Blandin, Patrick. Recenseur documentaliste du service des Monuments historiques, DRAC de Franche-Comté.
- recensement du patrimoine astronomique
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Mongreville JérômeMongreville Jérôme
Jérôme Mongreville, photographe. Région Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine, 1983-
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Besançon faubourg - Besançon nord-ouest
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Commune
Besançon
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Lieu-dit
la Bouloie
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Adresse
34, 36, 41 à 43 avenue de l' Observatoire
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Dénominationsobservatoire
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Parties constituantes non étudiéesstation météorologique, bureau, laboratoire d'essais, mire, maison, conciergerie, garage, stationnement
Les raisons d’une création
En 1867, la Franche-Comté concentre 80 % de la production d’horlogerie française, Besançon détenant un quasi-monopole pour la fabrication des montres et chronomètres.
Une quinzaine d’années plus tard, en 1880, la valeur de sa production horlogère place la France au premier rang mondial. Mais cette position est sérieusement menacée par la Suisse et les Etats-Unis, qui ont résolument pris le cap de la mécanisation et de la production de masse. Ainsi, la Suisse fabrique-t-elle cette année-là 1 500 000 montres, pour 500 000 en France et 350 000 aux Etats-Unis.
Pour faire face à cette concurrence, les contemporains préconisent, tout en perfectionnant l’outillage et en augmentant la part de la production mécanisée, de miser sur la qualité et de favoriser la formation des ouvriers, ce à quoi s’applique déjà l’école municipale d’horlogerie ouverte à Besançon le 1er janvier 1862.
Une autre demande est émise dès le lendemain de l’Exposition universelle de 1867, à Paris : la création d’un observatoire chronométrique à Besançon.
Cette demande est portée par le colonel Aimé Laussedat, professeur à l’Ecole polytechnique, et par Georges Sire, directeur de l’Ecole d’horlogerie de Besançon. Tous deux font valoir les avantages apportés à l’industrie suisse par la création de tels établissements, à Genève en 1772 et à Neuchâtel en 1860. Ainsi, à Genève, des épreuves chronométriques sont organisées dès 1790 et font l’objet d’un concours à partir de 1816. De même, l’observatoire de Neuchâtel a dès l’origine pour mission de déterminer et transmettre l’heure exacte, mais aussi de contrôler les chronomètres issus des fabriques locales ; il organise d’ailleurs, à partir de 1866, des concours de chronométrie.
En 1868, Laussedat écrit : « Dans notre opinion, et après ce que nous avons déjà vu réalisé dans le canton de Neufchâtel, si les horlogers franc-comtois veulent soutenir dignement la comparaison, il faut qu’ils se mettent résolument à construire des chronomètres ; mais pour qu’ils puissent lutter avec les mêmes chances de succès que leurs rivaux, il est indispensable qu’ils aient les mêmes moyens d’étudier la marche de ces instruments de précision, d’où la nécessité, j’oserais dire impérieuse, d’établir un observatoire astronomique à Besançon. » Et de s’étonner : « Il est assurément extraordinaire et à peine croyable que dans l’état actuel des choses, on ne sache pas l’heure exacte dans une ville où l’on fabrique un millier de montres par jour. » Notant qu’à Neuchâtel l’établissement a été construit par l’administration cantonale sur un terrain fourni par la ville, il préconise que cette création relève de l’Etat : « Enfin un observatoire est un établissement scientifique d’un ordre supérieur qui, dans notre pays, doit relever du ministère de l’instruction publique. »
Toutefois, ainsi que l’expose Adolphe Hirsch, fondateur de celui de Neuchâtel, il n’est pas souhaitable qu’un observatoire chronométrique ne soit astreint qu’à la production du temps et au contrôle de montres et chronomètres : un tel utilitarisme se révèlerait sclérosant à terme. Le succès de Neuchâtel est donc, pour lui, en partie dû au fait que cet établissement a aussi une activité astronomique et météorologique qui, par ailleurs, doit lui permettre de « pouvoir prendre un rang parmi les Observatoires connus dans le monde scientifique et [de] pouvoir assurer aux bulletins de marche délivrés aux chronomètres, une autorité suffisante auprès de l’acheteur »
Treize ans plus tard, en 1881, alors que le projet est en bonne voie, Maurice Loewy reprendra les arguments de Laussedat dans son rapport sur les observatoires de province.
« Le Gouvernement a bien voulu, de concert avec la ville de Besançon, décider la création d’un observatoire destiné à provoquer et à constater les progrès de l’industrie horlogère locale et à lui venir en aide.
L’urgence de cette création s’impose chaque jour davantage. La concurrence étrangère devient en effet redoutable. Les Américains particulièrement, dans leur ardeur universelle d’entreprise, ont, depuis quelques années, fondé des fabriques d’horlogerie où, par le concours de capitaux considérables et par la centralisation du travail, on a pu simplifier les procédés de construction et réaliser ainsi une économie sérieuse sur le prix de revient. Il en résulte que les Etats-Unis offrent au commerce leurs produits à des prix inférieurs à ceux des autres pays. La Suisse, menacée, comme la France, par le travail américain, s’est mise en devoir de résister le plus tôt possible. La République helvétique, depuis plusieurs années déjà, a créé des observatoires chronométriques à Neuchâtel et à Genève, afin de donner un nouvel essor à son industrie horlogère et de lui assurer la suprématie dans le monde au point de vue de la précision des produits ; aussi la fabrication suisse a-t-elle fait des progrès sérieux et constants, et elle peut ainsi lutter avec succès et se maintenir au rang élevé qu’elle occupait jadis.
Nous nous trouvons donc aujourd’hui en face d’une double rivalité, celle de la perfection du travail et celle du bon marché des produits. Il est par suite urgent, Monsieur le Ministre, de prendre immédiatement des mesures pour le prompt développement de l’observatoire chronométrique de Besançon.
Il ne s’agit pas seulement de sauvegarder les intérêts légitimes d’une industrie qui constitue une des principales branches de l’activité nationale en Franche-Comté ; il faut considérer encore que la France est une grande nation maritime et qu’il convient d’assurer par tous les moyens possibles la sécurité de la navigation.
Or, l’un des éléments les plus importants sur lesquels s’appuient les marins dans la détermination de leur route est la connaissance exacte de l’heure.
Cet élément s’obtient à l’aide de chronomètres, et il sera naturellement d’autant plus précis que la construction de ces appareils sera plus parfaite et leur marche plus régulière.
Ce sont ces deux ordres de considération, Monsieur le Ministre, qui font au Comité consultatif un devoir de vous signaler l’urgence des mesures à prendre. »
Un projet long à se mettre en place
La demande de Laussedat et Sire ne semble pas avoir eu d’écho immédiatement et ce n’est qu’en 1871 que la municipalité la reprend à son compte, l’appuyant par un vœu solennel. La période est favorable : l’astronomie, fortement centralisée sous l’autorité d’Urbain Le Verrier, directeur de l’observatoire de Paris depuis 1854, admet alors une certaine décentralisation.
Le 22 février 1872, le nouveau directeur de cet observatoire, Charles-Eugène Delaunay, transmet au maire de Besançon les éléments d’une réponse faite au ministre de l’Instruction publique « sur les conditions dans lesquelles cet Observatoire pourrait être établi, ainsi que quelques autres en divers points de la France ». Il propose :
– la constitution d’un budget annuel de 20 000 F, apporté moitié par la ville et moitié par l’Etat, suffisant pour un astronome directeur et ses deux aides ;
– la fourniture du terrain et des bâtiments par la ville ;
– la fourniture des instruments par l’Etat.
Il précise que la maison d’habitation « devra être complètement distincte et séparée des constructions destinées à recevoir les instruments. Quant à ces dernières constructions, elles dépendent naturellement des instruments qu’elles doivent renfermer, mais l’expérience a montré qu’elles doivent se réduire autant que possible à de simples abris destinés à garantir les instruments, installés directement sur le sol, abris suffisamment solides, bien entendu, pour résister aux intempéries de toute nature. »
Cette même année 1872, l’ingénieur Résal, qui connaît bien Besançon, a une mission officieuse relative à l’établissement d’un observatoire dans cette ville. Il situe ce projet en relation avec l’horlogerie et en comparaison avec l’observatoire de Neuchâtel. Il reprend une partie des propositions de Delaunay et envisage une répartition des charges entre la commune (terrain et construction, moitié des frais annuels de fonctionnement) et l’Etat (instruments, fonctionnement, directeur pris dans le corps des astronomes). Il émet en outre l’hypothèse d’une implantation à Montfaucon, sur l’un des points hauts dominant la ville à l’est, ou dans le quartier de Saint-Claude.
De fait, l’avant-projet rédigé en 1877 par Rouzet, ingénieur voyer de Besançon, stipulera : « Cet observatoire, dont le but est d’assurer l’avenir de l’industrie horlogère, doit être avant tout chronométrique. Mais il doit être aussi astronomique, à cause des élèves de la Faculté des Sciences. Enfin, on doit y faire un peu de météorologie, celle de la région jurassique de l’Est » […] Il note en outre que l’observatoire sera « indispensable pour la fabrication des pièces de précision et nécessaire pour compléter l’éducation des élèves de l’Ecole d’Horlogerie, que la ville entretient à grand frais ». L’ensemble du programme de l’établissement se trouve énoncé là, quand bien même le projet se révèle fort modeste : un seul bâtiment réunissant au rez-de-chaussée « vestibule de la méridienne, salle des chronomètres, cabinet météorologique, cabinet du directeur, suivi d’une chambre à coucher, loge du concierge » et, à l’étage, « logement de l’aide, coupole équatoriale et terrasse » ; les instruments réuniraient dans un premier temps « lunette méridienne, horloge sidérale, pendule de transmission, étuves, enregistreurs météorologiques », à compléter ensuite avec « un équatorial, une deuxième pendule sidérale et un cercle pour l’astronomie » .
En fait, rien ne se passe entre 1871 et 1877, date à laquelle le sénateur-maire de Besançon, Gustave Oudet, réitère la demande.
Dans les tractations de cette année 1877, Jules-Antoine Lissajous, nommé recteur de l’Académie de Besançon en 1875, a un rôle important. Correspondant du ministère, il visite les observatoires de Genève et Neuchâtel avant d’adresser au maire un rapport détaillé, en date du 5 octobre, proposant un partage des contributions de chacun. Il envisage que la ville fournisse un terrain de 50 ares au moins, clos de murs, sur lequel seraient construits un bâtiment réunissant les services de la méridienne et de la chronométrie, une tourelle pour un équatorial et deux petits pavillons pour loger l’un « l’astronome directeur », l’autre « l’aide astronome et le concierge ». Avec les instruments, le montant total serait de 140 000 F, payés par moitié par la ville et par l’Etat : ce dernier donnerait 50 000 F pour les instruments, « dont il resterait propriétaire », et une subvention de 20 000 F pour les bâtiments, qui seraient propriété de la ville ; celle-ci prendrait en charge le matériel chronométrique et les frais de construction des bâtiments. Les frais de fonctionnement annuels se répartiraient en 10 000 F pour l’Etat et 3 700 F pour la ville. Lissajous propose en outre que le service météorologique soit soutenu par le Conseil général. Le Conseil municipal approuve ce projet lors de sa séance du 20 octobre 1877.
Finalement, le 11 mars 1878, par décret présidentiel, le maréchal de Mac Mahon crée « l’Observatoire astronomique, météorologique et chronométrique » de Besançon.
Un terrain est acheté par la municipalité dans le quartier des Cras dès octobre 1878. Toutefois, Lissajous signale, au début décembre, que l’établissement des plans a été retardé par le décès de l’architecte municipal, Alphonse Delacroix.
Un nouveau blocage intervient alors, du fait d’un désaccord entre la ville et l’Etat. Par l’arrêté ministériel du 16 janvier 1879, ce dernier nomme au poste de directeur de l’observatoire Jean-François Saint-Loup (1831-1913), professeur de mathématiques à l’université de Besançon. Cette nomination remet en cause la création du cours d’astronomie demandé par la ville et, facteur aggravant, Saint-Loup revoit à la baisse le projet, notamment pour ce qui concerne l’instrumentation : il écrira d’ailleurs à l’automne 1881 « qu’un simple télescope suffit pour tout matériel, l’Astronomie étant une activité accessoire à l’Observatoire » . Dans une lettre au ministre de l’Instruction publique, le recteur Lissajous explique : « La ville espérait que la direction de l’observatoire serait confiée à un astronome de profession ; elle le désirait d’autant plus que l’observatoire de Besançon doit être, dans un intérêt national, opposé à celui de Neufchâtel et lui être de tous points comparable. Or le directeur de cet observatoire Monsieur Hirsch, membre de la Commission internationale du Mètre, est un spécialiste des plus distingués […] Opposer à Monsieur Hirsch Monsieur Saint-Loup mathématicien distingué mais n’ayant aucune notoriété astronomique, c’était placer l’observatoire de Besançon dans des conditions manifestes d’infériorité. »
Exacerbé par la presse, le blocage est total pendant plusieurs mois jusqu’au départ de Saint-Loup, remplacé le 16 octobre 1881 par un astronome, Louis-Jules Gruey (1837-1902), alors doyen de la faculté de Clermont. Celui-ci louera d’ailleurs en 1883 « la hauteur et la sagesse des vues du Conseil municipal en matière d’enseignement », préconisant le maintien de la chaire d’astronomie en liaison étroite avec l’observatoire : « Un cours d’astronomie ne peut produire ses meilleurs fruits qu’à l’ombre d’un Observatoire, muni des principaux instruments. » La chaire est effectivement créée le 15 octobre 1883.
En juin 1881, à la demande du ministère, MM Hervé Faye et Maurice Loewy, membres de l’Académie des sciences et du Bureau des longitudes, viennent à Besançon examiner l’emplacement choisi.
Le terrain acquis est alors abandonné car trop exigu et trop proche de la gare, génératrice de vibrations importunes. Ils choisissent donc un autre emplacement à la Bouloie, d’une superficie de 7,5 hectares, traversé par la route de Besançon à Gray. Cette dernière caractéristique ne parut pas outre mesure handicapante : « Cette route à pentes raides n’est guère fréquentée que par quelques rares piétons ; elle n’apporte aucun trouble à l’isolement et au silence qui doivent régner dans un observatoire. »
Ils en font déterminer par les lieutenants de vaisseau Barnaud et Leygue la latitude et la longitude. Celle-ci est matérialisée par la construction, par l’entrepreneur Flitsh, d’une petite cabane méridienne reliée à la ville par des fils télégraphiques. Ce bâtiment, de 6 mètres sur 4,50, en briques, est édifié en moins de 20 jours sur 4 piliers fondés à 3 mètres sous le niveau du sol (il s’agit probablement de celui qui figure au sud-ouest de la bibliothèque sur un plan de 1892 et qui, vraisemblablement intégré dans une bâtisse en longueur utilisée par le service de la météorologie, a été démoli en 2003).
Le 27 mars 1882, un décret de Jules Grévy déclare d’utilité publique la construction de l’observatoire et autorise la ville à acquérir le terrain.
Finalement, le 31 mai 1882, une convention est signée entre le maire de Besançon, Victor Delavelle, et le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts, Jules Ferry.
Elle stipule dès son premier article que l’observatoire est rattaché à la Faculté des Sciences puis, dans les deux articles suivants, entérine la répartition du financement. La ville fournit le terrain, se chargera de construire les bâtiments (pour un coût estimé à 190 000 F) et s’engage à verser une subvention annuelle de 4000 F destinée au service de chronométrie. De son côté, l’Etat participera à la construction par une subvention (de 30 000 F), achètera les instruments nécessaires aux études chronométriques et astronomiques (130 000 F) et allouera un crédit annuel de fonctionnement de 20 000 F. Quant au service météorologique, il sera financé par le Conseil général.
Quelques années après, Gruey pourra écrire : « Ce traité faisait enfin sortir l’Observatoire de la région des nuages et l’établissait sur des bases aussi larges que solides. » Félicitant le maire de l’accord trouvé, il notera : « L’observatoire de Besançon se distingue profondément des autres par son rôle industriel » .
Un programme complexe
La définition du programme
Le 22 novembre 1881, le maire écrivait au préfet : « La nomination d’un directeur en titre pour notre futur observatoire, avec création d’un cours d’astronomie à la faculté des sciences et promesse de la part de Mr le ministre de convertir bientôt ce cours en une chaire magistrale, a fait cesser toutes les incertitudes qui planaient depuis trois ans sur cet important projet ».
Dans son courrier, il signale que Louis-Jules Gruey « a fait la reconnaissance du terrain déjà précédemment adopté par MM Faye et Loevy » et projette de visiter divers observatoires en France et en Suisse. Gruey souhaite d’ailleurs être accompagné par l’architecte de la ville, Edouard Bérard, « afin que celui-ci pût se rendre compte des conditions spéciales de la construction à édifier, au point de vue principalement de l’aménagement intérieur et des dispositions des instruments ».
En effet, le programme de l’observatoire est défini conjointement par ces deux hommes. Peu de références existent alors en France : l’observatoire de Toulouse vient d’être réorganisé en 1872, ceux de Bordeaux et Lyon sont créés la même année que Besançon. Le manque de référence est plus criant encore pour la partie chronométrie, où les exemples sont à chercher à l’étranger.
Dans le compte-rendu de son périple, adressé au ministre de l’Instruction publique puis publié en 1883 dans les Mémoires de la Société d’émulation du Doubs, Gruey écrit : « J’ai désiré visiter les observatoires de la Suisse, cette terre classique de l’horlogerie, avant de soumettre à M. le Ministre de l’Instruction publique le programme du service le plus important de l’observatoire de Besançon, le service chronométrique. »
De fait, il visite, du 24 novembre au 5 décembre 1881, les observatoires et écoles d’horlogerie de Neuchâtel, Zurich, Le Locle, Berne (observatoire météorologique), Genève et Lyon, « déjà construit en très grande partie ». Il en revient « chargé de renseignements, de notes et de croquis précieux ». L’observatoire de Neuchâtel - le modèle - l’intéresse particulièrement, notamment par sa salle des chronomètres (« C’est la salle vraiment originale et intéressante pour nous ; nous y restons longtemps, examinant tout en détail. ») et son système de distribution de l’heure en ville. Pour celui de Lyon, « disposé d’après les idées nouvelles », il note la répartition en pavillons distincts et le toit ouvrant de la méridienne.
Gruey va encore faire deux voyages, en 1882 et en 1883, afin d’affiner son projet pour la chronométrie.
Le 12 juin 1882, il est autorisé par le Ministre de l’Instruction publique « à visiter les observatoires chronométriques de Hambourg et Liverpool, pour étudier l’organisation intérieure de ces établissements et recueillir tous les renseignements possibles sur la fabrication des chronomètres dans les deux grandes villes maritimes de l’Allemagne et de l’Angleterre ». Du 5 au 30 août, il examine les observatoires de Strasbourg, Berlin, Hambourg, Bruxelles, Greenwich et Liverpool, et visite quelques ateliers d’horlogers.
Nouvelle autorisation l’année suivante pour « visiter, surtout au point de vue chronométrique, l’exposition électrique internationale de Vienne de 1883 ». Son périple, qui débute le 4 septembre, passe par les observatoires de Bâle, Munich et Vienne. Il en retient, pour Bâle et pour Vienne, divers défauts qui « auraient été évités si, au lieu de construire un monument considérable d’un seul bloc, on avait adopté le système des pavillons isolés et séparés suivant la nature des services ». Et de s’emporter contre la disposition de l’équatorial à Bâle : l’instrument y est installé « sur un énorme pilier carré qui traverse l’Institut de bas en haut et qui a dû coûter à lui seul une grosse somme, suffisante peut-être pour bâtir isolément, de plain-pied, une salle méridienne, plus une salle équatoriale, où les instruments eussent été cent fois mieux. Mais il eût fallu renoncer au couronnement de l’édifice par une coupole et sacrifier un effet architectural aux besoins de la science ! » Même observation à Vienne, où il qualifie l’édifice de « palais à quatre coupoles au milieu d’un grand jardin ».
Souhaitant un observatoire qui ne sacrifie pas le fonctionnel au paraître, il veut donc tirer parti des réflexions engagées depuis 1839 - avec la création de l’observatoire de Pulkovo, en Russie - sur les conditions optimales d’implantation de ce type d’établissement : milieu environnant, stabilité du sol et des instruments, séparation des fonctions en pavillons distincts, etc.
Dans son Rapport pour l’année 1881, rédigé en fin d’année, Gruey rappelle le programme de l’observatoire, donne une liste des constructions prévues et des instruments nécessaires, et établit un budget prévisionnel.
Le directeur affecte trois missions au service chronométrique :
- la « détermination de l’heure par les observations astronomiques », à l’aide d’une lunette méridienne suppléée, en cas de mauvais temps prolongé, par une lunette altazimutale ;
- la « comparaison des chronomètres des horlogers aux pendules de l’observatoire », nécessitant pendule, chronomètre, chronographe et étuves ;
- la « distribution de l’heure de l’observatoire à Besançon et ses environs » au moyen de lignes télégraphiques, anticipant en outre une demande future des horlogers d’autres villes : Montbéliard, Seloncourt, Beaucourt, etc.
Résolument modeste pour l’astronomie - il reconnaît que Besançon ne peut pas « prétendre à aller de pair […] avec les autres observatoires de province » -, il souhaite tout de même que l’établissement puisse « concourir à l’ensemble du grand travail astronomique français ».
Quant au service météorologique, il fonctionne déjà, avec des instruments achetés par le Conseil général (le vote favorable à leur acquisition date d’avril 1878) et un réseau de 30 observateurs. Gruey précise : « Il s’est borné et se bornera toujours, à l’avenir, aux observations ordinaires de pression, température et état hygrométrique. Ces observations, réunies à celles de quelques observateurs disséminés dans le département du Doubs, sont transmises régulièrement, à la fin de chaque mois, au bureau central météorologique de France. »
Finalement, il hiérarchise les priorités : « En résumé, l’observatoire de Besançon doit avant tout offrir aux horlogers et fabricants de la Franche-Comté un service chronométrique complet, réunissant les moyens de contrôle les plus délicats et les plus perfectionnés. Il doit prendre part au travail astronomique, dans une certaine mesure et dans un ordre déterminé de recherches. Il doit se borner, pour la météorologie, aux observations directes les plus simples et à l’emploi des enregistreurs les plus élémentaires. »
Le projet architectural
Edouard Bérard avait, le 25 janvier 1879, dessiné un premier projet pour le site. Il y privilégiait la chronométrie en plaçant au centre de la composition le bâtiment de la lunette méridienne qu’un portique en fer à cheval devait relier à la tour de l’équatorial et au bâtiment du directeur, disposés de part et d’autre.
Le blocage intervenu entre la ville et l’Etat ne permit toutefois pas d’aller plus loin pendant plus de deux ans et demi et ce n’est que le 12 novembre 1881 que le Conseil municipal adopte l’avant-projet de Bérard, d’un montant de 140 500 F.
Louis-Jules Gruey, dans son Rapport pour l’année 1881, insère un plan général du site, différent de celui de 1879 et donnant à peu près la disposition générale qui sera adoptée ensuite : l’équatorial est placé au centre des bâtiments scientifiques (dans une tour), encadré à droite par le pavillon de la méridienne et des chronomètres et, à gauche, par celui de la bibliothèque. Quoique très schématique, ce document introduit des différences avec le projet de 1879 : isolement total des pavillons, place centrale donnée à l’astronomie (équatorial) dans la composition, rejet des édifices d’habitation au sud de la route.
Cependant, pour une raison que l’on ignore (sa nomination comme architecte diocésain en juin 1882 ?), ce n’est plus Bérard qui poursuit le projet : en octobre 1882, Etienne-Bernard Saint-Ginest (1831-1888), architecte du département depuis 1861, est chargé par la ville de la direction des travaux de l’observatoire. Achevé en décembre, son projet, d’un montant de 143 685 F, est adopté le 16 janvier 1883 par le Conseil municipal.
Les 6 et 20 mars, il est présenté devant le Conseil des Bâtiments civils, qui l’approuve moyennant un certain nombre de modifications : abaissement des corps secondaires et rehaussement du corps principal des pavillons de la bibliothèque et de la méridienne, suppression des pilastres intérieurs de la bibliothèque, augmentation de l’épaisseur des murs du bâtiment de l’équatorial coudé et construction d’une terrasse dans son prolongement - « L’architecte, M Saint-Ginest, expose d’ailleurs que cette disposition résulterait des prescriptions de Mr Loewy, et il ajoute que l’emploi de la brique pour ce bâtiment lui a été demandé afin de ne pas conserver trop longtemps la chaleur, surtout en été. » -, changements à la forme et à la distribution des logements du directeur et des aides, etc. Le 6 mars, l’inspecteur général Diet, rapporteur, note que le devis ne prévoit pas de clôture : « Il est difficile d’admettre cependant que des bâtiments destinés à contenir des instruments précieux ne soient pas enfermés dans une enceinte défendue par des murs d’une hauteur suffisante. » L’explication est fournie le 20 mars par le rapporteur financier, Phily, qui précise que, bien que les moyens manquent actuellement, la ville désire à l’avenir clore le site par des murs et pour le moment prévoit de poser « une barrière dite de chemin de fer ». Il note aussi que les travaux de terrassement et de jardinage seront effectués par le personnel municipal, que le mobilier sera fourni par l’Etat et que le montant total des travaux s’élèvera à 147 069,70 F et non 143 685 F.
Le 10 avril 1883, le Conseil municipal adhère aux modifications faites au projet et autorise la mise en exécution des travaux.
Les travaux
Le 28 avril 1883, les travaux sont adjugés à Théodore Sauvanet, entrepreneur à Besançon, à Champ Forgeron, associé à Joseph Simplot, autre entrepreneur bisontin. Par la suite, Sauvanet et Simplot soumissionneront pour divers travaux complémentaires : le 16 juin 1884, en 1885…
Un an après sa délibération du 10 avril 1883, dans celle en date du 15 mars 1884, le Conseil municipal constate que le gros œuvre est à peu près terminé : il reste seulement à établir des voies provisoires pour relier les bâtiments et à réaliser la clôture définitive du terrain avec une haie d’épines blanches, dont la plantation sera soumissionnée le 25 novembre 1885 par Georges Calame, horticulteur à Besançon, moyennant 595 F (réception provisoire le 24 décembre 1885, définitive le 15 octobre 1886). La ville estime avoir rempli ses engagements, avec des dépenses se montant à 161 290,25 F de 1882 à 1884, et attend la réalisation de ceux de l’Etat, qui s’était engagé à participer à la construction par une subvention de 30 000 F. Par ailleurs, Saint-Ginest présente un devis supplémentaire de 14 018,92 F pour tenir compte de l’approfondissement des fondations, à cause de la nature du sol, et de diverses modifications demandées par le directeur de l’observatoire.
L’établissement est inauguré officiellement le 16 août 1884 à 14 heures.
En fait, les travaux ne sont pas terminés, d’autant que des malfaçons graves - pierre gélive en façade, joints réalisés au plâtre et non au ciment, etc. - sont constatées ce qui va conduire à un procès et une situation de crise.
Les rapports annuels de la « Commission de l’Inspection de l’Observatoire » permettent d’en suivre l’évolution. Celui du 18 mars 1885 constate que sont achevés les pavillons d’habitation et la coupole de l’équatorial d’Eichens (équatorial droit) et que les travaux sont relativement avancés pour la bibliothèque ; il note déjà des problèmes d’humidité. Le rapport du 12 février 1886 mentionne une humidité terrible rendant les logements inhabitables. Les façades sud et ouest du bâtiment du directeur et de celui des aides et du concierge sont alors recouvertes d’un enduit par Bernard Franchetti (soumission du 20 février 1886, réception définitive le 15 mars 1887). En vain. Le rapport de mars 1887 précise : « Le spectacle est lamentable ; tout menace ruine » et Gruey attire l’attention du maire sur l’état du pavillon de la chronométrie, lézardé. Même constat l’année suivante.
Faute de réaction, le directeur en appelle à la préfecture. Le 1er avril 1888, il envoie un courrier au ministre : « Je viens d’écrire à Saint-Ginest, architecte de la ville, et à M le maire pour leur demander si le jugement du Conseil de Préfecture que j’ai eu l’honneur de vous communiquer est accepté ou bien s’il est frappé d’appel devant le Conseil d’Etat. » Si tel était le cas, il préconise que le contrat avec la ville soit dénoncé, que ne soit fondé à Besançon qu’une simple station chronométrique et que le matériel et le personnel soient transférés dans un grand centre universitaire de l’est de la France qui accueillerait l’observatoire. Deux jours plus tard, nouvelle lettre dans laquelle il précise que l’architecte s’engage enfin à faire les réparations, d’ici la fin de l’année (en fait, cette question ne sera réglée qu’à la fin de 1892, après que le Conseil d’Etat ait tranché dans le différend opposant la ville à l’architecte).
De fait, dans son rapport annuel pour 1888, publié dans les Rapports sur les observatoires astronomiques de province, Gruey écrit : « La réfection des bâtiments est terminée. Les façades sud de la bibliothèque et du pavillon méridien ont été abattues entièrement et relevées en bonne pierre dure. La face ouest du pavillon de l’équatorial coudé a été doublée et renforcée. La tourelle qui porte l’équatorial ordinaire a été restaurée de haut en bas. Tous ces travaux ont été exécutés, avec des matériaux de première qualité, pendant le printemps et l’été. Ils ont duré environ cinq mois. »
Finalement, le rapport de la Commission de février 1889 constate : « Les réparations les plus urgentes ont été faites ; sur les façades sud la pierre a été remplacée ; on n’a plus comme les années précédentes l’impression de se trouver au milieu de ruines. » L’une des conséquences les plus visibles de ces travaux est la disparition de la décoration extérieure de la bibliothèque : fronton triangulaire brisé et son amortissement, médaillons encadrant la baie centrale.
Indépendamment de ces problèmes d’humidité, l’avancement des travaux peut aussi être suivi à l’aide des Rapports sur les observatoires astronomiques de province (où il est présenté sous une forme plus neutre).
Ainsi, en 1885, le pavillon de la bibliothèque est dit en bon état et nanti d’un sous-sol considéré comme « très beau » ; deux escaliers d’accès à l’objectif de l’instrument manquent au pavillon de l’équatorial coudé, jugé humide ; le pavillon de la méridienne est en bon état et « [son] toit roulant, achevé seulement dans le courant de l’année, fonctionne jusqu’ici d’une manière satisfaisante ». Auguste Bétard l’a construit suivant le système qui avait frappé Gruey à Lyon en 1881 et qu’il avait ainsi décrit : « Ici, pas de trappes ; les versants du toit s’ouvrent entièrement et d’une seule pièce de part et d’autre de la ligne méridienne. Ils roulent sur un bon système de galets et la manœuvre est très facile. »
Le rapport de 1888 signale la pose de deux mires nécessaires pour la grande lunette méridienne - au nord (à une distance de 47 m) et au sud (à une distance de 100 m) -, établies sur des piliers « en grosse pierre de taille, dure et non gélive, du pays ». Cette question avait fait l’objet de réclamations de sa part. Le 8 juillet 1887, il écrivait au maire que les quatre piliers des mires n’avaient jamais été construits : « Je n’ai cessé d’en signaler l’urgence et l’importance à Mr Bérard d’abord, à Mr Saint-Ginest ensuite. Ils n’ont pas pu les oublier dans leurs plans et devis définitifs qui n’ont d’ailleurs jamais passé sous mes yeux. » Cette intervention s’est donc avérée efficace : le 9 septembre 1887, Delphin Obscur s’est engagé à exécuter ces piliers pour 2300 F et les travaux ont été achevés début novembre (réception provisoire le 5 novembre 1887, définitive le 25 novembre 1888).
Le 11 avril 1889 est prononcée la réception provisoire des bâtiments (leur réception définitive ayant lieu le 11 avril 1890).Le rapport de cette année 1889 constate l’exécution par la ville de presque tous les travaux d’achèvement : trottoirs, pose de persiennes et volets, réparation de la glacière - est-ce celle de 20 m3 que les frères Burgart se sont engagés le 20 août 1886 à creuser derrière le bâtiment de l’équatorial coudé et qui n’est toujours pas réalisée en octobre 1889 ?-, mise en place (par François Gros et Théodore Burgart ?) d’une cabane en bois revêtue de zinc pour protéger l’extrémité de l’équatorial coudé à laquelle on accède par un escalier en fonte et une plate-forme en tôle, etc. Cette cabane sera remplacée dès 1890 par un abri métallique, commandé en janvier à l’industriel bisontin Douge (établi 6 faubourg de Tarragnoz), alors que seront construits un deuxième escalier en fonte et sa plate-forme.
Malgré toutes les péripéties liées à la construction, Louis-Jules Gruey doit prévoir et contrôler la fourniture des instruments et du mobilier.
Avant même le début des travaux, il avait préparé fin 1882 la commande de certains d’entre eux afin d’en soumettre les marchés au ministère, qui avait donné son accord le 20 août 1883. Dans un courrier au maire le 10 mai 1883, il signale la possibilité d’acquérir pour 3000 F une « coupole qui est à Nancy, faite solide et élégante sur le modèle de celle de Paris », en tôle galvanisée, de 5 m de diamètre. En décembre, il demande la concession d’une des petites lunettes équatoriales alors disponibles, provenant des deux expéditions pour le passage de Vénus. Le 7 février suivant, dans une nouvelle lettre au maire, il lui signale que la Commission du Passage de Vénus a décidé de lui attribuer cet instrument, un équatorial de 8 pouces, non prévu dans la convention de 1882, et propose de l’abriter dans la coupole de Nancy (montée à l’entrée de la partie nord du site, à gauche). C’est la seule lunette installée et fonctionnelle en 1884 mais elle est complétée, l’année suivante, par la grande lunette méridienne de Gautier, posée en septembre.
Une nouvelle coupole est prévue, dont une description est donnée le 16 avril 1885 au directeur de la société des Forges de Franche-Comté. En novembre, les entrepreneurs bisontins Théodore Sauvanet et Joseph Simplot soumissionnent pour un devis de 4390 F concernant cette coupole, la cabane roulante de l’équatorial, le dôme en zinc de l’équatorial et les persiennes du logement du directeur. Le même mois, Auguste Bétard soumissionne lui aussi pour une coupole et le toit ouvrant du pavillon méridien (réception définitive le 17 août 1887).
En décembre est traitée la question des meubles de bibliothèque réalisés l’année précédente (1884) par A. Charité, rue des Granges à Besançon ; d’autres meubles seront fournis par la maison Burgart pour la bibliothèque en 1888 (une table et une armoire en chêne), en 1895 (des « buffets ») puis en 1900.
La lunette équatoriale coudée de 12 pouces (l’une des sept jamais construites) est installée en décembre 1888 et janvier 1889. A la même période, il est question d’une coupole mobile en tôle qui doit être fabriquée pour l’altazimut, de retour de l’Exposition universelle : « Cette coupole provient de la réunion et de la transformation de deux grandes cloches à gaz dont l’emploi naturel avait été depuis longtemps reconnu ruineux et impossible. » Réalisée par la société Douge, elle est posée, à droite de l’entrée dans la partie nord du site, en 1890 de même que les deux piliers nécessaires pour les mires et l’instrument lui-même, mis en place en mai. D’autres piliers ont été réalisés cette année, vraisemblablement par Théodore Sauvanet qui en donne un devis le 16 janvier : un pour un héliographe (mis en place en juin) et un second - abrité sous une « ancienne coupole en tôle » - pour une lunette horizontale dite en cours d’exécution.
État en 1892 et fonctionnement les premières années
En 1892, Louis-Jules Gruey publie sur l’établissement une notice intitulée Observatoire astronomique, chronométrique et météorologique de Besançon. Description des terrains, pavillons, instruments et services. Il décrit les bâtiments - « orientés du nord au sud suivant la ligne méridienne » - et donne une liste des instruments qu’ils contiennent.
Ainsi, le pavillon de la méridienne héberge :
– au rez-de-chaussée le bureau chronométrique dans l’angle nord-ouest (à gauche du couloir d’entrée) ;
– un bureau astronomique dans l’angle sud-ouest (à droite de l’entrée) ;
– la salle méridienne accueillant la grande lunette de Gautier, ses accessoires et une pendule Fénon ;
– à l’est la salle des contrôles chronométriques, équipée d’un baromètre, une étuve et une glacière ;
– au sous-sol, un laboratoire photographique installé dans l’angle nord-ouest et servant essentiellement « à fixer les courbes données par les enregistreurs de l’électricité atmosphérique et du magnétisme terrestre » ;
– une pièce située à l’est et presque entièrement occupée par une chambre à température constante.
La chronométrie dispose donc d’un chronomètre de temps moyen, deux chronomètres sidéraux, une grande glacière de 20 m3, deux petites glacières, deux étuves et « un coffre-fort pour déposer les montres des fabricants ». A ce matériel se rattachent les pendules du coudé, celles de la petite méridienne et de l’altazimut, et celle envoyant l’heure à l’hôtel de ville.
Le bâtiment du coudé se compose d’un premier corps, à l’arrière, destiné à l’atelier de mécanique et d’horlogerie et comprenant un tour de mécanicien, un tour en l’air, un burin fixe, une machine à tailler les roues d’engrenage, deux pour les arrondir et une enclume. Le second corps, au centre, abrite au rez-de-chaussée trois pendules - directrice Fénon, moyenne et sidérale - et, à l’étage, la salle des observations à l’aide de l’équatorial coudé système Loewy dû, lui aussi, à Gautier. A l’avant, une terrasse soutenue par des arcades supporte l’instrument et sa cabane de protection.
Le pavillon de la bibliothèque accueille au rez-de-chaussée le bureau du directeur, à droite en entrant (angle nord-est), puis la grande salle de la bibliothèque et ses 2000 volumes et, à l’ouest, la salle météorologique surmontant, au sous-sol, celle des enregistreurs magnétiques et électriques (le reste du sous-sol étant libre). Principalement situés entre le pavillon de la méridienne et la route, les instruments à lecture directe utilisés pour la météorologie sont six thermomètres, un baromètre à mercure Tonnelot et son thermomètre attaché, un psychromètre (pour mesurer l’humidité), un pluviomètre, un neigeomètre, un anémoscope Redier (girouette) donnant la direction du vent et un anémomètre du même constructeur (moulinet de Robinson) pour en connaître la force (à 10 mètres du sol). Les appareils enregistreurs sont un thermomètre Redier et un thermomètre Richard, un baromètre Redier, un hygromètre Richard, l’enregistreur de l’anémoscope et de l’anémomètre, un héliographe Campbell et, dans la salle au sous-sol de la bibliothèque, les instruments construits par Mascart : un bifilaire, une balance, un déclinomètre et un électromètre.
L’entrée de la partie nord du site est encadrée, à l’ouest par la coupole photographique (de 3,80 m de diamètre) due à la société des Forges de Franche-Comté, à l’est par celle de l’altazimut (de même diamètre) réalisée par la société Douge et abritant, outre l’altazimut de Gautier, une pendule Fénon. Dans la partie sud du site, la coupole achetée à Nancy (5,80 m de diamètre) repose sur une terrasse maçonnée de 3 m de hauteur et protège l’équatorial droit de Gautier et Eichens.
Le pavillon d’habitation du directeur est situé dans la partie sud, à l’ouest de l’équatorial droit, celui des aides et du concierge étant à l’est de cet instrument. Le personnel scientifique se compose de 8 personnes, dont le directeur.
Chronométrie
. Contrôles chronométriques
L’inauguration du service chronométrique, le 4 août 1885, s’accompagne de la publication d’un Règlement pour le dépôt des chronomètres, dû à Gruey et approuvé par le ministère de l’Instruction publique.
Au début de l’année suivante, Maurice Loewy se félicite : « Plusieurs centaines de montres et chronomètres de poche ont déjà été soumis à l’examen de l’observatoire, et M. Gruey a pu constater le grand progrès réalisé dans cette importante branche de l’industrie nationale en Franche-Comté. La régularité de la marche de ces montres est telle qu’elle n’est dépassée nulle part. Les horlogers de Besançon auront donc désormais l’avantage de posséder un établissement qui leur fournira tous les renseignements pratiques et théoriques nécessaires pour porter la construction à un plus haut degré de perfectionnement, mais encore il leur rendra le service considérable de mettre en lumière d’une manière incontestable la valeur réelle de leur fabrication. » En fait, Loewy va un peu vite en besogne puisqu’un récapitulatif rédigé début 1889 ne dénombre que 15 montres déposées en 1885. L’impulsion est pourtant donnée : 179 montres sont déposées en 1886, 165 en 1887 et 263 en 1888. Cet ensemble de 623 montres sert de base pour le premier concours chronométrique, dont la remise des prix a lieu au théâtre de Besançon le 27 juillet 1889. L’année suivante, c’est le président de la République lui-même qui remet aux lauréats médailles et diplômes. Ces derniers sont dessinés par le bisontin Henri Michel et imprimés à Paris par la maison Lemercier (en couleur après 1903, les bulletins de marche de 1ère et 3e classes seront aussi l’œuvre d’Henri Michel, ceux de 2e classe étant dus à Bellat assisté de Janin ; l’architecte Marcel Boutterin donnera également des dessins de bulletins de marche, du diplôme de régleur, etc., imprimés à Besançon par J. Millot et Cie).
. Distribution de l’heure
D’autre part, depuis 1886, le service chronométrique délivre - manuellement via une ligne télégraphique - l’heure à l’hôtel de ville tous les jours à 11 h.
Astronomie
Le service astronomique ayant commencé fort modestement en 1884, avec la lunette équatoriale provenant du passage de Vénus, Gruey fait débuter son activité en septembre 1885 lorsque est mise en place la grande lunette méridienne. Mais ce service ne prend réellement de l’ampleur qu’à la suite de l’installation de l’équatorial coudé système Loewy en 1889. L’année suivante, outre la lunette méridienne sont mentionnés comme instruments le coudé, l’équatorial droit et l’altazimut, qui vient d’être installé par le constructeur Gautier.
Météorologie
Le service météorologique commence ses observations dès 1881, avec les instruments payés par le Conseil général : un anémoscope, un anémomètre, un électromètre, deux baromètres et deux thermomètres. Le 25 août 1882, le Conseil général vote en outre des crédits supplémentaires pour acheter les enregistreurs magnétiques de Mascart.
