Dossier d’œuvre architecture IA00014175 | Réalisé par
Poinsot Gilbert
Poinsot Gilbert

Chercheur. Région Franche-Comté, Service régional de l'Inventaire. 1973-1986.

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  • enquête thématique régionale, petites cités comtoises de caractère
chapelle Saint-Maurice
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Mouthe
  • Commune Jougne
  • Lieu-dit Saint-Maurice
  • Cadastre 1976 D 3
  • Dénominations
    chapelle
  • Vocables
    Saint-Maurice
  • Parties constituantes non étudiées
    enclos, cimetière

Dominée par l’église paroissiale Saint-Jean-Baptiste, la chapelle Saint-Maurice se dresse dans l’enclos du cimetière. Elle témoigne de l’existence d’un prieuré érigé par les bénédictins de l’abbaye Saint-Maurice d’Agaune fondée dans le Valais (Suisse) sur le lieu du martyre de saint Maurice. Cette abbaye entretenait des liens étroits avec celles de Saint-Bénigne de Dijon et de Saint-Marcel de Chalon dans le cadre d’une confraternité. Le prieuré devint ainsi une halte entre le Valais et la Bourgogne pour les moines franchissant les montagnes du Jura par le col de Jougne. Les échanges se limitaient à quelques produits agricoles et du sel, provenant des salines de Salins.

Un texte de 1199 mentionne un chapelain à Jougne, l’église prieurale jouant alors le rôle de l’église paroissiale qui ne sera construite qu’en 1663.

D’après Géraldine Mélot, auteur d’une thèse récente intitulée Les Églises romanes du XIIe siècle en Franche-Comté, l’édifice avec sa crypte aurait été construit au milieu du XIIe siècle. Bâtie à flanc de coteau sur un axe nord-sud, la chapelle était contrebutée par une abside à trois pans coupés (chacun percé d’une baie) visible sur un plan daté de 1595 déposé au château d’Arlay. Cette forme d’abside est assez courante au XIIe siècle en Franche-Comté. Malheureusement, à la suite d’un des glissements de terrain qui ont ponctué l’histoire de l’édifice, le pignon sud a été fermé par la construction d’un mur percé de trois baies.

Par ailleurs, l’auteur précise que les contreforts romans, en petit appareil sur la façade ouest, ont été renforcés au XIXe siècle en même temps que l’on construisait ceux de la façade orientale donnant à l’ensemble cette silhouette trapue.

Cette chapelle, classée au titre des Monuments Historiques le 30 avril 1930, constitue un des plus beaux exemples d’architecture romane en Franche-Comté.

  • Période(s)
    • Principale : 12e siècle

L’accès se fait par un portail modeste en plein cintre à double ressauts et sans tympan. La nef unique, couverte d’une voûte en berceau brisé, rarement utilisée en Franche-Comté à l’exception de l’église abbatiale de Montbenoît, comporte trois travées irrégulières qui se prolongent par celle du chœur, surélevée, construite sur une crypte. La voûte soutenue par des arcs doubleaux repose soit sur des pilastres, soit sur des colonnes engagées. Les chapiteaux des colonnes présentent un décor sculpté. Ceux de la première travée du chœur figurent, à gauche, un personnage aux mains levées, cantonné de têtes ricanantes, auquel répond, à droite, un chapiteau orné de feuilles. Le décor végétal rappelle celui des chapiteaux de la crypte. Celle-ci (non accessible) est constituée de trois travées voûtées d’arêtes séparées par des arcs en plein cintre. Les extrémités sont terminées par des absidioles qui ont sans doute abrité des autels et servi à stabiliser le chœur. La crypte est, en effet, une crypte de soutènement et un lieu de pèlerinage lié au culte de saint Maurice dont les reliques sont aujourd’hui déposées dans des reliquaires en bois doré sur les autels retables latéraux de l’église paroissiale.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit partiel
    • pierre de taille
  • Toits
    bois en couverture
  • Plans
    plan allongé
  • Étages
    1 vaisseau, sous-sol
  • Couvrements
    • voûte en berceau
    • voûte d'arêtes
    • cul-de-four
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée sans travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans pignon couvert
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier droit
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    classé MH, 1930
  • Référence MH
  • Référence Patriarche
    POP : versé le 11/10/2023

Bibliographie

Date(s) d'enquête : 1986; Date(s) de rédaction : 1986
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
Poinsot Gilbert
Poinsot Gilbert

Chercheur. Région Franche-Comté, Service régional de l'Inventaire. 1973-1986.

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