Dossier d’œuvre architecture IA25000502 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, demeures bisontines
hôtel du Châtelet
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Besançon centre - Besançon centre ville
  • Commune Besançon
  • Lieu-dit îlot Sarrail
  • Adresse 9 rue de Pontarlier
  • Cadastre 1833 I2 840, 841 ; 1974 AK 57, 58
  • Dénominations
    hôtel
  • Appellations
    Hôtel du Châtelet
  • Parties constituantes non étudiées
    communs, bûcher, écurie, logement, remise, jardin, cour, mur de clôture, portail

En 1742, dans une requête en voirie, Ferdinand-François-Florent du Châtelet demandait la reconstruction de son hôtel situé à l'angle de la rue de la Lue (actuelle rue de Pontarlier) et de la ruelle de la Raye. Les travaux furent confiés à l'architecte Jean-Pierre Galezot, mais pour loger l'escalier d'honneur, situé à droite du passage cocher, le marquis devait élargir d'un pied son logis à partir du premier étage du côté de la ruelle, ce qui posa des problèmes avec la maison riveraine. Le 11 octobre 1773, Claude-Théophile-Joseph Doroz, conseiller au parlement de Besançon, rachetait l'édifice et concluait un traité avec le couvent de la Visitation, situé à gauche de l'hôtel : il devait construire un bâtiment sans jour du côté du couvent et faire un mur de clôture entre les deux jardins. Selon un plan de l'architecte Claude-Joseph-Alexandre Bertrand du 10 octobre 1773, l'aile gauche de l'hôtel fut bien prolongée tandis q'une régularisation de l'aile droite aussi projetée ne se réalisa pas. En 1774, Doroz fit reconstruire, par l'entrepreneur Jean-Baptiste Amoudru, le mur de clôture qui longeait la ruelle de la Raye en régularisant son tracé. En prolongement de l'aile droite de l'hôtel, un bâtiment de remises, écurie et bûcher avec logement à l'étage est construit au 19e siècle avant le cadastre de 1833. Plus tard, dans le courant du 19e siècle, un bâtiment d'habitation est bâti au fond de l'ancien jardin. Certaines fenêtres du rez-de-chaussée sont garnies vers 1910 de vitraux par le maitre-verrier Alphonse Gorgeon. Au 20e siècle, sont construits à côté, un gymnase et un autre édifice, pour les besoins d'une école privée qui s'installe à l'emplacement de cet ancien jardin.

L'édifice est construit sur une grande parcelle irrégulière à l'angle de la rue de Pontarlier et de la ruelle de la Raye. Le logis principal de plan en U irrégulier est construit en bordure de rue sur un sous-sol en partie voûté en berceau. L'entrée principale s'effectue par un passage cocher à droite duquel est situé l'escalier d'honneur en maçonnerie avec rampe en ferronnerie. Au rez-de-chaussée des ailes sur cour sont situées les remises et écuries. Au fond de la cour, un muret surmonté d'une grille en ferronnerie séparait celle-ci du jardin, à droite duquel une entrée secondaire donne sur la ruelle. Sur la parcelle de jardin, un bâtiment prolongeant l'aile droite de l'hôtel comprenait des remises, une écurie et un bûcher. Au fond, est situé un bâtiment d'habitation. Divers autres bâtiments dont un gymnase occupent aussi l'emplacement de l'ancien jardin de l'hôtel.

  • Murs
    • calcaire
    • enduit
    • pierre de taille
    • moellon
  • Toits
    tuile plate
  • Étages
    sous-sol, 1 étage carré, étage de comble
  • Couvrements
    • voûte en berceau
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en charpente
  • Typologies
    hôtel sur rue
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • coquille
    • feuillage
    • fleur
  • Précision représentations

    Le tympan de menuiserie du portail d'entrée est orné d'une coquille, d'un feuillage enroulé et d'une chute de fleurs.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Éléments remarquables
    lambris

L'hôtel, bien documenté au niveau des archives, constitue une sorte d'archétype de la demeure de parlementaire bisontin avec logis principal sur rue, escalier d'honneur donnant sur le passage cocher, cour d'honneur prolongée d'un jardin. Le bel étage conserve aussi une série de lambris du 18e siècle.

Documents figurés

  • Plan-masse de l'hôtel et du jardin. Dessin à la plume aquarellé, 10 octobre 1773, par Bertrand, Claude-Joseph-Alexandre (architecte)

    Archives départementales du Doubs, Besançon : 134 H 9
  • Besançon : extrait du plan cadastral, 1974, section AK.

Date(s) d'enquête : 1996; Date(s) de rédaction : 2008
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine