Une quarantaine de ports sont établis sur le canal du Nivernais au cours du 19e siècle. Des travaux sont par ailleurs menés pour les agrandir au cours du siècle, notamment sur le versant Seine. Débouchés commerciaux pour l’'industrie locale, ils n’'en constituent pas moins des lieux de dépôt pour le bois en provenance du territoire alentour. Les premiers travaux d'agrandissement du port de Chitry furent adjugés aux sieurs Ribeyron et Tardé le 1er septembre 1842. De nouveaux travaux furent adjugés en juin 1846 : "Le port de Chitry est sans contredit l'un des plus importants du canal et, depuis que celui-ci est livré à la navigation, le mouvement commercial y a toujours été en augmentant ; malheureusement, c'est aussi un des points où il est le plus difficile d'augmenter l'emplacement consacré au dépôt des marchandises" (Archives nationales, F14, 6986). Les travaux d'agrandissement du port de Sardy furent adjugés au sieur Rond en 1845. D'après un rapport de l'ingénieur en chef du canal, "depuis que le bief de partage est livré à la navigation, c'est-à-dire depuis près de quatre ans, le port de Sardy est devenu un des plus importants du canal par la grande quantité de marchandises qui viennent [pli] déposés (sic) pour être embarquées. […] bois à brûler et bois de charpente […]" (Archives nationales, F14 6986). Les travaux à exécuter pour la construction du port d'Isenay sont adjugés en 1842. Cette construction fut autorisée par le préfet de la Nièvre car les digues du canal, situées à proximité du moulin d'Isenay, étaient encombrées de marchandises (Archives nationales, F14, 6985). Dans une lettre du Ministère des Travaux publics au préfet de la Nièvre, datée du 28 septembre 1847, on apprend que le "le sr Trémeaux, directeur des forges de Vandenesse, a demandé l'autorisation de paver à ses frais, sur environ 200 m2, une partie du port d'Isenay, pour y déposer du minerai de fer". Elle fut accordée par un arrêté du 22 avril 184(?) (Archives nationales, F14 6991). Les travaux "à exécuter pour la construction d'un port près de la gare des Hâtes de Scia" furent adjugés au sieur Bruet le 6 juin 1842. En effet la gare était "dépourvue d'un port pour le dépôt des marchandises". Ce port devait ainsi permettre le dépôt et l'exportation des marchandises produites par les usines de Chévrel et de Vandenesse. Ces dernières produisaient de la fonte et "des boulets pour la guerre et la Marine". (Archives nationales, F14 6985)