Jo-Ann Campion, chargée de recherche. Région Bourgogne-Franche-Comté, service Inventaire et Patrimoine. 2020-
- enquête thématique régionale, thermalisme en Bourgogne-Franche-Comté (le)
-
Barbe-Richaud Pierre-MarieBarbe-Richaud Pierre-Marie
Pierre-Marie Barbe-Richaud, photographe. Région Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine, 2008-
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
Dossier non géolocalisé
-
Aire d'étude et canton
Bourgogne-Franche-Comté
-
Commune
Saint-Honoré-les-Bains
-
Adresse
7 allée de la Chapelle
-
Cadastre
2019
AD
17
-
Dénominationschapelle
-
Dossier dont ce dossier est partie constituante
Les archives du château de La Montagne conservent un projet (20 août 1871) et une lettre (7 novembre 1872) de l'architecte Émile Tarlier, inspecteur des édifices diocésains à Bourges. Dans la lettre adressée à Marie-Louis-Antonin de Viel de Lunas, marquis d'Espeuilles, on apprend que l'absence de chapelle dissuade les "ecclésiastiques auxquels les eaux seraient salutaires" de venir à Saint-Honoré-les-Bains. La présence de l'église paroissiale Saint-Loup semble complètement occultée, sans doute en raison de l'éloignement du bourg. Créer un lieu de culte propre au quartier thermal témoigne peut-être de la volonté de "séparer" les curistes et les habitants lors des offices. L'architecte met aussi en avant la nécessité de disposer d'un espace pour les veillées funèbres si un curiste venait à mourir dans l'un des hôtels de voyageurs. Cette chapelle funéraire, tendue de noir, occupe le bras droit du transept de l'édifice projeté. Le coût de ce dernier est estimé entre 12 000 et 14 000 francs. C'est une chapelle provisoire, beaucoup plus modeste, qui est finalement construite sur un terrain appartenant à Marie-Louis-Antonin de Viel de Lunas, marquis d'Espeuilles. Elle est bâtie par Rillot, constructeur à Autun, en 1874. Elle figure sur le Plan des bains et des environs (1875) dressé par l'architecte Pommeret. Le Guide à Saint-Honoré-les-Bains (1888) d'Eugène Collin rend compte de l'état de cette première chapelle, érigée à l'orée du bois des Garennes et composée d'un seul vaisseau et d'une petite sacristie greffée sur son flanc droit. L'édifice semble être en bois, et s'intègre dans le parc thermal. Le marquis d'Espeuilles fait ajouter à ce premier édifice un chœur et un transept en 1893 ; le maître d’œuvre est inconnu. L'édifice appartient à la Société anonyme des Eaux thermales de Saint-Honoré-les-Bains à partir de 1900. Des cartes postales de cette époque montrent l'état de l'édifice, composé du modeste vaisseau en bois et du transept saillant en maçonnerie. Le montant des travaux restant à faire est estimé à près de 14 000 francs, et une convention du 6 septembre 1911 prévoit leur financement par la société et la paroisse. Une souscription doit permettre de réunir le reste de la somme. La nef est construite par l'architecte Georges-Théodore Renaud en 1913. La différence de traitement des élévations aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur révèle encore aujourd'hui le décalage chronologique entre les deux principales campagnes de construction (1893 et 1913). La charpente est encore apparente dans la nef après la Première Guerre mondiale, alors que le couvrement du transept est déjà lambrissé. Les travaux à l'intérieur ont dû se poursuivre jusque dans les années 1920. La nouvelle sacristie, greffée au sud-est du chœur, a été remaniée plus tardivement encore.