Le Rapport sur les observatoires astronomiques de province de 1888 explique le fonctionnement du service : « Les observations météorologiques se font régulièrement à 7 heures, 8 heures, 9 heures, midi et 3 heures, 6 heures, 9 heures et 12 heures du soir. Une dépêche est transmise chaque jour au Bureau central météorologique de France. » En fin de mois, aux observations de l’observatoire sont jointes celles réalisées par des bénévoles dans une trentaine de stations disséminées dans le département (leur nombre est fluctuant car dépendant de la bonne volonté et de la disponibilité de ces bénévoles). Le directeur de l’observatoire est d’ailleurs président de la Société météorologique du Doubs.
L’année suivante, le rapport stipule : « Ce service est devenu très important cette année […] On indiquera toute l’étendue du service, en disant que l’installation est à peu près complète, pour la météorologie pure, le magnétisme terrestre et l’électricité atmosphérique. » En effet, longtemps différée du fait des déboires liés à l’achèvement des bâtiments, l’installation des appareils magnétiques a enfin pu se faire dans le sous-sol de la bibliothèque. Par ailleurs, un « neigemètre » a été installé en septembre 1889.
En 1895, le service étudie « la pression barométrique, la température de l’air et du sol, l’humidité relative, la précipitation acqueuse, l’insolation, l’évaporation, la nébulosité, la direction et la force du vent, les orages, les phénomènes optiques de l’atmosphère, ceux de la végétation, etc. Il comprend 8 observations quotidiennes, faites à 3 h, 7 h, 9 h, 12 h, 15 h, 18 h, 21 h & 24 h. »
En 1889, l’observatoire est donc fonctionnel et doté de ses instruments. Il peut même commencer à publier ses bulletins, rendant compte des observations et des mesures effectuées depuis l’entrée en activité des différents services : Bulletin chronométrique (paru début 1889), Bulletin astronomique (les onze premiers seront publiés en 1900) et Bulletin météorologique (le premier est imprimé en 1890).
Aménagements et évolutions jusqu’à la première guerre mondiale
Louis-Jules Gruey dirige l’observatoire - qui se distingue à l’exposition universelle de 1900 par l’obtention d’un grand prix - jusqu’à sa mort, le 28 novembre 1902. Il est alors remplacé par Auguste Lebeuf (1859-1929), nommé par le décret du 23 janvier 1903 et qui fut aide-astronome à Besançon de 1887 au 1er juin 1898.
Quoique bien atténués, les problèmes d’humidité sont toujours présents durant les premières années de fonctionnement de l’établissement. Il est donc décidé en 1892 de procéder au mantelage - c’est-à-dire à la pose d’un revêtement protecteur, en tôle galvanisée -, des façades ouest et sud des pavillons du coudé, de la bibliothèque et du directeur. Bien qu’ayant des effets secondaires inattendus - « il est à regretter que le mantelage des bâtiments n’ait eu pour effet de désorienter les boussoles magnétiques » (celle-ci seront de nouveaux utilisées à partir du milieu de 1905) -, les bons résultats constatés incitent le Conseil municipal à étendre la mesure aux autres bâtiments en 1896.
Sept ans plus tard, en 1903, le nouveau directeur écrit : « La rigueur du climat éprouve sérieusement les divers bâtiments. Des réparations importantes ont été faites au pavillon du directeur, à celui des aides et du concierge. Ceux qui abritent les divers instruments ont été maintenus en bon état. » En 1906, de nouveau : « Les bâtiments, édifiés sans tenir compte de la rigueur du climat, exigent constamment des réparations et une surveillance incessante. Faute de doubles fenêtres, les boiseries et les peintures sont rapidement endommagées ; des réfections très onéreuses s’imposent partout. Il en est de même des coupoles, formées d’une simple feuille de tôle, non boisées intérieurement ainsi que le toit de la Méridienne. » Il signale les travaux de restauration intérieure du coudé et de la bibliothèque, ainsi que la modification apportée à la toiture de la méridienne par Brugvin, l’architecte de la ville. Les années suivantes voient de nouvelles demandes de réparations différées, jusqu’en 1911 où les pavillons de la méridienne, du coudé et de la bibliothèque reçoivent des doubles fenêtres alors que le toit de la méridienne est doublé intérieurement avec du rubéroïde et qu’un petit bâtiment - à usage de buanderie et remise - est construit près de la maison du directeur par l’entrepreneur Bürtcher, établi avenue Fontaine-Argent à Besançon. En 1912, des travaux de réfection intérieure ont lieu à la bibliothèque, au bâtiment des aides et au sous-sol de la méridienne, dont deux salles voient leurs parois et leur plafond recouverts de boiseries (opération poursuivie en 1913). Cette mesure se double d’une seconde, d’importance, dont le devis préparé par Brugvin est approuvé par le préfet le 24 janvier 1914 : le creusement d’un fossé tout autour de la méridienne. Le dégagement de la base de ses murs, en juin et juillet 1914, permet enfin de lutter efficacement contre l’humidité et, en assainissant le sous-sol, de pouvoir y installer pendules et autres instruments délicats.
A côté de ces travaux liés à l’humidité et récurrents jusqu’à la première guerre mondiale au moins, d’autres sont nécessités par l’évolution des services et de leur instrumentation.
L’atelier de mécanique, horlogerie et menuiserie, établi sous le coudé, s’étoffe en 1894 avec l’acquisition d’un grand nombre d’outils, alors qu’un agrandisseur photographique est mis en place dans un sous-sol. En 1913, l’éclairage à l’acétylène est abandonné pour l’électricité, les installations étant réalisées de juillet à octobre gracieusement par la Compagnie du Gaz et de l’Electricité.
Chronométrie
. Distribution de l’heure
En 1892, le constructeur Auguste-Victor Fénon installe trois pendules - dans les salles du coudé, de la méridienne et de l’altazimut - synchronisées par une pendule sidérale directrice (n° 45) placée dans la bibliothèque. L’année d’après, une quatrième pendule est placée dans la coupole de l’équatorial droit. « Une dernière pendule destinée à envoyer l’heure automatique à la fabrique sera posée dans le courant de janvier 1894, c’est-à-dire dans quelques jours. L’installation chronométrique de l’Observatoire sera sans doute alors l’une des plus complètes. » Il faudra cependant encore attendre : la pendule Fénon n° 102 - commandée depuis le 1er mars 1883 et destinée à synchroniser celle de l’hôtel de ville - ne fonctionna jamais correctement. Installée complètement en mai 1894, elle ne cesse de se dérégler et constitue la cause d’un procès entre l’observatoire et le constructeur, procès qui se conclut le 17 mars 1898 par la condamnation de ce dernier.
Par ailleurs, la transmission de l’heure telle qu’elle est définie en 1885 ne paraît pas totalement au point puisque dans le rapport de 1903, il est écrit : « La transmission électrique de l’heure avait provoqué quelques réclamations. La ligne a été refaite très soigneusement par l’administration des Postes et télégraphes sous la direction de MM. Rascalou et Béraud. Une vitrine spéciale pourvue d’un téléphone a été installée à l’hôtel de ville près de la pendule réceptrice. Depuis l’exécution de ces travaux, mars-avril 1903, aucune omission dans le service n’a été signalée à l’observatoire. » Les modifications ont consisté en la transformation de la ligne à un seul fil mi-partie aérienne mi-partie souterraine en une ligne à deux fils exclusivement aérienne, et en la réorganisation du système récepteur à l’hôtel de ville. Ce dernier point est l’œuvre d’A. Paulin, de Grenoble, auteur du tableau de réception relié d’une part à la ligne de l’observatoire, d’autre part à la pendule réceptrice Hipp de l’hôtel de ville, à celle qu’il a fournie à la Faculté des Sciences et aux départs vers les autres clients. En effet, l’heure est renvoyée de l’hôtel de ville aux organismes, sociétés et particuliers demandeurs prêts à en assumer le coût (pose et entretien de la ligne, achat d’un appareil récepteur horaire) : Faculté, fabricants d’horlogerie Leroy et Lipmann Frères, etc. (ils seront 12 en 1904, 16 en 1906, 22 en 1908). En 1905 arrivent des demandes d’industriels du val de Morteau et de Montbéliard, qui ne se concrétiseront pas du fait des tarifs demandés par les Postes.
A partir du 1er janvier 1906, les manœuvres manuelles nécessaires à la bonne transmission du signal horaire depuis l’hôtel de ville (actions sur un commutateur) sont supprimées puis, en 1907, une des pendules Fénon (n° 113) est modifiée par le constructeur Leroy pour transmettre automatiquement l’heure. Elle est mise en service le 1er mai 1908 et permet la transmission d’un signal horaire toutes les heures de 11 heures à 17 heures. L’année suivante, Leroy modifie une seconde pendule Fénon (n° 120) dans le même but, cette pendule devant se substituer à la première en cas de défaillance de celle-ci.
L’heure peut aussi être donnée par téléphone, comme le signale le rapport de 1910 et, à l’été 1911, l’établissement se dote d’un poste de TSF pour recevoir les signaux et dépêches émis depuis la Tour Eiffel. Le 29 janvier 1912, un arrêté préfectoral autorise officiellement cette installation, qui s’implante en 1913 dans une pièce du sous-sol de la méridienne.
. Contrôles chronométriques
L’année 1903 est riche en modifications pour la chronométrie. Dès 1900, Gruey avait signalé l’insuffisance de la pièce réservée au dépôt des montres (4,50 x 3,50 m, dans l’angle nord-ouest de la méridienne) et demandé la construction d’un second escalier, à l’est, afin de rendre indépendante la salle réservée aux contrôles chronométriques. Cette disposition est adoptée le 28 août 1903 par un arrêté préfectoral validant le projet de Brugvin : les fabricants peuvent donc dès lors y déposer leurs montres sans que cela n’oblige le personnel à d’incessants va-et-vient dans la salle méridienne. La salle est réorganisée suivant des plans et dessins de l’aide-chronométrier Auguste Hérique. Deux meubles étuves sont construits l’année suivante par l’ébéniste bisontin Baudot : le cœur du premier est constitué d’un coffre-fort Bauche, celui du second de trois coffres-forts distincts. Ils sont placés dans la nouvelle salle de même que les deux vitrines Lequeux, à double parois vitrées et régulation thermique, acquises en 1904 et destinées à la pendule directrice Fénon n° 45 et à celle de temps moyen Leroy n° 16419. Au sous-sol, sous la salle chronométrique, prennent place un calorifère relié aux meubles étuves et une étuve-glacière imaginée par l’assistant Paul Chofardet et pouvant recevoir 200 chronomètres. Ce sous-sol sera partiellement réaménagé en 1910 : la comparaison des montres s’effectuera dorénavant là, à l’aide de deux pendulettes de type Féry fournies par Leroy.Lors de la réorganisation de 1903-1904, une autre salle est aménagée dans le pavillon de la bibliothèque pour contrôler les pendules.
Rénové (pose de boiseries et doubles fenêtres) de même que le pavillon de la méridienne, le bâtiment de la petite méridienne, situé non loin de la bibliothèque, est affecté à un service nouveau : celui de la désaimantation des chronomètres de poche, créée par l’arrêté ministériel du 21 juillet 1903 et qui ouvre le 15 février 1904. Il est équipé par la maison Olivier-Midoz, établie à Ornans et à Besançon , d’un moteur à pétrole Niel de 2 chevaux, d’une dynamo de 1200 watts, d’une batterie de 38 accumulateurs et de divers instruments (ce service existera toujours en 1953 mais ne sera plus actif depuis longtemps faute de demande).
Dès 1893, le directeur se félicitait des résultats du service chronométrique : « La fabrique paraît apprécier de plus en plus l’importance et la bonne tenue de ce service. Elle songe à en demander l’extension par la création, dans la ville même, d’un bureau de contrôle pour les montres courantes. Ce bureau serait confié au personnel de l’Observatoire [il n’a pas été créé]. Le service chronométrique n’a jamais été interrompu un seul jour ; il ne connaît ni vacances, ni fêtes, ni dimanches. » Depuis décembre 1897, l’établissement a le droit d’apposer son propre poinçon sur les montres ayant obtenu un bulletin de marche : elle utilise une machine inventée par Hérique et un coin gravé d’une tête de vipère, dont le dessin est dû au médailleur parisien Alphée Dubois (1831-1905), grand prix de Rome en 1855.
De nouveaux règlements, augmentant le niveau de difficulté, sont applicables à compter du 1er janvier 1895 pour la 1ère classe, de juillet 1903 pour les 2e et 3e classes d’épreuves, l’ensemble étant réformé en 1906-1907 puis en 1909 (avec application à compter du 1er mai 1910) pour tenir « un compte exact des progrès de fabrication et de réglage », déjà entériné par l’observatoire de Genève dont le règlement a été modifié en 1908. Une nouvelle modification a lieu en 1912 (puis en 1914), augmentant les difficultés pour la 1ère classe et supprimant la 3e classe : « La suppression de la 3e classe accentuera désormais le caractère scientifique de la chronométrie. Pour aboutir à cette mesure, d’une importance capitale, il a fallu conquérir successivement la confiance du public et de la fabrique en même temps qu’entraîner celle-ci vers des méthodes meilleures et plus rigoureuses. La 3e classe par sa simplicité a servi, en quelque sorte, d’amorce pour les horlogers et les amateurs. Aujourd’hui la clientèle de la chronométrie se sélectionne aussi bien parmi les artistes qui abordent les épreuves, que parmi les personnes qui préfèrent l’horlogerie de précision. Avec l’année 1913-1914, s’ouvre évidemment une période nouvelle pour l’histoire commune de la Fabrique et de l’Observatoire. »
D’autre part, par un arrêté en date du 16 février 1900, le ministre de l’Instruction publique a institué un diplôme de régleur, de portée nationale à partir de 1905.
Selon Auguste Lebeuf, « l’année 1905 marquera une date dans l’histoire de la chronométrie bisontine. Le concours national et la concours annuel ont en effet mis en relief la valeur des artistes et l’excellence de la fabrique régionale. L’Observatoire a inauguré une nouvelle installation due en grande partie à son personnel […] L’accroissement régulier des dépôts et demandes de transmission horaire atteste de la faveur dont jouit à juste titre le service chronométrique de l’Observatoire auprès de la fabrique bisontine. »
Le ministère ayant approuvé, le 11 janvier 1907, un projet de coupe chronométrique, l’attribution de ce trophée appelle de nouveaux commentaires de Lebeuf : « Nous rappellerons seulement qu’il vient d’être possible de refondre le règlement chronométrique (26 novembre 1907) et que celui-ci contient des limites plus étroites que celles imposées à Genève. Ainsi, pour la première fois, la fabrique bisontine, tributaire dans son code d’horlogerie des travaux anciens et très remarquables d’ailleurs de ses voisins de Genève et Neuchâtel, inaugure un règlement déduit de ses propres efforts. Le service chronométrique ouvert en 1885, il y a vingt-deux ans, s’affranchit peu à peu des influences extérieures et se crée ses propres traditions, en même temps que le public s’intéresse chaque jour davantage à ses progrès et qu’une association puissante, l’Automobile Club de France, lui demande d’organiser un concours spécial pour chronographes, mai 1907. » Adjoint au 20e concours annuel, ce concours spécial a lieu en 1908 et voit quatre des onze chronographes présentés récompensés par une médaille d’or. Son succès incite l’Automobile Club à le pérenniser.
De fait, le nombre de dépôts de montres à contrôler est en augmentation constante : en moyenne 228 pour la période 1886-1891, 418 pour 1892-1899, 732 pour 1900-1905. Il est de 914 en 1906, 868 en 1907, 1075 en 1908, 1368 en 1910, 1572 en 1911. Ce nombre s’écroule en août 1914, au début de la première guerre mondiale. Toutefois, un décompte arrêté au 30 avril 1914 totalise, depuis l’ouverture du service le 5 août 1885 19 079 chronomètres déposés et 14 106 bulletins de marche délivrés.
Astronomie
Dès l’origine, Louis-Jules Gruey déplore que le service astronomique soit réduit à la portion congrue : « Mais les plus grands obstacles à l’amélioration de notre service astronomique viennent de sa liaison au service chronométrique. Tant que nous n’aurons, sous un ciel souvent couvert, qu’une seule lunette méridienne, cette lunette sera absorbée par la chronométrie, réclamant l’heure sans repos ni trêve. Toute réparation minutieuse sera impossible, sous peine d’interruption du service chronométrique, le plus important de tous, et auquel la fabrique n’accorderait pas un seul jour de vacances. Nous espérons pouvoir installer prochainement une petite lunette méridienne purement chronométrique. Nous pourrons alors consacrer à l’astronomie de précision notre grande lunette méridienne, l’étudier et la perfectionner à fond, afin de pouvoir mettre au jour des résultats à l’abri de toute critique. »
Il cherche donc à renforcer ce service. En 1897, il fait installer un petit équatorial photographique sous une coupole tournante puis, en 1900, des piliers sont établis dans le pavillon de la méridienne pour pouvoir installer deux collimateurs, destinés à l’étude de la flexion horizontale et de la collimation de la lunette. Cette construction entraîne le percement des voûtes du sous-sol (un devis a été donné en ce sens le 29 décembre 1899 par A. Sourioux, tenant compte du souhait de Gruey que la pierre de taille provienne des carrières de la Malcombe).
Le service astronomique se signale par la découverte en 1898, par Paul Chofardet, d’une comète à laquelle son nom est donné, mais c’est surtout en 1905 qu’il en est question : une mission, comprenant pour l’observatoire de Besançon Lebeuf et ce même Chofardet, va à Cistierna (Espagne, province du Léon) étudier l’éclipse totale de soleil du 30 août. Bien que les observations aient été troublées par des nuages, nous restent de ce voyage un article et un certain nombre de photographies, montrant notamment les conditions d’installation des instruments. Sinon, l’apport principal de Besançon à cette époque tient en la réalisation de catalogues d’étoiles, en la publication d’observations sur les comètes et d’éphémérides de diverses planètes, et en la participation - en fonction « des moyens en personnel et des ressources pécuniaires » disponibles - à l’heure internationale.
Météorologie
Les bulletins météorologiques se font plus nombreux : en 1892, en sus du bulletin mensuel destiné au Bureau central de France, un bulletin quotidien est adressé à la presse locale et un bimensuel au Bureau municipal d’hygiène. A partir de 1896, la Société départementale d’Horticulture est elle aussi destinataire d’un bulletin ; ce sera ensuite le tour de la Société d’Histoire naturelle alors que leur fréquence s’accélèrera.
De même, le nombre et l’étendue des observations augmentent : elles se composent en 1897 de « huit observations trihoraires et [de] l’étude des divers phénomènes accidentels et de la végétation ». La diffusion de bulletins météorologiques par l’émetteur de la Tour Eiffel permet à l’établissement, à compter de 1913, de diffuser à la presse des prévisions à court terme, pour le lendemain. Durant la guerre 1914-1918, l’observatoire envoie chaque jour deux dépêches au Service géographique de l’Armée, à Paris, et, si nécessaire, signale à l’aide du téléphone à un poste militaire du front les évènements météorologiques marquants.
Sismographie
En 1905, le ministère de l’Instruction publique fait don à l’établissement d’un sismographe (à construire) : « L’observatoire de Besançon est désigné, avec les observatoires de Paris et du Puy-de-Dôme, pour faire partie d’un réseau de stations françaises rattachées à un ensemble d’Observatoires étrangers permettant par leur choix judicieux d’établir les mouvements de l’écorce terrestre sur toute la surface de la terre. » Cet ensemble d’observatoires constitue l’Association internationale de Sismologie, dont la création a été préconisée en 1903 par la Commission internationale de Sismologie, réunie à Strasbourg, et à laquelle la France adhèrera officiellement le 1er avril 1908.
Le déménagement de l’appareil à acétylène dans un hangar isolé (vraisemblablement le bâtiment adossé à l’atelier de mécanique du coudé) libère en 1906 pour ce sismographe de la place au sous-sol de la bibliothèque (salle côté est) mais les études comparatives entreprises par l’Académie des Sciences repoussent à 1909 la livraison de l’instrument. Cet appareil - un Mainka Bosch à double pendule horizontal et enregistrement sur papier au noir de fumée - est complété par un deuxième sismographe - Paulin Kilian - prêté par l’observatoire de Lyon et servant à donner l’heure exacte du tremblement de terre et sa direction. Ce dernier est mis en marche le 21 décembre 1909 (mais son utilisation sera abandonnée en 1913 du fait d’une sensibilité insuffisante) alors que le premier débute son activité le 19 janvier 1910. L’installation est complétée au début 1910 par l’ancienne pendule sidérale Redier n° 57, convertie au temps moyen et remise en état par L. Leroy, placée dans la salle des pendules au rez-de-chaussée de la bibliothèque.
Le parc
Le parc est l’objet de projets d’aménagement, voire de convoitises.Ainsi, le 24 novembre 1899, le maire transmet au directeur la demande de la Société d’Horticulture du Doubs, qui veut créer des vergers cantonaux « pour obtenir le développement de la culture des arbres fruitiers à Besançon et dans tout le Département » . Cette société désire que la ville mette à sa disposition les terrains qui entourent l’observatoire pour y faire pousser des espèces à fruits à cidre susceptibles de fournir des greffons.
