Dossier d’œuvre architecture IA00001818 | Réalisé par
Dufoulon Fabien (Contributeur)
Dufoulon Fabien

Fabien Dufoulon, chercheur. Région Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine, 2018-

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  • enquête thématique régionale, thermalisme en Bourgogne-Franche-Comté (le)
établissement thermal
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Bourgogne-Franche-Comté
  • Commune Saint-Honoré-les-Bains
  • Lieu-dit
  • Adresse avenue du Docteur Segard
  • Cadastre 2019 AD 7  ; 1832 A 477

L'eau thermale des sources de Saint-Honoré-les-Bains résulte de l'infiltration de l'eau de pluie dans les failles du massif du Morvan dans le secteur du Mont Beuvray situé à une trentaine de kilomètres. Cette eau se charge en minéraux tout au long de son parcours. Elle subit également d'importantes températures, à une profondeur de 2 500 mètres. Après un cycle d'une vingtaine d'années, l'eau remonte à travers la fracture qui sépare le granite et le calcaire à Saint-Honoré-les-Bains. La lenteur de la remontée de l'eau explique sa relativement faible température (27-29°C) à l'endroit de son captage à 236-238 mètres d'altitude. Les propriétés de l'eau ont été très tôt mises en avant par les médecins du 19e siècle. Cette eau sulfureuse, sodique et arsenicale est en effet unique en Bourgogne-Franche-Comté. Quatre sources ont été exploitées au 19e siècle : les Romains, la Marquise, la Crevasse et l’Acacia. Les deux dernières, très proches l'une de l'autre, ont la même composition et la même température, ce qui suggère une origine commune. L'ensemble des quatre sources exploitées représentent un débit qui semble ne pas avoir changé au cours du 19e siècle : il est compris entre 850 et 1 000 m3 par jour. Une cinquième source dite "source de la Grotte" située au sud des quatre autres est connue dès le 19e siècle, mais elle n'est pas exploitée avant les années 1950 en raison de son trop faible débit. Après d'importants travaux de captage, elle devient la principale source de l'établissement thermal dans la seconde moitié du 20e siècle.

Les thermes de l'époque gallo-romaine

Saint-Honoré-les-Bains a été identifiée dans un premier temps avec l'antique Alicensium, qui est citée par deux auteurs anciens. Aimon de Fleury (fin du 10e siècle et début du 11e siècle) rapporte que Caius Antistius Reginus, commandant des légions de César, y conduit ses soldats malades de la lèpre. Léonard Berthaud (fin du 16e siècle) indique quant à lui que les empereurs Probus et Constantin y sont passés. L'identification est mise en doute assez tôt, mais elle n'en demeure pas moins intéressante tant elle témoigne des tentatives pour donner à la station thermale moderne un passé antique. Mais c'est surtout à l'antique Aquis Nisinaei, figurant sur la Table de Peutiger, qu'est identifiée la ville par Charles Benoît Hase, membre de l'Institut, et Augustin Crosnier, évêque de Nevers, à la suite des premières découvertes archéologiques du 19e siècle. Toutefois, la majorité des auteurs n'ont pas adhéré à l'hypothèse, considérant que l'antique Aquis Nisinaei est en réalité l'actuelle station de Bourbon-Lancy : c'est le cas notamment de Jean-Gabriel-Honoré Greppo dans ses Études archéologiques sur les eaux thermales et minérales de la Gaule à l'époque romaine (1846) et de Louis Bonnard dans la Gaule thermale (1908). Par conséquent, le nom antique de Saint-Honoré-les-Bains est encore aujourd'hui inconnu.

Les fouilles de 1820-1822 et 1836-1838

Le 29 septembre 1820, la découverte de vestiges antiques à proximité des sources par Antoine-Louis de Viel de Lunas, marquis d'Espeuilles, maire de la commune, révèle l'existence de thermes antiques. Les fouilles se poursuivent jusqu'en 1822. Elles permettent de dégager une grande étuve de marbre entourée de bancs ou stalles et de trois réservoirs recevant l'eau thermale. Par ailleurs, environ 500 ou 600 médailles aux effigies d'empereurs romains sont retrouvées dans le puits de la source dite dès lors "des Romains". Les plus anciennes datent du règne de Tibère (14-37). On apprend dans la presse locale que certaines de ces médailles sont exposées dans le hall de l'établissement thermal en 1901. D'autres fouilles sont menées en 1836-1838 dans le secteur sud des thermes antiques. Elles révèlent un bassin inférieur de recette des sources dites "de la Marquise", sept puits communicants entre eux par un canal revêtu de marbre, une piscine et un dallage de calcaire compact ou pierre lithographique. Un impluvium isole l'ensemble des eaux froides des pluies ou des suintements du rocher. Enfin, la mise au jour de piles de briques rondes suggère l'existence d'une salle hypocauste. Les récits anciens indiquent la découverte d'autres monnaies et d'une tête de statue en marbre au fond du puits où jaillit la source de la Marquise. En 1840, des échantillons des revêtements en marbre sont envoyés à Louis-Étienne Héricart de Thury, inspecteur général des carrières. Il est convaincu qu'ils proviennent de la carrière de Champ-Robert, près de Chiddes, d'où est extrait un marbre nacré, essentiellement cristallin, présentant des veines grises ou bleuâtres qui deviennent jaunes au contact de l'eau des sources de Saint-Honoré. Il en profite pour indiquer que l'on pourrait encore y extraire de beaux blocs pour la statuaire ("Il faudrait en avoir un beau bloc de choix, sans file et sans défaut, que M. d'Espeuilles pourrait confier à David, Cortot, Bosio, Etex, Pradier, Foyatier, Le Maire ou tout autre, pour en faire l'essai"). Les conclusions d'Héricart de Thury sont reprises par Chevalier (1857).

Les fouilles de 1886-1887

De nouvelles découvertes sont faites dans le dernier quart du 19e siècle. Durant l'hiver 1886-1887, les ouvriers creusent les fondations de l'établissement de douches (actuel pavillon nord de la cour). D'après Collin (1888), ils découvrent "une piscine romaine, un couloir revêtu de stuc peint en rouge, plusieurs murs et un petit appareil se prolongeant, ainsi qu'une scaiole [mot désignant, chez l'auteur, une sorte de mosaïque] très bien conservée, d'un côté sous le parc de l'établissement, de l'autre sous la butte du casino". Par ailleurs, "au milieu des fragments de tuiles à rebord et de tuyaux d’hypocauste, on a découvert une petite fibule en bronze argenté, des tuyaux de plomb, des morceaux de marbre (dalles et corniches), enfin de nombreux débris de poterie rouge ou à reflets métalliques". L'intuition qu'il s'agit alors d'importants thermes antiques, forgée à la suite des fouilles de 1820-1822 et de 1836-1838, est confirmée. Louis Bonnard peut consacrer trois pages à Saint-Honoré-les-Bains dans sa Gaule thermale (1908).

La redécouverte des sources (1773) et le début de l'exploitation

La connaissance des sources semble avoir été perdue au Moyen Âge. On sait qu'à leur emplacement a été aménagé un étang alimenté par deux ruisseaux. Le violent orage du 24 juin 1773 transforme les ruisseaux en torrents qui emportent l'étang. Les sources sont redécouvertes. Les premières analyses des eaux sont faites par Regnault, médecin à Lormes, en 1786. Dans un Mémoire sur la nature et sur les heureux effets des eaux minérales de Saint-Honoré publié en avril 1801, le chirurgien Lorry d'Aunay-en-Bazois recense quant à lui une série de guérisons attribuées aux vertus de l'eau.

Avant même la construction de ce que l'on peut considérer comme le premier établissement thermal, des baraques dans lesquelles les malades viennent prendre leur bain existent sur le site des sources. Chevalier (1857) confirme sa simplicité : "Il n'existait alors [avant la construction de l'établissement thermal] que quelques cabanes recouvertes de genêts, et des ouvertures correspondant aux sept ou huit puits romains, par lesquelles les pauvres habitants de Saint-Honoré descendaient leurs malades, à l'aide de poulies, dans des paniers d'osier". Allard (1859) parle quant à lui de "cabanes sous lesquelles des lavoirs servaient de piscines". Dans les premières années du 19e siècle, le terrain des sources appartient à Claude Lacroute, cultivateur. Alerté sur l'importance des sources par Regnault et Lorry, le sous-préfet l'incite en septembre 1803 à créer un établissement des eaux ou bien à céder le terrain à une personne capable de le créer.

