Jérôme Mongreville, photographe. Région Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine, 1983-
- enquête thématique régionale, petites cités comtoises de caractère
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Rougemont
-
Commune
Rougemont
-
Adresse
quartier de la Citadelle
-
Cadastre
2009
AL
267, 271, 274
;
1835
E
80-93, 131-148, 155-184
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Dénominationscouvent, demeure, établissement médical
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Genrede frères mineurs
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VocablesSaint-Georges
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Appellationscouvent de cordeliers, demeure de Philippe de Molans, institut médico-éducatif "L'Envol", foyer d'accueil médicalisé "La Citadelle"
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Parties constituantes étudiées
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Parties constituantes non étudiéespuits, jardin, cour
Le pape Nicolas V autorise, le 11 février 1448, la fondation par Thiébaud de Rougemont d'un couvent de cordeliers à l'emplacement de la basse-cour du château. Le 10 mai 1449, quatre religieux de Dole s'y installent. La chapelle Saint-Georges est achevée en 1455 et son autel consacré en 1457. Philippe le Bon, duc de Bourgogne, aurait donné 600 écus afin de poursuivre les travaux interrompus par la mort de Thiébaud de Rougemont, qui sont achevés par Thomas de Grammont, seigneur de Fallon. L'abbaye est pillée sous la Révolution et en 1876, Charles Thuriet écrit que "l'on retrouve encore dans quelques maisons des Christs, des madones et d'autres objets mobiliers qui proviennent de cet établissement". Le cadastre de 1835 montre que le site est davantage construit qu'actuellement, de nombreux bâtiments ayant été détruits depuis. L'un de ceux subsistant (AL 267) abrite la ferme Grosjean, donnée par Melle Mercier le 23 juin 1843 à la commune pour être une école de filles, tenue par les soeurs de la Charité (cette école fonctionnera jusqu'à l'ouverture du groupe scolaire en 1939). L'établissement se compose alors de salles de classe et du logement des institutrices d'un côté, d'une ancienne "grangerie" de l'autre. Il connaît d'amples modifications, en 1854-1855, par l'architecte Painchaux, qui assainit le bâtiment menaçant ruine (l'humidité des terres accumulées contre le rez-de-chaussée le rendant inhabitable), reconstruit le mur côté jardin, une partie des murs de refend et celui donnant sur la rue. Il rehausse la façade de la "grangerie" créant deux salles de classe en étage et aménage les combles en dortoir. Au rez-de-chaussée, un bûcher et une écurie encadrent un petit préau auquel on accède par une porte à pilastres, à entablement et à fronton triangulaire orné d'une croix.
Le site du couvent abrite encore plusieurs familles au début du 20e siècle. Le marquis de Moustier l'achète en 1898, hormis l'école des filles, et le donne à l'Oeuvre d'Ormesson qui y établit un sanatorium pour tuberculeux du milieu agricole. Les travaux, réalisés par l'entreprise Thavard, débutent en juillet 1900 sous la direction de l'architecte parisien Parant et s'interrompent en 1902 par la liquidation de la société d'Ormesson. Le 8 août 1924, la commune de Rougemont acquiert le site pour le convertir en groupe scolaire, avant de le revendre en 1928 à l'Office d'Hygiène sociale du Doubs qui y crée un institut médical (maison d'enfants) sur l'initiative du préfet Fauran et de son épouse. Cette école de plein air, inaugurée le 1er août 1929, voit le jour grâce à la générosité du marquis de Moustier et d'Arthur-Georges Veil-Picard, banquier et mécène bisontin. De 1929 à 1961, le lieu accueille des enfants de cinq à treize ans et est administré par les religieuses de Villersexel. Il héberge actuellement l'institut médico-éducatif "L'Envol" et le foyer d'accueil médicalisé "La Citadelle". Le bâtiment A (AL 267) correspond à l'ancienne école de filles, modifié après 1962 (date de la destruction de la toiture du lavoir de la citadelle) lorsque des baies sont percées au-dessus du lavoir et sur les autres façades. Actuellement ne subsistent que la partie correspondant à l'ancienne "grangerie" et une infime portion du bâtiment contigu. Le bâtiment B (Al 274), partiellement représenté sur le cadastre ancien, a perdu sa partie droite au 20e siècle et accueille désormais les locaux administratifs des deux structures. Il conserve une cave voûtée en berceau plein-cintre, une porte murée et les vestiges d'un portail dans le mur d'enclos. Le bâtiment C (AL 274) est le plus important du site. Il a été reconstruit à neuf, l'essentiel des travaux semblant avoir été effectué entre 1900 et 1902. Il reprend en partie l'implantation du bâtiment conventuel détruit à la fin du 19e siècle, en s'appuyant sur la cave ancienne (voûtée en berceau plein-cintre avec arc doubleau chanfreiné). Vers 1930, l'aile donnant sur le jardin avait été agrandie par un préau couvert d'un toit à longs pans en fibrociment mais, face à l'hostilité des rubrimontains, on lui a ajouté un étage couvert d'une toiture en tuiles. Vers 1950, on a remplacé les baies surbaissées donnant sur le village par des fenêtres cintrées et on a fermé le préau par des baies. Dans les années 1930, une véranda existait entre la tourelle de façade et l'aile en retour. Le bâtiment D (AL 274), chapelle Saint-Georges construite au milieu du 15e siècle, est l'unique vestige du couvent médiéval. Initialement isolé, il est partiellement englobé dans les constructions du 20e siècle. Il a connu de nombreuses modifications : ajout au 18e siècle de pilastres toscans montant de fond, établissement dans les années 1950-1960 (?) d'une dalle coupant son volume et cloisonnement, percement de baies dans les murs gouttereaux. Réalisé vers 1928-1929 (?) sur une cave préexistante, l'espace E (AL 274) porte la plaque de fondation de la maison d'enfants et donne accès à l'ancienne infirmerie. Le bâtiment F (Al 271) est l'ancienne demeure de Philibert de Molans, rénovateur de la confrérie des chevaliers de saint Georges. Il a été restauré drastiquement vers 1930 dans un style néo-Renaissance, avec galerie couverte portée par des colonnes, le tout en béton peint en jaune. Les seuls éléments anciens qui subsistent sont une cave voûtée en berceau et quatre baies des 16e et 18e siècles ; le puits a longtemps été l'unique point d'eau de la citadelle. Deux bâtiments sont encore construits dans les années 1950 : une galerie de cure H (AL 274) en 1953 sur des terrains vierges (galerie en béton armé, actuellement en ruine) et en 1954 une pouponnière G (AL 267), appelée "le nid", reliée en 1980 à l'ancienne école par une verrière.
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Période(s)
- Principale : 15e siècle , daté par travaux historiques
- Principale : 3e quart 19e siècle, 20e siècle , daté par travaux historiques
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Auteur(s)
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Personnalité :
Molans Philibert dehabitant célèbre attribution par travaux historiquesMolans Philibert de
Molans, Philibert de. Rénovateur, vers 1435, de la confrérie des chevaliers de saint Georges (instituée à Rougemont vers 1300 et disparue à la fin du 14e siècle).
(Source : Wikipedia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Confr%C3%A9rie_de_Saint-Georges_de_Bourgogne)
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Auteur :
Painchauxarchitecte attribution par travaux historiquesPainchaux
Painchaux. Architecte à Besançon en 1846-1847.
- Auteur : architecte attribution par travaux historiques, attribution par source
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Personnalité :
Les bâtiments ont des murs en moellons calcaires et sont majoritairement protégés par des toits à longs pans et couverture de tuiles plates. Outre ses murs gouttereaux, la chapelle Saint-Georges conserve sa façade d'origine (la demi-croupe est postérieure) avec son portail en accolade à bases prismatiques surmonté d'une niche et d'une baie brisée. Entre les deux, un solin et des corbeaux attestent la présence originelle d'un auvent. L'essentiel des bâtiments construits ou restaurés entre 1900 et 1960 use d'un vocabulaire architectural néo-gothique qui dénote un réel souci d'intégration des diverses constructions, conférant une cohérence à ce site hétérogène : toits pentus, lucarnes à pignon aigu en pierre, en accolade, contreforts et pignons à redents. De même, la chapelle Sainte-Thérèse de la demeure de Molans est percée de fenêtres à remplages et à archivoltes. Seules les baies cintrées à claveaux blancs passants un-sur-deux des créations et restaurations des années 1950-1960 sont d'une facture différente, ainsi que la maison de Molans qui évoque le palais Granvelle et l'hôtel de Champagney à Besançon. Un imposant escalier extérieur droit en maçonnerie dessert le bâtiment C.
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Murs
- calcaire moellon
- béton
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Toitstuile plate, tuile mécanique, tuile en écaille
-
Étagessous-sol, 1 étage carré, étage de comble
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Couvrements
- voûte en berceau
-
Élévations extérieuresélévation à travées
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Couvertures
- toit à longs pans pignon couvert
- demi-croupe
- croupe
- noue
- toit en bâtière
- toit en pavillon
- toit polygonal
- terrasse
- verrière
-
Escaliers
- escalier dans-oeuvre
- escalier hors-oeuvre : escalier en vis
- escalier hors-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour
- escalier de distribution extérieur : escalier droit
-
Statut de la propriétépropriété d'une association
-
Intérêt de l'œuvremaison d'homme célèbre
La demeure de Molans doit son nom au rénovateur de l'Ordre des chevaliers de saint Georges, Philibert de Molans, mort avant 1450.
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Documents d'archives
-
Archives départementales du Doubs : OAC 515/1 Archives communales. Rougemont. Maison commune - école. 1832-1883.
-
Archives départementales du Doubs : OAC 515/4 Archives communales. Rougemont. Hôpital - hospice. 1892-1915.
-
Archives départementales du Doubs : OAC 515/6 Archives communales. Rougemont. Préventorium. 1921-1926.
Bibliographie
-
Hamelin, Liliane ; Jacques, Christophe. Rougemont, petite cité comtoise de caractère. - Lyon : Lieux Dits, 2011. 80 p. : ill. en coul. ; 23 cm. (Parcours du patrimoine ; 361).
P. 19-23 : ill. -
Thuriet, Charles. Etude historique sur le bourg de Rougemont. Mémoires de la Société d'Emulation du Doubs, 1876, p. 197-290.
Documents figurés
-
Rougemont. - Ancien Couvent des Cordeliers (XVIe siècle). Carte postale, par A. B. et Cie à Nancy. S.d. [limite 19e siècle 20e siècle].
-
Office d'Hygiène sociale et de Préservation Antituberculeuse (Doubs). Préventorium de Rougemont - Fondation Marquis de Moustier - Veil-Picard. Carte postale. S.d. [1ère moitié 20e siècle, avant 1932]. Porte la date 1932 (tampon) au recto.
-
Maison d'Enfants de Rougemont (Doubs). - Cure solaire. Carte postale. S.d. [1ère moitié 20e siècle]. Editions C. L.B. Besançon.
-
Rougemont (Doubs) - La Maison d'Enfants - Une cour. Carte postale. S.d. [1ère moitié 20e siècle]. C. Lardier, éditeur à Besançon (Doubs).
-
Maison d'Enfants de Rougemont (Doubs). - Une cour. Carte postale. S.d. [1ère moitié 20e siècle]. Editions C.L.B. Besançon.
-
Maison d'Enfants de Rougemont (Doubs). Gentilhommière du XVe siècle - Appartement des Religieuses. Carte postale. S.d. [1ère moitié 20e siècle]. Editions C. Lardier, Besançon (Doubs).
-
[Vue aérienne]. Carte postale. S.d. [après 1953].
Liliane Hamelin, chercheur. Direction régionale des Affaires culturelles de Franche-Comté puis Région Bourgogne-Franche-Comté, 1976-2018.
Liliane Hamelin, chercheur. Direction régionale des Affaires culturelles de Franche-Comté puis Région Bourgogne-Franche-Comté, 1976-2018.