En septembre 1903, c’est le directeur de l’observatoire qui écrit au Service des promenades de la ville afin de transformer ces terrains en parc boisé. Il désire « que les essences d’arbres adoptées comprennent en premier lieu tout ce qui est d’origine franc-comtoise afin d’en tirer des conclusions météorologiques intéressantes » et « que les premiers travaux donnent accès à la nouvelle salle chronométrique » . D. Gouspy, l’agent voyer qui se rend sur place, rapporte : « Les points de vues que l’on découvre depuis cet endroit peuvent certainement compter parmi les plus jolis panoramas des alentours de Besançon, aussi importe-t-il de donner à ces plantations l’aspect général d’un parc boisé dans lequel on doit ménager des lignes de vues ; d’autre part, ces dispositions permettent également de conserver une bonne partie des herbages qui continueraient toujours à être amodiés .» Il donne un détail estimatif des essences retenues, les plus variées possibles : hêtres, frênes, bouleaux, acacias, ormeaux, chênes, noyers communs et noyers noirs d’Amérique, cerisiers, pruniers pourpres, noisetiers, tilleuls argentés, marronniers blancs ou d’Inde, sophoras du Japon, érables sycomore, érables planes, peupliers blancs de Hollande, alisiers blancs, sorbiers des oiseaux, vernis du Japon, catalpas (catalpas bignonioides), virgilier à bois jaune (virgilia lutea), tulipiers de Virginie, érables négundo panachés, ifs, épicéas, pins noirs d’Autriche et pins sylvestres. Pour les massifs, il prévoit des buissons ardents (pyracanthas), des weigelias, dentzias, forsythias, genêts d’Espagne…
Le 6 novembre, le Conseil municipal délibère favorablement à ce projet, d’un coût de 3000 F, dont la réalisation s’étalera sur 3 années dont « la première serait consacrée à la plantation d’arbres à haute tige en bordure des allées reliant la route aux bâtiments de la chronométrie, de la grande méridienne et de la bibliothèque, ainsi que l’allée conduisant au bâtiment occupé par Mr le Directeur. » Des plantations ont effectivement lieu en 1904 et on lit dans le Rapport sur les observatoires de province : « les travaux, déjà avancés, ont modifié très heureusement l’aspect un peu dénudé de la colline sur laquelle repose l’Observatoire. » Lebeuf écrit en 1905 : « Sous l’habile direction de M. Jeannot, ingénieur-voyer de la ville, de belles allées bordées d’arbres et de massifs ont déjà égayé l’aspect un peu sévère de la colline où se dressent fièrement les coupoles. » Il est de nouveau question de plantations en 1907 puis en 1908 : « Les plantations sont en assez bon état ; les allées sont tracées, mais l’empierrement reste à faire. »
A noter aussi la réalisation en 1902, non loin du bâtiment des aides, d’un cadran solaire analemmatique construit à l’initiative de Gruey et réputé être le troisième plus ancien au monde. Dans ce cadran solaire horizontal, de forme ovale, c’est l’ombre de l’observateur qui indique l’heure suivant - particularité propre à celui de Besançon - le système adopté par les astronomes où le 0 correspond à 12 heures et non à minuit.
L’entre-deux-guerres
Après cette interruption de quatre ans, le fonctionnement de l’observatoire revient progressivement à la normale, même si les conditions économiques sont longtemps défavorables. Il est d’ailleurs, dans un premier temps, peu question de modifications aux bâtiments, reportées « au retour des prix abordables de la main-d’œuvre et des matériaux ». La substitution en 1925 du courant alternatif au courant continu permet toutefois un renouvellement partiel des installations, atelier de mécanique et TSF notamment.
Le parc continue d’être entretenu, d’autant que l’observatoire dispose depuis 1909 d’un concierge faisant également office de jardinier. Lebeuf constate en 1923 : « les plantations sont vigoureuses et elles donnent, chaque jour, un aspect plus satisfaisant à l’ensemble du parc et des bâtiments. »
A cette date, le personnel se compose de 8 scientifiques, dont le directeur, et d’un jardinier faisant office de concierge. Ne sont pas comptés les divers auxiliaires employés aux calculs, dont le nombre varie en fonction de la charge de travail à la chronométrie (en 1945 par exemple, le personnel comptera 9 titulaires et 12 auxiliaires).
L’entre-deux-guerres est marqué par la disparition d’Auguste Lebeuf le 13 juillet 1929, alors qu’admis à faire valoir ses droits à la retraite à compter du 1er octobre 1928, il assurait un intérim dans l’attente de la désignation d’un successeur. Il est remplacé le 1er mars 1930 par René Baillaud (1885-1977), astronome adjoint à l’observatoire de Marseille, nommé directeur par un décret en date du 16 février 1930.
En poste à Besançon jusqu’en 1957, celui-ci donne à la chronométrie une nouvelle impulsion, constatée lors du voyage présidentiel du 2 juillet 1933, au cours duquel Albert Lebrun visite l’établissement à l’occasion du 1er Congrès national de l’Horlogerie. Baillaud est à l’origine de la restauration de divers locaux (dont la salle de chronométrie) en 1931 et de la création de nouveaux bâtiments : pavillon des tables vibrantes en 1932 ou 1934, tour de l’équatorial Secrétan en 1938-1939, bâtiment des horloges à diapason en 1939-1940 (doté vers 1963 d'un petit belvédère pour l'observation des satellites).
Il contribue à une large ouverture de l’établissement. En effet, l’Union nationale astronomique et l’Union nationale de Géodésie et de Géophysique, créées en janvier 1920, cherchent à « provoquer une collaboration plus intime et, partant, plus féconde entre tous les Observatoires français en les associant à une oeuvre commune selon leurs ressources propres en astronomie, météorologie, physique du globe, etc. » L’observatoire de Besançon participe à cette œuvre commune, aux côtés de ceux d’Abbadia (Hendaye), Nice et Toulouse, en établissant à l’aide de sa lunette méridienne un catalogue des étoiles repères, utilisé ensuite pour la constitution de la carte du ciel et du catalogue photographique international. De même, les observations sismiques sont rapidement communiquées aux différents observatoires sismiques et au Bureau central sismologique de Strasbourg. L’observatoire de Besançon est d’ailleurs classé en 1927 au nombre des Observatoires de physique du globe.
Chronométrie
. Distribution de l’heure
Le service de l’heure est doté en juillet 1919 d’un nouveau poste de TSF, remis à l’observatoire par le Service de Radiotélégraphie militaire en suite à une intervention du général Ferrié, complété en 1920 par un chronographe enregistreur à bande fumée et un amplificateur à résistances.
Auguste Lebeuf signale son importance en écrivant dans son rapport de 1923 : « La tâche du personnel […] se complique journellement par les multiples applications de la T.S.F. aux déterminations de l’heure et aux dépêches météorologiques. » De fait, cette installation soignée est intégrée à un système permettant la vérification des multiples pendules présentes dans les différents services du site (en tout, 10 pendules principales). En 1925, la modification du réseau électrique s’accompagne de l’installation pour elle d’un groupe électrogène dans le sous-sol du pavillon méridien (où est par ailleurs transporté le service de désaimantation, auparavant établi dans le bâtiment de la petite méridienne, ce qui occasionne peut-être la reprise des opérations de lambrissage des pièces du sous-sol constatée en 1926). En 1927, une nouvelle antenne est mise en place et dessert un récepteur spécial construit par le personnel de l’observatoire ; le « parc » est alors de trois antennes et trois récepteurs différents.
L’acquisition de pendules à pression constante, envisagée dès 1914, était de nouveau souhaitée dans un courrier du 3 décembre 1920 : « Il faut ensuite envisager la pendulerie à pression constante et température invariable appelée désormais à se substituer à la pendulerie mécanique proprement dite [...] » En 1923 encore : « Alors que tous les observatoires bien outillés possèdent plusieurs pendules à pression et température constantes, et peuvent avoir dans leur garde-temps une confiance absolue pendant une longue durée, l’Observatoire de Besançon, tout spécialisé qu’il est dans les questions horaires, n’en possède aucune. » Il faudra attendre octobre 1932 pour que l’observatoire en soit doté. Dès 1931, un souterrain de 5 mètres de profondeur est creusé sous la bibliothèque, afin d’éviter les variations de température importantes. La pendule à pression constante n° 1450, de la maison Leroy, y est installée (trois autres la rejoindront au fil du temps : n° 1600 en 1937, 1723 en 1942 et 1769 en 1955).
Le développement de l’utilisation de l’électricité conduit en outre à l’apparition de nouvelles générations de pendules. En 1940, un bâtiment à étage, dit « des horloges à diapason », leur est consacré. Il est construit derrière la bibliothèque par l’architecte bisontin E. Dampenon à qui, six ans plus tard, il sera demandé de faire réaliser une protection - un « tavillonage »- en fibrociment ou zinc sur les façades sud et ouest, qui laissent passer l’eau (où l’on reparle des problèmes d’humidité !).
. Contrôles chronométriques
Fortement désorganisées par la guerre et son cortège de disparitions, les activités du service de chronométrie reprennent normalement le 1er mai 1920, à une date (fixée par le syndicat de la Fabrique) correspondant au début de l’année chronométrique 1920-1921.
Cette même année, l’observatoire s’engage, aux côtés de l’Ecole d’horlogerie de Besançon, dans la création d’une Société des Amis de l’Horlogerie. Celle-ci met sur pied un congrès horloger, à Besançon les 12 et 13 juillet, dont l’une des premières pistes de réflexions est « la normalisation des différents organes de l’horlogerie » : « Cette question, envisagée en commun avec les horlogers et constructeurs suisses, aura très certainement une grosse répercussion sur toute l’industrie nationale. »
Les dépôts reprennent lentement mais la qualité est au rendez-vous et la coupe chronométrique, créée en 1907, est attribuée définitivement en 1924 à la société L. Leroy et Cie, qui l’a remportée trois années consécutives. Elle est alors remplacée par une médaille d’honneur, gagnée par le même constructeur de 1925 à 1928 ! Par ailleurs, une section sportive autonome est introduite dans le règlement général en 1924, à la demande de l’Aéro-Club de France et avec l’agrément de l’Automobile Club de France.
Le nombre des dépôts est moins important qu’avant-guerre et, apparemment, bien plus dépendant des conditions économiques. Dans un rapport de 1929, le directeur de l’observatoire de Paris, Ernest Esclangeon, note : « Un léger fléchissement toutefois paraît se manifester dans la construction et le développement des chronomètres de précision. Peut-être doit-on en trouver la raison dans les grandes facilités actuelles que donnent les émissions horaires pour la détermination et la conservation de l’heure. »
L’année suivante, 253 chronomètres seulement sont présentés au concours. Le nouveau directeur, Baillaud, constate que les industriels des pays voisins jugent plus importante la publicité faite par la délivrance d’un Bulletin d’observatoire - témoignant de la qualité de leur production - que la plus value directement générée sur le prix de vente. En France, c’est l’inverse : « beaucoup de maisons de moyenne envergure tentent bien, en participant à nos concours, d’y obtenir des résultats dont elles puissent se prévaloir auprès de leur clientèle, mais sous réserve de pouvoir récupérer leurs frais par la vente des chronomètres primés. On comprend alors que nos concours soient affectés par toutes les causes qui touchent à la vente de ces chronomètres. » Et de citer les effets de mode qui font préférer les montres plates aux chronomètres. Il ajoute que les industriels français attendent, de plus, que ce soit l’observatoire lui-même et non eux qui assure la publicité de ses concours. Autre source possible de désaffection : l’attribution définitive de la coupe à un fabricant. « La Coupe a été pendant près de vingt ans la source d’une grande émulation entre les fabricants. Elle est sans doute la cause directe du développement de la chronométrie française pendant le premier quart de ce siècle. »
Pour sortir de la crise, il propose tout un ensemble de mesures : création d’une nouvelle coupe chronométrique (dont le règlement est approuvé par le ministre le 19 août 1930) à laquelle pourront concourir l’ensemble des fabricants français et qui ne sera jamais attribuée définitivement à l’un d’entre eux en particulier, ouverture d’un concours spécial pour les petits chronomètres plats, dotation de prix importants au concours des régleurs pour susciter de nouvelles vocations. Par ailleurs, l’observatoire va faire sa publicité par des communiqués, causeries et autres émissions de signaux horaires relayés par la TSF.
Il s’associe aussi à l’Ecole d’horlogerie pour la création commune d’un service du Poinçon de Besançon (le poinçon retenu représente les armes de la ville de Besançon) attestant de la bienfacture non plus des chronomètres mais des montres courantes de qualité, susceptibles en outre de recevoir un certificat de réglage délivré par l’observatoire. « Certes, en cherchant à encourager en France la production des montres de qualité, les promoteurs du Poinçon espèrent donner en même temps une impulsion à celle des chronomètres de précision susceptibles d’être primés aux Concours de l’Observatoire ; mais, quelque intéressant que soit ce résultat, il ne serait à leur avis qu’accessoire. Le but est simplement, en garantissant la parfaite exécution mécanique et le réglage impeccable des montres poinçonnées, de stimuler la belle fabrication horlogère française. »
Un redressement de la situation est perceptible dès 1931 avec 293 dépôts et, l’année suivante, Baillaud peut se féliciter que le concours de 1932 soit le premier concours chronométrique national (si l’on fait exception de celui de 1905). Acquise par souscription, la coupe dessinée par Hatot est, quant à elle, décernée pour la première fois en 1933.
René Baillaud annonce également en 1930 le remplacement du Bulletin chronométrique par les Annales françaises de chronométrie, organe officiel de l’observatoire, de l’Institut de Chronométrie et de la Société chronométrique de France.
En 1931 est mentionnée l’installation d’un grand appareil frigorifique destiné aux épreuves de réglage des chronomètres, ce qui entraîne une modification du règlement du concours avec l’adoption d’une température de 4° au lieu de 0° pour les épreuves de compensation. Par ailleurs, un service d’essais voit le jour, l’observatoire réalisant divers essais et contrôles à la demande des fabricants. Il peut ainsi prendre en compte les pendules et pendulettes (quelques pendulettes électriques avaient été déposées en 1925).
Toutefois, la guerre a aussi eu pour effet d’ouvrir de nouvelles perspectives.
Dans le Rapport sur les observatoires de province de 1919, Auguste Lebeuf écrivait : « Pour répondre aux besoins de la navigation maritime, l’horlogerie a fait les progrès que l’on sait, avec le chronomètre de marine ; il nous a semblé que la navigation aérienne pouvait aussi poser des problèmes nouveaux à l’horloger et nous avons pris l’initiative de mettre les ressources et moyens chronométriques de l’Observatoire à la disposition des services techniques de l’aviation militaire et civile. La Caisse des recherches scientifiques nous a généreusement accordé un crédit de 2,500 francs pour faciliter cette future collaboration ; nous pouvons ainsi aborder les épreuves préliminaires que les services intéressés nous soumettrons prochainement. » En 1920, une première partie de l’équipement était acquise - en l’occurrence une pompe à vide Moulin destinée à la réalisation d’épreuves chronométriques à pressions variables (basses pressions notamment) - complétée en 1922 par une étuve Hearson, destinée aux épreuves à basses températures (l’étuve glacière réalisée par Chofardet étant refaite dans le courant du printemps 1923).
René Baillaud s’inscrit dans la continuité de cette orientation. En 1931, à la suite de ses démarches, le service technique de l’Aéronautique confie à l’observatoire le soin de contrôler la totalité de ses montres, chronographes et compteurs. L’Aéronautique assure la prise en charge des frais d’aménagement des locaux (au sous-sol de la méridienne dans un premier temps, à l’emplacement du laboratoire photographique) et d’installation de l’équipement dont il le dote. Un pavillon adapté, en rez-de-chaussée, est d’ailleurs construit dès 1933 ou 1934 au nord-est de la méridienne pour accueillir les tables vibrantes fournies (et un nouveau service de l’observatoire : la gravimétrie).
Astronomie
Les activités astronomiques ont repris après la guerre mais l’altazimut est alors délaissé - faute d’observateur et de réparation (câble de synchronisation avec sa pendule directrice) - de même que l’équatorial droit, qui sert épisodiquement pour l’observations d’éclipses.
La diffusion de l’heure par la TSF a permis de libérer un peu la lunette méridienne de sa tâche de « fabrication » de l’heure. Lebeuf souhaite la moderniser par l’adjonction - envisagée dès avant la guerre - d’un micromètre impersonnel mais les conditions économiques reportent ce projet qui, ensuite, traîne en longueur - occasionnant d’ailleurs un arrêt des observations. Ce n’est finalement qu’en 1929 que le micromètre impersonnel est mis en place. La lunette est ensuite utilisée pour l’observation d’étoiles circumpolaires et galactiques.
Le premier directeur, Louis-Jules Gruey, et sa veuve ayant légué leur fortune à l’observatoire, Baillaud choisit de la consacrer à l’acquisition d’une nouvelle lunette équatoriale. En 1938 et 1939, une tour coiffée d’un dôme en aluminium est construite au sud de la méridienne pour recevoir cet instrument, un équatorial triple Secrétan-Couder, comportant deux tubes photographiques et un tube visuel. La seconde guerre mondiale bloque la fabrication de cet astrographe, si bien qu’il ne sera mis en place qu’en 1952.
Météorologie
La météorologie poursuit ses activités, malgré un appareillage déclaré usé à la fin des années 1910 et dont le renouvellement est longuement désiré. Les observations quotidiennes sont fréquentes (« observations trihoraires de la pression barométrique, température, état du ciel, direction et vitesse des nuages et hauteur d’eau tombée en 24 heures »), imposant la tenue de registres et le calcul de nombreuses moyennes. De multiples dépêches et communications doivent en être faites tant à la presse locale qu’à l’Office national météorologique, à la Commission météorologique départementale, aux Services d’hygiène de la ville, à diverses associations… Ce qui laisse peu de temps pour des activités de recherche complémentaire, sur les orages, le climat, etc. La parution en 1928 de deux mémoires intitulés Contribution au climat bisontin et Température moyenne quotidienne pour quarante ans d’observations 1884-1924 est donc notable, tout autant que les Eléments provisoires du climat bisontin publiés en 1922.
Le 13 mars 1931, une convention signée entre le recteur de l’université et le directeur de l’Office national météorologique crée à Besançon un poste météorologique, relevant de l’université pour la gestion du personnel et de l’ONM pour le côté technique. Fondé une dizaine d’années plus tôt, par un décret en date du 25 novembre 1920, l’Office national météorologique est né de la fusion du Bureau central météorologique et des services météorologiques du Ministère de la Guerre et de la Navigation aérienne. A compter du 31 juillet, c’est donc l’ONM, avec un personnel qu’il recrute mais qui doit être agréé par le directeur de l’observatoire, qui se charge des observations météorologiques. Le poste compte deux personnes dès l’année suivante, hébergées dans un « petit pavillon qui abritait autrefois un petit instrument méridien et qui est aujourd’hui inutilisé ». Situé entre la bibliothèque et le logement du directeur, ce pavillon correspond à la première construction réalisée sur le terrain, en 1881, lors de la détermination de la longitude du site, et affectée ensuite à une petite méridienne puis au service de désaimantation.
Gravimétrie
Un nouveau service ouvre en 1931 lorsque l’observatoire acquiert un pendule Holweck-Lejay (n° 52), destiné à la mesure de la gravité terrestre, qui lui est livré le 23 juin. L’aide-astronome qui en est chargé, Raoul Goudey, commence une série de mesures dans la France entière et en Suisse, collaborant ainsi au programme de travail établi par le Comité national de Géodésie et de Géophysique. Ce service prend place dans le pavillon construit pour les tables vibrantes en 1934, près de la méridienne. Il réalisera la carte gravimétrique générale de la France, utilisant plusieurs gravimètres Holweck-Lejay (n° 52, 518, 518 bis, 651).
Le 3e quart du 20e siècle
La seconde guerre mondiale entraîne son lot de perturbations avec, notamment, l’installation de troupes sur le site.
A leur départ, le directeur écrit au service d’architecture de la ville pour que soit refaite la haie de clôture, saccagée par les manœuvres allemandes et laissant libre cours aux maraudes « aussi bien dans nos vergers que dans les jardins familiaux attribués dans notre parc aux membres de l’université ». Devant le nombre des ouvertures pratiquées dans la haie, il note : « Actuellement, notre Etablissement n’est pratiquement plus clôturé ». Il se plaint des désagréments « d’un ordre particulier » commis « par des soldats allemands et des femmes qui venaient chercher dans notre parc un asile tranquille », désagréments jugés intolérables lorsqu’ils se poursuivent du fait des Français, et conclut : « A cet état des choses, il n’y a certainement qu’un remède efficace : clôturer notre propriété ». Il préconise donc le replantage de la haie là où cela s’avère nécessaire et, simultanément, que les ouvertures soient closes par des fils de fer barbelés. A la fin de cette même année 1945, dans un courrier au maire, il lui demande de faire reboucher par les Allemands les 132 trous qu’ils ont fait creuser dans le parc.
