La construction d'une nouvelle église sur la place de la mairie s'avère nécessaire du fait du mauvais état et de l'exiguïté de l'église paroissiale Notre-Dame de la Nativité, dite Notre-Dame du Crotot, qui s'élève au sommet de la Citadelle. En 1788, le Grand maître des Eaux-et-Forêts autorise la commune à vendre son quart de réserve de bois afin de financer la nouvelle construction. Dans le même temps, il demande à Anatoile Amoudru, de Dole, d'en dresser les plans. Ce dernier s'exécute le 31 mai de la même année. Le coût des ouvrages dépassant de loin les moyens alloués, l'architecte diminue d'un douzième les dimensions de l'édifice, portant ainsi le devis estimatif à 62 205 livres. L'adjudication des travaux a lieu le 20 septembre 1788 au profit de Claude-François Despland, entrepreneur à Morteau. Mais avant même leur début, ce dernier entre en conflit avec la municipalité. En octobre 1789, l'architecte Claude-Joseph-Alexandre Bertrand réalise à son tour des plans qui seront modifiés postérieurement. Ils sont acceptés au printemps suivant. Il implante son bâtiment à l'emplacement C du plan de situation qu'il dessine à l'occasion. Deux projets coexistent désormais. Cependant, le procureur de la commune demande que soit érigée l'église d'Amoudru et ce, à l'emplacement A de ce plan. En novembre 1790, les citoyens sont convoqués pour choisir et se rallient, eux aussi, à ce même projet, moins coûteux et surtout mieux situé par rapport à la place du marché. Pour ce faire, les maisons des sieurs J. Belfort, C.F. Bousson, J.C. Billot, A. Briseux et de la veuve Tournoux sont acquises et dès le mois de février 1791, Mercier Despland en commence la démolition. En octobre, l'église d'Amoudru a 13 pieds de haut (environ 4,20 m), fondations comprises. La construction est stoppée définitivement à la fin 1791, par suite de la faillite de l'entrepreneur. S'ensuivent de multiples procès pour l'obliger à rembourser les sommes indûment perçues et à poursuivre les travaux. En vain. Ils ne reprendront jamais, la commune n'ayant plus les ressources financières nécessaires. Au 19e siècle le projet d'un nouvel édifice de culte refait surface. Le 1er mai 1825, l'architecte Painchaux, de Besançon, fournit le devis d'une église prévue à l'endroit où Amoudru avait commencé la sienne quelques décennies auparavant. Mais aucune suite n'est donnée faute de moyens. En effet, la municipalité s'engage, à partir des années 1830, dans d'ambitieux travaux d'aménagement : fontaine-lavoir de la Citadelle, fontaines-abreuvoirs de la mairie et de Rougemontot, lavoir couvert, mairie et halle au blé. Il ne reste plus aujourd'hui que des bases de colonnes de l'église d'Amoudru disposées sur la place du Marché lors de son réaménagement au 19e siècle.
- enquête thématique régionale, petites cités comtoises de caractère
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Rougemont
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Commune
Rougemont
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Adresse
place du Marché
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Cadastre
1835
E
non cadastré
;
2009
AL
non cadastré
domaine public
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Dénominationséglise
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Période(s)
- Principale : 4e quart 18e siècle
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Auteur(s)
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Auteur :
Amoudru Anatoilearchitecte attribution par sourceAmoudru Anatoile
Amoudru, Anatoile (1739-1812). Architecte. Né à Dole (Jura) le 6 janvier 1739, mort dans cette même ville le 8 mars 1812. Maire de Dole de 1790 à 1796. Nommé en 1775 architecte de la maîtrise des Eaux et Forêts pour les provinces de l'Est. Outre ses réalisations en tant qu'architecte, il a réalisé le premier cadastre parcellaire de la ville de Dole (1797-1807).
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Auteur :
Bertrand Claude-Joseph-Alexandrearchitecte attribution par sourceBertrand Claude-Joseph-Alexandre
Bertrand, Claude-Joseph-Alexandre (1734-1797). Architecte, urbaniste. Né à Besançon (Doubs) le 10 janvier 1734, mort le 16 janvier 1797.
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Auteur :
Painchauxarchitecte attribution par sourcePainchaux
Painchaux. Architecte à Besançon en 1846-1847.
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Auteur :
La description porte sur le projet d'Amoudru, dont la construction a débuté mais n'a pas été menée à son terme. C'est une église halle à trois vaisseaux et longue de six travées. Le choeur d'une travée, encadré de deux sacristies, se termine par une abside semi-circulaire. Au-devant, un clocher-porche est raccordé à la nef par deux pans convexes, à couloirs courbes, accueillant d'un côté les fonts baptismaux et de l'autre l'escalier du clocher. L'église est entièrement couverte de voûtes d'arêtes délimitées par de larges arcs doubleaux retombant sur des colonnes toscanes. Le portail, traité à l'antique, a des pilastres ioniques portant un entablement surmonté d'un fronton triangulaire avec croix d'amortissement et deux obélisques. La frise porte l'inscription : DEO CIVES DD. ANNO D. MDCCLXXXVIII, soit : Les citoyens dédient cet édifice à Dieu, l'an du Seigneur 1788. Au centre du fronton, on voit le triangle, dans une gloire, portant l'inscription en caractères hébraïques du nom de Yahvé. Quant au clocher, il reprend le type très répandu au 18e siècle en Franche-Comté du massif de plan carré couvert d'une toiture à l'impériale.
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Plansplan allongé
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Étages3 vaisseaux
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Couvrements
- voûte d'arêtes
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Couvertures
- toit à longs pans croupe
- toit à l'impériale
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État de conservationoeuvre non réalisée
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Statut de la propriétépropriété publique
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Documents figurés
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[Plan de l'église]. Dessin aquarellé, s.n. [par l'architecte Anatoile Amoudru]. S.d. [31 mai 1788].
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[Coupe longitudinale de l'église]. Dessin aquarellé, s.n. [par l'architecte Anatoile Amoudru]. S.d. [31 mai 1788].
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[Elévation de la façade de l'église]. Dessin, par l'architecte Anatoile Amoudru. S.d. [31 mai 1788].
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Plan général de l'emplacement de l'église. Dessin aquarellé, par l'architecte Claude-Joseph-Alexandre Bertrand. 15 octobre 1789. Les lettres A, B et C correspondent aux terrains possibles pour ériger l'église ; en C l'édifice de Bertrand, en A l'endroit d'où sortira de terre celui d'Amoudru.
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[Coupe longitudinale de l'église]. Dessin aquarellé, s.n. [par l'architecte Claude-Joseph-Alexandre Bertrand]. S.d. [1789].
Liliane Hamelin, chercheur. Direction régionale des Affaires culturelles de Franche-Comté puis Région Bourgogne-Franche-Comté, 1976-2018.
Liliane Hamelin, chercheur. Direction régionale des Affaires culturelles de Franche-Comté puis Région Bourgogne-Franche-Comté, 1976-2018.