Dossier thématique IA00141454 | Réalisé par
Poupard Laurent (Rédacteur)
Poupard Laurent

Poupard, Laurent. Chercheur au service Inventaire et Patrimoine de la Région Bourgogne-Franche-Comté, 1987-

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  • patrimoine industriel
industries du bois en Franche-Comté
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  • (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Dossier non géolocalisé

La Franche-Comté, qualifiée de « mère des bois » par l’historien Gollut au 16e siècle, a un taux de boisement supérieur à 20 % au 18e siècle et qui atteint 45 % en 2018 (alors qu’il n’est que de 30 % en moyenne dans le pays). Troisième région forestière de France, elle possède en outre le deuxième massif feuillu public du pays : la forêt de Chaux (20 500 ha). Spécificité notable : la forêt communale (49 %) y devance la propriété privée, fortement morcelée.

C’est pour les trois quarts une forêt de feuillus (hêtre et chêne), majoritaire en Haute-Saône, et pour un quart une forêt de résineux (dont certains fournissent du bois de résonance pour la fabrication d’instruments de musique). Ces derniers sont à l’origine de l’aménagement à la Joux (Supt) en 1949-1950, par l’Office national des Forêts, d’une sécherie permettant d’en récolter les cônes (par des agents qui grimpent dans les arbres : les « écureuils ») puis, après triage et séchage, d’en commercialiser les graines. Par ailleurs, l’essor de l’industrie du bois s’est accompagné de la création de filières de formation spécifiques, notamment le lycée du Bois à Mouchard en 1934.

Les scieries

Dans la première moitié du 19e siècle, la scierie (« rasse » ou « serre ») est un équipement annexe du moulin. La statistique hydraulique de 1852 en dénombre 354 dans le Doubs, département qui se distingue encore de nos jours dans cette activité. Certaines constituent dès cette époque un établissement à part entière (c’est le cas de six des vingt-huit signalées en 1840 dans le canton de Mouthe), autonomie totalement acquise au 20e siècle.

Avant la Première Guerre mondiale

Le nombre des scieries présentes dans chacun des quatre départements augmente fortement dans la deuxième moitié du 19e siècle, favorisé par le développement du réseau ferré et l’essor de la demande en bois d’œuvre, tandis que s’opère un début de concentration industrielle (Bouvet à Salins en exploitera ainsi 17 ou 18).

Les établissements modestes, dotés d’un outillage peu performant et utilisant les bois locaux pour une clientèle également locale, coexistent avec ceux plus importants, bien desservis par la voie ferrée ou la route, disposant de hangars de séchage et de vastes parcs aux grumes et aux produits (« sciages » : plots, planches, voliges, lambris, etc. - et débits de charpente : poutres, madriers, bastaings, chevrons, etc.).

L’équipement se compose tout d’abord d’un châssis, monolame - le « haut-fer » vosgien ou la scie « manchotte » (à lame horizontale, dont le dolois Henri Boittier brevette encore un modèle en 1927) - puis multilame au 20e siècle (jusqu’à 32 lames). Il est parfois fabriqué par des constructeurs locaux : Ballyet à Pontarlier, Benier-Rollet à Morez, Pouguet à Ornans, Socolest à Valdoie, etc. Dans la scierie bâtie en 1894 à Servance par Jean-Baptiste Martin, les eaux du Miellin animent une roue hydraulique verticale « de côté » qui actionne une scie alternative à lame verticale fixée sur une solide charpente en bois. Le train d’engrenages contrôle également l’avancée du chariot, fabriqué par les Ateliers de Constructions J. Boileau et Fils (Le Pont-Jean, à Fresse-sur-Moselle) supportant la grume de résineux à débiter (cette scierie, qui a fonctionné jusqu’en 1979 et a été restaurée à partir de 1991, s’inscrit désormais dans le circuit des sites industriels et techniques du Parc naturel régional des Ballons des Vosges).

L'établissement compte quasi-systématiquement une scie circulaire (la « scie sans fin » brevetée par le Parisien Albert en 1799) et souvent une scie à ruban (inventée en 1808 par l’Anglais Newberry). Il n’est pas rare qu’elle dispose aussi de machines (dégauchisseuses, raboteuses, parqueteuses, etc.) permettant sur place une première transformation du bois pour réaliser parquet, lambris, caisses... Certaines fabriquent aussi des produits spécifiques tels les traverses de chemin de fer, d’où la présence d’étuves ou autoclaves permettant le créosotage du bois, voire d’un « four à écorces américain » à Corre.

L’essor jusqu’aux Trente Glorieuses

Le nombre des scieries augmente fortement jusqu’aux Trente Glorieuses, générant une surcapacité de production.

En 1929, le Doubs en compte 248, dont une majorité de petits établissements : 195 ont une capacité journalière maximale de 10 m3 et une seule dépasse les 70 m3. Sans surprise, les chiffres du personnel sont à l’avenant : 149 emploient 5 personnes au maximum et 11 seulement en ont 20 ou plus. Les moteurs hydrauliques prédominent encore (84), suivis de peu par ceux électriques (72). Si la machine à vapeur (qui brûle sciure et autres déchets de bois) semble particulièrement adaptée, elle est généralement réservée aux entreprises importantes car elle demande une surveillance et un entretien constants.

La scierie des Fourgs se distingue : construite vers 1913 sur des plans de l’architecte pontissalien Ernest Parrod, c’est un établissement public, voulu par la commune pour éviter à sa population le transport des grumes à La Cluse ou Pontarlier. D’autres scieries communales existent à Métabief (1883), Remoray-Boujeons (1928-1929, architecte Pierre Bel) et Oye-et-Pallet (1849, Louis Girod).

En 1952, un géographe recense dans le massif jurassien (débordant sur l’Ain) 431 scieries de résineux, couvrant une gamme très large « depuis la modeste grange du paysan-éleveur-scieur jusqu’à la vaste usine profilant sa haute cheminée et étendant ses hangars et chantiers sur plusieurs hectares » [Gioud, Antoine. L’exploitation et le sciage des bois dans le Jura français, 1952, p. 108-110]. Celles qui utilisent l’énergie hydraulique (un peu plus de la moitié) « sont vieilles, d’accès difficile, situées parfois dans des ravins où l’on ne soupçonnerait pas que l’homme fût descendu ». Elles représentent fréquemment le degré zéro de l’architecture, avec des machines à peine abritées dans des hangars en bois plus ou moins fermés : « Leur aspect extérieur est souvent minable et l’intérieur du bâtiment où l’on scie n’efface pas l’impression donnée par la façade : grumes, machines, piles de bois, sciure et déchets s’y entassent en un fouillis complexe ».

La concentration de la fin du 20e siècle

Si les 750 scieries franc-comtoises emploient 2 500 personnes en 1960, elles sont 151 occupant 1 350 salariés en 2013. La concentration est donc manifeste alors qu’au niveau national, leur nombre passe de 10 000 en 1967 à 2 106 en 2005 tandis que le personnel chute de 45 000 à 13 300 ! Cette concentration résulte de plusieurs facteurs : la récession économique engendrée par les deux chocs pétroliers de 1973 et 1979 et par la crise de 1993 ; la concurrence des sciages nordiques ; les tempêtes (comme celles de 1999), qui inondent brusquement le marché tout en compromettant l’approvisionnement futur.

Pour faire face aux difficultés, les équipements sont modernisés et informatisés : les parcs à grumes se mécanisent et sont dotés d’écorceuses, les trains de sciage (scies alternatives) cèdent la place au sciage en ligne (scies circulaires de type canter), le diamètre des scies à ruban augmente, les lames au carbure se généralisent, les déligneuses se multiplient tout comme les séchoirs artificiels, etc. Le volume annuel de sciage par salarié passe ainsi de 178 m3 en 1967 à 747 m3 en 2005 tandis que la production par scierie est multipliée par six.

Celle de Maîche illustre bien cette évolution. En 1911-1912, Léon Thidric avait bâti une scierie-parqueterie de résineux, qui employait 62 personnes en 1926. Redémarrant en 1929 sous le nom de Grande Scierie mécanique de Maîche, cette entreprise est intégrée en 2000 au groupe Monnet-Sève, exploitant trois autres établissements : Sougy-sur-Loire dans la Nièvre, Outriaz et Saint-Vulbas dans l’Ain. En 2013, elle traite, avec 30 personnes, environ 60 000 m3 de bois par an (moitié de sapins et moitié d’épicéas), dont un tiers provient de Suisse et le reste du Haut-Doubs. Elle est organisée autour de deux lignes de production : la première pour les commandes diversifiées (scie à ruban Bongioanni, de 110 cm de diamètre), dédiée aux grumes de gros diamètres et grandes longueurs (jusqu’à 12,50 m de long) ; la deuxième (canter) pour les commandes destinées à la grande distribution (produits standards et diamètres plus petits, de 18 à 33 cm).

Actuellement, le nombre des établissements franc-comtois classés dans la catégorie « sciage et rabotage du bois, hors imprégnation » varie, selon les sources, de 150 à 166, avec la répartition suivante : un peu moins de la moitié dans le Doubs, un petit tiers dans le Jura et un petit quart en Haute-Saône, deux ou trois dans le Territoire-de-Belfort.

Un secteur très proche de la scierie s’est considérablement développé : la fabrication des maisons en bois (ossature bois, bois massif empilé ou panneaux massifs, poteaux-poutres). De même, la sciure a trouvé - parfois anciennement - des utilisations qui l’ont sortie de sa condition de sous-produit et ont donné naissance à de nouveaux établissements : fabriques de farine de bois (Patornay en 1948 par exemple), de panneaux agglomérés (Pontarlier en 1933, Lure, Corbenay en 1969 pour le groupe Parisot, etc.), de granulés destinés au chauffage (pellets), etc.

