Dossier d’œuvre architecture IA25000871 | Réalisé par
Hamelin Liliane
Hamelin Liliane

Liliane Hamelin, chercheur. Direction régionale des Affaires culturelles de Franche-Comté puis Région Bourgogne-Franche-Comté, 1976-2018.

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  • enquête thématique régionale, petites cités comtoises de caractère
hôtel de voyageurs du Vieux Moulin puis du Vieux Portail et restaurant Piotte
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Rougemont
  • Commune Rougemont
  • Adresse 22 rue du Vieux Moulin
  • Cadastre 1835 E 206, 207  ; 2009 AL 143
  • Dénominations
    hôtel de voyageurs, restaurant
  • Appellations
    hôtel du Vieux Moulin, hôtel du Vieux Portail
  • Destinations
    maison
  • Parties constituantes non étudiées
    cour, buanderie

Cette construction, antérieure au cadastre de 1835, est peut-être à l'origine une ferme comme en témoigne la présence, sous le même toit, d'une écurie et d'une grange. Une inscription peinte signale qu'elle a servi de boulangerie. Le premier hôtel mentionné porte le nom du Vieux Moulin ; il est tenu par un dénommé Michel, puis par son successeur du nom de Trumson. De 1905 à 1929, Albert Piotte (né en 1874) et son épouse, Marie Postif, tous deux originaires de Gouhelans, sont à la tête de l'établissement dont l'enseigne porte désormais le nom de Vieux Portail. Les parties agricoles sont utilisées pour les besoins de l'hôtel : les écuries accueillent des cochons et un cheval servant au transport de marchandises, la grange abrite le foin. En 1927, Maxime et Denise Piotte succèdent à leurs parents et ajoutent un restaurant. A partir de 1933, Maxime Piotte (né en 1906) et son épouse Ernestine Danguel (née en 1911) poursuivent l'exploitation jusqu'à sa fermeture en 1971. Hormis le couple, le personnel est alors composé d'une personne pour la plonge et occasionnellement d'une couturière pour l'entretien du linge. D'après le témoignage de Michel Piotte, fils de Maxime, certains pensionnaires séjournaient 2 à 3 semaines pour pêcher dans la rivière l'Ognon. D'autres restaient 4 à 5 jours pour se recueillir au cimetière militaire, d'autres encore passaient une nuit à l'occasion de visites au préventorium. Les autres pensionnaires étaient des représentants de commerce, des ouvriers travaillant dans la région ou des routiers.

  • Période(s)
    • Principale : 1ère moitié 19e siècle , (incertitude)

Cette construction, à deux étages carrés séparés par un bandeau plat, est en moellons calcaires, recouverts d'un enduit sans doute exécuté au début du 20e siècle et dont il reste des vestiges. Le toit à longs pans et pignon couvert possède une couverture en tuiles mécaniques. La porte de la grange (aujourd'hui garage) s'ouvre sur un sol bétonné autrefois en terre battue. Elle a conservé son plancher qui la sépare du grenier où était engrangé le foin. L'ancienne écurie à vaches possède un sol en pavés et un plafond en bois. Les mangeoires et les râteliers sont encore en place. La cour, située à l'arrière de l'édifice, est aménagée sur une terrasse. A gauche s'ouvre une baie en plein-cintre conduisant à un sous-sol par un escalier droit en pierre. La fausse voûte en brique, qui couvre la travée, repose sur des piliers en pierre calcaire identiques à ceux de la cave de la maison voisine (AL 161), dont elle est le prolongement. Un espace destiné à conserver des aliments (la "glacière") est aménagé dans la falaise qui domine la cour. Puis en contre-bas de la cour, un escalier droit en pierre conduit à trois locaux : la buanderie, les anciens WC de l'hôtel et l'abri de la pompe à eau (utilisée jusque vers 1950, date de l'arrivée de l'eau courante à Rougemont). A l'époque de la famille Piotte, l'hôtel comptait neuf chambres, une salle de restaurant au rez-de-chaussée et une salle de banquet à l'étage.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
  • Toits
    tuile mécanique
  • Étages
    sous-sol, 2 étages carrés
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans pignon couvert
  • Escaliers
    • escalier intérieur : escalier tournant
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie
  • Techniques
    • peinture
  • Précision représentations

    Décor à l'imitation de la pierre aux angles de l'édifice et à l'encadrement des baies. Deux inscriptions peintes concernant des activités antérieures à celles de l'hôtel : BOULANGERIE au-dessus de la porte d'entrée, LESSIVE à droite de cette porte. Autres inscriptions en rapport avec l'hôtel : HOTEL RESTAURANT, peint au-dessus de deux des baies de l'ancienne salle du café-restaurant située au rez-de-chaussée ; RESTAURANT, peint sur un panneau en bois au-dessus de la porte de grange ; RESTAURANT PIOTTE CUISINE SOIGNEE, peint sur un panneau actuellement conservé à l'intérieur de la maison.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2010
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
Hamelin Liliane
Hamelin Liliane

Liliane Hamelin, chercheur. Direction régionale des Affaires culturelles de Franche-Comté puis Région Bourgogne-Franche-Comté, 1976-2018.

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