Installées sur la voie entre les rails, ces pédales électroniques délimitent une zone, dite"zone courte", qui s'étend de part et d'autre du passage à niveau n° 8, entre elles et d'autres pédales de même type côté La Cluse. Lorsqu'elles détectent la présence d'un train dans cette zone, un signal s'affiche sur le répétiteur optique (voyant de contrôle de zone) situé dans le bureau de l'agent de circulation et les barrières du passage à niveau ne peuvent pas être relevées. La zone courte est incluse dans une zone plus importante, dite"zone d'annonce", débutant avec une pédale d'annonce située à 4 à 500 m de là (en fonction de la vitesse autorisée sur la ligne) : le signalement d'un train par cette pédale entraîne la mise en route de la procédure de fermeture du passage (déclenchement des avertisseurs sonores et lumineux, puis abaissement des barrières) ; l'ouverture est ensuite commandée par une pédale de réarmement, située plus loin sur la voie. Dans le cas présent, la zone d'annonce ne se développe que du côté La Cluse car de l'autre côté (en gare), la procédure de fermeture est déclenchée par un sémaphore. Les pédales électroniques remplacent celles électromécaniques utilisées auparavant : la détection d'un convoi s'effectuait lorsque ses roues abaissaient un levier, dont la course pouvait être gênée par la neige, assez fréquente sur la voie Andelot - La Cluse ; avec la pédale électronique, cette détection s'effectue sans contact, par courants de Foucault. Les deux pédales sont légèrement décalées afin de pouvoir déterminer le sens de circulation du train. Elles se présentent sous la forme de petits boîtiers en matériau synthétique, larges de 17 cm, longs de 10 et hauts de 11, fixés sur le rail (à l'aide d'un système à mâchoires et boulon) dont ils sont séparés par un espace suffisant pour le passage du boudin des roues. Elles sont reliées par un câble électrique à leurs boîtes de jonction, réunies sous un même capot métallique situé à gauche de la voie.