L’industrie de transformation du bois

L’abondance de la ressource a permis le développement d’une industrie du bois dynamique, fournissant en quantité mobilier et petits objets de cuisine, décoration, etc. Au début des années 1990, ce secteur réunit 9 000 salariés dans la région et représente la deuxième branche d’activité du Jura et la quatrième de Haute-Saône.

L’industrie du meuble

En Franche-Comté, la fabrication des meubles est, dans la décennie 1990, l’affaire d’une centaine d’établissements, employant près de 5 000 personnes. Elle est majoritairement concentrée en Haute-Saône, avec une présence moins importante dans le Jura.

Dans ce département, l’industrie du meuble est née dans la région de Champagnole de la demande des horlogers moréziens à la recherche de cabinets pour leurs comtoises, cartels et autres carillons. Une quinzaine d’entreprises champagnolaises (Riskoff, Rousseau, Cuinet, Carrez - qui se diversifiera dans la fabrication de caravanes -, etc.) est présente sur ce créneau au milieu du 20e siècle, avant de se tourner vers l’habillage des postes de radio et des téléviseurs, le meuble de cuisine, de salle de bain (Sanijura, fondée en 1960 et intégrée en 2003 au groupe Kohler France), scolaire, etc. Pour sa part, Morez a eu jusqu’en 1962 l’usine de menuiserie Gauthier (meubles destinés aux opticiens puis mobilier de cuisine en formica et en bois laqué).

Outre Schwander à Montbéliard (un temps réputée la plus grosse fabrique de meubles française avec plus de 600 personnes), le Doubs compte plusieurs fabricants : Baumann, Japy, la Sibois (Société industrielle du Bois) à Montgesoye, Perrin à Orchamps-Vennes, Tournier au Russey, Ergy à Besançon, Bernardot à la Voyèze (Vauclusotte), etc.

En 1901, les Suisses Emile et Walter Baumann reprennent une petite usine de meubles de Colombier-Fontaine, qu’ils développent en exploitant un brevet de chaise transformable pour enfants. Leur entreprise est spécialisée dans le bois courbé, suivant le procédé de Thonet (créateur en 1859 de la chaise n° 14, la « chaise bistrot »). Elle inaugure un atelier de « contreplaqué moulé » en 1957, emploie 646 personnes en 1973 et référence près de 250 types de chaises et de tables. Elle disparaît au début des années 2000.

Grosse productrice de boîtes et caisses d’emballage pour ses articles de quincaillerie, la société Japy réalise aussi des meubles dans son usine du Rondelot (Fesches-le-Châtel) : meubles de jardin dès les années 1860, mobilier en bois courbé de 1910 environ à 1939 (l’usine compte 507 personnes en 1926).

Les principales entreprises sont cependant concentrées en Haute-Saône, dans la région de Saint-Loup-sur-Semouse, longtemps connue pour sa fabrication des chaises paillées. Les fabriques sont nombreuses : Bardoz-Lefranc (1831), Lebrun-Bernardin (début des années 1860) qui devient Pierre et Cie vers 1894, Tisserand (1886), Cholley-Archambault (début du 20e siècle), les Usines Réunies de Saint-Loup-Magnoncourt (550 ouvriers en 1908 : menuisiers, sculpteurs, mouluriers, tourneurs, ébénistes), Detrait (1919), Lagrange et Lemercier (1933), etc. La plus importante est celle de Jacques Parisot qui, vers 1953, met en service des chaînes de fabrication en série de salles à manger et chambres à coucher (entre 600 et 1 000 pièces par jour en 1964), et crée à Corbenay en 1969 la Compagnie française du Panneau, chargée de lui fournir ses panneaux de particules de bois. Entre ses unités françaises et étrangères, le groupe Parisot compte 1 200 salariés en 1990 (chiffre triplé en 2017), devient le premier fabricant français de meubles en kit mais connaît de fortes difficultés dans les années 2010.

Signalons aussi Meugniot (130 personnes en 2008), installé vers 1890 à Froideconche et qui travaille pour la maison d’édition Delagrave, spécialisée dans le livre d’enseignement mais aussi les fournitures et le matériel d’école. Pour finir, à Jussey, la Compagnie Générale de Scierie et Menuiserie a, dans les années 1970, centré sa production sur les cercueils, dont elle devient vingt ans plus tard le plus grand fabricant français. Elle compte en moyenne 130 salariés et réalise plus de 80 000 cercueils par an, ce qui la place au premier rang européen.

Tournerie, tabletterie, bimbeloterie, boissellerie...

