La parcelle est délimitée à l’ouest par l’hôtel, donnant sur la rue de la Liberté, et à l’est par le mur d'enceinte (chemin de la Tour ronde). La forte pente a nécessité l’aménagement de deux vastes terrasses reliées par un escalier en pierre. Un talus donne accès au chemin de la Tour ronde en passant par les vestiges de la tour d’Aiglepierre. Antérieurement au 19e siècle, les jardins en terrasse situés dans le prolongement de l’hôtel construit au nord (n°88) ont été rattachés à la parcelle du n°86. L'hôtel est construit en pierre de taille (rez-de-chaussée) et en moellon de calcaire enduit (étages), couvert d’un toit à longs pans et d’un appentis en tuile plate (aile en retour). L’élévation à six travées de la façade ouest comprend deux étages carrés et un étage en surcroît (comble). Quatre portes sont aménagées au rez-de-chaussée de cette façade. Couverte d'un arc en plein-cintre, la porte cochère centrale ouvre sur une remise où prend pied l’escalier qui mène aux étages. Les trois autres portes, couvertes en arc segmentaire ou en anse de panier, ouvrent sur une cave (porte piétonne), une remise et une écurie (portes larges). Placé contre la façade est, l’escalier est construit en pierre calcaire pour le premier niveau, et en bois et carreaux de terre cuite pour le second. Il a conservé sa rampe d’appui en ferronnerie. Au 2e entresol, l’escalier donne accès à une cour permettant de gagner la première terrasse. Celle-ci est également accessible de plain-pied par l’appartement du 2e étage. La façade ouest conserve deux éléments intéressants. Une borne gravée (24K4) indique la distance jusqu’à Poligny, ancien chef-lieu du district (1790-1795) puis de l’arrondissement (1800-1926). Placée à gauche de la porte cochère, une poignée métallique permettait d’actionner, via un système de fils de fers reliés à des pivots en équerre, les clochettes des appartements. Celui du 2e étage conserve des éléments de la construction d’origine (boiseries, cheminée en pierre marbrière).