La guerre suspend pour un quart de siècle les programmes de construction à l’observatoire. A Baillaud, qui lui demande à la fin de 1945 d’envisager la construction de pavillons d’habitation pour les astronomes, la municipalité note que c’est une requête qui lui est présentée périodiquement - en 1932 par exemple - mais qu’elle n’était pas prévue dans la convention initiale et que par ailleurs, il y a alors une crise aiguë du logement. Cette même demande, reformulée à l’attention du ministère dans le cadre de l’élaboration d’un plan quinquennal d’équipement et accompagnée d’un projet de pavillon pour 4 astronomes élaboré par l’architecte de l’université Tournier, demeurera sans suite. De même en 1948 pour son désir de surélévation du bâtiment des tables vibrantes, lui aussi sans suite.
Jean Delhaye (1921-2001) succède en 1957 à René Baillaud et occupe le poste de directeur de l’observatoire jusqu’en 1964 (sa longévité à ce poste, comme celle des directeurs suivants, est moins grande que celle de leurs prédécesseurs : 28 ans pour Baillaud, 26 pour Lebeuf, 22 pour Gruey).
Chronométrie
. Distribution de l’heure
Au lendemain de la guerre, le service de l’heure maintient ses activités et continue de se doter des pendules nécessaires à son fonctionnement. Ainsi, le 21 août 1942, le ministère approuve le marché entre le recteur de l’université et Léon Leroy, directeur de la société L. Leroy et Cie, pour l’achat d’une pendule à pression constante, d’un montant de 60 000 F. Cette pendule, la n° 1723, est la troisième de ce type installée sur le site (une quatrième, la n° 1769, sera acquise en 1955). René Baillaud signale en 1948 que les étalons de temps de l’observatoire sont constitués par trois horloges à pression constante Leroy et deux horloges radioélectriques Belin, permettant le contrôle des montres et chronomètres déposés.
La décennie suivante est marquée par le quartz : le directeur signale en 1953 l’installation d’une horloge à quartz sur un pilier « à l’intérieur de notre bâtiment des horloges radioélectriques » (bâtiment dit des horloges à diapason). Cette acquisition était demandée depuis 1948 déjà.
Au milieu des années 1960, l’équipement de l’observatoire comprend trois horloges à quartz (dites « oscillateurs transistorisés ») : James Knights à 1 MHz, Sulzer à 2,5 MHz et Hewlett-Packard à 5 MHz. En liaison avec son installation de réception des signaux horaires, il lui permet de conserver son échelle de temps, de la comparer avec d’autres et de continuer à diffuser l’heure et des fréquences étalons aux grandes fabriques d’horlogerie de Besançon.
. Contrôles chronométriques
Baillaud précisait en 1948 : « l’Observatoire de Besançon, sans rien abandonner des buts scientifiques qui lui ont été assignés dans les voies de l’Astronomie et de la Physique du Globe, se présente comme un Laboratoire d’essais des instruments horaires. Son rôle, il l’a assumé depuis 1882, avec des conceptions qui ont, naturellement, évolué […] »
Et d’expliquer plus en détail en quoi consiste cette fonction de prestataire de services « indépendant et impartial » : « Jusqu’à présent, ces contrôles ont surtout été de deux sortes : les uns destinés aux Services de l’Air, les autres réservés aux besoins civils. L’Observatoire joue, en effet, pour les premiers le rôle de laboratoire d’essais des instruments horaires qu’ils mettent en commande. Les épreuves correspondantes sont essentiellement des épreuves de position, de température, de magnétisme, de vibration, d’étanchéité ; pour y satisfaire, les montres doivent passer successivement dans des étuves, des appareils frigorifiques, des solénoïdes, sur des tables vibrantes, sous l’eau […] Quant à l’action de l’Observatoire dans le domaine civil, elle peut répondre à des besoins variés puisque cet Etablissement est largement ouvert à ceux qui font appel à ses contrôles. Mais son activité prépondérante consiste aujourd’hui dans des essais pour la détermination de la marche des montres de qualité dites " à étoiles ", montres auxquelles des étiquettes ou des dépliants spéciaux sont délivrés en garantie des résultats obtenus. Les montres sont déposées par les Fabricants pour être classées dans une des qualités " une - deux - trois - quatre étoiles ". Le personnel de l’Observatoire les compare à ses pendules ; celles qui donnent des résultats satisfaisants reçoivent les étiquettes qu’elles méritent. Les épreuves ont essentiellement pour but la mesure des effets des variations de positions et de température sur la marche de ces montres. Ce service a été institué par le Centre Technique de l’Industrie horlogère [Cétéhor], il fonctionne sous son impulsion et sous sa direction. C’est le Centre Technique qui assure la bienfacture des montres ; pour celle de leur réglage, il utilise les ressources que l’Observatoire de Besançon a pu mettre à sa disposition. »
Cette orientation est maintenue dans le temps : le service chronométrique effectuera ainsi, par exemple, entre le 1er avril 1964 et le 31 mars 1965 10 233 contrôles et essais pour l’industrie horlogère et pour le Service technique de l’Aéronautique.
Le rôle de l’observatoire de Besançon est d’ailleurs rappelé dès 1952 par la Commission internationale des Contrôles chronométriques. Définissant au niveau européen les critères à respecter pour obtenir l’appellation de chronomètre, cette commission désigne, pour chaque pays à tradition horlogère, une seule institution habilitée à délivrer cette appellation. C’est Besançon qui est choisi pour la France, aux côtés de Stuttgart, Tokyo, Milan…
Astronomie
Cette discipline évolue considérablement après la seconde guerre mondiale mais, dans un premier temps, Besançon continue à pratiquer une astronomie de position traditionnelle. Cette « astrométrie » a pour but de fournir, dans un système de coordonnées défini, la position d’un objet céleste en fonction du temps et, ainsi, d’éditer des catalogues de positions d’étoiles.
Les observations se font à l’aide de la grande lunette méridienne et à l’astrographe. Grâce aux photographies qu’il permet d’obtenir, ce dernier est utilisé pour déterminer les positions de certaines planètes, qui sont communiquées au Service des petites Planètes à Cincinnati (USA). Il sert aussi, avec sa lunette visuelle, à l’étude des occultations d’étoiles par la lune, en collaboration avec le Service international de Greenwich.
En 1958, l’observatoire organise un service de mesure du temps et de la latitude, équipé d’un astrolabe impersonnel Danjon qui lui permet d’étudier la rotation de la terre et la variation des latitudes. Cet instrument n’est pas disponible immédiatement mais, en attendant son acquisition, le service utilise un prototype prêté par l’observatoire de Paris pour lequel, en octobre, une coupole provisoire est mise en place (celle définitive sera montée à l’été 1959). L’équipement est complété par des oscillateurs à quartz et chronographes imprimants (dont un chronographe électronique). Des comptes rendus hebdomadaires sont adressés au Bureau international de l’Heure à Paris et au Service international des Latitudes à Mizusawa.
Météorologie
Le 12 octobre 1945, pour définir leurs relations, une convention est passée entre l’observatoire et le tout nouveau service de la Météorologie nationale, en cours de réorganisation afin de prendre en compte l’essor croissant de l’aviation. Issu de l’Office national météorologique, ce dernier est officiellement créé par l’ordonnance du 2 novembre et l’arrêté du 21 novembre 1945, qui le rattachent au Ministère des Travaux publics, des Transports et de la Reconstruction. Ces textes lui attribuent la double mission de contribuer à assurer la sécurité des biens et des personnes, et de conserver la mémoire du temps (à noter que les travaux liés à l’étude de la climatologie de la région restent sous le contrôle de l’observatoire). Le poste météorologique devient indépendant et son parc des instruments est transféré près du bâtiment occupé depuis le début des années 1930 (ancien bâtiment de la petite méridienne).
Une quinzaine d’années plus tard, ce local est devenu trop exigu, aussi un projet d’agrandissement est-il étudié. En 1961, l’Etat et la ville de Besançon signent un bail emphytéotique de 65 ans permettant l’occupation d’un terrain municipal et la construction d’un bâtiment en rez-de-chaussée, qui reviendra en pleine propriété à la ville à l’expiration du bail. La municipalité émet la réserve « que les projets de construction seront préalablement soumis au Directeur de l’Observatoire pour accord, l’activité de l’Observatoire ne devant en aucune manière être perturbée par la présence de bâtiments trop élevés ou mal situés » . Ce projet ne semble pas avoir eu de concrétisation immédiate.
L’ère du temps atomique
En 1967, la définition du temps change et se base sur la période de l’atome de césium. Le passage au temps atomique nécessite que soient redéfinies les missions de l’observatoire, les locaux et les instruments nécessaires (nombreux étant ceux qui deviennent obsolètes). C’est à cette réorientation que travaille le directeur de l’époque, Louis Arbey (1908-1972), nommé le 1er octobre 1964. Sans négliger la chronométrie, il développe la recherche fondamentale et obtient des moyens conséquents.
A la fin des années 1960, le site comprend 33 personnes : 8 relevant du personnel des observatoires, 4 de la Faculté des Sciences, 4 (dont 2 à mi-temps) du CNRS, 2 du personnel administratif et 7 du personnel technique de l’enseignement supérieur, 3 du CNES, 2 personnel de service et 3 auxiliaires. L’observatoire est organisé en 8 services : Administration - Bibliothèque, Contrôle des montres, Statistique stellaire, Temps atomique (à compter du 4 janvier 1965), Temps universel - Latitudes, Satellites artificiels - Astrographe (incluant la sismographie, apparemment encore active jusqu’en 1972 ), Méridien et Service technique (chargé, notamment, de la comparaison des horloges et de l’envoi de fréquences étalons et tops horaires).
Conséquence logique de cette réorganisation et de l’augmentation importante du nombre de personnes sur le site : le 24 mai 1967, l’Etat et la ville de Besançon signent un nouveau bail emphytéotique de 65 ans permettant la construction « d’un bâtiment à usage de laboratoires et de bureaux, nécessaires à l’extension de l’Observatoire de Besançon », qui reviendra en pleine propriété à la ville à l’expiration du bail.
Ce bâtiment au plan en U - dit Laboratoire de Mesure des Fréquences et des Temps - est édifié de 1970 à 1973, dans la partie sud du site, où se trouvait la coupole de l’équatorial droit (réception provisoire le 17 février 1972). Il est dû à Jean Balme, architecte DPLG et DTP, professeur à l’Ecole nationale des Beaux-Arts de 1946 à 1975 (et auteur du bâtiment du Laboratoire de l’Horloge atomique, situé à proximité immédiate), et Jean-Pierre Rocher, architecte DPLG, établis 26 rue du Château d’eau à Dijon. Le 3 janvier 1979, Balme rend une estimation et un devis descriptif pour une extension du bâtiment par la construction d’une galerie couverte au sud, fermant le U. Les travaux ont lieu en 1980 et 1981 (réception le 31 mars 1981).
En ce 4e quart du 20e siècle, le site est menacé par l’urbanisation du quartier de la Bouloie. En effet, ce quartier a été rattrapé par la ville dès la fin des années 1950 : zone industrielle de Trépillot de 1957 à 1964 (85 ha) immédiatement prolongée par celles des Tilleroyes et de Châteaufarine (60 ha), campus dans les années 1960… Le développement de ce dernier ne cesse d’augmenter la pression foncière, et le site de l’observatoire de susciter des convoitises.
Ainsi, dès 1961, la ville signait un bail emphytéotique de 65 ans avec le CNRS afin de lui permettre de construire un bâtiment pour le Laboratoire de l’Horloge atomique (sans lien fonctionnel direct avec l’observatoire), créé en 1958 à Besançon par les professeurs Alfred Kastler (prix Nobel de Physique) et Jean Uebersfeld. Le bail mettait à sa disposition une parcelle de terrain distraite de la partie nord du site (ce laboratoire est devenu en 1974 le LPMO : Laboratoire de Physique et Métrologie des Oscillateurs).
Après plusieurs projets - dont un (inabouti) de parc scientifique dans les années 1980 - et la construction d’un bâtiment pour la météorologie au milieu de cette même décennie 1980, un nouvel empiètement sur le parc a lieu, dans sa partie sud-ouest (cadastre EZ 2), en 1994 afin que le rectorat construise un restaurant universitaire. Par ailleurs, le bâtiment de la petite méridienne vient d’être rasé en 2003 pour laisser la place à une Maison de l’Etudiant.
Chronométrie
. Distribution de l’heure
Les années 1960 sont donc pour l’observatoire celles du passage au temps atomique.
Le service chronométrique s’équipe en 1969 d’une horloge atomique au césium (à 5 MHz), capable d’apprécier la nanoseconde, qui, avec trois horloges à quartz, permet d’élaborer une échelle de temps atomique locale. Il peut ainsi, en 1971, s’intégrer au réseau des laboratoires de métrologie et participer à la constitution des échelles de temps française et internationale. Devenues inutiles, les horloges à pression constante sont désaffectées (vers 1964).
. Contrôles chronométriques
A partir de la décennie 1960, la précision est assurée par le quartz, affaire d’ingénieur plutôt que d’horloger. Alors que l’industrie horlogère locale entre en crise, les concours chronométriques perdent de leur pertinence et disparaissent : la coupe est décernée de 1970 à 1973 à la société Maty et, pour la dernière fois, en 1974 à la société Lip .Toutefois, l’observatoire conserve ses compétences en ce domaine et obtient, en 1971, l’agrément du Bureau national de Métrologie comme centre d’étalonnage Temps-Fréquence.
Astronomie
L’évolution rapide de la discipline entraîne une obsolescence accélérée des instruments, qui se révèlent inadaptés pour la recherche. Ils sont donc désaffectés les uns après les autres et le site perd, dès les années 1960, la quasi-totalité de ses coupoles.
En 1967, l’équatorial coudé de Loewy est démonté (la plupart des pièces métalliques sont cependant conservées). La terrasse qui précède le bâtiment est supprimée et celui-ci est prêté à l’Association astronomique de Franche-Comté. Le docteur Jean-Marc Becker, membre de l’AAFC, le dote d’un dôme en résine de synthèse, en remplacement de celui existant, pour accueillir un télescope de 400 mm de fabrication artisanale. Le début de la décennie 1980 voit la fin de l’utilisation régulière des lunettes. Il en est ainsi pour la méridienne, servant alors à l’élaboration de catalogues de position d’étoiles (elle ne « fabrique » plus l’heure depuis la création du temps atomique en 1967), désormais inutilisée. L’astrographe Secrétan est lui aussi désaffecté, en 1981, lorsque part à la retraite la personne qui s’en occupe. Toutefois, il sert encore épisodiquement à des fins d’enseignement.
La recherche astronomique s’oriente selon différents axes, générant autant de services, et se structure au milieu des années 1980 autour de trois thèmes de recherche principaux :
– atmosphères planétaires et cométaires ;
– structure et dynamique des systèmes planétaires ;
– structure, dynamique et évolution galactique.Ce positionnement permet au personnel bisontin de participer à des programmes internationaux (Vega, Hipparcos…).
Le service de l’Astronomie planétaire étudie les couches chaudes des atmosphères des planètes. Au cours des années 1970, il met au point une expérience visant à libérer dans l’atmosphère de Vénus un ballon pressurisé, doté de matériel d’analyse et plafonnant à 55 km d’altitude. Cet équipement doit être embarqué dans une sonde soviétique et largué lors de la mission Venera 84 mais, en 1980, les Soviétiques modifient leurs objectifs en ajoutant à l’étude de la surface de Vénus une traversée de la comète de Halley à l’horizon 1986. L’expérience bisontine fait partie des deux seuls projets français alors retenus, pour une mission qui change son nom pour Véga. Les services techniques de l’observatoire sont mobilisés à plein temps pendant trois ans pour concevoir et fabriquer un spectromètre tricanal, destiné à réaliser des images spectrales de la comète dans trois domaines de longueur d’onde (infrarouge, visible et ultraviolet). Le lancement a lieu en 1984 avec un survol de Vénus en juin 1985 et la traversée de la comète en février 1986.
Le service de l’Astronomie stellaire s’intéresse aux grandeurs physiques des étoiles - masse, luminosité, distance, vitesse, composition - qui permettent d’en comprendre l’histoire. L’éclat et la couleur de certains groupes (étoiles binaires notamment) sont plus particulièrement mesurés, à l’Observatoire européen du Sud au Chili. Le service constitue ainsi l’une des plus importantes bases de données mondiales concernant les étoiles doubles et multiples.Par ailleurs, il utilise la grande lunette méridienne (partiellement automatisée en 1972) pour élaborer un catalogue d’étoiles de type spectral F. En le comparant à des catalogues plus anciens, il peut en déduire le mouvement de ces étoiles et, à la suite d’un travail statistique sur ces données, retracer les mouvements d’ensemble des étoiles et les comparer à des modèles dynamiques de la galaxie.
Enfin, celui de l’Astronomie galactique et extragalactique étudie la structure, la dynamique et l’évolution des galaxies. La distribution de la lumière et des couleurs dans une galaxie, déterminée à partir de plaques photographiques exposées avec différents filtres et différents temps de pose, permet d’obtenir des informations sur la répartition de la matière et sa composition chimique. Les mouvements internes et la dynamiques des galaxies sont étudiés à partir d’observations optiques (spectroscopie ou interférométrie de Pérot-Fabry) ou radio-astronomique. Toutes ces observations permettent l’élaboration de modèles théoriques de galaxies, constituées d’étoiles et de gaz.
Météorologie
En 1983 et 1984, la météorologie se dote de nouveaux locaux, délaissant les anciens (qui lui serviront de remise jusqu’au 1er avril 1992 puis abriteront le projet Aurore). Elle s’installe à l’automne 1984 dans le bâtiment édifié à l’ouest de la bibliothèque par les architectes Jean-Jacques Bourlanges et Serge Madon, du Service technique des Bases aériennes à Paris (le maître d’œuvre est la Direction départementale de l’Equipement). Cette construction est complétée en 1992 par des garages dessinés par Michel Bourgeois, architecte à Cussey-sur-l’Ognon (Haute-Saône). La dernière évolution notable en cette fin de 20e siècle est le transfert du parc aux instruments en novembre 2001 (officialisé en avril 2002) afin de libérer un terrain nécessaire à de nouvelles constructions universitaires.
L’instrumentation actuelle (2005) associe thermomètre PT 100 et hygromètre électroniques Vaïsala (société finlandaise fondée en 1936, établie à Vantaa), baromètre Vaïsala, pluviomètre Préci-Mécanique, anémomètre girouette Degreane type Déolia (mesures à 10 m du sol), pour les mesures d’insolation un héliographe à fibre optique Cimel (172 rue de Charonne, à Paris), pour mesurer la puissance du rayonnement solaire un pyromètre Kipp & Zonen (société fondée aux Pays-Bas en 1830, établie à Delft)… La centrale d’acquisition est une Miria 25, de la société Degreane (société française fondée en 1927, établie dans le Var). Le personnel est passé de 5 au début des années 1980 à 12 maintenant, pour tenir compte des besoins en maintenance résultant de l’automatisation des stations et du développement de l’informatique. L’ensemble des relevés de température et de pluviométrie, depuis l’ouverture d’un service météorologique à Besançon, est d’ailleurs informatisé.
L’observatoire au début du 21e siècle
Ce chapitre (complété en 2009), en partie rédigé par l’actuel directeur de l’observatoire, François Vernotte, élu en 2002, évoque les missions et la place de l’observatoire de Besançon en 2005.
Classé par décret en juin 1985 au rang des Observatoires des Sciences de l’Univers (OSU), l’établissement relève d’une double tutelle : il dépend de l’Institut national des Sciences de l’Univers (rattaché au CNRS) et de l’Université de Franche-Comté, dont il compose à lui seul l’Unité mixte de Recherche (UMR) Laboratoire d’Astrophysique de l’Observatoire de Besançon.
Doté d’un équipement lourd - 3 horloges atomiques, doublant celles de l’observatoire de Paris -, il doit s’acquitter de missions de service en liaison avec sa spécialisation : le Temps-fréquence. Parallèlement, il poursuit ses propres recherches et une partie de ses membres a une activité d’enseignement.
Par ailleurs, intégré au sein du réseau des observatoires, il participe comme eux aux services d’observations qui mutualisent les données collectées par les uns et les autres, pour les mettre à disposition de la communauté des astronomes.
Ainsi, l’équipe d’Astrophysique des grands relevés est particulièrement impliquée dans la préparation de la mission Gaia, de l’Agence spatiale européenne, par exemple en implémentant son modèle de formation des galaxies dans le simulateur de Gaia. De même, il s’investit dans la création d’un observatoire virtuel, dont l’ambition est de rendre accessible à tous les données collectées aux niveaux national et international (il cherche à être reconnu comme l’un des Centres nationaux ou internationaux de traitement et d’archivage des données). Il contribue notamment à l’alimenter avec les résultats des relevés systématiques réalisés par ses chercheurs à Hawaï (USA), avec le télescope de 3,60 m mis en service en 1979 conjointement par la France, le Canada et les Etats-Unis.
L’observatoire de Besançon est organisé en 5 services, réunissant 35 personnes (dont 3 astronomes et astronomes adjoints, et 2 chercheurs CNRS) :
– Temps-fréquence : 9 personnes, soit 5 aux services et 4 à la recherche (dont un en thèse) ;
– Astrophysique des grands relevés : 8 personnes (dont 2 en thèse) ;
– Dynamique et photo-physique des milieux dilués : 7 personnes (dont un en thèse) ;
– Informatique (service support) : 4 personnes ;
– Administration (service support) : 7 personnes, dont 3 à l’entretien (jardinier et concierge inclus).