Jusqu’à la déferlante des matières plastiques, nombre d’objets de la vie courante sont fabriqués en bois et au plus près de la clientèle. Cette activité trouve son terrain de prédilection dans le Haut-Jura, comme l’explique en 1801 un auteur évoquant le village de Menouille « dans lequel se fabriquent les cuillères de buis. Ces habitants, comme tous ceux du Jura, sont cultivateurs et artisans tout-à-la-fois ; ils ne travaillent à creuser leurs cuillères, que quand les glaces leur interdisent de creuser des sillons [...] » [Lequinio, Jean-Marie. Voyage pittoresque et physico-économique dans le Jura, 1801, t. 2, p. 200]. Le bois est abondant, les essences variées (buis, frêne, hêtre, sapin, épicéa, etc.), l’outillage pour le travailler réduit (un tour à marchepied peut suffire), la demande et les savoir-faire présents (les « articles de Saint-Claude » sont la version profane des objets de piété et de pèlerinage réalisés depuis le 12e siècle).

Des 3 574 ouvriers recensés en 1814 dans L’Annuaire de la Préfecture du Département du Jura, 1 032 relèvent de la tournerie-tabletterie, seconde industrie derrière la métallurgie. Un siècle plus tard, en 1911, ils sont 4 378, essentiellement dans le Haut-Jura (en 1896 déjà, l’arrondissement de Saint-Claude hébergeait 97 % des tabletiers).

Pléthorique, la production est marquée par une spécialisation villageoise : à Lect et Cernon sont fabriqués les couverts en buis, dans le secteur de Fétigny et Arinthod les robinets et autres articles de cave, à Lavans-lès-Saint-Claude les boutons, à Bois-d’Amont (depuis le milieu du 18e siècle) les boîtes (à cirage, pharmacie, fromage, etc.), à Lajoux la layetterie (meubles à tiroirs plats, utilisés notamment par les horlogers, les lunetiers, les joailliers, etc.), aux Ronchaux et à Etival les manches, à Longchaumois les mesures linéaires, etc.

Ateliers et usines cohabitent en permanence, sans frontière bien nette. Certains usiniers rentabilisent leur force motrice en louant aux paysans et aux artisans, propriétaires de leur outillage, une place où installer leur tour. L’Union électrique (à l’origine en 1905 de la « Grande vapeur » à Oyonnax) leur emboîte le pas en 1901 lorsqu’elle met en service sa centrale du Saut-Mortier (Cernon) : elle propose la construction de tourneries communales, avec location de places. Ainsi en 1904-1905 à Viry, en 1908 à Choux, en 1909 à Lect où elle bâtit deux tourneries (à Vouglans et au village, cette dernière proposant jusqu’à 70 places de tours, disposées en quatre rangées à chacun des deux niveaux), de 1900 à 1910 à Montcusel.

La mutualisation des moyens peut venir des artisans eux-mêmes, qui créent des coopératives : en 1903 La Tournerie ouvrière à Lavans-lès-Saint-Claude, en 1906 Vincent et Cie (par la suite La Pipe) à Saint-Claude, vingt ans plus tard les Tourneurs réunis à Chancia, etc. N’oublions pas que le Haut-Jura est tout acquis à l’esprit coopératif, incarné par « l’Ecole de Saint-Claude » (qui se distingue par le reversement des bénéfices à des caisses sociales) à l'origine de la maison du peuple de cette ville.

L’industrie du bois décline à partir de la Première Guerre mondiale, principalement du fait de l’adoption des matières plastiques introduites dans le dernier quart du 19e siècle : galalithe (« claudilithe » à Saint-Claude en 1921), bakélite, ébonite (à Saint-Claude encore en 1905-1906, pour les tuyaux de pipes), etc. La tournerie sur corne diminue considérablement et celle sur os (donnant anneaux, canules, aiguillettes de parapluies, etc.) disparaît. A Saint-Claude, l’usine de tabletterie Grand-Perret abandonne vers 1948 os, corne, corozo, bois, ivoire, ambrolithe et galalithe pour les plastiques moulés par injection tandis que la coopérative les Ouvriers tabletiers (les Tabletiers réunis) disparaît avant la Deuxième Guerre mondiale.

Le mouvement s’accélère encore après la guerre, avec la généralisation des plastiques issus de la pétrochimie. Si en 1987, la tournerie-tabletterie jurassienne réunit encore 4 700 personnes, 2 000 d’entre elles fabriquent des jouets en plastique. En effet, le moulage par injection a relancé les industriels du jouet de Moirans-en-Montagne (Dalloz, Favre, Monneret, Clairbois, Smoby, etc.). Alliés en 1989 pour la création d’un musée et d’une Maison du Jouet, ils produisent en 1995 40 % des jouets français (le pays occupe alors le quatrième rang mondial). La filière compte encore près d’un millier d’ouvriers en 2011.

