En 1698, le chanoine François-Joseph de Grammont devient archevêque de Besançon. Déjà possesseur d'une maison dans l'actuelle rue de la Convention où il fait alors construire, à l'angle gauche sur rue, une salle synodale, il rachète en 1698 et 1701 deux autres jouxtant la sienne et entreprend de les unifier, sous la direction probable de l'architecte Jean Cuene. Le gros-oeuvre est achevé en 1705. En 1713, un salon d'été, dû à l'architecte Claude-Antoine Aillet, est créé à l'extrémité de l'aile gauche donnant sur une terrasse implantée d'arbres. Les lambris sont réalisés par les menuisiers de la famille Galezot. Après le décès de François-Joseph de Grammont en 1717, son légataire universel, le séminaire de Besançon, loue l'hôtel aux archevêques suivants. Honoré de Grimaldi (1724-1731), qui habite à la fois le vieux palais épiscopal et l'hôtel de Grammont, fait creuser un passage souterrain entre les deux édifices pour y faciliter le service. En 1735, Antoine-Pierre II de Grammont, neveu de François-Joseph, est nommé archevêque par le roi Louis XV qui rachète l'hôtel de Grammont -appelé désormais le nouveau palais- pour étendre les locaux de l'archevêché. Une nouvelle tranche de travaux est alors engagée par l'architecte Jean-Pierre Galezot qui aménage un escalier d'honneur sur la façade postérieure de l'hôtel. Durant la Révolution, le vieux palais épiscopal est abandonné et l'évêque constitutionnel logé dans le "nouveau palais" après des réaménagements dûs à l'architecte Claude-Antoine Colombot. En 1799, l'hôtel de Grammont est finalement vendu à un particulier, puis racheté en 1822 par l'Etat. Redevenu archevêché, une campagne de restauration est menée en 1825 par l'architecte Maximin Painchaux qui remplace le salon d'été ruiné par une orangerie et redistribue les pièces du corps de logis sur rue. Nommé archevêque en 1828, Louis-Auguste de Rohan Chabot fait sculpter ses armoiries au-dessus du portail d'entrée. Il meuble l'édifice de précieux meubles et de tableaux italiens et flamands qu'il lègue à l'archevêché. En 1842, le cardinal Césaire Mathieu achète la maison voisine, 8 rue de la Convention, pour y aménager un cabinet de travail, une bibliothèque et un vaste secrétariat. Le 13 mars 1883, un incendie ravage l'hôtel détruisant la toiture qui est refaite par Edouard Bérard en ajoutant deux croupes de part et d'autre du bâtiment sur rue et trois lucarnes à encadrements sculptés. Après séparation de l'Eglise et de l'Etat en 1905, l'édifice devient le rectorat de l'académie de Besançon.
- enquête thématique régionale, demeures bisontines
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Besançon centre - Besançon centre ville
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Commune
Besançon
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Lieu-dit
îlot Saint Jean
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Adresse
10 rue de la Convention
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Cadastre
1833 K2 778, 779 ;
1974
AM
47
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Dénominationshôtel
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AppellationsHôtel de Grammont
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Destinationsarchevêché, rectorat
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Parties constituantes non étudiéesremise, jardin d'agrément, orangerie, terrasse en terre-plein, cour
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Période(s)
- Principale : 1ère moitié 18e siècle , daté par source, daté par travaux historiques
- Principale : 4e quart 19e siècle , daté par source, daté par travaux historiques
- Secondaire : 1ère moitié 19e siècle , daté par source, daté par travaux historiques
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Auteur(s)
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Auteur :
Cuene Jeanarchitecte (incertitude), attribution par travaux historiques, attribution par sourceCuene Jean
Jean Cuene, architecte. XVIIe-XVIIIe siècles.
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Auteur :
Aillet Claude-Antoinearchitecte attribution par travaux historiques, attribution par sourceAillet Claude-Antoine
Architecte à Besançon en 1700.