Le premier établissement thermal

En 1810, Pierre Jean Jacques Bacon-Tacon, médecin au service de Catherine II de Russie et historien-archéologue, acquiert le terrain et les sources, puis crée le premier établissement thermal grâce à l'aide d'un investisseur nommé Dandrillon. Bacon-Tacon demande l'autorisation d'appeler son établissement "Bains Napoléon", mais elle lui est refusée par le sous-préfet qui met en avant la modestie des installations. De nouvelles analyses des eaux sont effectuées par Vauquelin en 1813. Bacon-Tacon, ruiné, se retire après avoir cédé l'établissement à Dandrillon en 1816. Ce dernier tente en vain de lancer une souscription, puis disparaît à son tour avant 1820. En tant que maire de la commune, Antoine-Louis de Viel de Lunas, marquis d'Espeuilles, s'intéresse de près aux sources "sous le point de vue de l'utilité publique". Dans les faits, c'est lui qui assure déjà l'entretien de l'établissement au nom de la commune.

La description qui en est faite par Pierre François Daustard, ancien inspecteur de bâtiment, dans une lettre adressée au préfet (1821) ainsi qu'un plan et une élévation (1822) permettent de connaître assez précisément le premier établissement thermal de Bacon-Tacon. Il consiste principalement en un bâtiment construit en pans de bois remplis de brique de 18 mètres de longueur sur 8 mètres de largeur. Ce bâtiment reçoit quelques aménagements (carrelage et crépis) à l'époque de Dandrillon. Le rez-de-chaussée comprend un appartement pour le concierge et une piscine (rectangle "FGHI" sur le plan) qui est remplacée par un nouveau bassin (rectangle "KLMN" sur le plan) d'un mètre de profondeur en 1822. Ce bassin est alimenté par une source à 26°C (point "O" sur le plan) qui est coiffée d’un cône en bois de dix pieds de hauteur pour que ses eaux ne se mélangent pas à celles de la source froide (point "P" sur la plan) coiffée de la même manière. Le concierge est chargé de percevoir les droits (50 centimes par bain). Grâce à lui, on connait la fréquentation des sources : 338 bains ont été pris en 1820, 578 en 1821 et 566 en 1822.

Les années 1826-1837

En 1826, les sources et les installations sont acquises par Bonneau du Matray, conseiller général, pour le compte d'une société d'actionnaires à créer (qui l'est officiellement en 1830). Parmi les actionnaires figure Antoine-Louis de Viel de Lunas, marquis d'Espeuilles. Ils font appel à François Agnéty, architecte départemental de l'Allier qui vient alors de réaliser d'importants travaux à Vichy. Agnéty se déplace à Saint-Honoré-les-Bains en avril 1829. Le mois suivant, il soumet un projet (dont on ne conserve pas de dessins) qui permet de commencer les travaux. Faute d'argent, ceux-ci sont interrompus. La société finit par faire faillite en 1837.

Antoine-Théodore de Viel de Lunas, marquis d'Espeuilles, fils d'Antoine-Louis, achète la société pour un montant de 12 500 francs en août 1837. Les années qui suivent sont relativement mal connues. De nouvelles analyses des eaux sont faites par Boulanger et Regnault en 1838. Il ne semble pas que des travaux significatifs aient été conduits pour transformer l'établissement thermal de Bacon-Tacon, mais il est probable que le dessein d'un grand établissement thermal moderne s'esquisse dès cette période. Celle-ci est marquée par les fouilles de 1836-1838 qui permettent de compléter les connaissances sur les thermes antiques acquises lors de celles de 1820-1822. On apprend de Charleuf (1864) que chacun des sept puits mis au jour est garni d'un tonneau à claire-voie servant de baignoire et coiffé d'une guérite couverte de tuile. L'un d'eux a pu être réservé à l'épouse du marquis d'Espeuilles, qui a donné son nom à la source de la Marquise. La maison et les bains sont confiés à la garde de Billault jusqu'en 1851.

Le grand établissement thermal de 1854

Les premières brochures ou notices consacrées aux propriétés des eaux de Saint-Honoré-les-Bains, à la suite de leurs analyses, datent des années 1855-1857. Elles sont d’Étienne Ossian Henry, de Charles Racle et surtout de Camille Allard, membre titulaire de la Société d'Hydrologie de Paris, que l'on retrouve médecin-inspecteur des eaux à partir de 1856. Ce dernier fait ensuite publier les Eaux thermales sulfureuses de Saint-Honoré-les-Bains (1859) qui rassemblent toutes les connaissances connues à l'époque sur les sources. Il y met en avant leurs propriétés exceptionnelles et rares ("Les médecins et les malades du nord de la France ont bien souvent l'occasion de regretter l'éloignement des sources sulfureuses des Pyrénées et des Alpes, et beaucoup d'affections cruelles sont ainsi chaque année privées d'un remède que les malades ne peuvent pas aller chercher au loin [...]. Cette lacune de l'hydrologie médicale [...] subsistait encore [...] avant la restauration des bains de Saint-Honoré"). Se dessine ainsi un "positionnement" de l'établissement dans le paysage thermal français, que l'on retrouve dès l'année suivante dans l’Établissement thermal de Saint-Honoré-les-Bains (1860) de Richard Cortambert : "Cette clientèle s'est formée d'elle-même, et, on peut le dire, par la seule vertu des eaux. Avant même que l'analyse chimique de la source ait été faite, l'expérience populaire conduisait déjà à Saint-Honoré le même genre de malades qu'attire aux Eaux-Bonnes la spécialité de ces eaux. Cette analogie de composition et d'action médicale entre certaines sources pyrénéennes et les eaux de Saint-Honoré est d'une très grande importance, si l'on considère l'isolement de ces eaux au centre de la France [...]. Les médecins et les malades du nord, de l'ouest, de l'est et du centre de la France ont bien souvent l'occasion de regretter l'éloignement des Pyrénées". Cette référence constante au massif pyrénéen n'est sans doute pas sans conséquence dans la création d'un imaginaire de la montagne, et de là, dans l'adoption d'un certain style architectural lors de la construction des villas et des hôtels de voyageurs des années 1860 aux années 1890.

Construction d'un nouvel établissement thermal (1854-1857)

La construction d'un nouvel établissement thermal est lancée en 1854. Les travaux sont conduits par l'architecte Andoche Parthiot, sous la direction de l'ingénieur Jules François qui se charge directement du problème du captage des eaux qu'il résout en isolant les sources à l'aide de béton. Le projet d'ensemble lui-même a été élaboré par l'ingénieur Meyer. La première aile peut ouvrir dès la saison 1855 et accueillir une centaine de malades. La seconde est achevée en 1856. Les derniers travaux sont terminés en 1857 et l'établissement accueille cette année-là environ 250 malades. Allard (1859) précise que "deux autres galeries pourront être ajoutées dans le cas où l'affluence des baigneurs l'exigerait". Cette précision correspond bien au plan de l'établissement projeté connu grâce à une gravure publiée chez P. Bégat à Nevers. Ce grand projet est directement inspiré des thermes romains de l'Antiquité. Il rappelle précisément la restitution des thermes de Caracalla (1825) de Guillaume-Abel Blouet, dont Andoche Parthiot est justement un élève. Le montant de l'ensemble des travaux effectués entre 1851 et 1862 s'élève à 800 000 francs, d'après le mémoire à l'appui d'une demande de délimitation d'un périmètre de protection des eaux de 1875. Les travaux portent dans les années suivantes sur les chemins et les routes, et surtout sur la construction du casino et de l'hôtel Le Morvan. Toujours d'après le même document, le coût total des travaux s'élève à environ 300 000 francs entre 1863 et 1874. C'est donc plus d'un million de francs qui est investi par le marquis d'Espeuilles dans la station thermale dans le troisième quart du 19e siècle.

L'édifice construit s'étend sur 56 mètres de longueur en façade. Chacune de ses deux ailes, de part et d'autre de la salle "d'attente" centrale, mesure 20 mètres de largeur. Chaque aile est composée d'une galerie centrale encadrée par des cabinets de bains ou de douches. Dans l'aile nord, les seize cabinets contiennent ainsi des baignoires de pierre et de faïence de Nevers. La moitié d'entre eux sont dotés de douches. Au milieu de l'aile se trouvent un chauffoir pour le linge (côté ouest) et un escalier permettant d'accéder à l'étage où se situent les réservoirs d'eau en tôle métallique (côté est). Dans l'aile sud, la configuration des espaces est comparable. La salle centrale, entre les deux ailes, forme un hall doté d'un escalier encadré par des buvettes latérales. Cet escalier conduit à la salle d'inhalation commune qui mesure 9 mètres de longueur et 8 mètres de largeur et qui est dotée de deux puits de 1,5 mètre de diamètre et de 2 mètres de profondeur. De part et d'autre de la salle d'inhalation commune se trouvent une salle d'inhalation réservée aux femmes (au sud) et une salle de pulvérisation construite sur le modèle d'une salle du Mont d'Or (au nord) qui n'ouvrent toutefois qu'en 1873. Au nord de l'édifice, un bâtiment annexe (appelé "usine") contient quatre cabinets de bains pour les indigents, dont l'accueil est alors une obligation, et surtout une machine à vapeur de la force de trois chevaux qui permet de faire monter l'eau nécessaire aux douches dans les réservoirs.

