Sonia Dourlot, photographe. Région Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine, 2014-2020
- patrimoine industriel, patrimoine industriel du Doubs
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Pays horloger (le) - Morteau
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Hydrographies
la Tanche
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Commune
Les Fins
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Lieu-dit
les Combes
-
Cadastre
2018
AL
24, 26, 30, 31, 73, 75, 78, 98-105, 106
;
2018
AM
17, 19-22, 25, 27, 28, 41, 42, 45-48
;
1817
C
402, 403, 406, 407, 414
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Dénominationsmoulin à farine, minoterie, scierie
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Appellationsmoulin des Combes
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Destinationsatelier de construction métallique
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Parties constituantes non étudiéesaire des matières premières, aire des produits manufacturés, atelier de fabrication, bassin de retenue, bâtiment d'eau, maison, logement, ferme, silo, garage, transformateur
Datant peut-être du 15e ou du 16e siècle, le moulin des Combes est signalé sur la carte de Cassini (vers 1760). Il est dessiné sur le plan cadastral napoléonien de 1817, avec trois roues hydrauliques. Alimenté par un étang aménagé sur le ruisseau de la Tanche (complété par la suite par une deuxième retenue, proche du site), il comprend alors quatre bâtiments : moulin (C 406), maison (C 403) et deux aisances (auparavant maisons rurales : C 402 et 407). Il appartient à la famille Guibelin (Claude Joseph et les héritiers de Claude François), installée là dès 1642. Moulin avec huilerie et scierie en 1844, il a la même consistance sur une statistique de 1852, qui précise qu'il a deux tournants (roues en-dessus, d'environ 6 m de diamètre ?) et observe : "peu d’affaires. L’usine ne marche que 3 à 4 mois par an." Il appartient à cette date au cultivateur Jean-Constant Guibelin (1805-1875), dont le frère François Florentin (1817-1900) est cultivateur et meunier (un Guibelin exploitera au début des années 1870 le moulin de Morteau, future scierie Pertusier).
Le bâtiment est reconstruit en 1870 (date portée avec les initiales LFG) puis, à une date indéterminée, les roues sont remplacées par une turbine (le site sera par la suite électrifié). Il est repris par Narcisse Guibelin (1855-1908), un fils de Jean-Constant, qui est dit meunier et aura six garçons : Pierre, Léon, Michel, René, Henri et Jean. Ce sont Michel (1900-1984) et Jean (1907-1985) qui prennent la suite de leur père et font construire en 1920, vers le sud-est, un nouveau corps de deux niveaux, doublé en hauteur par la suite (vers 1931 ?). Ce corps accueille la minoterie, dotée d'appareils à cylindres en 1923, tandis que la scierie, reprise par Léon (1898-1985), est maintenue dans le bâtiment d'origine, aussi modifié (dans la période 1926-1936 ?). Marié avec Alice Feuvrier, Léon se fait également bâtir, au nord, en 1924 (date portée avec les initiales G et F) une habitation par l'entreprise de maçonnerie Martignoni, de Morteau. Une autre maison sera édifiée à côté en 1960 tandis que des garages sont construits en 1958 face à la minoterie. Celle-ci passe en 1964 à Bernard Guibelin (fils de Pierre), qui lui ajoute des silos à grains dans les années 1970 et se fait bâtir une habitation à l'ouest en 1981. Le moulin est équipé d'appareils à cylindres Teisset-Rose-Brault et d'élévateurs à godets. Il produit de la farine panifiable jusque vers 1982 puis des aliments pour le bétail jusqu'à son arrêt en 1994. Le fonds de commerce est alors cédé à la minoterie Lépine (moulin d'Augeon), à Clairvaux-les-Lacs (Jura), achetée en 1992 par la société Philicot, créée en 1948 à Chagny (Saône-et-Loire) par le minotier Philibert Nicot. Philicot exploite le site, qu'il convertit à la fabrication d'aliments biologiques pour le bétail, jusqu'à sa fermeture définitive en 2002. Le bâtiment est désaffecté depuis. En effet, il n'hébergeait déjà plus la scierie, reprise par Roland Guibelin (fils de Léon) qui, entre 1965 et 1969, lui avait fait construire un bâtiment à proximité immédiate de l'étang. Occupant 8 à 10 personnes au maximum, cette affaire travaillait essentiellement des résineux et disposait dans le nouvel atelier d'un châssis de scie Socolest (Valdoie, Territoire de Belfort) et d'une scie à ruban Guillet (Auxerre, Yonne), un autre châssis étant maintenu quelques temps dans le site d'origine.
