Sonia Dourlot, photographe. Région Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine, 2014-2020
- patrimoine industriel, patrimoine industriel du Doubs
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Pays horloger (le) - Morteau
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Commune
Grand'Combe-Châteleu
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Lieu-dit
les Cordiers
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Cadastre
2017
AC
6, 7
;
1816
B
768, 769, 770
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Dénominationsferme, forge
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Appellationsforge de Louis Girard
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Destinationsmaison
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Parties constituantes non étudiéesatelier de fabrication, atelier de réparation, logement, grange, chaufferie, remise, garage, travail à ferrer, poulailler, jardin potager
Selon une tradition familiale, la ferme est réputée bâtie au 17e siècle (la date 1621, accompagnée des initiales IM, est visible en remploi au-dessus d'une fenêtre de la forge). Une plaque en fonte à l'intérieur du poêle en faïence (provenant de Couvet, en Suisse) porte le millésime 1787 (la plaque de cheminée présente dans le "tué" et datée 1728 n'est pas d'origine). Représenté sur le plan cadastral de 1816 (B 768), le bâtiment appartient au maréchal-ferrant Pierre Joseph Girard (ou Myotte-Girard, 1768-1840). Son père est le vétérinaire Antonin Myotte-Girard (1728-1815), formé dans la toute récente école royale de Lyon (créée en 1761). Selon un contrat du 2 février 1750 (conservé dans les archives familiales), ce dernier appris le métier de maréchal ferrant auprès d'Antonin Léonard, lequel s'est engagé à venir travailler pendant quatre ou cinq mois dans sa forge. Le site reste jusqu'à nos jours aux mains de la famille Girard, dont les membres sont forgerons de père en fils : Louis (1809-1890) - plutôt paysan tandis que ses frères Joseph Xavier (1803-1873) et Claude Etienne (1805-1889) exploitent la forge -, Francois (dit Francis, 1858-1922), Louis (1890-1975) et son frère Joseph (1892-1988), puis en 1957 le propriétaire actuel également prénommé Louis (né en 1929) et son frère Pierre. L'affaire associe maréchalerie et charronnage, travail du métal et travail du bois : au début du 20e siècle, la première est le domaine de Louis Girard père, la seconde de Joseph (habitant la maison de l'autre côté de la rue, cadastrée 2017 AC 3) lequel, avant l'électrification, façonne le bois avec une scie à ruban actionnée par un manège à cheval (après son départ, ce travail sera sous-traité à Morteau chez Girardot ou à Montlebon chez Emile Sauge, à Derrière le Mont). A cette activité est adjointe au 20e siècle la mécanique générale. Electrifié au début des années 1920 (arrivée de la lumière en 1922, de la force en 1925), l'établissement compte parmi ses clients des artisans (tel en 1890 Joseph Marguet, fabricant de balanciers) et des industriels comme Zéphyrin puis Marcel Jacquet, les scieurs Bertin, Boillot, Burgunder, etc. Et bien entendus les paysans, pour les besoins desquels un travail à ferrer métallique, breveté par E. Vinsot, vétérinaire à Chartres (Eure-et-Loir), est acquis à la fin des années 1950 de Lucien Pelletier, vétérinaire à Puiseaux (Loiret). L'affaire emploie habituellement dans le troisième quart du 20e siècle trois personnes (dont un ouvrier). Si Louis père avait acheté dans les années 1930 l'outillage nécessaire pour installer l'eau courante dans les écoles, Louis fils se reconvertit quarante ans plus tard dans le sanitaire et le chauffage, et la forge ferme au cours de cette même décennie 1970. Le bâtiment a été modifié à plusieurs reprises avec, peut-être, extension ancienne de la construction d'origine au nord et au sud, et reconstruction en 1938 du mur en maçonnerie qui avait remplacé la façade antérieure initiale (vraisemblablement un pan de bois essenté de planches formant rang pendu) ; à cette occasion, les encadrements en bois des baies ont été remplacés par d'autres en pierre. Le plafond en bois de la forge a cédé la place en 1928 à une dalle en béton, due au maçon local Barassi ; l'atelier de mécanique a été aménagé vers 1946 ; un garage a été construit en 1956. La toiture a été refaite en 1983, ce qui permit de retrouver en place l'ancienne couverture en tavaillons (ou clavins). A l'intérieur, la salle de bain et les sanitaires réalisés en 1946-1947 dans le "tué" (grande cheminée) ont été supprimés vers 1998 et un four à pain a été reconstruit, tandis que le poêle en faïence de la pièce voisine a été restauré en 2003 ; une chaufferie aux granulés de bois a été créée au nord, près de la porte du sous-sol dotée d'un linteau orné d'un arc en accolade. La forge et l'atelier de mécanique ont conservé leur outillage, notamment un soufflet en cuir portant la date 1803, et sont ouverts à la visite en partenariat avec l'association des Arts et Traditions populaires du Beugnon qui gère les Fermes-musée du Pays horloger.
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Période(s)
- Principale : 17e siècle , (incertitude)
- Secondaire : 2e quart 20e siècle , daté par tradition orale
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Dates
- 1787, porte la date
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Auteur(s)
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Auteur :
maître d'oeuvre inconnumaître d'oeuvre inconnuCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
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Auteur :
Le bâtiment a des murs en moellons calcaires enduits au rez-de-chaussée, en pan de bois essenté de planches à l'étage de comble. En rez-de-chaussée, il compte un sous-sol et un étage de comble (grange), accessible par un escalier dans-oeuvre droit en charpente et par une rampe d'accès (levée de grange) au sud. La forge (dans l'angle sud) comporte deux baies avec linteau délardé en arc segmentaire et une fenêtre d'atelier à encadrement en briques, la mécanique (à l'ouest) est éclairée par trois fenêtres d'atelier. Le toit est à longs pans et pignons couverts (avec lambrichure et noues), la couverture en tuiles mécaniques. La remise au nord-ouest correspond à l'ancien abri du travail à ferrer en bois, en pan de bois essenté de planches, avec toit à longs pans, pignons couverts et tuiles mécaniques. Le travail à ferrer métallique est implanté à l'est, à côté du garage aux murs en parpaings de béton enduits et au toit à un pan ; les extensions au nord sont couvertes d'un appentis en tôle ondulée.
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Murs
- calcaire moellon enduit
- bois pan de bois essentage de planches
- béton parpaing de béton enduit
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Toitstuile mécanique, tôle ondulée
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Étagessous-sol, en rez-de-chaussée, étage de comble
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Couvertures
- toit à longs pans pignon couvert
- noue
- toit à un pan
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Escaliers
- escalier dans-oeuvre : escalier droit en charpente
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Autres organes de circulationrampe d'accès
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Énergies
- énergie animale produite sur place
- énergie électrique achetée moteur électrique
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Typologiesbaie d'atelier
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État de conservationdésaffecté
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Statut de la propriétépropriété privée
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Référence Patriarcheprésent sur POP
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Ministère des Finances, Service du cadastre
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Girard, Louis. Propriétaire de l'ancienne forge des Cordiers. Grand'Combe-Châteleu.
13 octobre 2016, 26 juillet, 7 et 11 août 2017
Documents d'archives
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Archives départementales du Doubs à Besançon : 3 P 287 Cadastre de la commune de Grand'Combe-Châteleu. 1814-1961.
- 3 P 287 : Atlas parcellaire (14 feuilles), dessin (plume, lavis), par le géomètre du cadastre Vial, 1816
- 3 P 287/1 : Registre des états de sections, 1818
- 3 P 287/2-3 : Matrice cadastrale des propriétés bâties et non bâties, 1822-1874
- 3 P 287/4-5 : Matrice cadastrale des propriétés bâties et non bâties, 1874-1914
- 3 P 287/6 : Matrice cadastrale des propriétés bâties, 1882-1910
- 3 P 287/7-8 : Matrice cadastrale des propriétés non bâties, 1914-1961
- 3 P 287/9 : Matrice cadastrale des propriétés bâties, 1911-1961
Documents figurés
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Grand'Combe. Les Cordiers [vue d'ensemble du hameau depuis l'est], carte photo, s.n., [4e quart 19e siècle, avant 1902]. Porte la date 1902 (tampon) au verso.
La ferme est visible à droite.
Documents multimédia
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Guichard, Jean-Marie. Recherches généalogiques. Accessibles en ligne sur le site de Geneanet : http://gw.geneanet.org/
Familles Myotte-Girard et Girard, à Grand'Combe-Châteleu (consultation : 31 juillet 2017).
Poupard, Laurent. Chercheur au service Inventaire et Patrimoine de la Région Bourgogne-Franche-Comté, 1987-
Poupard, Laurent. Chercheur au service Inventaire et Patrimoine de la Région Bourgogne-Franche-Comté, 1987-