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Poupard Laurent (Contributeur)
Poupard Laurent

Poupard, Laurent. Chercheur au service Inventaire et Patrimoine de la Région Bourgogne-Franche-Comté, 1987-

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  • patrimoine industriel, patrimoine industriel du Jura
la lunetterie dans le Jura
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  • (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Dossier non géolocalisé

S’épanouissant au 19e siècle dans la région de Morez, la lunetterie est une industrie de montagne - donc de main-d’œuvre - qui utilise une matière première bon marché et un outillage réduit pour réaliser des produits légers mais à forte valeur ajoutée.

Une industrie rurale issue de la clouterie

La lunetterie est fille de la clouterie, autrefois très présente à Morez et dans ses alentours. En effet en 1796, Pierre-Hyacinthe Caseaux (1744-1814) se sert de la matière première disponible dans sa pointerie des Rivières (commune de Prémanon) pour fabriquer ses premières montures de lunettes en fil de fer. Son établissement est alors en France le seul pour ce type de produit, avec une concurrence essentiellement anglaise. Caseaux expédie à l’exposition nationale de 1806 « 4 montures de lunettes ou de conserves [lunettes de vue destinées aux presbytes] à simples & doubles branches à charnières, à boutons & à ponts ». Il fait des émules et au début de la décennie 1810 son filleul, Pierre-Hyacinthe Lamy (1789-1855), ouvre un atelier aux Arcets (hameau voisin des Rivières) tandis qu’un autre Lamy, Louis-Félix, fonde en ville sa société (à l’origine du groupe L’Amy). Pierre-Hyacinthe s’impose rapidement par son dynamisme : il crée en 1819 un bureau commercial à Morez, trouvant ses débouchés à la foire de Beaucaire, puis il industrialise vers 1835 la fabrication des montures dans l’usine de l’Abbaye (rue Emile Zola). Il y débute en 1842 la réalisation des lunettes entières : montures et verres correcteurs (à Morez, le travail du verre se limitera toujours aux seules pratiques du surfaçage et de la découpe de forme).

Le déclin de l’horlogerie à partir du milieu du 19e siècle favorise l’essor de la lunetterie qui en réutilise les réseaux de diffusion, puis les ateliers et la main-d’œuvre. Morez centralise la commercialisation des lunettes et pince-nez (qui apparaissent vers 1840), dans un premier temps par l’entremise des établisseurs horlogers. C’est ainsi que Pierre-Hyacinthe Lamy s’était associé en 1828 avec le marchand horloger Pierre-Cyprien Lacroix au sein de la société Lamy et Lacroix, employant 500 personnes en 1857 (300 pour l’horlogerie et 200 pour la lunetterie). L'entreprise, dirigée en 1855 par son fils Aimé Lamy (1819-1889), commercialise horloges, pendules, tournebroches, mètres, montures de lunettes, verres de lunettes, couverts de table dorés et argentés, etc. Pour cette dernière production, elle acquiert - en même temps que Christophle - le brevet déposé en 1840 par Ruolz pour le traitement des métaux par galvanoplastie et elle convertit en 1850 son usine de l’Abbaye en fabrique de couverts en métal argenté. Elle transfère alors ses activités lunetières et horlogères dans les communs de l’ancien hôtel particulier Jobez, bâti dans les années 1760. De même, lorsque Jean Reydor décède en 1851, sa société compte 150 personnes, ouvriers et paysans, deux tiers pour l’horlogerie et un tiers pour la lunetterie. Une grande partie du personnel travaille à domicile.

La fabrication s’est rapidement diffusée dans les communes alentours, dans un rayon d’une vingtaine de kilomètres : Longchaumois (dès 1813 peut-être) - avec notamment la fabrique Tournier qui ajoute cette production à celle des mesures linéaires -, Prémanon (Guillaume et autres), Les Rousses, Lézat, Saint-Lupicin (avec les frères Tournier en 1881-1882), etc. Vers 1880, le canton compte 1 920 lunetiers, dont 556 aux Rousses (85 % résident dans les hameaux en 1891), 536 à Morez et plus de 400 à Longchaumois (qui totalise 126 ateliers et 10 fabriques de plus de 10 personnes) : la moindre ferme a son atelier et chaque paysan une double activité. Par ailleurs, la moitié de ces lunetiers sont en fait des lunetières tant est importante la féminisation de la profession, à partir des années 1860-1880.