Le hameau a abrité d'autres activités de la famille Guibelin. Si Jean (1907-1985) était horloger et Henri (1905-1990) directeur de la scierie Pertusier à Morteau, Pierre (1897-1983) a fait construire vers 1929, à côté de la ferme qui lui servait de demeure, une caisserie dans laquelle il produisait des caisses en bois destinées à la société Peugeot, à la chocolaterie Klaus (Morteau) et aux usines Vermot-Gaud (à Montlebon). Un atelier de menuiserie a été bâti au nord-ouest au cours de la première moitié de la décennie 1960 (vers 1961 ?) pour Léon Girardet (gendre de Léon Guibelin), qui l'agrandit au sud en 1977-1978 d'un deuxième corps de bâtiment accolé (détruit depuis). Cette période voit aussi la construction d'un autre bâtiment, de l'autre côté de la route, et la destruction d'un atelier de scierie appuyé contre le mur nord du moulin. Actuellement, la seule activité encore attestée sur le site est l'atelier d'un métallier dans le bâtiment de la caisserie.
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Dates
- 1870, porte la date
- 1924, porte la date
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Auteur(s)
-
Auteur :
Martignonientrepreneur attribution par tradition oraleMartignoni
Famille d'entrepreneurs de travaux publics et maçonnerie, à Morteau.
Giovanni Martignoni : né le 20 mai 1854 à Biandronno (Lombardie, Italie), décédé le 18 juin 1922 à Morteau. Père de deux entrepreneurs : Jean Alvisio et Rinaldo Pierre François Michel Vitaliano, réunis dans la société "Les Fils de Jean Martignoni (ancienne Maison Jean Martignoni, fondée en 1875)".
Jean (Jean Alvisio) Martignoni : né le 9 janvier 1897 à Biandronno, décédé en août 1954 à Morteau. Parfois signalé comme architecte. Père de Jean Henri Gabriel Pierre et de Robert André Edgar (entrepreneurs ?).
Pierre (Rinaldo Pierre François Michel Vitaliano) Martignoni : né le 19 octobre 1900 à Morteau, décédé le 9 août 1953 à Morteau. Père de Pierre Jean Dominique Marie (entrepreneur ?).
(Source : https://gw.geneanet.org/movija?lang=fr&v=MARTIGNONI&m=N)
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Auteur :
Le site comprend plusieurs ensembles de bâtiments. Au sud-est, celui d'origine associe pierres de taille en façade, moellons calcaires enduits, pan de bois et essentage de planches. Comportant un étage carré et un comble à surcroît, il est coiffé par une charpente en bois apparente supportant un toit à longs pans, demi-croupes et tuiles mécaniques. Il se prolonge vers le sud par la minoterie (en moellons calcaires enduits, avec sous-sol, rez-de-chaussée surélevé et trois étages carrés, deux toits en appentis en acier) puis par les silos (en parpaings de béton, avec toit en appentis métallique ou à longs pans en ciment amiante), vers le nord-est par un corps de scierie (pan de béton armé et moellons calcaires apparents, appentis en acier). La scierie au nord-est est en pan de bois avec essentage de planches, parpaings de béton, charpente en bois apparente, toit à longs pans avec pignons couverts et tôle ondulée. Dotée d'un étage carré, l'ancienne caisserie au nord-ouest est en parpaings de béton enduits, avec essentage de tôle partiel, toit à longs pans métalliques et pignons couverts. Au sud d'elle, considérablement remaniée, l'ancienne ferme a un étage en surcroît essenté de planches et un toit de même forme mais couvert de tuiles mécaniques. La maison de 1960 est en parpaings de béton enduits ; elle comporte étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé et étage carré, et est coiffée d'un toit à croupes et tuiles mécaniques. Même matériau de couverture pour celle de 1924 (au toit à demi-croupes), qui compte les mêmes niveaux plus un étage en surcroît et dont les murs sont en moellons calcaires enduits. Finalement, au nord, la menuiserie est en parpaings de béton enduits avec toit à longs pans en acier et pignons couverts.
