Dossier d’œuvre architecture IA00125781 | Réalisé par
Poupard Laurent
Poupard Laurent

Poupard, Laurent. Chercheur au service Inventaire et Patrimoine de la Région Bourgogne-Franche-Comté, 1987-

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  • patrimoine industriel, patrimoine industriel du Jura
moulin à blé dit moulin du Pré, centrale hydroélectrique, actuellement centre nautique
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Jura - Dampierre
  • Hydrographies le Doubs
  • Commune Salans
  • Lieu-dit le Moulin du Pré
  • Cadastre 1809 A 2, 4 ; 1980 ZA 1
  • Dénominations
    moulin à blé, centrale hydroélectrique
  • Appellations
    Moulin du Pré, puis centrale de la société Bossert-Rufenacht et Cie
  • Destinations
    centre nautique
  • Parties constituantes non étudiées
    bureau, laboratoire, barrage, transformateur, bâtiment d'eau, salle des machines, passerelle

Attesté dès 1498, le moulin à blé est reconstruit vers 1868. En 1875, un incendie détruit partiellement le corps de logis attenant. Achetée par Jules Bossert en 1905, l'usine est transformée en centrale hydroélectrique. L'année suivante, deux turbines sont installées dans le moulin, une machine à vapeur dans l'aile sud (ancienne huilerie) et ses chaudières dans un bâtiment neuf distinct (détruit vers 1941). En 1912, Bossert est à la tête de la Compagnie électrique de Franche-Comté (fondée en 1908 avec Rufenacht, un membre de la famille de sa femme) et exploite aussi une centrale sur l’Ognon à Montrambert (Dammartin-Marpain). Il distribue l'énergie dans 34 communes des départements de la Côte-d'Or (1 commune), du Doubs (18 communes), du Jura (13 communes) et de Haute-Saône (2 communes). Une deuxième machine à vapeur est mise en place en 1913 et un deuxième bâtiment construit à l'ouest, ainsi qu'une cheminée en brique, pour accueillir les chaudières et stocker le charbon (il sera détruit en 1962). Vers 1920, des avant-corps avec départ de lignes électriques sont édifiés en avant de la façade ouest, le toit des ailes est modifié. A cette date, la Compagnie électrique de Franche-Comté bâtit une troisième centrale sur la Cuisance à Arbois. En 1924, elle en achète une quatrième (datant de 1905 environ) sur le Doubs à Courchapon et vers 1928, elle en construit une dernière, sur la même rivière, au Moulin Rouge (Audelange). L'entreprise est acquise en 1928 par l'Energie industrielle qui sera ensuite intégrée à la société des Forces motrices de la Loue, devenue en 1934 société des Forces motrices de l'Est puis nationalisée en 1946. La cheminée est démolie vers 1937, l'ancien corps de logis, les écuries et l'aile nord sont détruits par un incendie en janvier 1940. De 1940 à 1946 a lieu la reconstruction de l'aile nord et d'un laboratoire où EDF effectue l'étalonnage de ses compteurs. Le service EDF déménage à Besançon de 1958 à 1962. Désaffectée en 1985, la centrale est rachetée par la commune de Saint-Vit et transformée en centre nautique.

5 paires de meules, battoir à grains, huilerie et battoir à chanvre (ribe) en 1857. 1906, machine à vapeur Boulte de 80 ch avec chaudière Lanz (Mannheim, Allemagne), 2 turbines de fabrication artisanale. 1912, chute de 1,50 m utilisée par 2 turbines de 150 kW, centrale thermique avec machine Lanz de 75 kW et machine Boulte-Larbodière de 150 kW, puissance normale 160 kW (centrale de Monrambert : chute de 1,40 m, 1 turbine de 50 kW, puissance normale 40 kW). 1913, machine à vapeur Sulzer de 225 ch avec 2 chaudières Boulte-Larlodière et Cie (Aubervilliers, Seine-Saint-Denis). 3e turbine (à chambre d'eau semi-pneumatique) placée dans l'aile nord vers 1920 et modifiée par Citroën (engrenages) en 1928.

La Compagnie électrique de Franche-Comté emploie 18 personnes en 1912.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 19e siècle , daté par travaux historiques
    • Principale : 1er quart 20e siècle , daté par travaux historiques
    • Principale : 2e quart 20e siècle , daté par travaux historiques, daté par tradition orale

Site industriel desservi par voie navigable. Murs en parpaing de béton pour l'avant-corps central en façade et les constructions postérieures à 1940, en moellon calcaire pour les autres. Escalier métallique conduisant du vaisseau de l'aile sud, autrefois salle des machines à vapeur, au premier étage du corps de bâtiment principal, ancien atelier de fabrication du moulin. Charpente métallique apparente.

  • Murs
    • calcaire moellon
    • béton parpaing de béton
    • fer
    • enduit
  • Toits
    tuile mécanique
  • Étages
    3 étages carrés, étage en surcroît, 1 vaisseau
  • Couvrements
    • charpente métallique apparente
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • pignon couvert
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre
    • escalier droit
    • en charpente métallique
  • Énergies
    • énergie hydraulique
    • produite sur place
  • Typologies
    baie rectangulaire ; baie avec arc segmentaire
  • État de conservation
    établissement industriel désaffecté
  • Statut de la propriété
    propriété publique

Bibliographie

  • Syndicat professionnel des Usines d'Electricité. Annuaire 1914 (dix-neuvième année). - Lille : Impr. Lefebvre-Ducrocq, 1914. LII-710 p. : ill. ; 27 cm.

    p. 370-371, 602-603
Date(s) d'enquête : 1988; Date(s) de rédaction : 1988
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
Poupard Laurent
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Poupard, Laurent. Chercheur au service Inventaire et Patrimoine de la Région Bourgogne-Franche-Comté, 1987-

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