Le triomphe de l’établissage

Si la production était en 1827 de 2 500 à 3 000 paires pour la ville et les communes voisines, elle passe en 1846 pour le canton à 960 000 pièces (lunettes et pince-nez confondus) et dépasse les 12 millions de pièces en 1901 (avec un personnel de 1 320 lunetiers dix ans plus tard). La lunette se démocratise alors que progressent les recherches en optique médicale et la maîtrise de la fabrication des verres correcteurs.

Fabrication qui s’épanouit dans le système de l’établissage dont en 1913, André Roy dévoile ainsi l’organisation : « un bureau dans un étage, à côté une ou deux pièces, parfois trois, pièces ordinaires où circulent à l’aise quatre ou cinq employés occupés uniquement à recevoir, plier, expédier des montures en cours d’achèvement ou achevées... parfois, tout au fond de l’appartement, un minuscule atelier : c’est là tout l’outillage de ce fabricant qui pourtant édite des catalogues et fait de nombreuses expéditions au dehors, France ou Étranger. Mais si nous pénétrons dans ce local un samedi, jour de marché, jour d’affaires pour Morez, nous voyons s’y succéder des ouvriers de la ville et des campagnes, apportant par paquets des grosses de montures, de cercles ou de lunettes, achevées et remportant des articles non semblables, mais auxquels ils appliqueront le même travail pendant la semaine, la quinzaine ou le mois qui va suivre » [la grosse est une unité de compte de 144 pièces] (Roy, André. A travers le salariat. L’industrie de la lunetterie dans le canton de Morez (Jura), 1913, p. 190-191). Il constate : « la plupart des "fabricants" ne sont que des "entrepreneurs", des "distributeurs" de travail [...] Le plus ancien et le vrai "type" du "fabricant" morézien est celui-ci : un industriel établissant un modèle et le réalisant au mieux de ses intérêts en distribuant les passes de sa fabrication à des ateliers patronaux, ou ouvriers à domicile, et cela non sans mettre en action le marchandage et la soumission au rabais. » Soumission qui peut ne concerner qu’une passe d’où la multiplication des sous-traitants et l’incessant ballet entre ateliers des lunettes en cours de fabrication.

Roy établit une distinction entre usines (qui, d’ailleurs, emploient généralement plus de personnes à domicile que dans leurs locaux), ateliers patronaux et ateliers familiaux. Les ateliers patronaux sont, dans sa classification, de « petites entreprises industrielles installées dans un local loué par le patron, quelquefois même une dépendance de son logis, et où travaillent sous sa direction un petit nombre d’ouvriers » (Roy, André. A travers le salariat [...], p. 199), avec cette précision : « Dans l’industrie qui nous occupe, cette forme économique d’entreprise peut être considérée comme le type normal de la production ». Il dénombre 38 usines (dont 33 de moins de 50 personnes), quelques 70 ateliers patronaux (comptant 250 à 260 personnes) et 350 à 400 ateliers familiaux (chiffre semblant surévalué). A quoi s’ajoute une quatrième catégorie constituée des 1 000 à 1 200 ouvriers de la campagne, soit autant que pour la seule ville de Morez.

Parmi les entreprises se distinguent, entre autres, Gouverneur-Audigier (inventeur d’un procédé de fabrication des branches cordées, Clément Gouverneur est l’un des premiers à construire en 1878, une usine entièrement dédiée à la lunetterie, où il occupe une soixantaine de personnes en 1907) ; Auguste Lamy Fils (1882), descendant de l’affaire de Louis-Félix Lamy ; la Société des Lunetiers (1896, une centaine de personnes), à l’origine d’Essilor ; J.-B. Jacquemin (vers 1905, près de 80 personnes en 1907), réunissant trois frères Jacquemin : Jean-Baptiste, Paul et Louis (ce dernier créant une autre société - Louis Jacquemin et Fils - qui deviendra Lux) ; Jeantet (1912-1913), spécialisée dans les lunettes de protection pour automobilistes, cyclistes et aviateurs puis pour l’industrie ; Grenier-Soliget (1918, 70 personnes dans les années 1920) ; etc.

Un formidable essor jusqu’aux années 1980

L’entre-deux-guerres voit une réorganisation des moyens de production. Un gros effort de mécanisation est effectué pour soutenir la concurrence et prendre en compte le développement des matières plastiques : celluloïd (inventé en 1870), galalithe (ou « pierre de lait », 1897), Rhodoïd (1936) et autres polymères. Ces nouveaux matériaux sont à l’origine de l’essor industriel d’Oyonnax (dans l'Ain), à une cinquantaine de kilomètres de là. Spécialisée dans la fabrication des peignes, elle doit diversifier sa production lorsque, dans les années 1920, triomphe la mode de la « garçonne » aux cheveux courts. Elle se reconvertit alors dans le jouet, les accessoires de mode et... la lunette, devenant un concurrent sérieux des Moréziens. A la veille de la crise de 1929, l’industrie lunetière est toutefois à son apogée dans le canton de Morez avec un effectif de 3 800 lunetiers (dont 2 500 en ville) assurant les neuf dixièmes de la production nationale.

Pour se développer, la filière a obtenu la création d’une école professionnelle : le succès de la section de lunetterie ouverte en 1904 au sein de l’école pratique d’industrie (dans les locaux de l'hôtel de ville) est tel que l’Etat transforme en 1925 l’établissement en école nationale professionnelle d’Optique. Il fait construire, sur des plans de Paul Guadet (également auteur de l’école d’horlogerie de Besançon), de vastes bâtiments desservis par un escalier interminable. Cette école inaugurée en 1932 contribue à la renommée de Morez et à la prospérité de ses entreprises puisqu’elle forme un grand nombre d’opticiens, autant de futurs clients qui essaiment ensuite partout en France.

Certains des fabricants locaux adoptent le plastique, à un moment où s’accentue la concentration en usines. De nouvelles lunetteries sont bâties - Les Fils d’Albin Paget (1925), Pelletier et Cok (1927), Cottet-Pesenti (vers 1930), etc. - et d’autres agrandies - le Consortium général d’Optique (auparavant J.-B. Jacquemin), Louis Jacquemin et Cie (Lux), Louis Colin, etc. La Manufacture mécanique de Lunetterie et d’Optique, fondée en 1919 et connue sous le sigle de MMLO (la Méli-Mélo des Moréziens), fait édifier en 1928-1929 de nouveaux ateliers dans lesquels elle fabrique ses montures de lunettes tandis qu'elle en surface les verres dans une unité ouverte vers 1922 à Lons-le-Saunier. Réalisant aussi des machines et de l’outillage pour les opticiens, en association avec le mécanicien Camelin, elle emploiera 220 personnes dans ses deux usines en 1961 (celle de Morez sera détruite en 1992 et 2000). Les constructions concernent également les communes proches (Morbier en 1924 avec Bourgeois - qui se développera à partir de 1958 dans l’ancienne usine d’horlogerie Girod -, Les Rousses en 1938 avec Berthet, Prost-Boucle à Longchaumois vers 1945, etc.) ou plus lointaines (Henry Jullien à Lons-le-Saunier vers 1925).

Après la Deuxième Guerre mondiale, le paysage industriel morézien a viré à la mono-industrie lunetière. En 1960, ce domaine occupe près de 1 500 ouvriers (40 % du personnel lunetier français) mais trois entreprises seulement flirtent avec la centaine de personnes. Il connaît à cette époque une évolution fondamentale : la lunette devient un produit de mode et les grands couturiers créent leurs propres marques, imposant un renouvellement des collections deux fois par an pour le solaire et tous les deux à trois ans pour l’optique. Forte d’une réputation associant bon goût et qualité, spécialisée dans la lunette métallique (plus de 85 % de sa fabrication), Morez assure en 1976, avec 2 800 salariés, près de la moitié de la production française devant Oyonnax et Paris. Dans un environnement de concurrence acharnée et de croissance exceptionnelle, la lunetterie évolue vers une concentration de plus en plus grande : les fabriques étaient au nombre de 160 en 1945, elles sont une soixantaine au milieu des années 1970. Les extensions d’usines en rendent compte : Albin Paget, Lux de Morez, Louis Colin, Marius Morel, Paget-Morel, Cébé, etc. La nouvelle unité bâtie en 1964 par la société L’Amy et agrandie en 1969, 1979 et 1988 devient la plus grande usine de la ville.

Les difficultés de la fin du 20e siècle

A partir de la fin des années 1970, la mondialisation produit ses effets, dans un contexte de crises économiques et de concurrence accrue (Italie, Japon et Corée essentiellement). La structure même du domaine change, la distribution s’imposant au détriment de la fabrication. La concentration s’accélère, avec son cortège de rachats, d’associations (donnant, par exemple, naissance à Logo) et de fermetures : L’Amy totalise plus de 600 salariés, et douze sociétés en ont entre 100 et 300.

La municipalité essaie de réagir en développant le tourisme. Un premier musée de la Lunetterie avait été créé en 1983 (dans l'ancien hôpital) par des passionnés. Elle l’étoffe et le transfère en 2003 dans un bâtiment - le « Viseum » - dessiné par le cabinet Reichardt et Ferreux, de Lons-le-Saunier. L’édifice, qui accueille 17 000 visiteurs chaque année, héberge aussi les bureaux du syndicat des Lunetiers du Jura et de l’Association lunetière technologique, le centre de documentation des lunetiers et un magasin d’opticien. Il témoigne de la patrimonialisation en cours d’une activité industrielle influant directement sur le développement de la ville.

Moins compétitive, la lunetterie jurassienne est cependant sur le déclin et il ne reste plus à Morez, au début de la décennie 2010, que près de 670 personnes (la moitié des lunetiers du canton) dans une vingtaine d’entreprises. La plupart des grosses sociétés ont, depuis les années 1980, délocalisé tout ou partie de leur production dans des pays où la main-d’œuvre est moins chère, conduisant à la perte de près d’un tiers des emplois locaux entre 1999 et 2005. Certaines des entreprises subsistantes sont devenues de simples ateliers de montage et finition tandis que d’autres ont conservé sur place la conception voire des capacités de production, réduites ou plus importante comme chez Albin Paget ou Logo. Mais Albin Paget ferme en 2015 et Logo l’année suivante.

En 2016, l’industrie lunetière emploie encore 2 500 personnes en France, dont 450 dans l’Ain et près de 1 600 dans la région de Morez. Cette dernière produit près de 10 millions de paires par an dans une quarantaine d’entreprises, qui résistent en misant sur le design, l’innovation et la robotisation, sans pour autant sacrifier le passé.

L'une d'elle est la plus ancienne société lunetière de France : Fidela. Issue de l'ancienne maison Lamy et Lacroix, devenue Les Fils d’Aimé Lamy en 1881, elle a recommencé après la Deuxième Guerre mondiale à produire des lunettes en métal, représentant les deux tiers de sa fabrication en 1991 puis la totalité en 2010 (avec 24 personnes). Vendue en 2011, elle a été transférée à Saint-Laurent-en-Grandvaux en 2018. Pour sa part, Gouverneur-Audigier (spécialisée dans les années 1930 dans les lunettes pliantes) réalisait en 1991 5 à 6 000 paires de lunettes métalliques par mois, avec 15 personnes et du matériel parfois ancien. Reprise en 2004, elle a été labellisée Entreprise du Patrimoine vivant en 2017.