Quatre sources sont alors exploitées. Les eaux des sources des Romains et de la Marquise, au-dessus desquelles est construit l'établissement, se désulfurent rapidement au contact de l'air et sont donc prioritairement utilisées dans les salles d'inhalation qui sont autant de "salons de conversation" d'après Chevalier (1857). L'eau de ces deux sources alimente par ailleurs quatre baignoires destinées aux malades qui ne supportent pas les fortes concentrations de sulfure. Les eaux des deux autres sources, situées à huit mètres de l'établissement, sont plus concentrées en sulfure. Celle de la Crevasse est utilisée pour les bains, celle de l’Acacia pour les boissons. Quatre mètres seulement séparent le griffon de la Crevasse des baignoires de la galerie nord, ce qui permet de conserver toute sa concentration. L'eau y est conduite dans un tuyau en terre cuite. L'eau qui n'est pas utilisée pour les bains rejoint une salle d'inhalation où deux colonnes en zinc laissent échapper en cascades le trop-plein, à la suite de travaux qui permettent ainsi d'augmenter la quantité d'hydrogène sulfuré dans la salle en 1859. L'ensemble de ces installations a disparu.

Rôle du médecin François Eugène Collin

Les affections traitées à cette époque sont principalement le rhumatisme, les maladies de la peau et de l'utérus, et surtout les maladies des muqueuses pharyngiennes, laryngiennes et bronchiques. Le docteur François Eugène Collin est le premier médecin à mettre l'accent sur les affections des voies respiratoires. Ses travaux, présentés à l'Académie de Médecine, lui valent une médaille de bronze en 1865. D'autres affections sont soulagées, notamment le lymphatisme, les scrofules, la chlorose, la cystite et la syphilis. L'eau est en revanche contre-indiquée pour les malades de névralgies et de la goutte. Plus tard, les travaux du docteur Maurice Binet (1881) complètent les connaissances déjà acquises sur les propriétés des eaux, que l'on sait non seulement sulfureuses et sodiques mais aussi désormais arsenicales. La loi du 14 juillet 1856 permet de déclarer certaines sources d'intérêt public, et d'établir autour d'elles un périmètre de protection des eaux. Le nouvel établissement thermal de Saint-Honoré-les-Bains est officiellement reconnu d'intérêt public dès le 28 avril 1860. Grâce à cette reconnaissance, il peut continuer à recevoir chaque année les subventions que l’État a commencé à lui accorder au début du chantier en 1854. Les montants annuels accordés oscillent entre 1 500 et 3 000 francs jusqu'aux années 1870.

Collin devient médecin-inspecteur en 1860 ; il succède ainsi à Camille Allard. Il joue un rôle dans la promotion des eaux de Saint-Honoré en publiant notamment deux guides à destination des médecins et des malades en 1865 et 1872. Dès son arrivée, il invente un nouvel appareil améliorant la diffusion de l'hydrogène sulfuré de l'eau dans la salle d'inhalation commune. Jusqu'alors, l'eau était désulfurée à l'aide d'une roue hydraulique horizontale à palettes hélicoïdales tournant sous l'impulsion d'un jet continu. Son appareil est relativement simple, puisqu'il consiste à faire se rencontrer deux jets pour former des nappes d'eau circulaires. Il en équipe l'un des deux puits de cette salle. Collin est également à l'origine de la création d'une véritable piscine, qui vient remplacer un petit bassin extérieur ("bain de famille") que l'on ne peut précisément localiser mais dont on sait qu'il est remplacé par un cabinet de douche en 1875. La construction de cette nouvelle piscine située à l'arrière de l'établissement thermal, au nord de la salle d'inhalation, est confiée à l'architecte Victor Petit, dont on conserve plusieurs dessins qui doivent dater des environs de 1866. Cette piscine, aujourd'hui détruite, est connue par une photographie ancienne et la description que Collin lui-même en fait dans son guide de 1872. Le bassin d'un peu plus d'un mètre de profondeur mesure 10 mètres de longueur et 5,60 mètres de largeur, soit une surface de 56 m2 dans un bâtiment qui s'étend lui-même sur 135 m2. Le fond et les côtés du bassin sont recouverts de terre cuite vernissée polychrome produite à la poterie du château de La Montagne. Seize "déshabilloirs" fermés par un simple rideau sont disposés sur les côtés, où se trouvent également des trottoirs et des banquettes en bois. La voûte est percée de trois ouvertures zénithales circulaires à châssis mobiles. La piscine est alimentée en continu par l'eau de la source des Romains dont on sait que le débit est de 300 m3 par jour au début du 20e siècle. L'eau s'écoule du sud vers le nord grâce à un système de déversoir. Compte tenu de la concentration de l'air en hydrogène sulfuré due à l'arrivée continue de l'eau dans le bassin, contrairement à ce qui est pratiqué dans les baignoires, la durée des bains est réduite à quinze ou vingt minutes en début de cure. Les "étourdissements" des curistes qui y passeraient trop de temps posent sans doute dès cette époque la question de la pertinence d'un tel équipement. Cette première piscine est détruite après la mise en service de la deuxième piscine au début du 20e siècle.

Transformation et modernisation dans les années 1870-1880

L'établissement, sous la direction d'Edme Amand Henry Chartenet, est l'objet de divers travaux de modernisation dans les années 1870 et 1880. Ces travaux relativement secondaires n'ont pas laissé de traces à l'intérieur de l'établissement actuel : renouvellement du chauffage et de la tuyauterie (1873), construction de deux grands réservoirs en maçonnerie (1873), peinture des briques en façade (1875-1876), carrelage de la salle centrale (1876), installation de baignoires dans des cabinets servant auparavant aux bains de pieds (1880), pose de carreaux de faïence dans les cabinets de bains (1880-1883) et de carreaux de ciment dans les galeries (1882-1883). D'autres interventions ont en revanche eu des conséquences plus importantes sur l'édifice.

Le besoin de nouvelles installations de douches semble avoir marqué les années 1880. La première réponse apportée est la transformation du bâtiment annexe nord (dit "usine") connue par un dessin (vers 1880). L'objectif est alors de remplacer les "bains gratuits" pour les indigents par des douches ouvrant sur des cabinets particuliers. La partie du bâtiment réservée aux espaces techniques est réduite. La porte est précédée d'une tente à laquelle on accède soit depuis la galerie de l'aile nord, soit depuis la porte extérieure de la piscine. Cette solution ne peut être que provisoire, et c'est finalement un véritable "établissement de douches" qui est construit en 1887. L'exercice de cette année-là rend compte de travaux d'un montant de 9 937 francs. Cet "établissement" correspond à l'actuel pavillon nord de la cour, aujourd'hui occupé par les bureaux de l'administration.

Les médecins ont rapidement remarqué que les douches et bains de pieds étaient excellents pour les curistes comme médication révulsive après une séance d'inhalation. Un dessin (1882) montre un projet d'installation de deux cabinets, l'un pour les hommes, l'autre pour les femmes, dans un bâtiment à construire au sud du corps central situé à l'arrière de l'édifice, c'est-à-dire à proximité immédiate des salles d'inhalation. Ce bâtiment semble bien avoir été construit et subsisté jusqu'au début du 20e siècle, puisque Gavillon en parle dans une note en 1901 : "Ce service se compose de deux salles, une pour chaque sexe, et qui servent en même temps de salles d'attente et de déshabilloirs, elles sont aussi incommodes pour le public que pour les doucheurs [et] elles manquent d'aération".

Un autre projet concerne le corps central situé à l'arrière de l'édifice. Ses quatre travées sont jusqu'alors divisées en trois espaces : une salle de pulvérisation au nord, une salle d'inhalation commune (dotée de deux puits) au centre, et une salle d'inhalation réservée aux femmes (dotée d'un puits) au sud. On conserve un dessin relatif à un projet de transformation de la salle de pulvérisation en une salle d'inhalation de première classe et la division de la salle d'inhalation commune en une "salle d'inhalation de deuxième classe" et une "salle d'inhalation commune" par une cloison. Ce projet n'est pas suivi, ou du moins pas entièrement. On constate en effet que l'ancienne salle de pulvérisation est abandonnée avant la fin du 19e siècle, et qu'une nouvelle salle de pulvérisation existe dans le bâtiment annexe nord (dit "usine") à la place des éphémères cabinets de douches du début des années 1880.

Les travaux de la Société anonyme des Eaux thermales de Saint-Honoré (à partir de 1900)

La connaissance de l'histoire de l'établissement thermal est beaucoup moins précise à partir de la création de la Société anonyme des Eaux thermales de Saint-Honoré, dont les archives ne semblent pas avoir été conservées. En revanche, les photographies anciennes permettent de reconstituer l'histoire de l'agrandissement de l'établissement et des aménagements successifs de ses différentes salles.

Le marquis d'Espeuilles apporte l'établissement thermal au capital de la Société anonyme des Eaux thermales de Saint-Honoré créée le 12 février 1900. Le capital de la société est fixé à 1 750 000 francs (soit 150 000 francs de plus qu'initialement prévu) en avril et mai de la même année. L'excédent est consacré, d'une part à l'agrandissement et à l’aménagement de l'hôtel des Bains et de l'hôtel Le Morvan à hauteur de 225 000 francs, et d'autre part au perfectionnement de l'établissement thermal à hauteur de 125 000 francs. Dès la saison 1900, des réparations urgentes sont faites aux buvettes et aux salles de gargarisme, d'inhalation et de douche. Elles paraissent toutefois largement insuffisantes compte tenu de l'état de l'établissement. En 1900-1901, des travaux concernent également l'alimentation en eau courante de l'établissement et de son parc, du casino, de l'hôtel des Bains et de l'hôtel Le Morvan. La quantité d'eau non potable indispensable pour le nettoyage des édifices et l'arrosage du parc étant jugée insuffisante, un bassin découvert d'une capacité de 10 000 m3 est créé près de l'étang Honoré en 1900-1901. Il permet d'envoyer 100 m3 d'eau par jour vers l'établissement thermal et le parc. L'eau potable provient quant à elle du château de La Montagne depuis la construction d'une conduite en 1879. Cette alimentation en eau potable est perfectionnée grâce à la construction d'un bassin-réservoir d'une capacité de 750 m3 en 1887. Il est couvert au printemps 1901.

Définition d'un programme de modernisation (1899-1903)

Gavillon, directeur de l'établissement thermal avant la création de la Société reste en poste après celle-ci. Conscient de la nécessité de moderniser les installations, il élabore un projet ambitieux connu grâce à un plan et une élévation datés de 1899 et une note explicative de février 1900. La priorité est toutefois donnée par la Société aux travaux à effectuer dans les hôtels, et Gavillon est finalement remplacé par Louis Jallasson en 1903. Même s'il n'aboutit pas, son projet est intéressant dans la mesure où il comprend déjà certaines idées nouvelles qui se concrétisent dans les années suivantes, comme la construction d'un nouveau bâtiment (352 m2) abritant une nouvelle piscine (144 m2). Il envisage également la réorganisation des salles d'inhalation. Dans le corps central situé à l'arrière de l'édifice, la fusion de la salle de pulvérisation, de la salle d'inhalation commune (dotée de deux puits) et de la salle d'inhalation réservée aux femmes (dotée d'un puits) doit permettre la création d'une grande salle d'inhalation de première classe (123 m2). La suppression de l'ancienne piscine doit libérer un vaste espace permettant la création d'une grande salle d'inhalation de seconde classe (85 m2). Gavillon accorde une grande importance au gargarisme, jusque-là installé sous un préau à l'extérieur de l'établissement, près de la source de la Grotte, et par conséquent non contrôlé, et prévoit de lui consacrer deux grandes salles de part et d'autre de la buvette. Pour installer de nouvelles salles de pulvérisation et de repos, il propose enfin la surélévation d'un étage des deux ailes de l'établissement.

Le projet de Gavillon est passé au crible par la Société médicale de Saint-Honoré-les-Bains composée des médecins en exercice (Collin, Comte, Binet, Breuillard, Comoy et Odin) qui signent conjointement un rapport présenté au conseil d'administration de la Société anonyme des Eaux thermales de Saint-Honoré. S'ils approuvent la création d'une nouvelle piscine et de nouvelles salles d'inhalation et de pulvérisation, ils se montrent en revanche sceptiques au sujet des salles de humage, qui leur semblent faire double emploi avec les salles de pulvérisation, et les salles de repos, jugées inutiles. De manière plus surprenante, ils regrettent la centralisation des buvettes en un seul endroit.

Création de nouveaux espaces : deuxième piscine et pavillon des sources (1904-1906)

Les travaux sont annoncés dans le Saint-Honoré Thermal : "On fera grand, soyez en convaincus ; les plans sont faits". Le journal précise que les travaux doivent débuter à la fin de la saison 1901. On sait qu'ils ne sont en réalité pas lancés avant 1904. Le projet de Gavillon et les préconisations de la Société médicale contribuent à la définition du programme de la campagne de travaux (1904-1906) dont on ignore à peu près tout. L'intervention de l'architecte Honoré Antoine Pons notamment est mal connue. Originaire de Nice, il est le frère de Charles Pons qui a épousé la fille du docteur Marius Odin et qui possède la Villa Pons à Saint-Honoré-les-Bains. Le jeune architecte, qui souffre d'une "bronchite spécifique" qui l'oblige à être exempté de service militaire, fréquente sans doute la station depuis 1899-1900. Sur le chantier serait également intervenus l'architecte Nérot et l'entreprise de sculpture et marbrerie Senotier, de Moulins, d'après le témoignage oral de Marcel Moutet (2019). L'établissement thermal rouvre ses portes le 1er juin 1906. La presse de l'époque évoque les nouvelles circulations ("les divers services sont reliés entre eux par des passages vitrés, formant de véritables promenoirs, où les malades peuvent attendre l'heure de leur traitement, sans craindre les intempéries") et surtout la nouvelle piscine ("création d'une immense piscine à eau courante").

Cette dernière est créée dans un corps qui fait pendant au bâtiment des douches, sur le côté sud de la cour, comme l'avait prévue Gavillon. L'utilisation d'une charpente métallique, qui permet de dégager largement l'espace, en fait un édifice résolument moderne. Son enveloppe extérieure est en revanche comparable à celle du bâtiment des douches, l'objectif étant sans doute d'équilibrer la composition de la cour. L'édifice est entièrement remanié après la Seconde Guerre mondiale. Quelques murs seulement sont conservés, côté est et côté sud, et pris dans une nouvelle maçonnerie. La piscine, détruite, n'est aujourd'hui connue que par des photographies anciennes.

De cette campagne subsiste en revanche le pavillon des sources, son décor sculpté, ainsi que le décor de mosaïque du sol et le décor de céramique du couvrement de Pietro Favret. D'un point de vue fonctionnel, ce pavillon n'apporte rien de nouveau. Il a une surface à peu près équivalente à l'ancien hall d'entrée qu'il remplace. Il sert à la fois de lieu de circulation et de buvette. Par sa hauteur et son architecture, il donne en revanche une nouvelle image à l'établissement et à la station. Il est possible d'ailleurs que ce nouveau pavillon ne soit qu'un élément d'un projet plus ambitieux encore (surélévation des galeries, voire reconstruction de la totalité des bâtiments anciens). L'absence de documents ne permet toutefois pas d'en être certain. L'architecte Pons, qui n'a alors que vingt-cinq ans, s'inspire du Pavillon de l'Horloge du Louvre. La référence pourrait lui avoir été suggérée par son maître, Gaston Redon, architecte en charge des palais nationaux.

Transformation des espaces existants : nouvelle salle d'inhalation et nouvelle salle de pulvérisation (1904-1906)

La nouvelle salle d'inhalation de première classe correspond à celle qu'avait envisagée Gavillon. Elle comporte quatre "puits" (trois anciens et un nouveau) qui sont d'abord entourés de banquettes, rapidement remplacées par des balustres sculptés comparables à ceux de l'escalier du pavillon des sources. Les cartes postales de l'époque rendent compte de la richesse du décor de céramique au sol et aux murs. Cette salle a subi de multiples transformations au cours du 20e siècle. Elle est notamment en partie cloisonnée pour installer des salles de gargarisme. Elle subsiste aujourd'hui comme lieu d'accueil, mais sans les installations et les décors du début du 20e siècle.

Si l'ancienne piscine a été détruite, les murs du bâtiment qui l'abritait sont en revanche en partie conservés. Ils sont percés au rez-de-chaussée de la façade nord de grandes baies couvertes d'un arc segmentaire. Le plan projeté par Gavillon montre deux salles de taille inégale. La plus petite (au sud) aurait dû être une salle de humage, la plus grande (au nord) aurait dû servir de salle d'inhalation de seconde classe. Finalement, le choix est fait de créer une salle de pulvérisation. Une première salle est connue par des cartes postales anciennes, qui montrent qu'elle est relativement réduite (deux travées) et qu'elle possède un sol décoré de carreaux de céramique à motifs floraux. Cette salle est agrandie grâce à la destruction d'une cloison dans les années 1920 ou 1930. Les postes de pulvérisation sont alors répartis autour d'un grand espace, et le sol couvert de carreaux dessinant un quadrillage.

Travaux des années 1930-1940

Des travaux importants sont conduits dans les années 1930 et 1940. Ils concernent essentiellement les aménagements intérieurs dans le secteur nord, effectués en transformant les bâtiments existants. Ils ont très largement contribué à donner à l'établissement thermal historique sa physionomie actuelle.

Création d'un couloir de circulation entre l'hôtel et le casino

L'hôtel Bristol Thermal est inauguré le 9 juillet 1930. Afin de permettre à ses clients de rejoindre directement le casino, un couloir est créé à travers l'établissement thermal pour relier les édifices. Il est construit au-dessus des cabinets situés du côté oriental des deux galeries. Ces dernières, en conséquence, perdent leurs fenêtres hautes sur le côté oriental. Il passe par ailleurs derrière le pavillon des sources, au-dessus de la buvette qui perd alors quant à elle sa verrière et son éclairage zénithal naturel.

Transformation des espaces existants

Les travaux portent sur le bâtiment de l'ancienne piscine, qui est de nouveau profondément transformé. C'est à cette époque que le rez-de-chaussée doit être surmonté d'un étage. Au rez-de-chaussée, la salle de pulvérisation, qui était passée de deux à quatre travées de longueur, est une dernière fois agrandie. Elle devient une nouvelle salle d'inhalation de première classe, qui occupe tout le rez-de-chaussée du bâtiment de l'ancienne piscine. La disposition et la forme des anciennes baies couvertes d'un arc segmentaire ne changent pas. La salle est dotée de quatre grands puits et d'un décor de style Art Déco qui subsistent encore aujourd'hui. La salle est encore utilisée de nos jours. À l'étage, une salle de pulvérisation occupe une surface équivalente. Dans un premier temps, les postes sont disposés tout autour d'un espace central. Dans un second temps, ils sont répartis en travées contre des cimaises. Le sol des deux salles, au rez-de-chaussée et à l'étage, est décoré de casson de grès-cérame.

L'ancienne "usine" est un bâtiment annexe situé au nord de l'établissement, abritant à l'origine des machines mais aussi les « bains gratuits » pour les indigents. Dès les années 1880, il tend à changer de vocation avec l'installation de douches dans sa partie sud. La configuration actuelle du rez-de-chaussée date des travaux des années 1930-1940. La partie nord, agrandie d'une extension vers le sud afin de créer un puits de lumière, devient une salle d'inhalation pour les enfants, ce qui explique le décor de la frise à hauteur d'appui sur les murs (dans l'esprit des mosaïques exécutées par Odorico dans la crèche Papu de Rennes à la même époque). Elle est dotée de trois "puits" qui ne sont plus utilisés aujourd'hui. La partie sud du bâtiment est consacrée aux douches de pieds. Le système d'arrosage, à l'intérieur d'une salle de forme cylindrique, est encore en place.

La salle "historique" d'inhalation de première classe, qui datait du début du 20e siècle, est sacrifiée dans les mêmes décennies. Son cloisonnement permet de créer des salles de gargarisme auxquelles on donne un accès direct depuis l'escalier du hall central. Des cartes postales anciennes montrent que les décors de céramique du sol et des murs ont été conservés, au moins dans un premier temps.

Travaux des années 1950-1980

D'importants travaux sont réalisés dans les années 1950. Le directeur de l'établissement est alors Émile Prat. Ces travaux sont menés par Charles Cuau, ingénieur des mines, Jean Wicklert, ingénieur des travaux publics, et l'entreprise de bâtiments et travaux publics Saintrapt et Brice (Île-de-France). Les sources de la Marquise et de l'Acacia, au débit trop faible, sont supprimées. La source des Romains (600 litres par heure) est conservée uniquement pour la buvette. La source de la Crevasse est quant à elle l'objet d'un nouveau captage (6 000 litres par heure). Surtout, la source de la Grotte, exploitée jusqu'alors marginalement pour les gargarismes à l'extérieur attestés au milieu du 19e siècle, devient la principale source de l'établissement thermal. Après son captage, elle devient la source des Garennes. La nouvelle piscine (celle construite en 1906) est à son tour supprimée. Le bâtiment qui l'abritait conserve son volume, mais son enveloppe est entièrement transformée. Quelques murs seulement sont conservés, du côté est et du côté sud, et pris dans une nouvelle maçonnerie. À la place du bassin sont créées des salles d'inhalation supplémentaires, qui ne sont aujourd'hui plus utilisées. Les agrandissements et aménagements portent davantage sur le secteur sud de l'établissement à partir des années d'après-guerre. Une grande extension (au plan en L) est bâtie à l'angle du corps central à l'arrière et de l'aile sud. Son rez-de-chaussée comprend aujourd'hui une salle de repos, une salle des étuves, plusieurs cabinets de bain et de douche, et un espace bien-être. Son étage est largement occupé par une grande salle de soin rassemblant la pulvérisation, le humage, la nébulisation, le gargarisme, l'irrigation nasale et l'aérosol sonique. On y accède par un escalier créé à l'emplacement des cabinets orientaux de l'aile sud. L'espace restant au premier étage est la lingerie. Toutes les salles sont encore actuellement utilisées.

État actuel

L'établissement thermal appartient aujourd'hui à la Chaîne thermale du Soleil. Il propose deux orientations thérapeutiques : les voies respiratoires et la rhumatologie.

Déjà exploitées au cours de l'Antiquité, les sources thermales sont redécouvertes en 1773. Un premier établissement thermal est créé par Pierre Jean Jacques Bacon-Tacon, médecin et historien-archéologue, en 1810. En 1826, les sources et les installations sont acquises par Bonneau du Matray, conseiller général, pour le compte d'une société d'actionnaires à créer (qui l'est officiellement en 1830). L'architecte François Agnéty, architecte départemental de l'Allier, élabore un projet de reconstruction de l'établissement thermal, mais la société fait faillite en 1837. Elle est alors acquise par Antoine-Théodore de Viel de Lunas, marquis d'Espeuilles. La construction d'un nouvel établissement thermal est lancée en 1854. Les travaux sont conduits par l'architecte Andoche Parthiot, sous la direction de l'ingénieur Jules François qui se charge directement du problème du captage des eaux. Le projet d'ensemble lui-même a été élaboré par l'ingénieur Meyer. La première aile peut ouvrir dès la saison 1855. La seconde est achevée en 1856. Les derniers travaux sont terminés en 1857. De nouveaux travaux sont engagés dans les décennies suivantes. Les plus importants sont ceux de la première piscine d'après un projet de Victor Petit (vers 1866) et des douches (1887). La Société anonyme des Eaux thermales de Saint-Honoré est créée en 1900. Elle lance une importante campagne de travaux (1904-1906) sous la direction de l'architecte Honoré Antoine Pons aidé par Nérot : construction de la deuxième piscine et du pavillon des sources, aménagement d'une nouvelle salle d'inhalation et d'une nouvelle salle de pulvérisation. Dans les années 1930 et 1940, certains espaces sont transformés : création d'une nouvelle salle d'inhalation de première classe et d'une nouvelle salle de pulvérisation à l'emplacement de la première piscine, création d'une salle d'inhalation pour les enfants à l'emplacement de l'ancienne "usine", création de salles de gargarisme dans l'ancienne salle d'inhalation de première classe. D'autres travaux sont conduits par Charles Cuau, ingénieur des mines, et Jean Wicklert, ingénieur des travaux publics, dans les années 1950 : reconstruction du bâtiment de la deuxième piscine pour en faire des salles d'inhalation supplémentaires.

  • Période(s)
    • Secondaire : Gallo-romain , daté par travaux historiques , (détruit)
    • Secondaire : 1er quart 19e siècle , daté par source , (détruit)
    • Principale : 3e quart 19e siècle , daté par source
    • Secondaire : 4e quart 19e siècle , daté par source
    • Principale : 1er quart 20e siècle , daté par travaux historiques
    • Secondaire : 2e quart 20e siècle , daté par travaux historiques
    • Secondaire : 3e quart 20e siècle , daté par travaux historiques
  • Dates
    • 1855, daté par source
    • 1856, daté par source
    • 1857, daté par source
    • 1866, daté par travaux historiques
    • 1887, daté par source
    • 1906, daté par source
  • Auteur(s)

L'établissement thermal est adossé à un talus boisé (colline des Garennes) et donne sur le parc thermal. Il est situé dans une dépression où se situent les différentes sources exploitées. Le bâtiment principal comprend trois corps de plan rectangulaire bordant une cour antérieure. Côté est, le corps de bâtiment présente une élévation étagée. Les baies du premier niveau éclairent des cabinets de bains et douches et celles du deuxième niveau un couloir de circulation nord-sud. Le troisième niveau, ajouté tardivement, est le couloir reliant l'hôtel Bristol Thermal (au sud) au casino (au nord). Au centre, un imposant pavillon forme un avant-corps. Il s'élève sur deux niveaux de grandes arcades éclairant un vaste hall ("hall des sources") au fond duquel se situe la buvette et un degré conduisant à l'ancienne salle d'inhalation de première classe. Le décor de mosaïque du sol et le décor de céramique du couvrement en font la partie la plus remarquable de l'édifice. Le pavillon est couvert d'un dôme carré en ardoise décoré d'éléments en zinc (dauphins et pots). Le pavillon est construit en pierre calcaire de couleur beige, que l'on peut supposer être extrait des carrières de Vandenesse. Il présente à la fois à l'intérieur et à l'extérieur un décor sculpté appartenant au répertoire végétal. Une horloge (signée "Reimbolte") surmonte la baie centrale du niveau supérieur. Côté nord, l'ancien pavillon des douches forme une aile en retour. Il consiste en un rez-de-chaussée percé principalement de portes-fenêtres couvertes d'arc segmentaire et de baies jumelées. Les encadrements et les chaînes font alterner brique et pierre. Ce pavillon est couvert d'un toit à quatre pans surmonté d'un lanterneau couvert d'un toit à deux pans et percé d'une baie en plein cintre. Côté sud, l'ancien pavillon de la troisième piscine est une construction tardive en béton. La partie centrale est couverte d'un toit à quatre pans en zinc. On y accède depuis l'extérieur par une galerie périphérique percée d'arcades couvertes d'arc en anse de panier dont le volume s'harmonise avec celui des cabinets de bains et douches des ailes anciennes. Cette galerie est couverte d'appentis. Derrière le corps de bâtiment principal, trois autres corps correspondent à des extensions. La plus ancienne, au nord, est "l'usine" qui a d'abord une vocation technique. Elle correspond aujourd'hui à la salle d'inhalation des enfants et au secteur des douches de pieds. À l'est de la galerie nord, une deuxième extension est la deuxième piscine de l'établissement, qui correspond aujourd'hui à la dernière salle d'inhalation en activité dans l'établissement. À l'est de l'aile sud, une troisième extension, plus tardive, abrite différents services (salle de repos, salle des étuves, cabinets de bain et de douche, espace bien-être, grande salle de soin rassemblant la pulvérisation, le humage, la nébulisation, le gargarisme, l'irrigation nasale et l'aérosol sonique, lingerie). Cette partie est dotée de son propre escalier de circulation, qui permet de passer du rez-de-chaussée au premier étage. Ces trois extensions donnent sur une arrière-cour, dans laquelle se situent des locaux techniques secondaires. Plus en hauteur, sur le flanc de la colline des Garennes, un réservoir d'eau complète l'ensemble.

  • Murs
    • brique
    • calcaire moellon
    • calcaire pierre de taille
    • béton
  • Toits
    ardoise, zinc en couverture
  • Étages
    rez-de-chaussée, 2 étages carrés
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • dôme carré
    • toit à longs pans
    • appentis
    • toit en pavillon
  • Escaliers
    • escalier intérieur : escalier droit en maçonnerie
    • escalier intérieur : escalier symétrique en maçonnerie
  • Autres organes de circulation
    ascenseur
  • Typologies
    baie rectangulaire ; baie avec arc segmentaire ; baie avec arc plein cintre
  • État de conservation
    remanié
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • ornement végétal
    • dauphin
    • pot
  • Précision représentations

    Décor végétal sculpté en relief sur les élévations du pavillon central, dauphins et pots en zinc sur le dôme.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Moutet, Marcel. Témoignage oral, octobre 2019.

Documents d'archives

  • Archives départementales de la Nièvre. Cadastre de la commune de Saint-Honoré-les-Bains. [1832-1951].

    - Atlas parcellaire (1832) : 3 PP 246

    - État de section (1832) : 3 P 246/1

    - Matrices cadastrales des propriétés bâties et non bâties : 3 P 246/2 (folio 1 à 380), 3 P 246/3 (folio 381 à 780), 3 P 246/4 (folio 781 à 1168)

    - Matrice cadastrale des propriétés bâties (1882-1914) : 3 P 246/5

    - Matrice cadastrale dite « matrice noire » des propriétés bâties : 3 P 246/6

    - Matrices cadastrales des propriétés non bâties : 3 P 246/7, 3 P 246/8, 3 P 246/9

    Archives départementales de la Nièvre, Nevers : 3 P 246
    Section A, parcelle 477.
  • Archives départementales de la Nièvre. 5 M 5108. Eaux minérales de Saint-Honoré : rapports et correspondance (années 1810-1820).

    Archives départementales de la Nièvre, Nevers : 5 M 5108
  • Archives départementales de la Nièvre. 5 M 5110. Eaux minérales de Saint-Honoré : rapports et correspondance (1821-1835, 1869-1884).

    Archives départementales de la Nièvre, Nevers : 5 M 5110
  • Archives départementales de la Nièvre. 5 M 5112. Saint-Honoré-les-Bains : périmètre de protection, règlements, tarifs, médecins et inspecteurs (1853-1915).

    Archives départementales de la Nièvre, Nevers : 5 M 5112
  • Archives départementales de la Nièvre. 5 M 5113. Saint-Honoré-les-Bains : périmètre de protection, règlements, tarifs, médecins et inspecteurs (1853-1915).

    Archives départementales de la Nièvre, Nevers : 5 M 5113
  • Collection particulière : château de La Montagne, Saint-Honoré-les-Bains. Documents relatifs à l'établissement thermal, au casino-théâtre et aux hôtels de Saint-Honoré-les-Bains.

    Collection particulière : château de La Montagne, Saint-Honoré-les-Bains
  • Collection particulière : château de La Montagne, Saint-Honoré-les-Bains. Carnet de Caroline de Bassano, épouse de Marie-Louis-Antonin de Viel de Lunas, marquis d’Espeuilles. [1872-1876]. Manuscrit. 13,5 x 9 cm.

    Collection particulière : château de La Montagne, Saint-Honoré-les-Bains
  • Collection particulière. Lettre du sculpteur et marbrier C. Senotier à M. Moutet relative à des travaux de sculpture à l'établissement thermal de Saint-Honoré-les-Bains. Yzeure, 8 juillet 1959.

    Collection particulière

Bibliographie

  • Greppo, Jean-Gabriel-Honoré. Études archéologiques sur les eaux thermales et minérales de la Gaule à l'époque romaine. Paris : Leleux, 1846.

    P. 277-278.
  • Chevalier, Élisa. Guide pittoresque dans la Nièvre et spécialement dans Nevers, aux eaux de Pougues et à l'établissement thermal de Saint-Honoré-les-Bains. Nevers : P. Bégat, 1857.

    P. 265-283.
  • Allard, Camille. Eaux thermales sulfureuses de Saint-Honoré-les-Bains (Nièvre). Strasbourg : G. Silbermann, 1859. 19 p.

  • Cortambert, Richard. Établissement thermal de Saint-Honoré-les-Bains. Saint-Honoré-les-Bains : Établissement thermal, 1860. 15 p.

  • Charleuf, Marie Pierre Gilbert. Aquis-Nisinaei. Étude archéologique des sources thermales de Saint-Honoré-les-Bains. Paris : Rollin et Feuardent, Librairie archéologique, 1864. 45 p.

  • Collin, François Eugène. Charleuf, Marie Pierre Gilbert. St-Honoré-les-Bains (Nièvre). Guide médical et pittoresque. Moulins : Imprimerie C. Desrosiers, 1865.

  • Collin, François Eugène. Saint-Honoré-les-Bains (Nièvre). Eaux thermales sulfurées sodiques. Paris : Delahaye, 1872. 214 p.

  • Binet, Maurice. Étude clinique et climatologique sur Saint-Honoré-les-Bains (Nièvre). Paris : Octave Doin, 1881.

  • Collin, Henry. Étude historique et médicale sur Saint-Honoré-les-Bains (Nièvre). Paris : A. Davy, 1885. 192 p.

  • Odin, Marius. Étude sur l'origine géologique des eaux de Saint-Honoré, indications, contre-indications thérapeutiques. Lyon : O. Doin, 1886. 61 p.

  • Collin, Henry. Guide à Saint-Honoré-les-Bains (Nièvre). Paris : H. Lecène et H. Oudin, 1888. 350 p.

  • Notice sur la station thermo-minérale de Saint-Honoré-les-Bains (Nièvre). Nevers : Imprimerie Fay, G. Vallière, 1889.

  • Comoy, André. Saint-Honoré-les-Bains, eaux sulfureuses arsenicales, guide pittoresque et médicale. Mesnil : Firmin-Didot, [1889]. VII-89 p.

  • Gueneau, Victor. Saint-Honoré-les-Bains (Nièvre). Notice historique. Saint-Honoré-les-Bains : Établissement thermal, [1877].

  • Gueneau, Lucien. Saint-Honoré-les-Bains et son inventeur Bacon-Tacon. In : Mémoires de la Société académique du Nivernais, t. VIII, année 1899, p. 95-98.

  • Saint-Honoré Thermal, première année, n°1, 1er mai 1901.

  • Saint-Honoré Thermal, première année, n°3, 1er juin 1901.

  • Saint-Honoré Thermal, première année, n°21, 1er décembre 1901.

  • Saint-Honoré Thermal, deuxième année, n°2, 15 mai 1902.

  • Parthiot. In : Mémoires de la Société académique du Nivernais, t. XIII, année 1904, p. 86.

  • L’Écho du Morvan. 76e année, n°25, 23 juin 1906.

  • Le Journal du Morvan. 25e année, n°25, 23 juin 1906.

  • Bonnard, Louis. La Gaule thermale. Sources et stations thermales et minérales de la Gaule à l'époque gallo-romaine. Paris : Librairie Plon, 1908. 521 p.

    P. 448-451.
  • Bonneau du Martray, Gaston. Douze années de l’histoire des eaux thermales de Saint-Honoré (1825-1837). In : Bulletin de la Société nivernaise de lettres, sciences et arts, t. XXVI, 1920. p. 9-18.

  • Journal de la Nièvre, 76e année, n°181, 7 juin 1930.

  • Gaudinot, Adrien. Essai sur les origines de Saint-Honoré-les-Bains (Nièvre). Paris : Éditions Pierre Bossuet, 1933. 48 p.

  • [Exposition. Paris, École nationale supérieure des Beaux-Arts. 1985]. Villes d'eaux en France. Dir. Lise Grenier. Paris : Institut français d’architecture, 1984. 397 p.

    P. 345-346.
  • Gaulejac, Bernard (de). Saint-Honoré-les-Bains, débuts difficiles de la station. In : Bulletin de la Société nivernaise des Lettres, Sciences et Arts, vol. 36, année 1964-1987. 1988. p. 39-44.

  • Bigeard, Hélène. La Nièvre. Paris : Académie des inscriptions et belles lettres : Ministère de la culture : Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche : Fondation maison des sciences de l'homme, 1996. Carte archéologique de la Gaule. 300 p. ISBN 2-87754-045-6.

    P. 232-233.
  • Hommage au Docteur Eugène Collin. In : L’info de St-Ho, n°3, janvier 2002, p. 3-4.

  • Le Docteur Segard. In : L'info de St-Ho, n°7, janvier 2003, p. 2.

  • Les eaux thermales de Saint-Honoré-les-Bains. In : L’info de St-Ho, n°14, octobre 2004, p. 3.

  • Delarue, Monique. Ducros, Henri. Fréguin, Michel. Olivier, Henri. Saint-Honoré-les-Bains. Saint-Cyr-sur-Loire : Alan Sutton, 2005. Mémoire en images, ISSN 1355-5723. 128 p. ISBN 2-84253-539-1.

    P. 93-101.
  • Moutet, Marcel. Cent-cinquantenaire de l’établissement thermal. In : L’info de St-Ho, n°16, avril 2005, p. 2.

  • Moutet, Marcel. Les Thermes gallo-romains. In : L'info de St-Ho, n°17, juillet 2005, p.2-3.

  • Moutet, Marcel. Les Thermes de Saint-Honoré-les-Bains. In : Vents du Morvan, n°22, été 2006, p. 50-53, n°23, automne 2006, p. 8-12.

Documents figurés

  • [Relevé (plan) des fouilles à l'emplacement de l'établissement thermal de Saint-Honoré-les-Bains] / Legendre. 1820. Dessin.

    Collection particulière : château de La Montagne, Saint-Honoré-les-Bains
  • Plan des réparations et découvertes précieuse [sic] résultant des travaux de charité faits à l'ancien établissement thermal des Romains, situé sur la commune de Saint-Honoré, département de la Nièvre, sous la direction de Monsieur le marquis d'Espeuilles, maire de laditte commune, du mois de septembre 1820 au 30 janvier 1822 / [auteur inconnu]. [1822]. Reproduction.

    Collection particulière : château de La Montagne, Saint-Honoré-les-Bains
  • [Élévation et plan de l'établissement thermal] / [auteur inconnu]. Janvier 1822. Reproduction.

    Collection particulière : château de La Montagne, Saint-Honoré-les-Bains
  • Établissement thermal de Saint-Honoré / Jules François et Meyer (ingénieurs). Andoche Parthiot (architecte). Nevers : P. Bégat, [milieu du 19e siècle].

    Collection particulière : château de La Montagne, Saint-Honoré-les-Bains
  • Saint-Honoré (Nièvre). [Vue à vol d'oiseau de l'établissement thermal projeté avec l'Hôtel des Bains, le bourg et le château] / E. Wormser dessinateur et graveur ; N. Rémond imprimeur. Paris : Victor Masson, [milieu du 19e siècle]. In : Meunier, Constantin. Guide aux eaux minérales. [S.l.] : [s.n.], [milieu du 19e siècle].

    Collection particulière : château de La Montagne, Saint-Honoré-les-Bains
  • Saint-Honoré (Nièvre). [Vue à vol d'oiseau de l'établissement thermal projeté avec l'Hôtel des Bains, le bourg et le château] / E. Wormser dessinateur et graveur ; N. Rémond imprimeur. Paris : Victor Masson, [milieu du 19e siècle]. In : Berthier, Johanny. Album universel des eaux minérales et des bains de mer. Paris : [s.d.], [1862].

    Collection particulière
  • Bains de Saint-Honoré (Nièvre). Plan des substructions romaines mises à découvert par Monsieur le marquis d'Espeuilles / [auteur inconnu]. Nevers : P. Bégat, [vers 1850-1860].

    Collection particulière : château de La Montagne, Saint-Honoré-les-Bains
  • Bains de Saint-Honoré (Nièvre). Plan des substructions découvertes par M. le Marquis d'Espeuilles / [auteur inconnu]. 1865. Échelle 1/20. In : Collin, François Eugène, Charleuf, Marie Pierre Gilbert. St-Honoré-les-Bains (Nièvre). Guide médical et pittoresque. Moulins : Imprimerie C. Desrosiers, 1865. 429 p.

    Archives départementales de la Nièvre, Nevers : NIV 2057
  • [L'Établissement thermal] / André Champagnat lithographe. In : Collin, François Eugène, Charleuf, Marie Pierre Gilbert. St-Honoré-les-Bains (Nièvre). Guide médical et pittoresque. Moulins : Imprimerie C. Desrosiers, 1865. 429 p. Lithographie collée après la p. 236.

    Archives départementales de la Nièvre, Nevers : NIV 2057
  • Coupe sur AB. [Projet de piscine pour l'établissement thermal de Saint-Honoré-les-Bains, coupe longitudinale] / [Victor Petit]. [Vers 1866]. Dessin.

    Collection particulière : château de La Montagne, Saint-Honoré-les-Bains
  • Élévation. [Projet de piscine pour l'établissement thermal de Saint-Honoré-les-Bains] / [Victor Petit]. [Vers 1866]. Dessin.

    Collection particulière : château de La Montagne, Saint-Honoré-les-Bains
  • [Élévation. Projet de piscine pour l'établissement thermal de Saint-Honoré-les-Bains] / [Victor Petit]. [Vers 1866]. Dessin.

