Dossier d’œuvre architecture IA25000385 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, demeures bisontines
hôtel de Preigney, puis de Sorans
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Besançon centre - Besançon centre ville
  • Commune Besançon
  • Lieu-dit îlot Forum
  • Adresse Grande Rue 91
  • Cadastre 1833 I2 582, 583 ; 1974 AC 80
  • Dénominations
    hôtel
  • Appellations
    Hôtel de Preigney, Hôtel de Sorans
  • Parties constituantes non étudiées
    logement, boutique, jardin, fabrique de jardin, cour, escalier indépendant

Le fond actuel de l'hôtel intègre une haute terrasse, constituant le soubassement d'un grand temple du Haut-Empire, vraisemblablement pièce maîtresse du capitole de la ville antique. De l'hôtel bâti dans le 2e quart du 16e siècle pour Humbert Lulier, seigneur de Preigney, subsistent une inscription en latin située dans la cour centrale actuelle : "Pardonne beaucoup aux autres et rien à toi", ainsi que trois colonnes doriques d'un portique intégrées dans l'aile droite donnant sur la seconde cour, deux autres colonnes ayant été déplacées à une époque indéterminée de part et d'autre de la porte d'entrée du logement en fond de parcelle (actuel hôtel de voyageurs). Les consoles surmontant les trois premières colonnes portent une inscription en latin qui se lit en continu : "Quoique tu fasses", "agis sagement ", "et considère la fin". Les deux autres portent pour celle de gauche les armoiries d'Humbert Lulier, et pour l'autre la date de 1545. Au début du 18e siècle, l'hôtel est reconstruit pour la famille de Sorans par un architecte inconnu à ce jour. Une inscription latine sous le passage cocher "La paix est la meilleure des choses" porte la date 1716. Son balcon en ferronnerie, situé au 1er étage sur rue, comporte la signature du serrurier Nicolas Chapuis (Chapuis Fecit). Dans le courant du 19e siècle (après le cadastre de 1833), le logement en fond de parcelle (actuel hôtel de voyageurs) qui conserve des baies du 16e siècle, notamment celle de l'entrée de cave, fut transformé. Au 20e siècle, ce bâtiment fut tour à tour utilisé par un hôtel de voyageurs, puis une clinique et enfin, à partir de la 2e moitié du siècle, à nouveau par un hôtel de voyageurs. Dans les années 1930, un petit corps de bâtiment en rez-de-chaussée, servant actuellement d'institut de beauté, a été bâti sur le soubassement gallo-romain dont la terrasse est transformée en jardin d'agrément.

L'édifice, situé sur un fonds irrégulier, comprend un logis principal sur rue et, à droite en fond de parcelle, une haute terrasse (convertie actuellement en jardin) accessible par un escalier isolé droit en maçonnerie avec rampe en ferronnerie, et à gauche, un logement (actuellement hôtel de voyageurs). L'hôtel sur rue, à deux étages carrés, bâti sur un sous-sol voûté d'arêtes et en berceau, s'organise autour d'une cour centrale de petites dimensions. Il est distribué par un passage cocher en position centrale traversant les corps de logis et par deux escaliers : l'un, dans-oeuvre, en maçonnerie puis charpente avec rampe en ferronnerie ; l'autre, à cage ouverte, en maçonnerie avec rampe en ferronnerie, accessible depuis la deuxième cour. Ce logis principal est bâti en pierre de taille, à l'exception des façades du deuxième étage sur la cour intérieure et de l'aile droite sur la 2e cour qui sont en pan de bois enduit. De part et d'autre de la deuxième cour sont situés deux logements à l'extrémité desquels se trouvent deux piliers en pierre de taille marquant l'entrée de l'ancien jardin, à droite duquel est conservé une fabrique en pierre de taille. Le logement en fond de parcelle (actuel hôtel de voyageurs), à trois étages carrés, est en moellons enduits.

  • Murs
    • calcaire
    • bois
    • enduit
    • moellon
    • pierre de taille
    • pan de bois
  • Toits
    tuile plate
  • Étages
    sous-sol, 3 étages carrés
  • Couvrements
    • voûte d'arêtes
    • voûte en berceau
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour en maçonnerie, en charpente
    • escalier de distribution extérieur : escalier tournant à retours sans jour cage ouverte, en maçonnerie
    • escalier isolé : escalier droit en maçonnerie
  • Typologies
    hôtel à cour centrale
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • colonne
    • ordre dorique
    • arabesque
    • armoiries
    • olivier
    • casque
    • fleur
    • coquille
    • tête
    • femme
    • tête
    • homme
    • feuillage
  • Précision représentations

    Les cinq colonnes doriques de l'ancien portique sont surmontées de consoles encadrées par deux arabesques. Sur l'une d'entre elles sont situées les armoiries d'Humbert Lulier représentées par un olivier. Sur la façade sur rue, les cinq fenêtres du premier étage sont décorées de têtes féminines coiffées d'une coquille ou de fleurs et d'une tête d'homme casqué. Les fenêtres du deuxième étage comportent des clés feuillagées. Une autre tête d'homme casqué est située au-dessus de l'arc du portail, sur la façade postérieure du logis sur rue.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Éléments remarquables
    élévation, portique

Situé au coeur de la ville, l'édifice constitue une réserve archéologique de premier ordre puisque le haut soubassement d'un temple antique de grande superficie, dépendant vraisemblablement de l'ancien capitole, est conservé en fond de parcelle sur une hauteur de plusieurs mètres. Les restes visibles de l'hôtel du 16e siècle (portique, inscriptions) montrent qu'il s'agissait d'un édifice sans doute comparable aux autres hôtels bisontins importants du milieu du 16e siècle. L'hôtel du 18e siècle possède une élévation sur rue remarquable avec un balcon en ferronnerie et des têtes en fort relief ornant les clés des fenêtres du premier étage. L'escalier à cage ouverte, distribuant le premier étage de l'aile située entre les deux cours, offre la particularité de ne desservir que le logis principal, son mur de cage droit, peut-être réalisé en pan de bois, étant percé d'une grande baie vitrée en plein cintre.

Bibliographie

Date(s) d'enquête : 1996; Date(s) de rédaction : 2005
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine