Les terres situées près du barrage de l'étang de Chèvres appartiennent à Hélie de Talleyrand-Périgord, duc de Périgord, au moment de la levée du plan du cadastre ancien dit napoléonien (1833). Cécile-Charlotte-Marie de Talleyrand-Périgord, comtesse de Béarn, en hérite à la mort de son grand-père en 1879. Marie-Louis-Antonin de Viel de Lunas, marquis d'Espeuilles, acquiert finalement l'ensemble en 1883. Le golf, qui vient compléter les possibilités de divertissement des curistes de Saint-Honoré-les-Bains, est inauguré en 1930. Sa gestion est d'abord assurée par la Société des Hôtels et du Casino de Saint-Honoré-les-Bains (sise à Paris, 11 rue Christophe Colomb) à laquelle succède la Société du Golf de Saint-Honoré-les-Bains (sise à Paris, 18 rue Tronchet) en 1933. L'aménagement du site n'entraîne cependant aucune construction nouvelle. Le club-house, visible sur une carte postale ancienne, est ainsi aménagé par l'architecte Courrèges dans une ancienne maison (12 ouvertures) figurant déjà sur le plan du cadastre ancien dit napoléonien (1833). Le domaine comprend également un autre édifice de même taille (10 ouvertures) et deux constructions plus modestes. Il est difficile d'en déterminer la fonction dans les années 1930. Le green du golf est situé à l'ouest des bâtiments, mais il n'en reste rien aujourd'hui. Le golf a joué un rôle important dans l'image de la station thermale dans les années 1930. Sur l'affiche de Roger Broders est représenté, au premier plan, un jeune porteur de sac de clubs de golf. Une seconde affiche, moins connue, est consacrée au golf lui-même. On y voit le green et le club-house, et en arrière plan, la Vieille Montagne. À l'instigation du docteur René Musset, l'actuel barrage de l'étang de Chèvres a été bâti en 1969 comme le rappelle une plaque commémorative. Il est l’œuvre de l'entrepreneur Pierre Henry, sous la direction de l'ingénieur Camille Souillat.