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Auteur :
Galezot Jean-Pierrearchitecte attribution par travaux historiques, attribution par sourceGalezot Jean-Pierre
Jean-Pierre Galezot, sculpteur et architecte. Né à Besançon (Doubs) le 15 juin 1686, mort dans cette même ville le 18 juin 1742. Fils de Jean Galezot, menuisier-sculpteur à Besançon.
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Auteur :
Painchaux Maximinarchitecte attribution par travaux historiques, attribution par sourcePainchaux Maximin
Claude Maximin Painchaux : fils du charpentier et entrepreneur en bâtiment Pierre François Painchaux (1757- ?) et père de l’architecte Jean François dit Francis Painchaux (1825-1871). Elève de François Debret. Admis à l'école des Beaux-Arts en 1823. Architecte à Besançon (Doubs), architecte du département du Doubs, nommé inspecteur des édifices diocésains le 28 avril 1854. [Sources: agorha.inha.fr et gw.geneanet.org]
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Auteur :
Bérard Édouardarchitecte attribution par travaux historiques, attribution par sourceBérard Édouard
Edouard Bérard, architecte. Né le 24 janvier 1843, mort à Paris le 14 janvier 1912. À l’école des beaux-arts de Paris, Bérard est l’élève de Lacroix, Lisch et Viollet-le-Duc. Architecte de la ville de Besançon de 1878 à 1883, il y est nommé architecte diocésain le 26 juin 1882. Architecte en chef des Monuments historiques.
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Auteur :
Colombot Claude-Antoinearchitecte attribution par source, attribution par travaux historiquesColombot Claude-Antoine
Colombot, Claude-Antoine (1747-1821). Architecte. Né à Besançon (Doubs) le 1er novembre 1747, mort dans la même ville le 29 avril 1821. Fils de Jean-Charles Colombot (1729-1782). Elève de Deprez à Paris, il s'établit à Besançon en 1768.
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Auteur :
L'hôtel construit sur rue, avec deux ailes sur cour, est bâti sur un sous-sol voûté en berceau. Il est distribué par un passage cocher, un escalier d'honneur à cage ouverte en pierre de taille et rampe en ferronnerie, situé à gauche du passage cocher, avec un escalier secondaire, aussi en pierre de taille, situé à droite. Tous deux donnent également accès à un jardin en terrasse, placé en fond de cour, par deux passages découverts situés sur deux galeries sur cour. A gauche du jardin se trouve l'orangerie. Dans le terre-plein de la terrasse donnant sur la cour, deux remises ont été aménagées.
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Murs
- calcaire moellon enduit
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Toitstuile plate
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Étagessous-sol, étage de soubassement, entresol, 1 étage carré, étage de comble
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Couvrements
- voûte en berceau
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Élévations extérieuresélévation à travées
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Escaliers
- escalier de distribution extérieur : escalier de type complexe cage ouverte, en maçonnerie
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Typologieshôtel sur rue
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Techniques
- sculpture
- menuiserie
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Représentations
- armoiries
- monogramme
- lion, mufle de lion
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Précision représentations
Les armoiries de l'archevêque Louis-Auguste de Rohan Chabot sont situées au-dessus du portail d'entrée ; un monogramme non identifié et deux mufles de lion ornent les vantaux du portail.
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Statut de la propriétépropriété de l'Etat
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Intérêt de l'œuvreà signaler
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Éléments remarquablesorangerie, escalier, lambris
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Protectionsinscrit MH partiellement, 1979/10/18
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Précisions sur la protection
les façades et les toitures, la rampe en fer forgé de l'escalier, le vestibule, le salon rouge, la salle de billard, la salle à manger : inscription par arrêté du 18 octobre 1979.
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Référence MH
Composé grâce à la réunion de trois maisons, l'hôtel se caractérise par une grande largeur sur rue, l'ampleur de son escalier d'honneur orné de bustes des archevêques de Besançon, un jardin en terrasse avec une orangerie et par la conservation, dans certaines pièces, d'un décor du 18e siècle
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Yves Sancey, photographe. Direction régionale des Affaires culturelles de Franche-Comté puis Région Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine. 1973-2013