Détruite dans l’incendie du 27 juillet 1825, la maison est reconstruite peu après par son propriétaire Claude Joseph Bourgeois. La propriété aurait auparavant appartenu au comte d’Udressier, puis à un dénommé Vauchard en 1512, et à Nicolas Merceret en 1584. D’après l’abbé Robin, auteur des annales de la ville, la demeure est vendue à la famille de Pontamougeard, dont un illustre représentant, Ignace Guillaume, s’oppose à la conquête française à la fin du 17e siècle. Après s’être retiré en Flandre, son château situé à Lemuy est rasé et sa propriété salinoise, dit hôtel de Pontamougeard, est cédée à un officier français. Située au n°211 de la Grande Rue du Bourg-Dessus, elle est vendue comme bien d’émigré en l’an III à un certain Peting, de Dole, puis à Charlot de Princey. Claude Joseph Théodore Racine y établit un commerce de fers en 1813. La demeure est enfin cédée à Claude Joseph Bourgeois en 1820. Le plan d’alignement du 24 juillet 1826 prévoit la suppression de la rue des Wallons jouxtant la propriété de Bourgeois, en procédant à un échange de terrain en 1830 avec la ville. Cette même année, il demande l’autorisation de " construire des bâtiments sur son sol au joignant de la rue du Quai et de M. Thiébaud et Piauroy ". Il s'agit de dépendances situées de part et d’autre de sa maison, côté ouest. Celle-ci échoit ensuite à la veuve de Bourgeois, avant d’être vendue vers 1877 à Gabriel Paul Goguely. Deux " augmentations de construction " sont signalées sur la matrice cadastrale : la première vers 1880, vraisemblablement dans la cour est et la seconde, vers 1893, qui doit correspondre à la construction d’une remise et d’une écurie sur la rue du Quai (aujourd’hui quai Valette). Ces dépendances sont bâties à l’emplacement des constructions sollicitées en 1830, figurant sur le plan cadastral.