Dossier d’œuvre architecture IA25001765 | Réalisé par
Favereaux Raphaël (Contributeur)
Favereaux Raphaël

Raphaël Favereaux, chercheur. Région Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine, 1995-

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  • patrimoine industriel, patrimoine industriel du Doubs
confiserie et chocolaterie Jacquemin Frères
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Besançon industriel
  • Commune Besançon
  • Lieu-dit
  • Adresse 5-7 rue du Château-Rose
  • Cadastre 2017 BO 208, 266 à 268
  • Précisions anciennement région de Franche-Comté
  • Dénominations
    confiserie, chocolaterie
  • Parties constituantes non étudiées
    atelier de fabrication, bureau, magasin industriel, entrepôt industriel, vestiaire d'usine

En juin 1899, Joseph et Emile Jacquemin fondent la société de vente et de fabrication de confiserie Jacquemin Frères. En 1904, leur père Jules Jacquemin acquiert les terrains bordant l’ouest de la rue du Château-Rose. Joseph et Emile font construire peu après une usine destinée à la fabrication de chocolat et de confiserie (dragées, pastilles, pralines, bonbons fourrés, etc.). Fondée en 1854, la maison Jacquemin était initialement installée au 38 Grande-Rue à Besançon, puis transférée en 1871 au 41 rue des Granges. L’usine est construite d’après des plans de l’architecte bisontin Maurice Forien, datés de 1903. Les travaux sont réalisés par l’entreprise bisontine Pateu et Robert. La construction aurait intégré un petit atelier d’imprimerie qui existait sur la parcelle. Alimentée par une machine à vapeur, l’usine comprend au rez-de-chaussée divers ateliers distribués de part et d’autre d’une haute allée centrale vitrée : fabrication des chocolats, des pastilles et du sucre cuit d’un côté, étuves (amidon, fruits et dragées), fours, ateliers (dragées, fruits et sirops), chaufferie, local et cheminée de la machine à vapeur de l’autre. Une partie du sous-sol est réservée au stockage des matières premières. Le bâtiment d’accueil, pourvu d’un étage, abrite les bureaux et des magasins. L’usine occupe 54 personnes en 1930 et 40 en 1937. En 1944, la société est autorisée à effectuer des travaux afin de réorganiser les ateliers de l’usine. En 1951, elle obtient un permis pour construire dans la cour un bâtiment à usage de magasins et de bureaux, dont les plans sont dressés par l’architecte René Tournier. Suite à des difficultés économiques, la partie des bâtiments bordant la rue est vendue en 1954. Elle sera occupée par la société Camille Viret et ses Fils (peintures, papiers peints) et la Cartonnerie bisontine. Henri Jacquemin, fils de Joseph, poursuit la fabrication des dragées dans l’atelier central. Daniel Jacquemin, fils d’Henri, succède à son père en 1968. L'effectif n'est plus que de 18 salariés en 1975. Le local est vendu en 1980 à la Banque Populaire, qui y stocke ses archives, et l’activité (atelier et magasin) est transférée au 3 rue des Cras. Les locaux sont aujourd’hui occupés par divers commerces et services.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 20e siècle , daté par source
    • Secondaire : 3e quart 20e siècle , daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur : architecte attribution par source
    • Auteur :
      Pateu et Robert (1856 - )
      Pateu et Robert

      Pateu et Robert. Entreprise de couverture en ardoises créée en 1856 par François Jean-Marie Pateu (1835-1905). Installée 45 rue d’Arènes en 1868, 9 avenue Carnot en 1899. Développée par Louis (1862-1908), le fils du fondateur, elle se spécialise dans l'entretien, la restauration et la transformation des bâtiments. Devenue Pateu Robert dès 1926, elle est transformée en 1935 en Sarl (au capital de 600 000 F), gérée par Georges François Pateu (1889-1957), fils de Louis, et Paul Robert (1874-1955), neveu du fondateur. Pateu cède en 1949 ses parts de l'entreprise (capital 6 600 000 F) à la famille Robert. Siège social transféré au 19 rue de la Mouillère en 1951 et capital est porté à 9 900 000 F en 1953. Georges François Pateu et Paul Robert prennent leur retraite en 1954 et sont remplacés par Pierre, Maurice et Michel Robert. Capital de l’entreprise porté à 231 000 F en 1963. 1964, expropriation de la carrière qu'elle possède à la Malcombe, à Besançon. 1973, transformation de la Sarl en SA, dont 70 % du capital (231 000 F) est acquis par la société Hory, de Dijon. Devenu directeur en 1980, Daniel Saillard achète les actions d'Hory en 1985. Création de deux filiales en 1986 : ADECO (peinture, décoration, agencement) et EGS (études, gestion, services), d'une troisième en 1988 : SIREC (ravalement de façade, restructuration et aménagement). Capital porté de 332 000 F à 1 048 500 F en 1989. Installée au 21 rue des Tilleroyes en 1983, l'entreprise se transporte rue Berthelot en 1991 (elle est actuellement établie au 7 rue Albert Thomas, avec des agences à Dijon et Autun). Elle Intègre le groupe SGE (devenu VINCI) en 1994.

