En 1674, Vauban décide de reconstruire un édifice avancé à l'emplacement de la tour Grimbert. L’ingénieur Robelin fils dessine la redoute en 1698. Elle est précédée par un pont en bois et dispose d'un passage (voûté) permettant d'accéder au chemin couvert en direction du fort. Le bâtiment est doté de salles pour abriter un corps de garde. En 1773, un premier projet de modernisation est proposé. Il consiste à renforcer l'élévation et "coiffer" l'édifice par une masse couvrante à l'épreuve des bombes, le toit actuel étant alors doté d'une charpente donc vulnérable.
Les Autrichiens rasent en grande partie le fort en 1814. La redoute est en ruine mais la priorité est de rebâtir la plateforme principale. En 1835, un projet du Génie dessiné par le capitaine Chauchard, étudie la possibilité d’implanter un ouvrage avancé avant le pont de Grelimbach. En 1838, des plans sont réalisés pour reconstruire totalement la redoute, conservant une salle casematée pour le corps de garde. La redoute est achevée en 1854 (date portée), ce qui marque la reconstruction définitive du fort au 19e siècle.
Guillaume Gézolme, chercheur. Région Franche-Comté puis Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine, 2014-