-
Période(s)
- Principale : 3e quart 19e siècle , daté par source , (détruit)
- Principale : 4e quart 19e siècle , daté par source
- Principale : 1er quart 20e siècle , daté par source
-
Dates
- 1874, daté par source
- 1893, daté par source
- 1913, daté par source
-
Auteur(s)
-
Auteur :
Tarlier Émilearchitecte attribution par sourceTarlier Émile
Né à Montpellier. Élève de l'École des Beaux-Arts (1855), de Constant-Dufeux et de Vaudremer. Inspecteur des édifices diocésains de Bourges à partir du 31 décembre 1852. Membre de la Société centrale des Architectes à partir de 1879.
- Auteur : entrepreneur attribution par source
-
Auteur :
maître d'oeuvre inconnumaître d'oeuvre inconnuCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
-
Auteur :
Renaud Georges-Théodorearchitecte attribution par sourceRenaud Georges-Théodore
Architecte né à Sémelay (Nièvre). Élève de l’École des Beaux-Arts de Paris (promotion 1897-1901, diplôme en 1903). Activité dans la Nièvre (églises, hôtels particuliers et villas notamment).
-
Auteur :
La chapelle se situe sur le flanc nord de la colline des Garennes ; on y accède depuis l'allée de la Chapelle par un escalier extérieur. Elle est approximativement orientée. Le plan en croix latine associe une nef à vaisseau unique de quatre travées, un transept saillant et un chœur composé d'une travée droite, de même largeur et de même hauteur que le vaisseau de la nef, terminée par un arc-triomphal et une abside. Le chœur est séparé du transept par une clôture basse. L'ancien maître-autel se situe dans l'abside. Deux autels secondaires prennent place contre les murs orientaux des bras du transept. La sacristie est une construction hors-œuvre de plan circulaire à laquelle on accède par une porte depuis la travée droite du chœur. L'édifice est principalement construit en granite (murs) et en calcaire pour le soubassement, les contreforts, les chaînes, les bordures de pignons, les appuis de baies et la croix du pignon de l’extrémité du bras gauche du transept. La brique est utilisée ponctuellement dans l'arc des baies de ce dernier. L'architecte a utilisé un décor à pans de bois dans la partie supérieure des murs du chœur et du transept. Ce décor consiste en une frise de croix de Saint-André en forme de sièges curules séparées par des aisseliers. La nef et la travée droite du chœur sont couvertes d'un toit à longs pans, avec pignon couvert (côté façade) et demi-croupe (côté chevet) en ardoise. Ce toit est surmonté d'un petit campanile en charpente doté d'une cloche. Les bras du transept sont également couverts de toits à longs pans et pignons couverts en ardoise. L'abside est couverte d'une croupe ronde. L'édifice s'élève à l'intérieur sur un seul niveau. L'espace est éclairé par douze grandes baies auxquelles s'ajoutent les trois petites baies de l'abside, couvertes d'arcs en plein cintre, et d'un oculus percé en façade. Sept baies, précisément celles des parties les plus anciennes de la chapelle, sont dotées de verrières ornementales. Les autres, plus récentes, sont fermées par un simple vitrage. Dans le chœur et le transept, les murs à l'intérieur sont couverts d'un placage en relief imitant un appareil de pierre. Dans la nef, ce décor est repris seulement sous forme d'enduit. L'ensemble est couvert par deux voûtes lambrissées brisées aplaties donnant l'impression de carènes renversées, à l'exception de l'abside couverte d'une voûte en cul-de-four peinte en bleu. Les partis adoptés par l'auteur du chœur et du transept révèlent une recherche d'une architecture pittoresque. Cet effet est largement accentué, et peut-être même suscité, par le site choisi en bordure du parc thermal.
-
Murs
- granite
- calcaire
- bois
-
Toitsardoise
-
Plansplan en croix latine
-
Étages1 vaisseau
-
Couvrements
- lambris de couvrement
-
Élévations extérieuresélévation à travées
-
Couvertures
- toit à longs pans pignon couvert
- demi-croupe
- croupe ronde
-
Escaliers
-
Typologiesoculus ; baie avec arc plein cintre
-
Techniques
- menuiserie
- maçonnerie
-
Représentations
- croix
- croix latine
-
Précision représentations
Frise de croix de saint André aux bras incurvés (motif de chaises curules) en pans de bois dans la partie supérieure des murs de l'abside et du transept.
-
Statut de la propriétépropriété d'une société privée
-
Référence PatriarchePOP : versé le 12/06/2024
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Ed. Lardier
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
Documents d'archives
-
Archives départementales de la Nièvre. Cadastre de la commune de Saint-Honoré-les-Bains. [1832-1951].
- Atlas parcellaire (1832) : 3 PP 246
- État de section (1832) : 3 P 246/1
- Matrices cadastrales des propriétés bâties et non bâties : 3 P 246/2 (folio 1 à 380), 3 P 246/3 (folio 381 à 780), 3 P 246/4 (folio 781 à 1168)
- Matrice cadastrale des propriétés bâties (1882-1914) : 3 P 246/5
- Matrice cadastrale dite « matrice noire » des propriétés bâties : 3 P 246/6
- Matrices cadastrales des propriétés non bâties : 3 P 246/7, 3 P 246/8, 3 P 246/9
Section A, parcelle 509. -
Archives diocésaines de Nevers. Chapelle de Saint-Honoré-les-Bains.
-
Collection particulière : château de La Montagne, Saint-Honoré-les-Bains. Carnet de Caroline de Bassano, épouse de Marie-Louis-Antonin de Viel de Lunas, marquis d’Espeuilles. [1872-1876]. Manuscrit. 13,5 x 9 cm.
-
Collection particulière : château de La Montagne, Saint-Honoré-les-Bains. Lettre d’Émile Tarlier à Marie-Louis-Antonin de Viel de Lunas, marquis d'Espeuilles. 1872.
Bibliographie
-
Collin, Henry. Guide à Saint-Honoré-les-Bains (Nièvre). Paris : H. Lecène et H. Oudin, 1888. 350 p.
P. 18. -
Delarue, Monique. Ducros, Henri. Fréguin, Michel. Olivier, Henri. Saint-Honoré-les-Bains. Saint-Cyr-sur-Loire : Alan Sutton, 2005. Mémoire en images, ISSN 1355-5723. 128 p. ISBN 2-84253-539-1.
P. 108. -
Dufoulon, Fabien. Saint-Honoré-les-Bains, station thermale de montagne ? Thermalisme et villégiature dans le Morvan des années 1850 aux années 1930. In : Colloque (13-14 juin 2019 ; Pau). Thermalisme et patrimoines dans les zones de montagne en Europe du XVIIIe au XXIe siècle. Pau : Presses de l'Université de Pau et des Pays de l'Adour, 2020. ISBN 2-35311-120-3. 164 p. p. 39-47.
Documents figurés
-
Saint-Honoré-les-Bains. Projet de chapelle. Plan / Émile Tarlier. 20 août 1871. Dessin. Échelle 1/100.
-
Saint-Honoré-les-Bains. Projet de chapelle. Élévation et coupe transversale / Émile Tarlier. 20 août 1871. Dessin. Échelle 1/100.
-
Projet de chapelle. Coupe longitudinale / Émile Tarlier. 20 août 1871. Dessin. Échelle 1/100.
-
Établissement thermal de Saint-Honoré. Plan des bains et des environs / Pommeret. 1875.
-
Saint-Honoré-les-Bains. La Chapelle / [auteur inconnu]. [S.l.] : [s.n.], [s.d.]. Carte postale.
-
Saint-Honoré-les-Bains (Nièvre). Intérieur de la Chapelle du Parc / [auteur inconnu]. Besançon : Établissements C. Lardier, [vers 1921]. Carte postale.
Fabien Dufoulon, chercheur. Région Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine, 2018-
Jo-Ann Campion, chargée de recherche. Région Bourgogne-Franche-Comté, service Inventaire et Patrimoine. 2020-
Fabien Dufoulon, chercheur. Région Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine, 2018-