Dossier d’œuvre architecture IA25000361 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, demeures bisontines
jardin public dit promenade Granvelle
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Besançon centre - Besançon centre ville
  • Commune Besançon
  • Lieu-dit îlot Granvelle
  • Adresse rue de la Préfecture
  • Cadastre 1833 K2 677  ; 1974 AN non cadastré
  • Dénominations
    jardin public
  • Appellations
    promenade Granvelle
  • Dossier dont ce dossier est partie constituante
  • Parties constituantes non étudiées
    monument, café, borne fontaine, jardin d'agrément, jardin botanique, verger, grotte artificielle, kiosque

Le jardin public occupe une grande partie de l'emplacement de l'ancien jardin du palais Granvelle, l'ensemble étant vendu à la ville en 1712. Ce dernier, décrit par les ambassadeurs suisses en visite à Besançon en 1575, comprenait deux parties entourées de hauts murs : un jardin d'agrément planté d'essences rares et de simples, dans lequel ils signalent un jet d'eau et un cadran solaire, fabriqué à Nuremberg par Georges Hartmann le 8 juillet 1541 ; l'autre partie étant constituée d'un verger dont un morceau est vendu en 1710 au conseiller Belin lors de la construction de son hôtel (voir dossier : hôtel Belin, 47 rue Mégevand), tandis qu'un autre accueille, entre 1726 et 1774, le jardin botanique de l'université, date à laquelle il est supprimé pour permettre la construction du théâtre, sous la direction de Nicolas Ledoux. En 1728, le duc de Tallard, gouverneur de Franche-Comté, autorise l'ouverture du jardin du Palais aux bisontins, bien qu'il soit loué à l'époque pour y pratiquer des cultures maraîchères. Ce n'est qu'à partir de 1778 que commencent la transformation des lieux en véritable promenade publique sous la direction de l'architecte Claude-Joseph-Alexandre Bertrand. Ce dernier fait planter six rangées de tilleuls sous lesquels se trouvaient des bancs en pierre, installe un jet d'eau en 1779 (comblé en 1786), aménage des allées sablées et des parterres de gazon. En 1781, le haut mur d'enclos situé le long de l'actuelle rue de la Préfecture est démoli et remplacé par un muret en pierre achevé en 1783. En 1789, Bertrand termine ces aménagements par la construction d'un salon de rafraîchissement tenu par le limonadier-confiseur Valet, également gardien du parc. L'édicule est détruit en 1925. Seules les quatre colonnes du portique, destinées à servir de pergola, subsistent actuellement. A la fin du 19e siècle, la promenade est agrandie par l'acquisition, en 1881, du jardin de l'hôtel Belin, et par la démolition de bâtiments côté rue Mairet, notamment les écuries du palais. Dans le même temps, le kiosque, installé en 1864, est remplacé par l'actuel, le muret côté rue de la Préfecture supprimé et une fontaine Wallace installée. La grotte articificielle, construite en 1860 avec des matériaux provenant des aménagements paysagers de l'exposition universelle (tenue la même année place de la Révolution) et située contre le mur du jardin de l'hôtel Belin, est déplacée et adossée aux édifices bordant la rue Mégevand. L'architecte paysagiste Brice Michel, auteur des jardins de l'exposition universelle et de la réinstallation de ceux-ci dans la promenade Granvelle, en 1860, intervient encore en agrémentant l'ensemble d'arbustes et de parterres de fleurs et de gazon. En 1912, la famille Veil-Picard cède à la Ville un groupe de maisons situées rue Mégevand. Elles seront détruites en 1925 pour agrandir la place. Un monument à Adolphe Veil-Picard (1824-1877), bienfaiteur de la ville, dû au sculpteur Boucher et inauguré en 1924. Il complète les monuments ponctuant déjà les lieux : celui à Victor Hugo par le sculpteur Just Becquet (1829-1907), inauguré en 1902 et celui dédié au peintre Théobald Chartran (1849-1907) dû au sculpteur Jean Segoffin, inauguré en 1910. En 1954, le portail de l'église de l'ancien couvent des Carmes est placé à l'entrée de la promenade, côté rue Mégevand. A la même époque, des parkings sont aménagés sur le pourtour du jardin public, agrandis dans les années 1960-1970 par l'acquisition de terrains soustraits aux fonds des hôtels de Buyer et de Ligniville (voir dossiers : hôtel de Buyer, 102 Grande Rue et hôtel de Ligniville, 104 Grande Rue).

Le jardin public ombragé d'arbres comprend deux allées : l'une longeant la rue de la Préfecture, l'autre de biais rejoignant la rue Mairet, non loin desquelles sont installés les trois monuments commémoratifs. Un kiosque à musique occupe le centre de la promenade. Contre les édifices bordant la rue Mégevand sont situées la grotte artificielle et les colonnes de l'ancien salon de rafraîchissement.

  • Plans
    jardin irrégulier
  • Jardins
    massif d'arbres, rocaille de jardin
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Bibliographie

Date(s) d'enquête : 1996; Date(s) de rédaction : 2002
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine