Dossier d’œuvre architecture IA58001220 | Réalisé par
Dufoulon Fabien (Contributeur)
Dufoulon Fabien

Fabien Dufoulon, chercheur. Région Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine, 2018-

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  • enquête thématique régionale, thermalisme en Bourgogne-Franche-Comté (le)
maison 40 rue de L'Hâte dite Castel des Cèdres
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Bourgogne-Franche-Comté
  • Commune Saint-Honoré-les-Bains
  • Adresse 40 rue de l' Hâte
  • Cadastre 2019 AB 18
  • Dénominations
    maison
  • Précision dénomination
    maison de villégiature
  • Appellations
    Villa du Ruisseau, Castel des Cèdres
  • Dossier dont ce dossier est partie constituante

Le terrain est acquis par Jean-François Breuillard, docteur en médecine, à la même époque que les parcelles sur lesquelles il fait construire l'Hôtel du Parc (fin des années 1870). C'est toutefois seulement en 1893-1896 qu'il y fait construire une remise et une écurie, dont on peut penser qu'elles dépendent de ce dernier. Le forage d'un puits d'une largeur exceptionnelle de 2 m 30 et d'une profondeur de 14 m, dont l'eau doit alimenter l'écurie et un jardin potager, entraîne un conflit avec l'établissement thermal. Ce dernier craint en effet une baisse du débit des sources et demande au préfet la suspension des travaux, au motif qu'ils se situent à l'intérieur du périmètre de protection des eaux, en octobre 1893. L'ingénieur des mines Georges Friedel prouve finalement que le forage n'a aucun impact et donne raison à Breuillard. Ce premier édifice (remise et écurie) est sans doute incorporé dans la demeure qui est construite en 1903. Le corps de bâtiment fermant la cour au sud-ouest, avec sa porte cochère, pourrait en garder le souvenir. Jean-François Breuillard perd l'Hôtel du Parc à la suite de sa faillite en 1905. Sa villa passe rapidement à Jean Peytel, président du conseil d'administration du Crédit algérien qui réside principalement à Paris ; il en est propriétaire de 1909 à 1946. L'édifice devient ensuite un centre d'accueil et d'hébergement pour enfants pendant les vacances dans le troisième quart du 20e siècle. Il subit alors quelques transformations, comme la pose d'allèges devant deux baies au premier étage du corps de droite et surtout la construction d'une extension à l'arrière. L'édifice fait l'objet d'importants travaux au début du 21e siècle, comme la rénovation totale de la couverture (Thierry Marceau, couvreur à Moulins-Engilbert, 2003). Il abrite aujourd'hui un gîte (chambres, appartements et table d'hôtes) créé par les propriétaires actuels.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 19e siècle , daté par source
    • Principale : 1er quart 20e siècle , daté par source
    • Secondaire : 3e quart 20e siècle , (incertitude)
  • Dates
    • 1893, daté par source
    • 1903, daté par source
  • Auteur(s)

La parcelle s'étend sur deux niveaux, séparés par un mur de soutènement. La demeure est composée de trois corps de bâtiments, d'une tour de plan circulaire sur l'angle et d'une tour de plan carré. Le corps sud-ouest est bâti en limite de parcelle. Les deux autres corps donnent en revanche sur les deux cours. À l'avant, une cour ouverte est séparée de la rue de L'Hâte par un simple muret ; la façade du castel est ainsi bien visible dans le paysage urbain, notamment depuis la rue des Caves. À l'arrière, une cour secondaire est située en contre-bas du mur de soutènement. L'édifice est principalement construit en granite du Morvan en partie extrait de la carrière de L'Hâte située à proximité, de marbre (au premier niveau de la tour) et d'andésite (aux deuxième et troisième niveaux de la tour). Les parties sculptées (chaînes, modillons, corniches et lucarnes) sont en calcaire. La variété des matériaux mis en œuvre révèle l'intérêt du propriétaire pour la géologie du Morvan, déjà perceptible à l'Hôtel du Parc. Elle donne à la façade une certaine polychromie, accentuée par l'utilisation de l'ardoise en couverture. Dans l'arrière-cour, des extensions ont été construites en béton et une passerelle (récente) permet d'accéder à la partie haute du terrain plantée de cèdres. La façade donne à la demeure une allure de château qui lui vaut son surnom ("castel"). Les deux tours, les formes extrêmement variées des baies (rectangulaires, couvertes d'arcs brisés, segmentaires, en plein-cintre ou en mitre, ou oculus) et certains éléments décoratifs (épi et crête de faîtage, chaînes, modillons, corniches et lucarnes) témoignent du goût du propriétaire pour l'architecture médiévale. La distribution actuelle n'est plus celle d'origine. On peut toutefois noter l'absence de mur de refend longitudinal et la présence de deux escaliers dans-œuvre. Le premier est un escalier droit, situé dans le corps sud-ouest à la jonction avec le corps central ; sa cage d'escalier est aujourd'hui l'entrée principale de l'édifice. Le second escalier est situé au nord. Dans certaines pièces, les planchers métalliques sont encore bien visibles. Ils sont composés de poutres, solives et entrevous en berceau segmentaire en brique.

  • Murs
    • granite
    • marbre
    • andésite
    • calcaire
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    rez-de-chaussée, 2 étages carrés, étage en surcroît
  • Couvrements
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe polygonale
    • toit conique croupe
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier droit
  • Typologies
    baie rectangulaire ; baie avec arc segmentaire ; baie avec arc plein cintre ; oculus ; maison de notable ; maison en équerre
  • Techniques
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Documents d'archives

  • Archives départementales de la Nièvre. Cadastre de la commune de Saint-Honoré-les-Bains. [1832-1951].

    - Atlas parcellaire (1832) : 3 PP 246

    - État de section (1832) : 3 P 246/1

    - Matrices cadastrales des propriétés bâties et non bâties : 3 P 246/2 (folio 1 à 380), 3 P 246/3 (folio 381 à 780), 3 P 246/4 (folio 781 à 1168)

    - Matrice cadastrale des propriétés bâties (1882-1914) : 3 P 246/5

    - Matrice cadastrale dite « matrice noire » des propriétés bâties : 3 P 246/6

    - Matrices cadastrales des propriétés non bâties : 3 P 246/7, 3 P 246/8, 3 P 246/9

    Archives départementales de la Nièvre, Nevers : 3 P 246
    Section A, parcelle 642.
  • Archives départementales de la Nièvre. 5 M 5112. Saint-Honoré-les-Bains : périmètre de protection, règlements, tarifs, médecins et inspecteurs (1853-1915).

    Archives départementales de la Nièvre, Nevers : 5 M 5112

Bibliographie

  • Delarue, Monique. Ducros, Henri. Fréguin, Michel. Olivier, Henri. Saint-Honoré-les-Bains. Saint-Cyr-sur-Loire : Alan Sutton, 2005. Mémoire en images, ISSN 1355-5723. 128 p. ISBN 2-84253-539-1.

    p. 75

Documents figurés

  • Saint-Honoré-les-Bains. Villa du Dr Breuillard et route de l'Hâte / [auteur inconnu]. [S.l.] : [s.n.], [début du 20e siècle]. Carte postale.

    Collection particulière
  • Saint-Honoré-les-Bains (Nièvre). Les Cèdres. Home d'enfants / [auteur inconnu]. Mâcon : Combier, [vers 1956]. Carte postale.

    Collection particulière
  • Saint-Honoré-les-Bains. Les Cèdres / [auteur inconnu]. Paris : Compagnie des Arts photomécaniques, [milieu du 20e siècle]. Carte postale.

    Collection particulière
Date(s) d'enquête : 2019; Date(s) de rédaction : 2019
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
Dufoulon Fabien
Dufoulon Fabien

Fabien Dufoulon, chercheur. Région Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine, 2018-

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