  • Période(s)
    • Principale : 19e siècle, 20e siècle, 1er quart 21e siècle

La fabrication des lunettes fait appel à de grosses machines (presses à découper ou à injecter, machines à rétreindre, etc.), installées dans les ateliers et les usines, mais aussi à de petites machines d'établi, utilisées dans ces mêmes lieux ou à leur domicile par les artisans et ouvriers. Comme pour l'horlogerie, le grand souci pour une activité minutieuse mettant en oeuvre de petits composants reste l'éclairage. La gestion de la lumière fournit donc un indice de la présence actuelle ou passée d'un atelier dans une maison, un immeuble, une ferme ou tout autre bâtiment. Elle se manifeste par l'existence de baies spécifiques, caractéristiques. A Morez sont ainsi visibles les "fenêtres horlogères" ou "lunetières" (suivant l'époque), d'un petit module, presque carrées et souvent situées aux étages pour obtenir un éclairage maximum. Les fenêtres (d’un module standard) peuvent être multipliées, partageant ou non leurs piédroits, ou se présenter sous forme de fenêtres d'atelier (d'un module plus large). Avec l'évolution des techniques de construction, les usines vont au 20e siècle souvent présenter des façades tant plein que vide, où le mur s'efface quasiment.

Documents d'archives

  • Tarif général [de la société Lamy et Lacroix]. - Paris, Morez : Lamy et Lacroix, 1877. VIII-124-8 p. : ill., 1 ill. h.t. ; 26 cm.

    Archives de la société Les Fils d'Aimé Lamy, Morez
  • Manufacture de Lunetterie - Spécialité de l'Automobilisme et pour Cyclistes [catalogue de production de la société L. Jeantet et Cie, à Morez]. - S.l. [Morez] : s.n. [L. Jeantet et Cie], s.d. [début 20e siècle]. 19 p. : tout en ill. ; 22 cm.

    Archives de la société L. Jeantet, Morez

Bibliographie

  • Audiganne, Armand. Le travail et les moeurs dans les montagnes du Jura. Saint-Claude et Morez. Revue des Deux Mondes, XXXIVe année, 2e période, t. 51, 15 juin 1864, p. 882-905.

  • Blanc, Yves. L'artisanat dans le canton de Morez au XIXe siècle. - [Besançon] : [Faculté des Lettres], [1975]. XXVI-131 f. dactyl. : ill. ; 30 cm. Mém. Maîtrise : Histoire : Besançon : 1975 ; 39.

  • Bussod, Michel ; Jean-Prost, Michel. La petite-fille des Rivières : historique de la lunetterie dans le canton de Morez. - S.l. [Morez] : s.n. [Impr. La Biennoise], 1996. 204 p. : ill. ; 27 cm.

  • Chevalier, Michel. Tableau industriel de la Franche-Comté (1960-1961). - Paris : les Belles lettres, 1961. 101 p. : cartes ; 24 cm. (Annales littéraires de l’Université de Besançon. Cahiers de géographie de Besançon ; 9)

  • Crestin-Billet, Louis. Morez-du-Jura berceau de la lunetterie française. L'Opinion économique et financière, 2e année, n° 2, juillet 1949, p. 147-151 : ill.

  • Favereaux, Raphaël ; Poupard, Laurent. Patrimoine industriel : Jura / Direction régionale des Affaires culturelles de Franche-Comté, Service régional de l'Inventaire général ; photogr. Jérôme Mongreville, Yves Sancey ; cartogr. Christophe Batardy. - Besançon : Association pour la Promotion et le Développement de l'Inventaire comtois, 1998. 360 p. : ill., cartes ; 27 cm. (Indicateurs du patrimoine).

