Historienne de l'art. A fait l'inventaire de la commune de Jougne en 2008-2009, avec Liliane Hamelin pour le compte de la Région Franche-Comté, direction de l'Inventaire du patrimoine.
- enquête thématique régionale, petites cités comtoises de caractère
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Mongreville JérômeMongreville Jérôme
Jérôme Mongreville, photographe. Région Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine, 1983-
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Mouthe
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Commune
Jougne
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Lieu-dit
la Ferrière-sous-Jougne
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Cadastre
1839
D
2, 3
;
2008
D
23
-
Dénominationscimetière
Présent sur le cadastre napoléonien de 1839 autour de la chapelle Saint-Maurice, le cimetière est agrandi par décision du conseil municipal en date du 13 février 1865. Parmi les arguments avancés est mise en avant l’augmentation de la population liée à l’activité des forges au hameau de la Ferrière.
On confie à L. Girod, architecte à Pontarlier, le soin d’en dresser les plans. Pour des raisons économiques mais aussi « pour ne pas prodiguer dans un lieu solitaire, un luxe inutile » l’architecte pontissalien opte pour « une clôture simple mais solide et durable » en réutilisant des pierres de la partie démolie. Les autres moellons nécessaires à la construction proviennent de la carrière des Enchaux, située sur la commune. Dans son devis instructif du 24 janvier 1866, l’architecte L. Girod demande que « les murs soient couverts en petits bardeaux préalablement soumis à deux immersions répétées dans un bain de sulfate de cuivre ». Quant à l’entrée, alors unique, elle est cantonnée de deux pilastres et fermée par une grille que l’architecte veut du même style que la chapelle romane. Les croix en amortissement, précise-t-il, seront en pierre de Mouchard et seront exécutées « sur dessin fourni par l’architecte, par un sculpteur de profession ». Les travaux sont adjugés à l’entrepreneur, Dominique Goulot de Jougne, pour la somme de 5 209,54 F.
Depuis sa construction ce mur d’enclos a perdu sa couverture en bardeaux et une seconde entrée a été créée. Dans la partie « neuve » du cimetière, contre le mur nord, se dresse l’ossuaire des soldats morts lors de la Première Guerre mondiale dont Paul Robbe, architecte de Pontarlier, exécute les plans en juillet 1924. Ce dernier a fourni quelques mois plus tôt les plans du monument commémoratif au centre du village. Les tombeaux des grands propriétaires terriens de la commune occupent la partie centrale du cimetière tandis que les autres sépultures se partagent l’espace au gré des concessions arrivant à expiration.
Les tombes individuelles comportent une dalle funéraire et une stèle sur laquelle est parfois gravé le lieu d’origine du défunt : par exemple, Emmanuel Pagnier, né à Foncine-le-Haut le 4 octobre 1795 et décédé à la Ferrière le 3 février 1866, est peut-être un ouvrier venu travailler aux usines Vandel. La profession n’étant jamais indiquée, le décor est constitué de motifs impersonnels liés à la mort : couronne d’immortelles, main tenant une couronne de fleurs, bouquet de roses, tête de personnage couvert d’un voile, sablier et oiseaux de nuit, guirlandes et corbeille de fleurs, feuilles de lierre symbolisant l’éternité, croix entourée de roses. Il y a cependant quelques exceptions lorsqu’il s’agit d’une fonction particulière, celle d’un ecclésiastique, dont la stèle se distingue par la présence d’un calice et d’une hostie ou celle d’un militaire, dont la stèle est ornée de bâtons de commandement entrecroisés ou encore celle d’un franc-maçon. Enfin, la stèle donne des indications concernant l’auteur, sculpteur ou fondeur. On constate que mise à part la maison Guillin de Mouthier, les habitants de Jougne font appel à des marbriers de Pontarlier : Vermot, Arnaud, Giroud, Vial, Prenez. Deux des croix en fonte proviennent l’une de la fonderie de Brousseval dans les Ardennes et la seconde de celle des frères Corneau en Haute Marne.
Entourant la chapelle Saint-Maurice, le cimetière est dessiné en 1839 sur le plan cadastral napoléonien. Le jugeant exigu, le conseil municipal décide son agrandissement et demande à l'architecte L. Girod, de Pontarlier, d'en dresser les plans. Réalisés le 24 janvier 1866, ceux-ci sont approuvés par la commission départementale de l'architecture le 19 avril de la même année. Les travaux sont confiés à Dominique Coulot, entrepreneur aux Longevilles, et achevés le 15 octobre 1866.
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Période(s)
- Principale : 2e moitié 19e siècle
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Auteur(s)
- Auteur : architecte attribution par source
Le cimetière englobe la chapelle de l'ancien prieuré de bénédictins (détruit), une croix de cimetière non datée, un monument commémoratif de la guerre 1914-1918 et des tombeaux dont 49 ont été étudiés. Il est fermé par un mur d'enclos en moellons de calcaire. Dans son devis, l'architecte Girod précise qu'ils devront être couverts en petits bardeaux soumis avant leur pose à "deux immersions répétées dans un bain de sulfate de cuivre". Les moellons proviennent de la carrière des Enchaux, située sur le territoire de la commune. L'entrée est cantonnée de deux pilastres et fermée par une grille à deux vantaux. Les croix, situées à l'aplomb des pilastres, sont en pierre de Mouchard. Une seconde entrée, du côté de la route, a été aménagée il y a environ 20 ans. La grille a été réalisée par l'entreprise Robbe, des Hôpitaux-Neufs.
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Murs
- calcaire moellon
- fonte
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Techniques
- fonderie
- sculpture
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Représentations
- fleuron
- quadrilobe
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Précision représentations
Comme le stipule le devis de l'architecte Girod, le décor de la grille comporte "deux frises en fonte et un fleuron en couronnement sur chaque barreau".
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Statut de la propriétépropriété de la commune
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Documents d'archives
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EAC 2632 M 11 Clôture du cimetière, 1865-1866
Documents figurés
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Section D du Mont-Ramey en deux feuilles, 1re feuille [plan cadastral], dessin (plume, lavis), par le géomètre Gounand, 1839, 1/1 000
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[Projet de clôture du cimetière] Plan général, dessin (plume, lavis), par l'architecte Girod, 24 janvier 1866, 1/500
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[Plan-masse et de situation], dessin, par Michel Rivière, 1990.
Liliane Hamelin, chercheur. Direction régionale des Affaires culturelles de Franche-Comté puis Région Bourgogne-Franche-Comté, 1976-2018.
Historienne de l'art. A fait l'inventaire de la commune de Jougne en 2008-2009, avec Liliane Hamelin pour le compte de la Région Franche-Comté, direction de l'Inventaire du patrimoine.
Liliane Hamelin, chercheur. Direction régionale des Affaires culturelles de Franche-Comté puis Région Bourgogne-Franche-Comté, 1976-2018.