Depuis quelques années, il s’est engagé dans une politique volontariste de sauvegarde et mise en valeur de son patrimoine, aussi bien instrumental qu’architectural.
Ainsi le 5 mars 1998, il a déposé au Musée du Temps un certain nombre d’objets destinés à y être exposés : horloges Fénon et Leroy (dont 2 des horloges à pression constante), oscillateurs à quartz, pendulette, chronographe enregistreur, récepteurs radio de signaux horaires, petit altazimut, etc. L’inventaire - en cours - de ses instruments anciens va lui permettre d’étudier les conditions de leur préservation, de leur restauration et de leur exposition.
Le cadran solaire analemmatique, réalisé par Gruey en 1902 et redécouvert en 1974, a été restauré en 2004 par l’association Alternative Chantiers, sous l’égide de la Fondation du Patrimoine et avec le concours actif de l’Association astronomique de Franche-Comté. Cette même année, le site était ouvert aux visites pour les Journées du patrimoine. Le 22 mars 2005, l’allée centrale de la partie nord, remise en état, a été inaugurée sous le nom d’allée René Baillaud.
Cette activité se traduit par une protection des bâtiments au titre des Monuments historiques (inscription à l’Inventaire supplémentaire en cours, classement prévu), celle des objets étant envisagée pour la fin de cette même année 2005 ou pour 2006. D’autres projets attendent encore de se concrétiser, nécessitant la réhabilitation des bâtiments délaissés (maison du directeur par exemple) : installation d’un planétarium, ouverture au public du pavillon de la méridienne et du bâtiment de l’astrographe, création d’un « Jardin des Etoiles et du Temps »…
Temps-fréquence
. Étude des échelles et transferts de temps
L’observatoire continue à « fabriquer » l’heure. Seulement, les théories et les techniques ont largement et rapidement évolué, permettant de travailler avec des précisions de l’ordre de 10 9 seconde. Maintenant, les échelles de temps sont construites en collectant, grâce au système GPS, les temps donnés par un grand nombre d’horloges atomiques à travers la planète et en les comparant. L’équipe travaille à améliorer la précision des transferts de temps en utilisant la phase de l’onde porteuse du signal du GPS. Elle participe également au système Galileo (équivalent européen du GPS), en élaborant une échelle de temps de bord à partir des deux horloges embarquées dans chaque satellite.Autre collaboration : la station spatiale internationale embarquera une horloge à atome froid (Pharao) et un maser à hydrogène. Mais elle ne sera observable que quelques minutes par période orbitale, pendant 4 ou 5 périodes, puis sera invisible pendant près de 24 heures. Il est nécessaire d’étudier les effets de cette fenêtre temporelle d’observation sur les transferts de temps.
Enfin, d’autres projets sont en cours, par exemple la construction d’une échelle de temps bisontine basée sur des horloges ayant des caractéristiques différentes, ou la synchronisation des données collectées par l’observatoire Auger, en Argentine, détectant des rayons cosmiques à très haute énergie.
. Missions de service
Contribuant à l’élaboration et l’amélioration d’échelles de temps (le temps atomique français et le temps atomique international), l’équipe participe à leur dissémination au niveau national. Elle poursuit donc ainsi l’une des tâches premières de l’observatoire : la distribution de l’heure exacte. Par ailleurs, elle conçoit et réalise des appareils temps-fréquence, essentiellement destinés aux autres observatoires. Ces deux missions - distribution de l’heure et réalisation d’appareils temps-fréquence - ne sont pas destinées uniquement à des clients institutionnels mais sont largement ouvertes sur le monde de l’industrie.
Dans la droite ligne de ses activités chronométriques passées, l’équipe assure toujours, aussi bien pour le secteur privé que public, le contrôle, l’étalonnage et la certification des instruments de mesure du temps, de la montre à l’horloge atomique.
En 2007, plusieurs fabricants de montre mécanique de prestige ont demandé à l’Observatoire de certifier à nouveau la qualité de leur production : son poinçon à tête de vipère, qui a cessé d’être frappé il y a trente ans, reste en effet un label très recherché par les amateurs d’horlogerie. Le service Temps-Fréquence a donc décidé de reprendre ses activités chronométriques et de délivrer un nouveau bulletin de marche. Le premier de ces certificats a fait l’objet d’une remise officielle dans la salle du cercle méridien le 6 février 2008.
Astrophysique des grands relevés
L’objectif final et à long terme de ces recherches est de comprendre l’évolution et la structure de l’univers. L’équipe y participe de différentes façons.
Elle étudie la galaxie, en développant des modèles numériques, pour mieux comprendre sa structure et son évolution. Le modèle construit à Besançon donne des éléments pour expliquer la distribution actuelle des étoiles et tester les scénarios de formation et d’évolution des galaxies que les théoriciens imaginent. Elle observe aussi les petits corps du système solaire externe, au-delà de Jupiter. Par leur position, ceux-ci n’ont que peu évolué depuis leur création et leur grand nombre permet d’utiliser les statistiques pour dégager leurs caractéristiques communes. Les données recueillies (la distribution dynamique des petits corps et leurs propriétés physico-chimiques) peuvent ensuite venir améliorer le modèle de formation du système solaire interne (planètes telluriques). Enfin, l’observatoire, depuis sa création, s’intéresse aux étoiles doubles. Ces étoiles tournent l’une autour de l’autre. En observant ces mouvements, il est possible de retrouver leur masse par la loi de Kepler. D’une part, ces données amènent de l’eau au moulin des modèles d’évolution stellaire. D’autre part, elles viennent alimenter une base de données bisontine, mise à disposition de la communauté des astronomes.
Dynamique et photo-physique des milieux dilués
L’étude des gaz et l’évolution des molécules dans différents milieux sont au cœur des recherches de cette équipe.
D’une part, dans la haute atmosphère où se déroulent des réactions entre l’ozone et les protons, sous l’action de rayonnements, qui produisent des radicaux hydroxyles. Ces radicaux se décomposent ensuite en émettant un rayonnement infrarouge. C’est celui-ci qui est détecté, pour créer une cartographie 3D précise des nuages de radicaux et de leur mouvement. Leur connaissance est utile pour les observations astronomiques, le « fond de ciel » étant gênant, et pour la préservation de l’environnement.
D’autre part, dans les milieux astronomiques, l’équipe s’intéresse de façon théorique à la détection de certaines molécules et aux réactions qu’elles produisent. Chaque molécule, lorsqu’elle rencontre un rayonnement, réagit en émettant de la lumière, qu’elle soit visible ou non. Sa composition est caractéristique de la molécule. Les travaux de l’équipe consistent donc à développer des modèles, dans le cadre de la mécanique quantique, qui permettraient de déterminer le signe distinctif de chaque molécule... et ainsi de les détecter plus facilement dans un milieu astronomique.
Description
Partie nord
Laboratoire d’essais dit « pavillon des horloges à diapason »
Construit en 1939-1940, par l’architecte E. Dampenon
Dimensions : 12,75 x 6 m
Murs : moellon calcaire apparent ; essentage de tôle sur les murs sud et ouest
Etage : étage carré et étage en surcroît ; élévation à travées
Escalier : escalier dans-œuvre tournant à retours avec jour, en bois
Couverture : toit à longs pans, demi-croupes, lanterneau à charpente métallique ; tuile mécanique, métal en couverture (le lanterneau, à couverture métallique, est mobile sur des rails et permet de dégager un espace d’observation)
Laboratoire d’essais dit « pavillon des tables vibrantes »
Construit en 1932 ou 1934. Désaffecté
Dimensions : 13,50 x 6 m
Murs : soubassement du mur en moellon calcaire apparent, parpaing de béton enduit au-dessus ; travée nord en béton armé
Etage : en rez-de-chaussée
Couverture : toit à longs pans, demi-croupes ; tuile mécanique
Ancien laboratoire d’essais de la chronométrie, actuellement garage
Construit dans la 2e moitié du 20e siècle
Dimensions : 12 x 10,50 m
Murs : parpaing de béton enduit
Etage : en rez-de-chaussée
Couverture : toit à longs pans, pignons couverts ; tuile mécanique
Station météorologique
Construit en 1983-1984, par les architectes Jean-Jacques Bourlanges et Serge Madon, du Service technique des Bases aériennes (STBA)
Dimensions : 27 x 11 m
Murs : parpaing de béton, béton armé, brique, enduit partiel
Etage : étage carré
Escalier : escalier dans œuvre, en béton
Couverture : terrasse, appentis ; zinc laqué
Partie sud
Maison du directeur
Construite en 1883-1884, par l’architecte Etienne-Bernard Saint-Ginest. Désaffectée
Dimensions : 13,20 x 12,70 m
Murs : moellon calcaire apparent ; essentage de tôle sur les murs sud et ouest
Etage : sous-sol, étage carré et étage en surcroît ; élévation ordonnancée
Escalier : escalier dans-œuvre tournant à retours avec jour, en bois
Couverture : toit brisé en pavillon ; tuile mécanique, zinc en couverture (sur les terrassons)
Conciergerie
Construite en 1883-1884, par l’architecte Etienne-Bernard Saint-Ginest
Dimensions : 22,50 x 9,75 m
Murs : moellon calcaire apparent ; essentage de tôle sur les murs sud et ouest
Etage : sous-sol, étage carré et étage en surcroît
Escalier : escalier dans-œuvre tournant à retours avec jour, en bois
Couverture : toit à longs pans, croupes, pignons couverts, noues ; tuile mécanique
Bureaux et laboratoire d’essais
Construits de 1970 à 1973, par les architectes Jean Balme et Jean-Pierre Rocher. Agrandis en 1980-1981
Dimensions : 37,50 x 40,50 m
Murs : parpaing de béton, béton armé, pan de béton armé, enduit
Etage : étage de soubassement, en rez-de-chaussée surélevé
Escalier : escalier dans œuvre tournant à retours avec jour, en béton
Couverture : toit à longs pans, pignons couverts, appentis ; métal (terrasses béton jusqu’à la fin des années 1990)
L'Observatoire astronomique, météorologique et chronométrique de Besançon est créé par le décret présidentiel du 11 mars 1878, à la demande de la ville de Besançon et des horlogers du Doubs, soucieux d'améliorer la production locale. La convention signée en 1882 entre le maire de Besançon et le ministre de l'Instruction publique stipule que l'achat du terrain et la construction des bâtiments sont à la charge de la ville, l'Etat finançant les instruments scientifiques et le fonctionnement, et le Conseil général les instruments météorologiques. Après un premier projet d'Edouard Bérard en 1879, le conseil municipal approuve le 16 janvier 1883 celui de l'architecte du département, Etienne-Bernard Saint-Ginest (1831-1888), établi en accord avec le directeur de l'observatoire, Louis-Jules Gruey, qui préconise la séparation des fonctions au sein de bâtiments isolés. L'établissement est inauguré le 16 août 1884 mais des malfaçons importantes nécessitent de lourdes réparations en 1888. Aménagé en parc boisé à partir de 1904, le site réunit les activités scientifiques dans sa partie nord : méridienne et équatorial coudé, bibliothèque (abritant aussi le service météorologique et, à partir de 1909, la sismographie), petite méridienne et dômes, glacière... Bien que partiellement occupée par le dôme de l'équatorial droit, la partie sud est dévolue au logement : maison du directeur et conciergerie. Un cadran solaire analemmatique, réputé être le 3e plus ancien au monde, y est construit en 1902. De nouveaux bâtiments sont édifiés dans le 2e quart du 20e siècle pour les tables vibrantes en 1932 ou 1934, l'équatorial Secrétan (astrographe) en 1938-1939 par les entrepreneurs Pateu et Robert et les horloges à diapason en 1939-1940 par l'architecte E. Dampenon (doté vers 1963 d'un petit belvédère pour l'observation des satellites). La seconde moitié du siècle voit la construction au sud, de 1970 à 1973, par les architectes dijonnais Balme et Rocher, des laboratoires et bureaux actuels (agrandis d'une galerie couverte en 1980-1981) et, au nord, en 1983-1984, du bâtiment de la météorologie par les parisiens Bourlanges et Madon, du Service technique des Bases aériennes (STBA). Accompagnant les évolutions technologiques et le passage au temps atomique en 1967, l'établissement est toujours actif, notamment dans le domaine du Temps-Fréquence.
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Période(s)
- Principale : 4e quart 19e siècle, 2e quart 20e siècle, 3e quart 20e siècle, 4e quart 20e siècle , daté par source
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Dates
- 1883, daté par source
- 1938, daté par source
- 1939, daté par source
- 1970, daté par source
- 1983, daté par source
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Auteur(s)
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Auteur :
Saint-Ginest Etienne-Bernardarchitecte départemental attribution par sourceSaint-Ginest Etienne-Bernard
Né le 15 février 1831 à Toulouse (Haute-Garonne), mort à Besançon (Doubs) le 2 septembre 1888. A l’Ecole des beaux-arts, il est élève de Labrouste et Questel. En 1861, alors qu’il est employé par Baltard, il est nommé architecte départemental du Doubs. On lui doit les archives du Doubs, le tribunal de Pontarlier, les prisons de Pontarlier, Montbéliard, Baume-les-Dames et Besançon.
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Auteur :
Pateu et Robert (1856 - )entrepreneur de maçonnerie (incertitude), attribution par sourcePateu et Robert
Pateu et Robert. Entreprise de couverture en ardoises créée en 1856 par François Jean-Marie Pateu (1835-1905). Installée 45 rue d’Arènes en 1868, 9 avenue Carnot en 1899. Développée par Louis (1862-1908), le fils du fondateur, elle se spécialise dans l'entretien, la restauration et la transformation des bâtiments. Devenue Pateu Robert dès 1926, elle est transformée en 1935 en Sarl (au capital de 600 000 F), gérée par Georges François Pateu (1889-1957), fils de Louis, et Paul Robert (1874-1955), neveu du fondateur. Pateu cède en 1949 ses parts de l'entreprise (capital 6 600 000 F) à la famille Robert. Siège social transféré au 19 rue de la Mouillère en 1951 et capital est porté à 9 900 000 F en 1953. Georges François Pateu et Paul Robert prennent leur retraite en 1954 et sont remplacés par Pierre, Maurice et Michel Robert. Capital de l’entreprise porté à 231 000 F en 1963. 1964, expropriation de la carrière qu'elle possède à la Malcombe, à Besançon. 1973, transformation de la Sarl en SA, dont 70 % du capital (231 000 F) est acquis par la société Hory, de Dijon. Devenu directeur en 1980, Daniel Saillard achète les actions d'Hory en 1985. Création de deux filiales en 1986 : ADECO (peinture, décoration, agencement) et EGS (études, gestion, services), d'une troisième en 1988 : SIREC (ravalement de façade, restructuration et aménagement). Capital porté de 332 000 F à 1 048 500 F en 1989. Installée au 21 rue des Tilleroyes en 1983, l'entreprise se transporte rue Berthelot en 1991 (elle est actuellement établie au 7 rue Albert Thomas, avec des agences à Dijon et Autun). Elle Intègre le groupe SGE (devenu VINCI) en 1994.
(Source : https://www.chaprais.info/2015/04/pateu-robert-une-entreprise-prestigieuse-autrefois-aux-chaprais/ et https://www.chaprais.info/2015/04/pateu-robert-une-entreprise-des-chaprais-suite/)
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Auteur :
Dampenon E.architecte attribution par sourceDampenon E.
Architecte à Besançon au milieu du 20e siècle.
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Auteur :
Rocher Jean-Pierrearchitecte attribution par sourceRocher Jean-PierreCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
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Auteur :
Bourlanges Jean-Jacquesarchitecte attribution par sourceBourlanges Jean-JacquesCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
- Auteur : architecte attribution par source
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Auteur :
Balme Jeanarchitecte attribution par sourceBalme Jean
Balme, Jean Gabriel. Architecte (20e siècle). Diplômé de l'École des Travaux publics et du Bâtiment de Paris, de l’Ecole des Beaux-Arts (entrée le 19 mars 1941, sortie le 14 juin 1946). Elève d'Alphonse Defrasse, Alfred Recoura et Jean Baptiste Mathon, André Hilt et Otello Zavaroni. Architecte à Dijon [entre 1949 et 1973] (au 26 rue du Château d’Eau en 1971), Beaune et Lamarche [en 1949].
(Source : notice de Marie-Laure Crosnier-Leconte dans Agorha : https://agorha.inha.fr/ark:/54721/f7e46863-e45c-4164-8ea1-93d54976b41c)
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Auteur :
L'établissement s'est implanté à l'ouest de la ville, sur un terrain de 7,5 ha dès l'origine coupé en deux par l'ancienne route de Gray (actuelle avenue de l'Observatoire). Le plan initial se caractérise par une composition strictement orientée. L'axe ouest-est est doublement marqué, d'abord par le pavillon de la bibliothèque qui fait face à celui de la méridienne, ensuite par le logement du directeur auquel répond la conciergerie. L'axe nord-sud était encore plus fortement apparent : une allée (récemment baptisée René Baillaud) reliait le pavillon de l'équatorial coudé, au nord, au dôme de l'équatorial droit, au sud (remplacé par les laboratoires et bureaux actuels), en passant entre les deux petits dômes symétriques de la lunette photographique et de l'altazimut (dont subsistent des vestiges). La maison du directeur, la conciergerie et le bâtiment des horloges à diapason ont des murs en moellon calcaire apparent, protégés au sud et à l'ouest par un essentage de tôle, et sont desservis par un escalier tournant à retours avec jour en bois. Comptant sous-sol, étage carré et étage en surcroît, la première présente une élévation ordonnancée en façade et est couverte d'un toit brisé en pavillon (avec tuile sur les brisis et zinc sur les terrassons). La conciergerie a le même nombre d'étages mais une couverture associant croupes et pignons couverts. Le bâtiment des horloges à diapason, à étage carré et étage en surcroît, est coiffé d'un toit à demi-croupes sur lequel a été aménagé un lanterneau métallique, mobile sur des rails afin de dégager un espace d'observation du ciel. Le bâtiment des tables vibrantes et l'ancien laboratoire d'essais, tous deux en rez-de-chaussée, font appel au parpaing de béton. Les constructions de la 2e moitié du 20e siècle sont en béton armé (associé aux briques dans le cas de la station météorologique). Les laboratoires et bureaux actuels, en rez-de-chaussée surélevé sur un étage de soubassement, sont couverts de toits à longs pans et en appentis métalliques (ayant remplacé, à la fin des années 1990, des terrasses en béton). Une terrasse, prolongée à l'est par un appentis revêtu de zinc laqué, protège la météorologie, à étage carré. Piliers et mires sont en pierre de taille.
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Murs
- calcaire moellon enduit
- calcaire pierre de taille enduit
- enduit partiel
- béton parpaing de béton
- béton armé
- pan de béton armé
- brique essentage de tôle
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Toitstuile mécanique, béton en couverture, zinc en couverture
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Étagessous-sol, 1 étage carré, étage en surcroît
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Élévations extérieuresélévation ordonnancée
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Couvertures
- toit brisé en pavillon
- toit à longs pans pignon couvert
- croupe
- demi-croupe
- noue
- lanterneau
- appentis
- terrasse
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Escaliers
- escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en charpente, en maçonnerie
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Statut de la propriétépropriété de la commune
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Intérêt de l'œuvreà signaler
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Éléments remarquablesabri d'instrument équatorial, abri d'instrument méridien, mire, bibliothèque, parc
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Protectionsinscrit MH partiellement, 2005/08/01
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Référence MH
Intérêt historique et botanique, rareté et richesse patrimoniale, cohérence, continuité remarquable des activités chronométriques, astronomiques et météorologiques sur le site depuis la décennie 1880, justifient une protection au titre des Monuments historiques.
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-
Puel François, astronome à l'observatoire de Besançon.
2002-2009 -
Vermot-Desroches Bruno, directeur du Centre départemental Météo-France du Doubs, à Besançon
2002 -
Vernotte François, directeur de l'observatoire de Besançon de mars 2002 à septembre 2012.
2002-2009 -
Vincent Michel, membre du personnel de l'observatoire de Besançon.
2002
Documents d'archives
-
F 17 3754 Observatoire de Besançon (1881-1900)
-
Observatoire de Besançon. Rapport pour l’année 1881, ms, par Louis-Jules Gruey (document contenant un croquis de plan de l’observatoire en projet)
-
F 17 3755 Observatoire de Besançon. Comptabilité (19e siècle-20e siècle)
-
F 17 13583 Observatoires de province. Besançon (1878-1942)
-
F 21 6418 Procès-verbaux des séances du Conseil général des Bâtiments civils (1883)
-
F 21 6507 Avis du Conseil général des Bâtiments civils (1883)
-
66 O 21-2 Besançon. Dossier sur l’observatoire (1878-1911)
-
T 624 Observatoire de Besançon (1901-1915)
-
Rapport sur l’établissement d’un observatoire astronomique, chronométrique et météorologique à Besançon, ms, s.n. [par Lissajous], s.d. [octobre 1877]
-
4 M 8 Dossier sur l’observatoire (1877-1946)
-
Archives de l’Observatoire de Besançon (4e quart 19e siècle-1er quart 21e siècle)
Consultation partielle -
Boîte n° 1 : Avants-projets (1868-1897)
-
Boîte n° 1 (suite) : Procès Fénon (1882-1898)
-
Boîte n° 1 (suite) : Inventaire, livre premier (1885-1902)
-
Boîte n° 1 (suite) : Archives diverses en ordre chronologique (1884-1896)
-
Boîte n° 2 : Archives diverses en ordre chronologique (1898-1909)
-
Boîte n° 3 : Archives diverses en ordre chronologique (1910-1923)
-
Boîte n° 4 : Archives diverses en ordre chronologique (1924-1935)
-
Boîte n° 5 : Archives diverses en ordre chronologique (1936-1944)
-
Boîte n° 6 : Archives diverses en ordre chronologique (1945-1950)
-
Boîte n° 7 : Archives diverses en ordre chronologique (1951-1953)
-
Boîte n° 7 (suite) : Archives diverses en ordre chronologique (1953)
-
Boîte n° 8 : Archives diverses en ordre chronologique (1954- )
-
Boîte Catalogues de matériels divers (1915-1935)
-
Boîte Histoire des jardins de l’observatoire (1930-1947)
-
Boîtes (deux) Bâtiments (1970-1981)
-
Historique des avant-projets de l’observatoire de Besançon, ms, s.n. [par Louis-Jules Gruey], s.d. [vers 1882]
-
Observatoire. Organisation des services, ms, s.n. [par Louis-Jules Gruey], s.d. [vers 1882]
-
[Notice sur l’observatoire de Besançon], ms, s.n. [par Louis-Jules Gruey], s.d. [vers 1882], 16 p. Base d’un article publié dans les Mémoires de la Société d’Emulation du Doubs, 1883, p. 311-322.
-
Règlement chronométrique applicable à partir du 16 mai 1908. XIXe bulletin chronométrique. Année 1906-1907, 1908, p. 58-70 : ill.
-
Rapport d’Auguste Lebeuf au ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts sur "les travaux, les directives et les besoins" de l’observatoire de Besançon, 12 septembre 1923
-
Courriers de René Baillaud au Ministère de la Guerre, 1930-1932
-
Dossier de construction du bâtiment de Météo-France, incluant divers plans (1983-1984)
Bibliographie
-
1er Congrès National de l’Horlogerie, Besançon - Juillet 1933. La France horlogère, 32e année, n° 14, 15 juillet 1933, p. 4-38.
-
A l’Observatoire [visite du président de la République, Albert Lebrun]. La France horlogère, 32e année, n° 14, 15 juillet 1933, p. 28-29 : ill.
-
[Aménagement d’une nouvelle salle de chronométrie dans le pavillon de la méridienne et matériel mis en place]. XVIIe bulletin chronométrique. Année 1904-1905, 1906, p. 16-19 : 1 pl. h.t.
-
Antoine, E. Rapport de la commission nommée par la Chambre syndicale des Fabricants d’Horlogerie pour l’étude du règlement relatif aux chronomètres qui doivent subir les épreuves de l’Observatoire. XIXe Bulletin chronométrique. Année 1906-1907, 1908, p. 88-94.
Texte suivi du règlement de 1885, p. 95-99.
-
Arbey, Louis. Rapport d’activités de l’Observatoire de Besançon (année 1965). Annales de l’Observatoire de Besançon, t. VII, fasc. III, 1966, p. 73-79.
-
Baillaud, René. A. Lebeuf [notice nécrologique]. Bulletin astronomique. 2e série. Mémoires et variétés, t. 6, 1930, p. 193-199 : 1 photogr. h.t.
-
Baillaud, René. L’observatoire national de Besançon et l’Industrie horlogère française. Le Fabricant français d’horlogerie, 12e année, n° 17-18, 1er-15 septembre 1930, p. 267-271.
-
Baillaud, René. [Discours à l’occasion de la] Célébration du cinquantenaire de l’Observatoire. La France horlogère, 32e année, n° 14, 15 juillet 1933, p. 34-35.
-
[Baillaud, René]. Radioreportage à l’observatoire de Besançon. - 1935. 13 p. dactyl. Texte préparatoire à un reportage de Radio Strasbourg, prévu le vendredi 5 avril 1935.(Arch. Obs., Besançon : boîte n° 4 1924-1935)
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[Baillaud, René]. Brève notice sur l’observatoire de Besançon. - 1938. 5 p. dactyl.
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Baillaud, René. L’observatoire de Besançon et la chronométrie française. In : 1793-1943 Cent cinquantenaire de la Fabrique d’horlogerie de Besançon. - Besançon : Syndicat de la Fabrique d’Horlogerie de Besançon, 1943, p. 9-12 : ill.
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Baillaud, René. Rapport sur l’activité de l’observatoire de Besançon au cours de l’année 1945-1946. - 1946. 4 p. dactyl.
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Baillaud, René. Ce qu’est l’observatoire chronométrique de Besançon. - 21 janvier 1948. 4 p. dactyl. Article destiné à être publié dans la revue Atomes.
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[Baillaud, René]. Assainissement sur l’emploi du mot chronomètre. - 1953. 5 p. dactyl. annotées. Communication présentée à la Fédération des horlogers détaillants le 12 octobre 1953.
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Baillaud, René. Baillaud, famille d’astronomes. - Besançon : l’auteur, 1967. 105 p. multigr. ; 27 cm.
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Blot-Garnier, Paul. Distribution électrique de l’heure. XVIIe bulletin chronométrique. Année 1904-1905, 1906, p. 63-66.
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Bonfils, Thomas. Les conditions de la création d’un observatoire à Besançon. - 2000. Mémoire de l’Université de Technologie Belfort-Montbéliard
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Boyer, Jacques. Les rouages d'une montre moderne. Le Mois littéraire et pittoresque, n° 139, juillet 1910, p. 86-100 : ill.
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Burgey, Edith. Restauration du cadran solaire analemmatique de l’Observatoire de Besançon. - Besançon : Observatoire des Sciences et de l’Univers, 2004. 4 p. : ill. ; 30 cm. Plaquette réalisée pour l’inauguration du cadran restauré, le 22 septembre 2004.
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Burgey, Edith ; Vernotte, François. Balade dans le parc de l’observatoire de Besançon. En Direct, n° 183, avril 2004, p. 1-4 : ill. N° spécial de la revue de l’Université de Franche-Comté.
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Cent cinquantenaire de la fabrique d'horlogerie de Besançon. - S.l. [Besançon] : impr. Millot Frères, 1943, 40 p. [Plaquette souvenir éditée par le syndicat de la fabrique d'horlogerie de Besançon à l'occasion du cent cinquantième anniversaire de la fondation de la fabrique d'horlogerie de Besançon].
p. 9-12 : ill. -
Couturier, Pierre. En souvenir : Jean Delhaye. Bulletin intérieur de l’Observatoire de Paris, n° 1331, jeudi 12 avril 2001, p. 88-89.
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Davoigneau, Jean ; Le Guet Tully, Françoise ; Poupard, Laurent ; Vernotte, François. L’Observatoire de Besançon : les étoiles au service du temps / photogr. Jérôme Mongreville avec la collab. d’Yves Sancey ; cartogr. André Céréza. - Lyon : Lieux Dits, 2009. 80 p. : ill. ; 22 cm. (Parcours du patrimoine ; 349)
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De la direction de l’Observatoire. La Démocratie franc-comtoise, 7e année, n° 39, vendredi 14 février 1879, p. 3.
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Goudey, Raoul. Station sismique de l’observatoire de Besançon. XXVIIe bulletin météorologique. Année 1911, 1914, [21 p.] : ill. Extrait de l’Annuaire de la Société météorologique de France, janvier 1912.
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Goudey, Raoul. L’enregistrement des signaux horaires à l’observatoire de Besançon. - Besançon : Impr. Millot Frères, 1925. 34 p. : ill., 1 pl. h.t. ; 24,5 cm.
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Goudey, Raoul. L’Observatoire de Besançon. Franche-Comté, Monts-Jura, Haute-Alsace, n° 113, décembre 1928, p. 196-200 : ill. Numéro spécial sur l’horlogerie en Franche-Comté.
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Gruey, Louis-Jules. Notice historique sur l’observatoire de Besançon. Mémoires de la Société d’Emulation du Doubs, 1883, p. 311-322.
Article préparé à partir d’une notice manuscrite de 16 p., non datée ni signée (Arch. Obs., Besançon : boîte n° 1 1868-1897).
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Gruey, Louis-Jules. Visite à divers observatoires étrangers. Mémoires de la Société d’Emulation du Doubs, 1883, p. 39-88.
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[Gruey, Louis-Jules]. Création de l’Observatoire astronomique, chronométrique et météorologique de Besançon. - Besançon : Impr. Dodivers, 1886. 3 p. Tiré à part paginé 43-45.
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[Gruey, Louis-Jules]. Notice sur l’observatoire de Besançon. 1er bulletin chronométrique, 1889, p. 3-6.
Notice préparée à partir d’un texte manuscrit de 25 p., non daté ni signé (Arch. Obs., Besançon : boîte n° 1 1868-1897).
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Gruey, Louis-Jules. Observatoire astronomique, chronométrique et météorologique de Besançon. Description des terrains, pavillons, instruments et services. - Besançon : Impr. Millot Frères et Cie, 1892. 65 p. : ill. ; 32,5 cm.
-
Korti, Malik. Etude du parc de l’Observatoire. - Besançon, 1999. Mém. maîtrise : Biologie des Populations et Ecosystèmes : Besançon : 1999.
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Laurent, Pierre. A la bonne heure ! L’observatoire de Besançon a inauguré hier son cadran solaire analemmatique. Une pièce rarissime, au principe ingénieux, qui vient tout juste d’être restaurée. L’Est républicain, édition du Doubs, 23 septembre 2004, ill.
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Laussedat, Aimé. Etude sur le développement de l’horlogerie dans le département du Doubs et en Suisse. Ecole d’Horlogerie de Besançon. Observatoire de Neufchâtel. - Paris : Libr. polytechnique de J. Baudry, s.d. [1868]. 44 p. Extrait des Annales du Conservatoire des Arts et Métiers, 1ère série, t. 8, 1867-1868, p. 334-377.
-
[Lebeuf, Auguste]. Concours national de réglage de 1905. XVe Bulletin chronométrique. Année 1902-1903, 1904, p. 39-50. Donne un bref historique de la chronométrie française.
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[Lebeuf, Auguste]. Notice sur la vie et les travaux de M. L.-J. Gruey. XVe Bulletin chronométrique. Année 1902-1903, 1904, p. 7-13 : 1 photogr. h.t.
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[Lebeuf, Auguste]. [Présentation des activités de l’observatoire, notamment des services de la transmission de l’heure et de désaimantation des chronomètres de poche]. XVe Bulletin chronométrique. Année 1902-1903, 1904, p. 37-39.
-
Lebeuf, Auguste ; Chofardet, Paul. Observation de l’éclipse totale de soleil du 29-30 août 1905. Rapport des membres de la mission de l’observatoire de Besançon MM. A. Lebeuf et P. Chofardet. - S.l. : s.n., s.d. [1905]. 47 p. : ill., 4 pl. h.t. [sur 2 feuilles] ; 28 cm. Tiré à part des Annales du Bureau des Longitudes, t. VIII.
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Lebeuf, Auguste. La chronométrie pratique en France. L’horlogerie française en 1823 et 1923.- Besançon : Université de Besançon, 1924. 45 p. ; 24 cm.
Ouvrage réunissant deux articles de Lebeuf : "Sur l’évolution, le développement et les bases de la chronométrie française. Dépôt de la marine et observatoire de Besançon" et "Sur l’horlogerie en 1823 et 1923. Sur la rénovation de l’art horloger de Bréguet et de ses contemporains".
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Lebeuf, Auguste. Observatoire de Besançon. In : Le Département du Doubs.- [Paris] : [Impr. spéciale de l’Illustration Economique et Financière], 1923, p. 49 : ill. Supplément au numéro de l’Illustration économique et financière du 4 août 1923 (numéro spécial consacré au Doubs). Article préparé à partir d’une notice manuscrite de 2 p., non datée ni signée (Arch. Obs., Besançon : boîte n° 3 1923-1924).
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Le Guet Tully, Françoise ; Davoigneau, Jean. Les instruments pour la mesure du temps de l’observatoire de Besançon. - Avril 2004. 11 p. dactyl. Communication présentée lors du 129e Congrès des Sociétés historiques et scientifiques "Le Temps", 19-24 avril 2004, Besançon. A paraître aux Editions du CTHS.
-
Leroy, Louis. L’heure. - Paris : L. Leroy et Cie, s.d. [vers 1915]. 26 p. : ill. ; 24 cm.
-
Loewy, Maurice. Observatoires astronomiques de province. Année 1879. Rapport général. - Paris : Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts, 1880. 16 p. Existe aussi sous forme de tiré à part (AC, Besançon : 4 M 8).
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Loewy, Maurice. Rapport adressé par le Comité consultatif des Observatoires astronomiques de Province à M. le Ministre de l’Instruction publique. Année 1880. - Paris : Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts, 1881. 21 p.
-
Maître, Victor. Louis Arbey (1908-1972) [notice nécrologique]. L’Astronomie, 86e année, octobre-novembre 1972, p. 478-479 : 1 photogr.
-
Mamet, Joël. Un cadran solaire à sauvegarder. L’Est républicain, édition du Doubs, vendredi 18 juillet 2003.
-
Martin, Louis. Etude sur les transformations de l'industrie horlogère dans le département du Doubs et particulièrement à Besançon depuis 1850. - Besançon : Impr. du Progrès, 1900. 62 p. : ill. ; 24 cm.
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Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts. Rapports sur les observatoires astronomiques de province, 1879-1933. (Enquêtes et documents relatifs à l’enseignement supérieur)
A partir de 1926, le titre complet est : Rapports sur les observatoires astronomiques de province et les observatoires et instituts de physique du globe.
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Observatoire de Besançon. Bulletin astronomique. - Besançon, 1886-1896.
Devient ensuite : Annales de l’Observatoire de Besançon. Astronomie et géophysique (1934-1971).
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Observatoire de Besançon. Bulletin chronométrique. - Besançon, 1889-1925.
Devient ensuite :
- Annales françaises de chronométrie. - Besançon : Observatoire national de Besançon, 1931-1965. Trimestriel. De 1931 (t. 1) à 1946 (t. 16) puis de 1947 (2e série, t. 1) à 1965 (2e série, t. 19)
- Annales françaises de chronométrie et de micromécanique. - Besançon : Observatoire de Besançon, 1966-1977. Annuel puis trimestriel à compter de 1975. De 1966 (t. 1) à 1974 (t. 9), puis de 1975 (45e année, 4e série, t. 29) à 1977 (47e année, 4e série, t. 31)
- Annales françaises de chronométrie et de microtechnique. - Besançon : Société française de Chronométrie et de Microtechnique, 1978-1981. Trimestriel. De 1978 (48e année, 4e série, t. 32) à 1981 (51e année, 4e série, t. 35)
- Annales françaises des microtechniques et de chronométrie. - Besançon : Centre technique de l’Industrie horlogère, 1982-... Trimestriel. De 1982 (52e année, 4e série, t. 36) à...
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Observatoire de Besançon. Bulletin météorologique. - Besançon, 1890-1951.
Devient ensuite : Annales scientifiques de l’Université de Besançon. Climatologie (1952-1954), Climatologie comtoise et jurassienne (1955-1958) puis Annales scientifiques de l’Université de Besançon. Climatologie (1962)
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Puel, François. Instruments d’astronomie de l’Observatoire de Besançon. - 19 avril 2002. 12 p. dactyl.
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Puel, François. [Notice sur le personnel de l’Observatoire de Besançon]. - S.d. [2002]. 11 p. dactyl.
Notice composée de :
- Les directeurs successifs de l’Observatoire de Besançon, p. 1 ;
- De longues carrières d’assistants à l’Observatoire de Besançon pour les anciens élèves de l’école d’horlogerie, p. 2-3 ;
- Personnel scientifique de l’Observatoire de Besançon de 1881 à 1902, p. 4-6 ;
- Personnel de l’Observatoire de Besançon de 1903 à 1929, p. 7-10 ;
- Personnel de l’Observatoire de Besançon de 1930 à 1933, p. 11.
-
Puel, François. L’instrument méridien de l’Observatoire de Besançon. L’Astronomie, vol. 119, mars-avril 2005, p. 186-190 : ill.
-
Poupard, Laurent. L’observatoire de Besançon. La lettre de l’OCIM, n° 84, novembre-décembre 2002, p. 20-21 : ill.
-
Quartier-La-Tente, Edouard (père). L’Observatoire cantonal neuchâtelois, 1858-1912 : souvenir de son cinquantenaire et de l’inauguration du Pavillon Hirsch. - Neuchâtel : Département de l’Instruction publique, 1912. 144 p. : ill. ; 22 cm.
-
Salis-Aguillaume, Cécile de. Biographies. - 2004. 70 p. dactyl. Version du 4 septembre 2004 d’un document en cours de rédaction.
-
Suagher, Françoise. Cadrans solaires originaux en Franche-Comté. - Avril 2004.
Communication présentée lors du 129e Congrès des Sociétés historiques et scientifiques "Le Temps", 19-24 avril 2004, Besançon. A paraître aux Editions du CTHS.
-
Université de Besançon. Rapports sur la situation et les travaux des établissements d’enseignement supérieur de Besançon, 1947-1948.
-
Vernotte, François. La mesure du temps à l’Observatoire de Besançon : évolutions et tendances. - Avril 2004.
Communication présentée lors du 129e Congrès des Sociétés historiques et scientifiques "Le Temps", 19-24 avril 2004, Besançon. A paraître aux Editions du CTHS.
-
Vernotte, François ; Poupard, Laurent. L'observatoire de Besançon et la mesure du temps. Horlogerie ancienne, n° 79, juin 2016, p. 17-36 : ill.
Documents figurés
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[Plan du terrain au Chasnot, premier emplacement retenu pour l’observatoire], dessin, s.n., s.d. [vers 1879], sans échelle [1:500], 47 x 76,5 cm
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Avant projet d'un observatoire astronomique, dessin sur calque (plume, lavis), 25 janvier 1879
- Plan, échelle 1:400, 56,2 x 35,7 cm
- Façade principale, sans échelle, 34,6 x 55,6 cm
-
[Plan général de distribution des bâtiments scientifiques : projet], dessin sur calque (plume), s.n. [Louis-Jules Gruey ?], s.d. [1881], sans échelle. Mise au net A. Céréza
Plan annexé à un rapport manuscrit de L.-J. Gruey. Existe sous une forme légèrement différente dans un exemplaire du rapport conservé aux Archives nationales : Plan général de l’observatoire [projet], dessin (plume), s.n. [Louis-Jules Gruey ?], s.d. [1881], sans échelle (AN : F 17 3754)
-
Bâtiment du directeur [plan du rez-de-chaussée], dessin sur calque, s.n., s.d. [1883], échelle 1:50, 49,5 x 35,9 cm.
Inscription : « Calque du bilan remis à l’entrepreneur par Mr St Ginest », 21 mai 1883
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Directeur. Coupe transversale sur les caves [et] Coupe transversale sur les terre-pleins, dessin sur calque (plume, lavis), s.n., s.d. [4e quart 19e siècle], sans échelle, 48 x 34,3 cm
-
Pavillon du directeur, dessin sur calque (plume, lavis), s.n., 1883-1884, échelle 1:50.
- Plan des fondations, dessin sur papier, 46,5 x 65,5 cm
- Plan du rez-de-chaussée, 38 x 51 cm
- Plan de l’étage, 30,5 x 48 cm
- Poutrage sur la tête du rez-de-chaussée, 34,5 x 49,5 cm
- Poutrage sur la tête de l’étage, 35 x 49,5 cm
- Coupe transversale, 37,5 x 52,5 cm
- Coupe longitudinale, dessin sur papier, 63,5 x 46 cm
- Façade principale, dessin (plume), 50,5 x 35 cm
- Façade est, dessin sur calque (plume), 49,5 x 38 cm
-
Pavillon du concierge et des aides, dessin sur calque (plume, lavis), s.n., 1883-1884, sans échelle
- Fondations, 50 x 36 cm
- Fouilles et béton, dessin sur calque (plume), 49,5 x 37,5 cm
- Etage, échelle 1:50, 49 x 36 cm
- Coupe transversale, 35,5 x 50,5 cm
- Coupe longitudinale, 36 x 50 cm
- Façade côté nord [et] Façade côté sud, dessin (plume), 71 x 45 cm
-
Observatoire de la Bouloie. Plan d'ensemble : Plan et projet de canalis[ati]on extérieure p[ou]r la distribution du gaz à la gazoline, dessin (plume, crayon), 15 octobre 1884, échelle 1:1000, 38 x 50 cm
-
Plan des terrains, dessin imprimé, 1892, échelle 1:700, 24 x 31,5 cm. Publié dans : "Observatoire astronomique" [...] / Gruey (Louis-Jules), Besançon : Millot, 1892, p. 14.
-
Plan des terrains : légende du plan, texte imprimé, 1892. Publié dans : "Observatoire astronomique" [...] / Gruey (Louis-Jules), Besançon : Millot, 1892, p. 15.
-
Réseau électrique, dessin imprimé, 1892, échelle 1:120, 24 x 32 cm. Publié dans : "Observatoire astronomique" [...] / Gruey (Louis-Jules). - Besançon : Millot, 1892, p. 59, pl. VIII.
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Plan général [du site avec implantation des pendules et câblage], dessin sur calque collé sur papier (plume), s.n., s.d. [limite 19e siècle 20e siècle], 32,5 x 25 cm
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Université de Besançon. Observatoire. Pavillon du Directeur. Plan du rez-de-chaussée, dessin (tirage bleu), s.n., s.d. [1er quart 20e siècle ?], échelle 1:50, 37 x 40,5 cm.
-
Pavillon de Mr le Directeur. Coupe longitudinale, dessin sur calque (plume), s.n., s.d. [1er quart 20e siècle], échelle 1:50
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Université de Besançon. Observatoire. Pavillon du concierge et des aides. Plan des fondations, dessin (tirage), s.n., s.d. [1er quart 20e siècle ?], échelle 1:50, 37 x 45 cm
-
Pavillon du concierge et des aides. Plan du rez-de-chaussée, dessin (tirage bleu), s.n., s.d. [1er quart 20e siècle], échelle 1:50, 45,5 x 37,3 cm.
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Plan des terrains [plan imprimé de 1892 surchargé du projet de transformation en parc boisé], dessin (tirage, crayon noir) collé sur carton, s.d. [1903], échelle 1:960, 45 x 35 cm
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[Projet de transformation du terrain de l’observatoire en parc boisé], dessin, s.n., s.d. [1903], échelle 1:500. Reproduit dans : Korti, Malik. Etude du parc de l’Observatoire. - Besançon, 1999.
- [Plan d’ensemble], dessin sur calque (plume, crayon noir), 85 x 56 cm
- [Plan de la partie nord], dessin sur calque (plume, crayon noir, crayon de couleur), 35 x 30 cm
- [Plan de la partie sud-ouest], dessin sur calque (plume, crayon noir, crayon de couleur), 30 x 34 cm
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Observatoire. Construction d'un Pavillon pour Laboratoires, dessin (tirage), par le chef de bureau du service d’architecture [de la ville], 1934, échelles 1:100 et 1:50, 66 x 86 cm
Donne : Plan d’ensemble, Plan, Façade principale, Façade postérieure, Façade latérale et Coupe. Existe aussi sous forme de calque, conservé aux Services techniques de la ville
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Observatoire national de Besançon. Construction d'un pavillon. Façade principale, Pignon, Rez-de-chaussée [et] Etage, dessin (tirage), 15 janvier 1940, échelle 1:50, 55,5 x 72,5 cm
-
[Croquis de plan des bâtiments, donnant leur superficie], dessin (feutre, crayon de couleur), s.n., s.d. [novembre-décembre 1953], sans échelle, 32 x 50 cm
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Ancien bâtiment de chronométrie. Aménagement de deux studios. Plans, Façades et coupe existants, dessin sur calque (plume), par le chef de bureau d’architecture de la ville, avril 1976, échelle 1:50
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Observatoire de Besançon. Plan d’ensemble et canalisations souterraines, dessin (tirage), dessiné par M.Q., le 21 novembre 1977, échelle 1:300, 67 x 116 cm
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L.M.F.T. Besançon. Bt « Z » galerie couverte. Phase 2 Permis de construire. 1 Masse situation, dessin (tirage à l’ammoniaque), par J. Balme et J.-P. Rocher, janvier 1980, échelles 1:2000 (plan de situation) et 1:200 (plan-masse), 67 x 90 cm
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Bâtiment stockage [ancien laboratoire d’essais dit des tables vibrantes]. Plan de toiture, dessin sur calque (plume), s.n., octobre 1989, échelle 1:50
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[Vue d’ensemble des pavillons, depuis le logement du directeur au sud-ouest], photographie (négatif), s.n., s.d. [entre 1884 et 1888], plaque de verre 18 x 24 cm
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[Vue d'ensemble du site depuis le nord-ouest (fort des Montboucons)], tirage photographique, s.n., s.d. [1889 ?], 12 x 16,5 cm.
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[Vues d’ensemble du site et des différents pavillons], tirages photographiques, 1892, 19,5 x 26,5 cm. Publiés dans : "Observatoire astronomique" […] / Louis-Jules Gruey. - Besançon : Millot, 1892.
- Vue prise de l’est, p. 8.
– Vue prise de l’ouest, p. 10.
– Vue de la partie nord (prise du point v du plan), p. 18.
- Vue de la partie sud (prise de la terrasse de l’équatorial coudé), p. 20.
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[Vues des différents pavillons], tirages photographiques collés sur carton 40 x 50 cm, s.n., s.d. [fin 19e siècle, après 1892]. Réunis dans un volume de 13 illustrations intitulé : Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts. Université de Besançon. Observatoire astronomique - météorologique et chronométrique. - S.n., s.d. [fin 19e siècle].
Notamment :
- Pavillon de la petite méridienne [vu du sud-est].
- Pavillon de l’équatorial coudé [vu de l’est].
- Pavillon de la bibliothèque [vu du sud-est].
- Coupoles. Altazimut, Anémoscope & Equatorial photographique [vues du nord-ouest].
- Coupole de l'équatorial droit.
- Parc météorologique.
- Glacière.
- Pavillon du directeur.
- Pavillon des aides.
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[Vue d'ensemble des terrains proches de la partie sud du site, vers Saint-Ferjeux], photographie (négatif), s.n., s.d. [limite 19e siècle 20e siècle], plaque de verre 12 x 9 cm.
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Le temps arrête le soleil à l'heure de se coucher (profil de l'observatoire) [projet de décor pour un bulletin de marche, 1ère classe d'épreuves], dessin en couleur (plume, aquarelle), s.d. [limite 19e siècle 20e siècle], 36,5 x 24 cm.
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[Le temps passé : projet de décor pour un bulletin de marche, 1ère classe d'épreuves], dessin en couleur (plume, aquarelle), s.d. [limite 19e siècle 20e siècle], 9,5 x 10,5 cm.
Document attaché au projet intitulé : Le temps arrête le soleil à l’heure de se coucher (profil de l’observatoire).
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L'heure va passer, elle passe, elle est passée [projet de décor pour un bulletin de marche, 1ère classe d'épreuves], dessin en couleur (plume, aquarelle), s.n., s.d. [limite 19e siècle 20e siècle], 36,5 x 23,5 cm
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Colonel Laussedat (1819-1907), tirage photographique partiel d'une peinture, s.n., s.d. [20e siècle, après 1905], 22 x 24 cm. Inscriptions sur la peinture : "Ann. aet. suae LXXXVI." et "[Lausse]dat. 1905".
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[Portrait de groupe avec Auguste Lebeuf], tTirage photographique, s.n., s.d. [1er quart 20e siècle], 16 x 21,5 cm. Lebeuf est, au 3e rang, la 4e personne à partir de la droite.
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[Coupe chronométrique], tirage photographique, sn., s.d. [1er quart 20e siècle], 23 x 17 cm.
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[Coupe chronométrique en devanture du magasin parisien de la maison Leroy], tirage photographique, s.n., s.d. [1er quart 20e siècle], 12 x 18 cm.
Inscription sur le cartel, sous la coupe : "Coupe de la chronométrie française / […] Concours National de [ ? …] / A la fabrique des chronomètres Lipp / 1912-1913 [1918 ?] / Ligeron horloger de la Marine dépositaire".
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Besançon. Observatoire, carte postale, s.n., s.d. [1er quart 20e siècle, entre 1906 et 1914 ?], Raffin éd. à Besançon. Porte la date 31 juillet 1914 (tampon).
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[Contrôle des chronomètres dans le pavillon de la méridienne, au rez-de-chaussée de la salle est], photographie (positif), s.n., s.d. [1er quart 20e siècle, après 1904], plaque de verre 8,5 x 10 cm.
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[Vue d’ensemble des pavillons du coudé et de la méridienne, depuis le sud-ouest], tirage photographique, s.d. [1er quart 20e siècle, après 1903], 16,5 x 23,5 cm
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[Bulletin de marche d'un chronomètre de poche, première classe d'épreuves], dessin imprimé, s.n., s.d. [entre 1900 et 1904], 35,5 x 23,5 cm.
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[Vue stéréoscopique d'ensemble des coupoles à l'entrée de la partie nord et des plantations], tirages photographiques, s.n., fin avril 1904, 9 x 18 cm (8 x 8 cm chaque tirage).
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Nihil sub sole novum [rien de nouveau sous le soleil]. 1ère étude préliminaire [projet de décor pour un bulletin de marche, 1ère classe d'épreuves], dessin en couleur (aquarelle), s.n., 12 janvier 1904, 35 x 22 cm
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[Bulletin de marche d'un chronomètre de poche au concours national de réglage des 4 avril-3 juin 1905], dessin imprimé en couleur, 1905, Lith. J. Millot et Cie à Besançon, 38 x 24,5 cm.
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Ensemble de photographies illustrant l’expédition de Cistierna (Espagne)], positifs et négatifs, généralement s.n. et s.d. [1905], plaques de verre 4,5 x 10,5 cm et 6 x 13 cm (vues stéréoscopiques), et 8,5 x 10 cm. Certaines ont été publiées dans : "Observation de l'éclipse totale de soleil du 29-30 août 1905" [...] / Auguste Lebeuf, Paul Chofardet, s.l. : s.n., s.d. [1905]. (Tiré à part des Annales du Bureau des Longitudes, t. VIII).
Notamment :
- Eclipse du 30 août 1905. - Cistierna - Espagne. Membres et observateurs de la Mission, photographie, par Charles Le Morvan. Publiée : pl. 4. Identification des personnes, de gauche à droite : au 1er rang Mme Voisin, Mme Lebeuf, J. Baillaud, P. Chofardet, au 2e rang A. Lebeuf, Le Morvan, de Sailly, Berrueta, B. Baillaud, Bouty, P. Gautier, Vion, au 3e rang G. Prin, V. Puiseux, M. Hamy.
- Cistierna. Août 1905. Mission Hamy. Vue prise du NW. Installation électrique, plaque de verre stéréoscopique (positif) 6 x 12,5 cm, s.n.
- Cistierna. Août 1905. Mission Hamy. Vue générale des appareils prise du SW [membres de la mission de Cistierna], photographie (positif), par Jules Baillaud, août 1905, plaque de verre stéréoscopique 6 x 13 cm. Publiée : pl. 1. La légende donnée dans l’article est la suivante : "Eclipse du 30 août 1905. - Mission A. Lebeuf et P. Chofardet. Installation astronomique". Elle se complète d’une identification des personnes photographiées : de gauche à droite Mme Lebeuf, A Lebeuf, G. Prin, V. Puiseux, Berrueta, P. Chofardet, M. Hamy et P. Puiseux.
- Cistierna. Août 1905. Mission Hamy. Installation de M Lebeuf (astronomie). Membres des missions françaises, plaque de verre stéréoscopique (positif) 6 x 12,5 cm, s.n. Auguste Lebeuf et Paul Chofardet se trouvent à gauche.
- [Cistierna. Août 1905. Mission Hamy. Aurelio Garcia, M et Mme Leboeuf et M X posant à côté de la lunette photographique], plaque de verre (positif) 8,5 x 10 cm, s.n.
- [Cistierna. Vue d’ensemble de l’installation Hamy], plaque de verre (positif) 8,5 x 10 cm, s.n. De gauche à droite : Charles Le Morvan (?), Victor Puiseux, Pierre Puiseux et Vion (?).
- [Cistierna. Vue d’ensemble rapprochée de l’installation Hamy], plaque de verre (positif) 8,5 x 10 cm, s.n.
- [Cistierna. Détail de l’installation Hamy], plaque de verre (positif) 8,5 x 10 cm, s.n.
- Cistierna : installation Hamy : M. Baillaud fils, plaque de verre (positif) 8,5 x 10 cm, s.n. La "tente" magnétique est visible derrière Jules Baillaud.
- Cistierna : installation Hamy : Pierre Hamy et Prin, plaque de verre (négatif) 12,5 x 6 cm, s.n. Pierre Hamy est à l'arrière-plan, Georges Prin au premier plan.
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[Position des chronomètres de poches pendant la première classe d'épreuves], dessin imprimé, s.n., s.d. [1907]. Publié dans : "Règlement chronométrique applicable à partir du 16 mai 1908. XIXe bulletin chronométrique. Année 1906-1907", 1908, p. 62.
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[Le personnel de l'observatoire devant le pavillon de la méridienne], tirage photographique, s.n., novembre 1909, 8,5 x 11,5 cm. De gauche à droite : Raoul Goudey (?), Auguste Lebeuf, deux personnes non identifiées, Paul Chofardet et Auguste Hérique.
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[Le personnel de l'observatoire devant le pavillon du coudé], carte postale, s.n., s.d. [1909 ou 1910], 9 x 14 cm.
Inscription au verso : "1909 ou 1910. Observatoire de Besançon. En regardant de face de droite à gauche : MM. Leboeuf directeur, Chofardet, Goudey Raoul" puis, après une personne non identifiée, Auguste Hérique.
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[Vue d’ensemble des pavillons, depuis le sud-est], photographie (négatif), s.n., 24 avril 1911, plaque de verre 13 x 18 cm
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[Vue d'ensemble des pavillons depuis la conciergerie (bâtiment des aides) au sud-est], photographie (négatif), s.n., mai 1911, plaque de verre stéréoscopique 4,5 x 10,5 cm.
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[Portrait en pied d'Auguste Lebeuf, directeur de l'observatoire], photographie (négatif), s.n., 21 juin 1912, plaque de verre 12 x 12 cm.
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[Vue d'ensemble de la maison du directeur depuis le sud-est], tirage photographique, s.n., 29 mai 1912, 13 x 18 cm.
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[Poseurs de ligne sur un poteau électrique], photographie (négatif), s.n., s.d. [1913 ?], plaque de verre 13 x 18 cm.
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[Vue d’ensemble de la bibliothèque et des pavillons du coudé et de la méridienne, depuis le logement du directeur au sud-ouest], tirage photographique, s.n., mars 1914, 13 x 18 cm
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[Vue d’ensemble des coupoles et du bassin, depuis le nord], photographie (négatif), s.n., mars 1914, plaque de verre 13 x 18 cm
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[Vue d’ensemble du pavillon de la méridienne et des coupoles, depuis le nord], photographie (négatif), s.n., mars 1914, plaque de verre 13 x 18 cm
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[Portrait de groupe de la Commission industrielle américaine en France], tirage photographique, s.d. [1916], 17 x 23 cm.
Documentation et tirage photographique avec identification des personnes photographiées (dont pour l’observatoire Auguste Lebeuf devant Auguste Hérique - au centre des deux derniers rangs - et Brück - non identifié) dans les archives : Boîte n° 3 (1910-1923).
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[Vue d’ensemble de la bibliothèque et des pavillons du coudé et de la méridienne, depuis le logement du directeur au sud-ouest], photographie (négatif), 31 mars 1921, plaque de verre 13 x 18 cm
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[Vue d'ensemble de la bibliothèque et des pavillons du coudé et de la méridienne, depuis le logement du directeur au sud-ouest], tirage photographique, s.n., 6 avril 1922, 13 x 18 cm.
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Observatoire national de Besançon. Service chronométrique. Résultats généraux du 5 août 1885 au 30 avril 1922, affiche collée sur carton, s.d. [1922], Impr. Millot Frères à Besançon, 63 x 46,5 cm.
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Observatoire national de Besançon. Une page du livre d'or de l'horlogerie bisontine. Mémento des plus hautes récompenses des concours annuels, affiche collée sur carton, s.d. [1922], Impr. Millot Frères à Besançon, 63 x 46,5 cm.
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La lune à Besançon le 10 novembre, tirage photographique imprimé, 10 novembre 1924, 9 x 13 cm.
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Observatoire météorologique, photographie (négatif), s.n., septembre 1926, plaque de verre stéréoscopique 4,5 x 10,5 cm.
On aperçoit au centre, à côté de l’enclos météorologique, l’héliographe Campbell.
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A. Lebeuf (1859-1929), photographie (positif), octobre 1927, plaque de verre 12 x 12 cm. Publiée dans : Baillaud, René. A. Lebeuf [notice nécrologique]. Bulletin astronomique. 2e série. Mémoires et variétés, t. 6, 1930, photogr. h.t.
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Pavillon de la méridienne et parc météorologique, photographie (négatif), novembre 1928, plaque de verre 13 x 18 cm. Publiée dans : "Franche-Comté, Monts-Jura, Haute-Alsace", décembre 1928, n° 113, p. 198.
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Mme Bourdot épouse Lassus vers 1932 [en avant du pavillon du coudé], carte postale, s.n., s.d. [vers 1932]
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[Certificat de réglage d'une montre], dessin imprimé, s.d. [décennie 1940], 13,5 x 21 cm.
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Les calculatrices du Service officiel de contrôle [dans le pavillon de la méridienne, au rez-de-chaussée, salle est], tirage photographique, s.n., 1948, 13 x 18 cm.
Texte au verso : "Service chronométrique (1948) - de gauche à droite :
4. Mlle Jacqueline Chevillard -> Mme Racine
1. Jeannette Faivre ->
2. Germaine Gazon -> Mme Prétet
3. Henriette Chaignet -> Mme Bernardot
5. Ginette Duchanoy -> Mme Bontemps
6. Jacqueline Schevènement (Rivotte) -> Mme Bourgeat (Pirey) (Yéma)
Tout le monde a été licencié en 1948 sauf les 3 soulignées, tirées au sort."
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Observation des montres sur le chronographe imprimant Prin [au sous-sol du pavillon de la méridienne], photographie (positif), s.n., s.d. [1ère moitié 20e siècle], plaque de verre 8,5 x 10 cm.
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[Médaillon : dessin du temps sous forme d'un vieillard à la faux arrêtant le char de Phaéton], photographie (négatif), s.d. [1ère moitié 20e siècle], plaque de verre 13 x 18. Photographie d’un dessin signé M.H.
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[Diplôme du prix de l'Automobile-Club au concours chronométrique], dessin imprimé en couleur, s.d. [1ère moitié 20e siècle, après 1907], Lith. J. Millot et Cie à Besançon, 50,5 x 65 cm.
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[Diplôme de régleur], dessin imprimé en couleur, s.d. [1ère moitié 20e siècle], 50,5 x 65 cm.
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[Bulletin de marche d'un chronomètre de poche, première classe d'épreuves], dessin imprimé en couleur, s.n., s.d. [1ère moitié 20e siècle, après 1904], 35,5 x 24 cm.
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[Bulletin de marche d'un chronomètre de poche, deuxième classe d'épreuves], dessin imprimé en couleur, s.n., s.d. [1ère moitié 20e siècle], 35,5 x 24 cm.
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[Bulletin de marche d'un chronomètre-bracelet, deuxième classe d'épreuves], dessin imprimé en couleur, s.d. [1ère moitié 20e siècle], 38 x 25 cm.
Ce bulletin a été utilisé pour des comparaisons du 13 novembre au 19 décembre 1956.
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[Bulletin de marche d'un chronomètre de poche, troisième classe d'épreuves], dessin imprimé en couleur, s.d. [1ère moitié 20e siècle, après 1904], 35,5 x 24 cm.
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[Nouvelle] Coupe chronométrique de l'Observatoire national de Besançon, tirage photographique, s.d. [milieu 20e siècle, après 1933], 16,5 x 25 cm.
Tampon au verso : "Copyright by / Universal Press Agency / 85-87 avenue des Champs-Elysées 8e / Mention obligatoire / Universal - Photo".
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[Certificat de marche d'un chronomètre de poche, deuxième classe d'épreuves], dessin imprimé en couleur, s.n., s.d. [2e moitié 20e siècle], 27 x 21 cm.
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[Contrôles de montres par les calculatrices de la chronométrie, dans le laboratoire à l'est du pavillon de la méridienne], tirage photographique, s.d. [années 1960], 12 x 18 cm.
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[Le personnel de l’observatoire], photographie, s.n., octobre 1964, tirage 18 x 24 cm.
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[Le personnel de la chronométrie], photographie, octobre 1964, tirage 13 x 18 cm.
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[Bulletin de marche d'une montre-bracelet], dessin imprimé en couleur, s.n., s.d. [décennie 2000], 30 x 22 cm. Reprise d'un modèle de la 1ère moitié du 20e siècle.
Lien web
- Voir le dossier initial numérisé
- Académie des Sciences
- Imago Mundi
- Observatoire de Besançon
- Observatoire de Paris
- Découverte virtuelle de l'observatoire
Annexes
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Boyer, Jacques. Les rouages d'une montre moderne, 1910
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Liste des directeurs successifs de l’observatoire de Besançon jusqu'en 2002
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Notices biographiques
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Notice historique sur l’observatoire de Besançon, par Louis-Jules Gruey, 1883
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Visite à divers observatoires étrangers, par Louis-Jules Gruey, 1883
Poupard, Laurent. Chercheur au service Inventaire et Patrimoine de la Région Bourgogne-Franche-Comté, 1987-
Blandin, Patrick. Recenseur documentaliste du service des Monuments historiques, DRAC de Franche-Comté.
Poupard, Laurent. Chercheur au service Inventaire et Patrimoine de la Région Bourgogne-Franche-Comté, 1987-