Le fort Belin est détruit par les soldats autrichiens en 1815. Le général Haxo est chargé par le roi de fortifier la frontière est du pays. Belin fait partie des forts qui entrent dans cette politique de restauration et reconstruction. Le site ne dispose plus d'un bâtiment capable d'accueillir des troupes, des salles de logistique, notamment des magasins pour l'artillerie et les denrées alimentaires. Ainsi, la construction d'un réduit sur la plateforme principale du fort, est-elle approuvée par le Comité du Génie. Les travaux débutent à la fin des années 1830. L'édifice est achevé en 1844 comme l'indique la date gravée au niveau de l'entrée principale. initialement, un fossé (encore partiellement visible) séparait le bâtiment de la place d'arme. La façade antérieure et le mur pignon sud n'ont pas d'ouvertures : seules des embrasures sont présentes, preuve que ce réduit serait l'ultime retranchement en cas de siège. Un batardeau est implanté fermant le fossé sur son extrémité nord. Le réduit est conçu avec des salles et chambres voûtées à l'épreuve des bombes. Le magasin à poudre du fort y est installé dans un étage inférieur. Un atlas militaire réalisé au 19e siècle présente la disposition des salles : le rez-de-chaussée était réservé aux chambres des soldats dont une pour un officier, tandis que l'étage inférieur abritait les magasins pour les munitions, l'approvisionnement de siège, des subsistances et le magasin aux pains notamment.
Le réduit est désormais habité par le locataire du fort.
Guillaume Gézolme, chercheur. Région Franche-Comté puis Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine, 2014-