  • Favereaux, Raphaël ; Poupard, Laurent. Franche-Comté, terre d'industrie et de patrimoine / Région Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine ; photogr. Sonia Dourlot, Jérôme Mongreville, Yves Sancey ; dessins Mathias Papigny, Aline Thomas ; cartogr. Pierre-Marie Barbe-Richaud, André Céréza. Lyon : Lieux Dits, 2021. 416 p. : ill. ; 30 cm.

    P. 184-193 : ill.
  • Fraipont, Gustave. Le Jura et le pays franc-comtois. - Paris : H. Laurens, s.d. [entre 1890 et 1900]. 412 p. : ill. ; 30 cm. (Les montagnes de France).

    p. 257-261 : ill.
  • Gabriel-Robez, Bernard. Morez, vallée des entrepreneurs (1496-2009). - S.l. [Geispolsheim] : s.n. [Impr. Uni-Est], 2009. 429 p. : ill. ; 30 cm.

  • Genoudet, Maurice. Commune de Morez. Historique. 2e éd. - Morez : s.n. [impr. La Biennoise], 1983. 167 p. : ill. ; 27 cm.

  • Genoudet, Maurice. L'industrie à Morez. - 1991. 12 f. ms. ; 30 cm. Note manuscrite adressée au service de l'Inventaire général.

  • Inauguration Officielle de l'Ecole Nationale Victor Bérard. - [Morez] : [Ecole nationale Victor Bérard], 1933.

  • Lacroix, Jean-Michel. Cartes postales du Jura : argus et répertoire. 7, Ville de Morez, canton de Morez. - Beaufort : J.-M. Lacroix ; Larnaud : Collections N. & F. Murtin, 2001. 110 p. : tout en ill. ; 30 cm.

  • Mathieu, André. Les petites industries de la montagne dans le Jura français. Annales de Géographie, XXXVIIIe année, fasc. 215, 15 septembre 1929, p. 439-459 : ill.

  • Monneret, J. Le lunetier-opticien. 3e éd. - Paris : Eyrolles, 1930.

  • Monneret, Jules. Etude technique de la lunette moderne et Catalogue général de lunetterie. - Morez : L'Opticien français, 1937. [12]-100-[12] p. : ill. ; 27 cm.

  • Musée de la Lunetterie. 39400 Morez - France. - S.l [Morez] : s.n. [Ville de Morez], s.d. [années 1980]. [28 p.] : ill. ; 21 cm. Catalogue du musée.

  • Olivier, Jean-Marc. L'industrialisation rurale douce : un modèle montagnard ? Ruralia, avril 1999. Document accessible en ligne : https://journals.openedition.org/ruralia/84 (consultation : 2 octobre 2020)

  • Olivier, Jean-Marc. Les paysans jurassiens en industrie : phénomène marginal ou modèle sous-estimé ? Bulletin du Centre Pierre Léon, 1999, n° 3-4. Document accessible en ligne sur le site du Larhra (Laboratoire de Recherche historique en Rhône-Alpes) : http://bcpl.msh-lse.fr/1999/Industrialisation_Territoires/-1999_3_4_19.pdf (consultation : 2 octobre 2020)

  • Olivier, Jean-Marc. Des clous, des horloges et des lunettes : les campagnards moréziens en industrie (1780-1914). - Paris : Ed. du Comité des Travaux historiques et scientifiques, 2004. 608 p. : ill. ; 22 cm.

  • Rouyer, Joseph. La lunetterie dans le canton de Morez (Jura) 1796-1902. - Paris : s.n. [J. Rouyer], 1903. VIII-46 p. : ill. ; 26 cm.

  • Roy, André. A travers le salariat. L’industrie de la lunetterie dans le canton de Morez (Jura) / grav. Léon Emard. - Lyon : Paul Phily, 1913. 197 p. : ill. ; 30 x 21 cm. Thèse doctorat : Sciences politiques et économiques : Lyon : 1913

Documents figurés

  • Usines à vapeur et hydrauliques de Morez-du-Jura, gravure, par Brun (lithographe), 1877. Publiée dans : Tarif général [de la société Lamy et Lacroix, à Morez], 1877.

    Archives de la société Les Fils d'Aimé Lamy, Morez
  • Lunettes, pince-nez et lorgnons, gravure, par Brun (lithographe), 1877. Publiée dans : Tarif général [de la société Lamy et Lacroix, à Morez], 1877.

    Archives de la société Les Fils d'Aimé Lamy, Morez
  • Un atelier de lunetterie à Morbier, gravure, par Gustave Fraipont, s.d. [4e quart 19e siècle, entre 1890 et 1900]. Publiée dans : Fraipont, Gustave. Le Jura et le pays franc-comtois . - Paris : Henri Laurens, s.d. [entre 1890 et 1900], p. 257.

  • Lunettes pour chiens en automobiles et lunettes combinées, dessin imprimé, s.n., s.d. [1er quart 20e siècle]. Extraite de : Manufacture de Lunetterie - Spécialité de l'Automobilisme et pour Cyclistes. - S.l. [Morez] : s.n. [L. Jeantet et Cie], s.d. [début 20e siècle], p. 13.

  • Morez-du-Jura - Société des Lunetiers, carte postale, s.n., s.d. [1er quart 20e siècle, entre 1903 et 1909], Bauer Marchet et Cie éd., Dijon.

    Collection particulière : Christian Bizot, Morez
  • Lunetterie C. Gouverneur & Audigier. Morez. Juin 1907, carte postale (carte photo), par Foerstner, 1907, Photo-Rapid éd. (?), Paris.

    Collection particulière : Christian Bizot, Morez
  • Usine - Les Fils de J. Guillaume - Les Rivières, par Morez (Jura) (1907), carte postale, s.n., 1907, Teulet éd., Besançon.

    Collection particulière
  • Morez (Jura) - Rue de la République, carte postale, par Laheurte, s.d. [1ère moitié 20e siècle, années 1920-1930]

    Archives de la société L. Jeantet, Morez
  • Jura-Touriste. Morez - Le Bas de la Ville, carte postale, s.n., s.d. [2e quart 20e siècle, entre 1927 et 1934], Bourgeois Frères éd. à Chalon-sur-Saône.

    Collection particulière : Christian Bizot, Morez
  • Fabrique spéciale de Lunettes pour Automobilistes, Cyclistes et Aviateurs Léon Jeantet, dessin (carte postale publicitaire), s.n., s.d. [1ère moitié 20e siècle, vers 1930].

    Archives de la société L. Jeantet, Morez
  • Ateliers au long de la Bienne et intérieur d'un atelier de fabrication [de la Manufacture mécanique de Lunetterie et d'Optique, à Morez], photographie, s.n., s.d. [1ère moitié 20e siècle, vers 1930]. Publiées dans : Inauguration officielle de l'Ecole Victor Bérard [...], 1933.

    Archives de la société Bourgeois, Morez
  • Edmond Poux. Rue de l'Industrie [et] Rue de la République, photographie imprimée, s.n., s.d. [2e quart 20e siècle, vers 1933]. Publiée dans : Inauguration Officielle de l'Ecole Nationale Victor Bérard [...]. - S.l. [Morez] : s.n. [Ecole nationale Victor Bérard], 1933, p. 45.

  • [Intérieur d'un atelier de lunetier], photographie, par Raymau, s.d. [2e quart 20e siècle, décennie 1940]. Publiée dans : L'Opinion économique et financière, juillet 1949, n° 2, p. 150.

  • Fabrique générale de lunettes métal et matière plastique Jules Lamy & Fils, dessin imprimé, s.n., s.d. [3e quart 20e siècle]. Première page d'un dépliant présentant la production de la société, s.d. [3e quart 20e siècle].

    Collection particulière
Date(s) d'enquête : 1991; Date(s) de rédaction : 2020
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
Poupard Laurent
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Poupard, Laurent. Chercheur au service Inventaire et Patrimoine de la Région Bourgogne-Franche-Comté, 1987-

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