A Bois-d’Amont, village spécialisé depuis les années 1890 dans la réalisation des boîtes à fromage en épicéa expédiées dans la France entière, la concurrence est venue du carton. Son adoption en 1964 conduit rapidement à l’abandon du bois et à la fermeture progressive des entreprises. Deux subsistent actuellement : Lacroix Emballages (133 personnes, 400 000 boîtes à fromage par jour en 2007 soit 50 % du marché mondial) et la Fabrique des Gavottes (une trentaine de personnes).

L’industrie pipière

En matière de tournerie-tabletterie, les produits les plus précieux étaient réalisés à Saint-Claude. Renommée pour ses tabatières (54 fabriques en 1887), la ville se spécialise toutefois dans la pipe. Utilisant d’abord le buis si répandu alentour, elle adopte à partir de 1856 environ la racine de bruyère, provenant du Midi (puis du pourtour méditerranéen), d’un grain plus serré, moins combustible et d’un meilleur goût.

Tout est réuni pour permettre une production de masse : un matériau de qualité, la division de la fabrication en passes (une quarantaine), une spécialisation des ouvriers (les habitants de Cinquétral fabriquent les tuyaux en corne, ceux de Chevry et Ranchette exécutent le râpage, etc.), la standardisation des modèles, etc. Sans oublier la nécessaire mécanisation : tours et machines sortent des ateliers de constructeurs mécaniciens locaux tandis que d’autres sont inventées par leur utilisateur, telle celle à percer courbe ou en 1863 celle de Dalloz-Dessertine (une sorte de pantographe permettant de reproduire un modèle en 14 exemplaires simultanément).

La montée en puissance de cette industrie se traduit par l’augmentation du nombre des pipiers en ville : 2 300 dans 66 fabriques en 1892, 4 000 (pour une population totale de 12 000 habitants) dans 50 usines en 1912, 6 000 dans plus de 80 établissements et 160 ateliers en 1925 (45 millions de pipes). De grosses entreprises se constituent : Chapuis-Comoy (343 personnes en 1940), C.J. Verguet Frères (219 dont 42 à domicile en 1948), La Bruyère (190 dont 20 à domicile), Jeantet-David, Flavien Mandrillon, Gros-Grenier-Ostorero et Cie, La Pipe, etc. Certaines sont aux mains de leurs principaux clients, les Anglais, qui, au début du 20e siècle, sécurisent leur approvisionnement en achetant ou en faisant construire des usines à Saint-Claude. D’autant qu’en achevant dans leur pays les plus belles pièces produites dans le Jura, ils bénéficient du label Made in England.

Des usines sont bâties dans le quatrième quart du 19e siècle, parfois accrochées aux pentes, avec au premier niveau les machines de l’ébauchage (lourdes et génératrices de vibration), surmontées du polissage et de la finition (largement éclairés), et au dernier niveau du séchoir à ébauchons (d’une capacité de stockage de quatre à six mois), pouvant aussi faire l’objet d’un bâtiment spécifique.

L’industrie pipière est en déclin au 20e siècle, du fait de contraintes variées : importance des immobilisations de capitaux, vieillissement du personnel, difficultés de recrutement face à la concurrence des industries plastiques, mécanisation insuffisante, désaffection du public suite aux changements de modes et aux campagnes anti-tabac, concurrence des autres pays, etc. La mainmise des industriels anglais accentue le problème : lors des crises successives, ils préfèrent fermer les unités locales pour se recentrer sur celles établies en Angleterre. Ainsi, par exemple, disparaît en 1981 celle qui, avec 477 ouvriers en 1927, fut la plus importante usine pipière de Saint-Claude : C.J. Verguet Frères (Maréchal Ruchon & Co).

La production est inférieure à 10 millions de pipes dans les années 1950 et il ne reste plus, en mars 1958, qu’un millier de pipiers à Saint-Claude (80 % des effectifs de 1925 ont donc disparu). En 1992, sept affaires résistent encore, dont trois seulement de plus d’une dizaine de personnes : 97 chez Berrod-Regad, 65 chez Cuty Fort Entreprises (un regroupement de sociétés) et une vingtaine chez Waille. Il n’y a aujourd’hui plus d’entreprise industrielle en ville depuis que Chapuis-Comoy et Cie, labellisée en 2013 Entreprise du Patrimoine vivant, s’est installée à Villard-Saint-Sauveur.

Rares ont été les fabriques de pipes créées en dehors de la région de Saint-Claude (Frossard à Besançon, Les Fils de Paul Chretin à Cousance). La plus connue est celle d’Eugène Ropp, à Baume-les-Dames. Fondée à Bussang (Vosges) en 1869, cette entreprise est spécialisée dans le merisier, abondant dans le secteur de Baume où elle bâtit une usine en 1896. Elle ouvre aussi, au début du 20e siècle, un atelier à Saint-Claude pour élargir sa production aux pipes de bruyère. Employant 140 personnes en 1912, elle produit 530 000 pipes en 1923. Elle recentre en 1952 son activité sur Baume-les-Dames mais, confrontée aux mêmes difficultés que ses concurrentes, disparaît en 1991. Un petit atelier est maintenu jusqu’en 1998, année d’ouverture à la visite d’un site qui a conservé bâtiments, machines, produits et archives.