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Murs
- calcaire moellon enduit
- calcaire pierre de taille
- bois pan de bois essentage de planches
- béton parpaing de béton
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Toitstuile mécanique, acier en couverture, tôle ondulée, ciment amiante en couverture
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Étages1 étage carré, comble à surcroît
-
Élévations extérieuresélévation à travées
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Couvertures
- toit à longs pans demi-croupe
- noue
- croupe
- pignon couvert
- appentis
-
Escaliers
- escalier dans-oeuvre
-
Énergies
- énergie hydraulique produite sur place
- énergie électrique achetée
-
Statut de la propriétépropriété privée
-
Référence Patriarcheprésent sur POP
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Ministère des Finances, Service du cadastre
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Guibelin, Bernard. Ancien minotier au moulin des Combes. Les Fins.
5 octobre 2018 -
Guibelin, Roland. Ancien scieur au moulin des Combes. Les Fins.
5 octobre 2018
Documents d'archives
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Archives départementales du Doubs : 3 P 242 Cadastre de la commune des Fins, 1817-1977.
- 3 P 242 : Atlas parcellaire (14 feuilles), dessin (plume, lavis), par les géomètres du cadastre Mestre et Doillon, 1817.
- 3 P 242/1 : Registre des états de sections, s.d. [1817 ?].
- 3 P 242/2-3 : Matrice cadastrale des propriétés bâties et non bâties, 1823-1875.
- 3 P 242/4 : Matrice cadastrale des propriétés bâties et non bâties, 1876-1914.
- 3 P 242/5 : Matrice cadastrale des propriétés bâties, 1882-1910.
- 3 P 242/6-8 : Matrice cadastrale des propriétés non bâties, 1914-1977.
- 3 P 242/9-10 : Matrice cadastrale des propriétés bâties, 1911-1974.
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Archives départementales du Doubs : 1017 W 21 Etablissements classés (années 1970).
Dossier Atelier de menuiserie Léon Girardet, Les Fins (1977). -
Statistique de l'utilisation de la force motrice des eaux. Annuaire départemental du Doubs pour 1852, 40e année, 1851, p. 103-158.
Bibliographie
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Courtieu, Jean (dir.). Dictionnaire des communes du département du Doubs. - Besançon : Cêtre, 1982-1987. 6 t., 3566 p. : ill. ; 24 cm.
T. 3, 1984, p. 1276. -
Les Guibelin, fin d'une histoire. L'Est républicain, édition du Doubs, samedi 29 juillet 2017, ill.
-
Les meuniers des Combes rangent le diable. L'Est républicain, édition du Doubs, 15 avril 1995, ill.
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Vuillet, Bernard. Le val de Morteau et les Brenets en 1900, d'après la collection de cartes postales de Georges Caille. - Les Gras : B. Vuillet, Villers-le-Lac : G. Caille, 1978. 294 p. : cartes postales ; 31 cm.
P. 98 : ill.
Documents figurés
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Plan de situation [de l'atelier de menuiserie Girardet, sur fond de carte IGN au 1/25 000 agrandie], photocopie (surchargée au feutre rouge), s.n., s.d. [1977], 30 x 42 cm, sans échelle.
-
Moulins électriques. Moulin des Combes - Les Fins (avant 1920), photographie, s.n., s.d. [1er quart 20e siècle]. Publiée dans : Vuillet, Bernard. Le val de Morteau et les Brenets en 1900. - 1978, p. 98.
-
[Le moulin vu du sud], photographie, s.n., s.d. [décennie 1920, après 1924].
-
[Le moulin vu du sud], photographie, s.n., s.d. [décennie 1930 ou 1940].
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[La "caisserie"], photographie, s.n., s.d. [milieu 20e siècle].
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Prises de vues aériennes de l'IGN (20e siècle). Consultables en ligne via le site du Géoportail (www.geoportail.gouv.fr).
Documents multimédia
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Guichard, Jean-Marie. Recherches généalogiques. Accessibles en ligne sur le site de Geneanet : http://gw.geneanet.org/
Famille Guibelin, aux Fins (consultation : 23 novembre 2018). -
Jacquet, Pierre. Recherches généalogiques. Accessibles en ligne sur le site de Geneanet : http://gw.geneanet.org/
Famille Guibelin, aux Fins (consultation : 23 novembre 2018).
Poupard, Laurent. Chercheur au service Inventaire et Patrimoine de la Région Bourgogne-Franche-Comté, 1987-
Poupard, Laurent. Chercheur au service Inventaire et Patrimoine de la Région Bourgogne-Franche-Comté, 1987-