Montlebon
  • [Vue d'ensemble du bâtiment depuis l'est], photographie en couleur, s.n. [par Olivier Sauge], s.d. [4e quart 20e siècle].

    Collection particulière : Société Sauge, Montlebon
    L'atelier se signale par les fenêtres multiples ouvrant le mur pignon du rez-de-chaussée surélevé.

Documents multimédia

  • Guichard, Jean-Marie. Recherches généalogiques. Accessibles en ligne sur le site de Geneanet : http://gw.geneanet.org/

    Familles Gindroz, Moyse et Vermot-Desroches, à Montlebon (consultation : 17 août 2017).
Date(s) d'enquête : 2016; Date(s) de rédaction : 2017
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
Poupard Laurent
Poupard Laurent

Poupard, Laurent. Chercheur au service Inventaire et Patrimoine de la Région Bourgogne-Franche-Comté, 1987-

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