L'enquête sur le patrimoine industriel a permis l'étude d'environ 350 sites en relation avec les industries du bois. Ce dossier vous permet d'en découvrir quelques-uns mais tous sont accessibles par interrogation de la base.

  • Période(s)
    • Principale : 19e siècle, 20e siècle

Equipement annexe du moulin, la scierie prend place dans le bâtiment principal ou dans une construction secondaire (hangar ouvert ou fermé par exemple). A Louadey (Montlebon), la scierie Pugin est établie dans la ferme, occupant la grange avant de se voir dotée de nouveaux locaux. L'établissement utilise fréquemment le bois pour sa structure (poteaux et charpente) et son revêtement (essentage de planches). La construction est aisée et les bâtiments se multiplient au grès des besoins, sans plan d'ensemble et souvent sans grand entretien (d'où l'impression négative de Gioud en 1952). Les scieries postérieures ont des dispositions plus rationnelles, avec de vastes hangars la plupart du temps fermés (totalement ou partiellement), à l'aide de planches puis de tôles ou de matériaux synthétiques transparents). La modernisation des dernières décennies a notamment porté sur la manutention, conduisant à l'aménagement d'un parc aux grumes doté d'une grue mobile (ainsi que d'un poste d'écorçage, etc.) ; sciage et débitage sont informatisés.

Les usines de tabletterie et de tournerie se signalent par le nombre et/ou la taille de leurs fenêtres, afin de privilégier l'éclairage dans un environnement poussiéreux. A la fin du 19e siècle et au début du 20e siècle, l'équipement se réduit à un simple tour et ne nécessite que peu de place. C'est pourquoi la tournerie communale du village de Lect peut abriter, dans un bâtiment de 18 m sur 7,50 m, près de 70 artisans, disposés en quatre rangées à chacun des deux niveaux. La mécanisation conduit à des machines plus performantes (rotatives par exemple) mais plus encombrantes, donc des locaux plus grands et relevant de l'architecture usinière habituelle.

Cherchant un éclairage maximal, les fabriques de pipes se déclinent sur le même modèle que les usines de tournerie, avec de plus à Saint-Claude une construction sur plusieurs niveaux afin de s'adapter à la pente. Le premier niveau est dédié à l'atelier d'ébauchage, dont les machines sont plus lourdes et génératrices de vibrations ; les étages au-dessus accueillent le polissage, la mise en couleur, le contrôle, l'emballage, les bureaux, etc. Le dernier niveau est réservé au séchoir à ébauchons, à moins qu'un bâtiment ne lui soit dédié (l'ébauchon y est conservé pendant six mois à un an avant utilisation). Installée en milieu rural et disposant de vastes terrains, l'usine de pipes Ropp à Baume-les-Dames est toute autre : ses ateliers sont principalement composés de corps de bâtiments en rez-de-chaussée, coiffés de sheds supportés par des poteaux métalliques.

Bibliographie

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  • Greusard, Daniel ; Vernus, Michel. Métiers du bois en Franche-Comté. - Saint-Cyr-sur-Loire : Alan Sutton, 2008. 157 p. : ill. ; 24 cm. (Provinces mosaïques)

  • Hugue, Didier. Le Jura répare son industrie du jouet. L’Usine nouvelle, 27 novembre 2008. Article accessible en ligne sur le site L’Usine nouvelle : https://www.usinenouvelle.com/article/le-jura-repare-son-industrie-du-jouet.N64008 (consultation : 10 juin 2020)

  • Jacquard, Albert. Histoire et évolution sociologique de la scierie. - S.n., s.d. [2005]. Document accessible en ligne sur le site de l’Observatoire du Métier de la Scierie à l’adresse : http://chalayer-scierie.chez-alice.fr/pdf/Histoire%20de%20la%20scierie%20francaise.pdf (consultation : 3 juin 2020)

  • Le Jura sort ses nouveaux jouets. - 18 février 2011. Article accessible en ligne sur le site Traces Ecrites News : https://www.tracesecritesnews.fr/actualite/le-jura-sort-ses-nouveaux-jouets-5434 (consultation : 10 juin 2020)

  • Mazoyer, Louis. Exploitation forestière et conflits sociaux en Franche-Comté, à la fin de l’Ancien Régime. Annales d’Histoire économique et sociale, 4e année, n° 16, 1932, p. 339-358.

  • Picod, Christophe. Les tourneurs sur bois. - Belfort : France Régions, 1991. 256 p. : ill. ; 30 cm.

  • Poupard, Laurent. Tournerie et tabletterie du Jura. In : Le bois, l’os, la corne, l’ivoire, la nacre : aspects de la tabletterie en France. - Amiens : Association pour la Généralisation de l’Inventaire régional en Picardie, 2002, p. 83-94 : ill.

Périodiques

  • La parqueteuse pendant l'arrêt, photographie, par Luc Paget, s.d. [1er quart 20e siècle, vers 1905]

    Archives de la société Luc Paget et Fils, Morbier

Documents figurés

  • Plan du moulin à scie du couvent de Consolation, échelle, Besançon, s.n., s.d. [vers 1820].

    Archives départementales du Doubs, Besançon : 7 S 44
  • Archives départementales du Doubs, Besançon, OAC 452 5, Construction d'une scierie [Elévation, coupe et détails], calque, par L. Girod, 1848.

    Archives départementales du Doubs, Besançon : OAC 452 5
  • Champagnole. - Industrie du Bois. - Scierie Dalloz, carte postale, s.n., s.d. [limite 19e siècle 20e siècle].

    Collection particulière
  • Lods. Scierie Belot, photogr., s.n., s.d. [fin 19e ou début 20e siècle]

    Collection particulière
  • Lods - Usines Saint-Loup - Déchargement de grand bois mise en chantier, carte postale, s.n., s.d. [fin 19e début 20e siècle]

    Collection particulière
  • Grandes distilleries Lemercier Frères. Fougerolles (Haute-Saône) [...] La tonnellerie, carte postale, par Bergeret, s.d. [fin 19e ou début 20e siècle]

  • St Laurent. Scierie de la Savine Désiré Paget, photographie, par Luc Paget, 1892

    Archives de la société Luc Paget et Fils, Morbier
  • [Détail d'un papier à en-tête des Ets Job Dominique]. Dessin imprimé, 1896.

    Archives départementales du Jura, Montmorot
  • St Laurent. La scierie (chantier devant l'usine), photographie, par Luc Paget, 1898

    Archives de la société Luc Paget et Fils, Morbier
  • Construction du bâtiment de la parqueteuse, photographie, par Luc Paget, 1904

    Archives de la société Luc Paget et Fils, Morbier
  • Saint-Claude. - Fabrication de la Pipe, carte postale, s.d. [limite 19e siècle 20e siècle, avant 1904].

    Collection particulière
  • Salins-les-Bains (Jura). - Scierie et Bureaux Maurice Bouvet, carte postale, s.n., s.d. [limite 19e siècle 20e siècle, avant 1909]. Datation : après 1903 (séparation au dos), porte la date 13 juillet 1909.

    Collection particulière : Martine Bellague, Salins-les-Bains
  • Plan monumental des grandes usines [...]. Ateliers de visserie, boulonnerie, meubles et articles de jardin Japy Frères et Cie [détail]. / Auteur inconnu, dessin, s.d. [début 20e siècle].Dessin, s.d. [début 20e siècle].

    Archives départementales du Territoire de Belfort, Belfort : 9 J 1 D 4-7
  • Cernon (Jura) - Fabrique de Tourneries, carte postale, par E. Mandrillon, s.d. [1er quart 20e siècle]. Edifiée au village (et partiellement incendiée dans les années 1970 ou 1980), cette usine est du même modèle que celle étudiée.

    Collection particulière
  • Couverture d'un catalogue de production de la société Les Fils de Louis Lahu, gravure, s.n., s.d. [1er quart 20e siècle].

    Musée du Jouet, Moirans-en-Montagne
  • Vue cavalière de l'usine Lamy, dessin, s.n., s.d. [1er quart 20e siècle]. Dans : " Boîtes Joseph Lamy Fils " [catalogue de production], s.l. [Bois-d'Amont] : s.n. [société Joseph Lamy Fils], s.d. [début 20e siècle].

    Musée de la Boissellerie, Bois-d'Amont
  • Affichette publicitaire pour le modèle la Norvégienne, calque imprimé (couleur), s.n., s.d. [1er quart 20e siècle].

    Archives de la société Ropp, Baume-les-Dames : Non coté
  • St-Claude (Jura) - Usine Jeantet-David. Rapeurs et monteurs de pipes, carte postale, s.n., s.d. [1er quart 20e siècle]. E. Malfroy éd., Saint-Claude.

    Archives municipales, Saint-Claude
  • La Tournerie ouvrière (détaillage des bois), Société coopérative à Lavans-les-St-Claude, début des années 1920. Photographie, s.d. [1923]. Dans : " Saint-Claude, son mouvement ouvrier, ses organisations ", Saint-Claude, Oyonnax : Gauthier, s.d. [1923], f. 75.

  • Les Ouvriers Tabletiers, Société coopérative pour la fabrication des services à salade et autres objets en corne, photographie, s.n., s.d. [vers 1922]. Dans : " Saint-Claude, son mouvement ouvrier, ses organisations ", Saint-Claude, Oyonnax : Gauthier, s.d. [1923], f. 78.

