Dossier d’œuvre architecture IA25000782 | Réalisé par
Hamelin Liliane
Hamelin Liliane

Liliane Hamelin, chercheur. Direction régionale des Affaires culturelles de Franche-Comté puis Région Bourgogne-Franche-Comté, 1976-2018.

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  • enquête thématique régionale, petites cités comtoises de caractère
chapelle Saint-Hilaire
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Rougemont
  • Commune Rougemont
  • Lieu-dit Saint-Hilaire
  • Cadastre 2009 ZA 114  ; 1835 A 137, 138

L'origine de la chapelle Saint-Hilaire est ancien : des fouilles archéologiques effectuées dans le cimetière en 1987 ont révélé les ruines d'un ou plusieurs bâtiments de l'époque gallo-romaine, probablement une grande villa qui fut sans doute, dès le 4e siècle, pourvue d'un oratoire christianisé. Bien que la tradition orale proclame cette ancienneté (attribuant notamment sa fondation à saint Martin), l'époque de construction de la chapelle dans son état actuel est incertaine. Dans son devis, en date du 27 septembre 1869, l'architecte Alfred Ducat note que "les dispositions primitives de l'édifice ont subi des modifications à une époque très reculée : d'anciennes fenêtres en plein-cintre ont été murées et remplacées par les ouvertures qui éclairent aujourd'hui la nef [...] Un mauvais plafond couvre intérieurement tout l'espace [...]". Constatant son mauvais état et sa petitesse ("65 mètres pour une population de 212 habitants que rassemblent les communes de Chazelot et Montferney auxquelles elle sert de paroisse"), il propose de la consolider et de l'agrandir par deux chapelles latérales. Dans le même temps, il prévoit de retirer le plafond et de le remplacer par des fausses voûtes en plâtre sur lattes et cintres en bois et de "régulariser" les fenêtres. Les travaux sont adjugés à l'entrepreneur Jean Respinger, de Rougemont. D'autres artisans du lieu ou des environs sont sollicités : le peintre T. Tranchand, de Cubry, pour divers travaux de peinture (table de communion, chaire à prêcher...) ; l'entreprise Guilloz, route de Tressandans, fournit les tuiles. Le conseil de fabrique, dont les ressources proviennent de la location des chaises et des quêtes, ne peut assumer la charge des travaux d'un montant de 9 433 francs. Il décide de demander une aide aux communes co-paroissiales et, parallèlement, le curé organise une quête auprès des paroissiens dont certains ont promis "de faire les chariots nécessaires pour le transport des matériaux". Il effectue aussi une demande auprès du ministère des Cultes mais, du fait de la guerre avec la Prusse, l'aide est différée pour être finalement attribuée le 9 mai 1872. Cette allocation de 5 000 francs permet de réaliser la première partie des travaux. La seconde aboutit grâce au produit des souscriptions recueillies et aux fonds personnels de l'abbé Jeanningros, nouveau desservant de la paroisse. Le clocher est reconstruit en 1895 par l'entreprise Pégeot, de Rougemont, toujours suivant les plans de Ducat.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 19e siècle, 4e quart 19e siècle
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Ducat Ferréol François Just Alfred , dit(e) dit Alfred Ducat
      Ducat Ferréol François Just Alfred

      Architecte. Né et mort à Besançon (Doubs). Collaborateur de l'architecte départemental Alphonse Delacroix, il lui succéda en 1855 et occupa le poste jusqu'en 1861. Il fut architecte de l'État de 1855 à 1898. Il fut nommé conservateur du musée archéologique de Besançon en 1879. Son oeuvre majeure fut la construction de la basilique Saint-Ferjeux de Besançon, commencée en 1884.

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      architecte attribution par source

De plan en croix latine, la chapelle est précédée d'un avant-porche en moellons rustiques. Elle est bâtie en moellons calcaires enduits et coiffée d'un toit à longs pans, pignons couverts et tuiles plates mécaniques. Elle est voûtée de fausses voûtes d'arêtes.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
  • Toits
    tuile plate mécanique
  • Plans
    plan en croix latine
  • Étages
    1 vaisseau
  • Couvrements
    • fausse voûte d'arêtes
  • Couvertures
    • toit à longs pans pignon couvert
    • noue
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Bibliographie

  • Bichet, Robert. La chapelle de Saint-Hilaire. Besançon : Impr. Jacques et Demontrond, 1941. 93 p. : ill.

  • Courtieu, Jean (dir.). Dictionnaire des communes du département du Doubs. - Besançon : Cêtre, 1982-1987. 6 t., 3566 p. : ill. ; 24 cm.

    Chazelot, t. 2, 1983, p. 771-774 : ill.
  • Hamelin, Liliane ; Jacques, Christophe. Rougemont, petite cité comtoise de caractère. - Lyon : Lieux Dits, 2011. 80 p. : ill. en coul. ; 23 cm. (Parcours du patrimoine ; 361).

    P. 73-76 : ill.

Documents figurés

  • [Plan cadastral napoléonien de la commune de Rougemont. Section A de St Hylaire, 1ère feuille]. Dessin (plume, lavis), par le géomètre Mestre. Terminé sur le terrain le 1er septembre 1831. 1/1 250.

    Archives départementales du Doubs, Besançon : 3 P 506
Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2010
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
Hamelin Liliane
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Liliane Hamelin, chercheur. Direction régionale des Affaires culturelles de Franche-Comté puis Région Bourgogne-Franche-Comté, 1976-2018.

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