      (Source : https://www.chaprais.info/2015/04/pateu-robert-une-entreprise-prestigieuse-autrefois-aux-chaprais/ et https://www.chaprais.info/2015/04/pateu-robert-une-entreprise-des-chaprais-suite/)

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      entrepreneur attribution par source
    • Auteur :
      Tournier René
      Tournier René

      Tournier, René (1899-1978). Architecte. Diplômé de l’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris en 1932. Nommé architecte des Monuments historiques en 1938.

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      architecte attribution par source

L'usine construite au début du 20e siècle est en moellon de calcaire enduit. L'atelier de fabrication, originellement bâti en rez-de-chaussée, a été rehaussé d'un étage carré et les sheds ont été remplacés par deux grands appentis couverts en matériaux synthétiques et en tôle (dernier quart du 20e siècle ?). Construit perpendiculairement à la rue, un bâtiment abritait des magasins au rez-de-chaussée et des bureaux à l'étage. Il est couvert d'un toit à longs pans en tuile mécanique. Un troisième bâtiment construit à l'ouest, perpendiculairement au précédent, abritait les vestiaires et les étuves à amidon et à fruits. Il est couvert en appentis en tuile mécanique. Bâties en sous-sol, les caves servaient à entreposer les matières premières. L'extension construite dans la cour (magasins et bureaux) au début des années 1950 est en béton armé et parpaing de béton, couverte en sheds.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
    • béton béton armé enduit
    • béton parpaing de béton enduit
  • Toits
    fer en couverture, matériau synthétique en couverture, tuile mécanique
  • Étages
    sous-sol, 1 étage carré
  • Couvrements
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • appentis
    • shed
  • Énergies
    • énergie électrique achetée
    • énergie thermique produite sur place
  • Statut de la propriété
    propriété privée


Documents d'archives

  • Archives départementales du Doubs, Besançon, 142 J Fabrique de pâtisseries Brochet et successeurs à Besançon (20e siècle)

    Archives départementales du Doubs, Besançon : 142 J
    142 J 41 (liens avec la société Jacquemin)
  • Archives départementales du Doubs, Besançon, 162 J 113, Fonds Pateu et Robert. Industrie Jacquemin (1903-1905)

    Archives départementales du Doubs, Besançon : 162 J 113
  • Archives communales, Besançon, 1 T 13 Autorisations d'occupation du sol (permis de construire, etc.) (1944)

    Archives municipales, Besançon : 1 T 13
  • Archives départementales du Doubs, Besançon, 1 T 37 Autorisations d'occupation du sol (permis de construire, etc.) (1950)

    Archives départementales du Doubs, Besançon : 1 T 37
  • Archives départementales du Doubs, Besançon, 1 T 44 Autorisations d'occupation du sol (permis de construire, etc.) (1951)

    Archives départementales du Doubs, Besançon : 1 T 44
  • Archives départementales du Doubs, Besançon : 6 U/493 Tribunal de commerce. Actes de société (1880-1938)

    Archives départementales du Doubs, Besançon : 6 U/493
  • Archives départementales du Doubs, Besançon, 312 W 27 Etablissements classés (1964-1966)

    Archives départementales du Doubs, Besançon : 312 W 27
  • Archives communales, Besançon, 659 W 8 Les sociétés industrielles à Besançon (décembre 1975)

    Archives municipales, Besançon : 659 W 8
  • Archives communales, Besançon, 28 Z Fonds Jacquemin Frères (20e siècle)

    Archives municipales, Besançon : 28 Z

Bibliographie

  • Indicateur Fournier du Doubs 1926.

  • Le département du Doubs. - [S.l.] : [s.n.], 1923 : ill. N° spécial de « L’Illustration économique et financière », supplément du 4 août 1923

    p. 107
  • Daclin, Pierre. La crise des années 30 à Besançon. - Paris : les Belles lettres, 1968. 136 p. - [10] f. dépl. : graph., tabl. ; 24 cm. (Annales littéraires de l'Université de Franche-Comté ; 96. Cahiers d'Etudes comtoises ; 13).

    p. 17
Date(s) d'enquête : 2017; Date(s) de rédaction : 2018
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
Favereaux Raphaël
Favereaux Raphaël

Raphaël Favereaux, chercheur. Région Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine, 1995-

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