  • Articles de tournerie vendus par la société Jeantet-David dans les années 1920 : fiardes (ou toupies). Dessin, s.d. [1ère moitié 20e siècle, années 1920]. Dans : " Bimbeloterie. Prix courant " [catalogue] / Manufacture de pipes Jeantet-David, s.l. : s.n., s.d. [années 1920], pl. 4.

    Archives de la société Jeantet-David, Saint-Claude
  • Publicité pour la société E. et A. Grandmottet et Cordier, photographie, s.n., s.d. [1925]. Dans : Le Jura. - S.l. [Paris] : s.n. [L'Illustration Economique et Financière], 1925, p. 98.

  • [Photographies montrant l'usine et l'intérieur des ateliers de l'usine de pipes Chapuis et Cie], s.n. (par Adrien Comoy ?), s.d. [1926].

    Extraites de : [Comoy, Adrien]. Briar Pipe Factory Chapuis & C°. St Claude - Jura - France. - S.l. : s.n., s.d. [17 mars 1926]. [13] f. : tout en ill. ; 19 x 28 cm. Album contenant 12 photographies 13 x 18 cm en noir et blanc.

    - [Façades à l'angle de la rue des Etapes et de celle des Petites Etapes], [f. 1]

    - [Un bureau], [f. 2]

    - [Intérieur du séchoir à ébauchons (3e étage)], [f. 3]

    - [Triage des ébauchons], [f. 4]

    - [Ebauchage], [f. 5]

    - [Triage des têtes], [f. 6]

    - [Stockage des têtes], [f. 7]

    - [Ebauchage (actuel atelier de menuiserie)], [f. 8]

    - [Polissage], [f. 9]

    - [Mise en couleur, masticage et choix (1er étage)], [f. 10]

    - [Triage ou tubage des pipes], [f. 11]

    - [Marquage, emballage et expédition], [f. 12]

    Collection particulière : Gérard Chapel, Saint-Claude
  • Saint-Claude (Jura) - Une polisseuse au travail, carte postale, s.n., s.d. [1ère moitié 20e siècle, années 1920 ou 1930], B.F. éd. (?).

    Archives municipales, Saint-Claude
  • Cousance (Jura) - Usine de la Culée - Intérieur de la Fabrique de Pipes, carte postale, par B.F., s.d. [2e quart 20e siècle, entre 1923 et 1933], L. Raison éd

    Archives de la société J. Chretin, Saint-Claude
  • Fabrique de pipes - Deguingand & Fils - Saint-Claude (Jura) - France - Atelier de polissage, carte postale, par A. Gauthier, s.d. [2e quart 20e siècle, décennie 1930].

    Collection particulière : Gérard Chapel, Saint-Claude
  • Intérieur de l'atelier de tournerie, photographie, s.n., s.d. [1ère moitié 20e siècle, vers 1930 ?].

    Musée de la Corne, Saint-Claude (Cinquétral)
  • Rahon (Jura) - Moulin et Scierie Mutelet, carte postale, s.n., s.d. [2e quart 20e siècle, vers 1931]. G. Karrer éd., Dole.

    Collection particulière
  • Le meuble moderne pour opticien A. Gauthier Neveu [exemples d'aménagements mobiliers]. Dessin, s.d. [2e quart 20e siècle, vers 1933]. In " Inauguration Officielle de l'Ecole Nationale Victor Bérard " [...], s.l. [Morez] : s.n. [Ecole nationale Victor Bérard], 1933, p. 27.

  • Grande fabrique jurassienne d'articles de sport A. Gauthier, Morez-du-Jura. Vue générale de la Fabrication Mécanique. Carte postale, s.d. [1ère moitié 20e siècle], par Laheurte (photographe)

    Collection particulière : Martine Bellague, Salins-les-Bains
  • [Intérieur de l'atelier d'ébauchage Jeantet-David], photographie, par Manias (?), s.d. [1ère moitié 20e siècle]

    Direction régionale des Affaires culturelles de Franche-Comté, Service régional de l'Inventaire général, Besançon : Fonds Manias, MA390060P
  • [Les châssis de scie], photographies, s.n., s.d. [années 1950-1960]

    Collection particulière : Rémy Gaiffe, Montlebon
  • Chaises et table. Catalogue, fonds usine, 1959.

  • [Triage des ébauchons], photographie, s.d. [3e quart 20e siècle, années 1960].

    Collection particulière : Gérard Chapel, Saint-Claude
Date(s) d'enquête : 1988; Date(s) de rédaction : 2020
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
Poupard Laurent
Poupard Laurent

Poupard, Laurent. Chercheur au service Inventaire et Patrimoine de la Région Bourgogne-Franche-Comté, 1987-

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