Dossier d’opération IA00141305 | Réalisé par
Poupard Laurent
Poupard Laurent

Poupard, Laurent. Chercheur au service Inventaire et Patrimoine de la Région Bourgogne-Franche-Comté, 1987-

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  • enquête thématique régionale, le canal du Rhône au Rhin
présentation de l'opération d'inventaire du canal du Rhône au Rhin
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  • (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Dossier non géolocalisé

  • Aires d'études
    le canal du Rhône au Rhin

Historique

Destiné à relier la Saône (à Saint-Symphorien-sur-Saône) au Rhin (à Strasbourg) en empruntant le cours du Doubs, le canal du Rhône au Rhin s'étend actuellement sur 323 km, traversant du sud au nord, les régions Bourgogne (5 km), Franche-Comté et Alsace, soit sept départements : Côte-d'Or, Jura, Doubs, Haute-Saône (via le canal du même nom), Territoire de Belfort, Haut-Rhin et Bas-Rhin. Construit de 1785 à 1834, c'est un ouvrage technique complexe formé de tronçons de nature différente : un canal (1785-1802) de Saint-Symphorien (Côte-d'Or) à Dole (Jura), une succession de dérivations alternant avec des passages en lit du Doubs puis de l'Allan (1804-1829) de Dole à Allenjoie (Doubs, en amont de Montbéliard), un canal à point de partage (décennie 1820) d'Allenjoie à Illfurth (Haut-Rhin, en amont de Mulhouse) puis, dans la partie alsacienne (1804-1834), un canal de dérivation de la rivière l'Ill d'Illfurth à l'Ile Napoléon (commune d'Illzach, en aval de Mulhouse) d'où partent deux branches parallèles au Rhin : la branche nord joignant Strasbourg (Bas-Rhin) et la branche sud Huningue (Haut-Rhin), aux portes de Bâle (Suisse), cette dernière étant une rigole d'alimentation réalisée dès l'origine sous forme d'un tronçon navigable. L'ouvrage connaît par la suite deux grandes campagnes de travaux d'amélioration. Celle des années 1860-1870, concernant essentiellement le versant alsacien, voit se greffer sur le réseau le canal de Colmar (1861-1864), prolongé jusqu'au Rhin par l'embranchement de Neuf-Brisach (1867-1878). Débutant avec la loi Freycinet du 5 août 1879, qui entérine le passage au gabarit de 300 tonnes, la suivante s'achève dans les années 1920. Entre-temps, la perte de l'Alsace en 1871 a conduit à chercher un nouveau débouché sur la Saône (afin d'établir une liaison avec le canal de l'Est) via le canal de la Haute-Saône, qui devait relier Fesches-le-Châtel (Doubs, près de Montbéliard) à Vesoul (ou Port-sur-Saône), mais les travaux entrepris en 1879 ont été abandonnés à l'issue de la première guerre mondiale, après réalisation d'environ 25 km sur les 85 prévus. Par la suite, l'étude d'un canal à grand gabarit (de 2000 à 4400 tonnes) gèle durablement toute velléité de modernisation mais le projet, déclaré d'utilité publique en 1978, est abandonné en 1997.

Description

En compensation du gel du territoire pendant près d'un demi-siècle, de la fin de la deuxième guerre mondiale à l'abandon du projet du canal à grand gabarit, l'Etat signe en 2000 avec les collectivités concernées une convention intitulée " Avenir du territoire entre Saône et Rhin ". Ce programme, d'un montant total de près de 3,5 milliards de francs, doit permettre, sur la période 2000-2006, la remise en valeur de la zone au travers de plusieurs axes intégrant, notamment, la réhabilitation du canal et sa valorisation. C'est dans ce cadre que s'inscrit l'opération menée par l'Inventaire de Franche-Comté. Les recherches documentaires sont réalisées en 2000-2001 par Florent Bouquin tant dans les bibliothèques et les services d'archives publics que dans les archives des subdivisions de Voies navigables de France concernées. Le schéma général d'organisation de la documentation, structurant l'étude, est élaboré en 2002 par Géraud Buffa et la cellule méthodologique de l'Inventaire. L'année suivante, Vania Jacquelet recense sur le terrain les ouvrages subsistants, photographiés par Jérôme Mongreville. Après accord entre les services de l'Inventaire d'Alsace, Bourgogne et Franche-Comté, elle intervient sur l'ensemble du canal à l'exception de la branche nord versant Rhin (déclassée), prise en charge par l'Alsace, et sur les canaux de Huningue (branche sud) et de la Haute-Saône. En 2006, face aux menaces pesant sur le Port fluvial de Besançon, Laurent Poupard réalise l'étude des ouvrages liés à la navigation dans cette commune, enquête élargie à ceux en rapport avec le flottage des bois, aux ports et aux moulins, soit un total de 29 dossiers. L'opération est actuellement (2011) en attente.

Date(s) d'enquête : 2003 - 2011 ; Date(s) de rédaction : 2011
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
Poupard Laurent
Poupard Laurent

Poupard, Laurent. Chercheur au service Inventaire et Patrimoine de la Région Bourgogne-Franche-Comté, 1987-

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