    Collection particulière : château de La Montagne, Saint-Honoré-les-Bains
  • Plan. [Projet de piscine pour l'établissement thermal de Saint-Honoré-les-Bains, version sans vestibule] / [Victor Petit]. [Vers 1866]. Dessin.

    Collection particulière : château de La Montagne, Saint-Honoré-les-Bains
  • [Plan. Projet de piscine pour l'établissement thermal de Saint-Honoré-les-Bains, version avec vestibule] / [Victor Petit]. [Vers 1866]. Dessin.

    Collection particulière : château de La Montagne, Saint-Honoré-les-Bains
  • [Projet de piscine pour l'établissement thermal de Saint-Honoré-les-Bains, coupe longitudinale, partie antérieure] / [Victor Petit]. [Vers 1866]. Dessin.

    Collection particulière : château de La Montagne, Saint-Honoré-les-Bains
  • [Projet de piscine pour l'établissement thermal de Saint-Honoré-les-Bains, coupe transversale] / [Victor Petit]. [Vers 1866]. Dessin.

    Collection particulière : château de La Montagne, Saint-Honoré-les-Bains
  • [Plan. Projet de piscine pour l'établissement thermal de Saint-Honoré-les-Bains, version avec vestibule] / [Victor Petit]. [Vers 1866]. Dessin.

    Collection particulière : château de La Montagne, Saint-Honoré-les-Bains
  • Saint-Honoré-les-Bains. L'Établissement / [auteur inconnu]. 1874. Photographie.

    Collection particulière : château de La Montagne, Saint-Honoré-les-Bains
  • Établissement thermal de Saint-Honoré. Plan des bains et des environs / Pommeret. 1875.

    Collection particulière : château de La Montagne, Saint-Honoré-les-Bains
  • Établissement thermal de Saint-Honoré-les-Bains. [Papier à en-tête] / [auteur inconnu]. 1878. Tirage.

    Collection particulière : château de La Montagne, Saint-Honoré-les-Bains
  • Saint-Honoré-les-Bains. L'Établissement / [auteur inconnu]. 1878. Photographie.

    Collection particulière : château de La Montagne, Saint-Honoré-les-Bains
  • [Vue de l'établissement thermal] / [auteur inconnu] 1878. Photographie.

    Collection particulière : château de La Montagne, Saint-Honoré-les-Bains
  • Bains de Saint-Honoré. Bâtiment des douches / [auteur inconnu]. [Années 1880]. Dessin.

    Collection particulière : château de La Montagne, Saint-Honoré-les-Bains
  • [Vue de l'établissement thermal] / [auteur inconnu]. 1881. Photographie.

    Collection particulière : château de La Montagne, Saint-Honoré-les-Bains
  • Projet de cabinets de bains de pieds / [auteur inconnu]. 1882. Dessin.

    Collection particulière : château de La Montagne, Saint-Honoré-les-Bains
  • Piscine de l'établissement de Saint-Honoré-les-Bains / [auteur inconnu]. 1883. Photographie.

    Collection particulière : château de La Montagne, Saint-Honoré-les-Bains
  • [Vue de l'établissement thermal] / [auteur inconnu]. 1883. Photographie.

    Collection particulière : château de La Montagne, Saint-Honoré-les-Bains
  • Établissement thermal de Saint-Honoré-les-Bains. Plan général comprenant les transformations et agrandissements projetés / Gavillon. [1899].

    Collection particulière : château de La Montagne, Saint-Honoré-les-Bains
  • Établissement thermal de Saint-Honoré-les-Bains. Projet d'agrandissement. [Élévation] / Gavillon. 1899.

    Collection particulière : château de La Montagne, Saint-Honoré-les-Bains
  • [Projet d'aménagement d'une salle de pulvérisation, plan et coupe transversale] / [auteur inconnu]. [Fin du 19e siècle]. Dessin.

    Collection particulière : château de La Montagne, Saint-Honoré-les-Bains
  • [Vue de la buvette] / [auteur inconnu] [Fin du 19e siècle] Photographie.

    Collection particulière : château de La Montagne, Saint-Honoré-les-Bains
  • [Plan du parc thermal] / [auteur inconnu]. 1900. Dessin.

    Collection particulière : château de La Montagne, Saint-Honoré-les-Bains
  • Saint-Honoré-les-Bains. Établissement Thermal. Pulvérisation / [auteur inconnu]. Paris : Lévy et Neurdein Réunis, [première moitié du 20e siècle]. Carte postale.

    Collection particulière
  • Saint-Honoré-les-Bains. Établissement Thermal. Salle de Pulvérisation / [auteur inconnu]. [S.l.] : Édition Joyeux, [première moitié du 20e siècle]. Carte postale.

    Collection particulière
  • Saint-Honoré-les-Bains (Nièvre). Salle de pulvérisation / [auteur inconnu]. [S.l.] : [s.n.], [première moitié du 20e siècle]. Carte postale.

    Collection particulière
  • [Construction du pavillon de la piscine] / [auteur inconnu]. [Début du 20e siècle]. Photographie. 12 x 17 cm.

    Collection particulière : château de La Montagne, Saint-Honoré-les-Bains
  • [Construction du pavillon de la piscine] / [auteur inconnu]. [Début du 20e siècle]. Photographie. 12 x 17 cm.

    Collection particulière : château de La Montagne, Saint-Honoré-les-Bains
  • Saint-Honoré-les-Bains. Établissement Thermal / [auteur inconnu]. [S.l.] : [s.n.], [début du 20e siècle]. Carte postale.

    Collection particulière
  • Saint-Honoré-les-Bains (Nièvre). Établissement thermal. Salle centrale et la buvette / [auteur inconnu]. [S.l.] : A. Menin, [début du 20e siècle]. Carte postale.

    Collection particulière
  • Saint-Honoré-les-Bains. La Buvette / [auteur inconnu]. Chalon-sur-Saône : Bourgeois Frères, [début du 20e siècle]. Carte postale.

    Collection particulière
  • Saint-Honoré-les-Bains. Établissement Thermal. La Piscine / [auteur inconnu]. [S.l.] : [s.n.], [premier quart du 20e siècle]. Carte postale.

    Collection particulière
  • Saint-Honoré-les-Bains (Nièvre). Établissement Thermal / [auteur inconnu]. [S.l.] : A. Menin, [premier quart du 20e siècle].

    Collection particulière
  • Saint-Honoré-les-Bains (Nièvre). Établissement Thermal. La Piscine / [auteur inconnu]. [S.l.] : N.D., [premier quart du 20e siècle]. Carte postale.

    Collection particulière
  • Saint-Honoré-les-Bains (Nièvre). L’Établissement Thermal / [auteur inconnu]. [S.l.] : A. Menin, [premier quart du 20e siècle]. Carte postale.

    Collection particulière
  • Saint-Honoré-les-Bains (Nièvre). L’Établissement Thermal, la Salle d'Inhalation / [auteur inconnu]. Paris : Neurdein et Cie, [premier quart du 20e siècle]. Carte postale.

    Collection particulière
  • Saint-Honoré-les-Bains (Nièvre). Une Salle d'inhalation à l’Établissement / [auteur inconnu]. Autun : Rasse, [premier quart du 20e siècle].

    Collection particulière
  • Trois enfants au bord du bassin de la piscine / [auteur inconnu]. [S.l.] : [s.n.], [premier quart du 20e siècle].

    Collection particulière : château de La Montagne, Saint-Honoré-les-Bains
  • Saint-Honoré-les-Bains. Établissement. Galerie nord / [auteur inconnu]. Autun : J. Coqueugniot, [deuxième quart du 20e siècle]. Carte postale.

    Collection particulière
  • Saint-Honoré-les-Bains. Établissement Thermal / [auteur inconnu]. [S.l.] : [s.n.], [deuxième quart du 20e siècle]. Carte postale.

    Collection particulière
  • [Enfants à l'établissement thermal de Saint-Honoré-les-Bains] / [auteur inconnu]. [S.l.] : [s.n.], [1949]. [Carte postale].

    Collection particulière
  • Saint-Honoré-les-Bains. Vue aérienne sur l’Établissement Thermal et l'Hôtel Thermal / [auteur inconnu]. Mâcon : Combier, [milieu du 20e siècle]. Carte postale.

    Collection particulière
  • Saint-Honoré-les-Bains (Nièvre). Établissement Thermal. Salle d'Inhalation / [auteur inconnu]. Mâcon : Combier, [années 1950]. Carte postale.

    Collection particulière
  • Saint-Honoré-les-Bains. Établissement thermal. La buvette / [auteur inconnu]. [S.l.] : Éd. Jacquet, [troisième quart du 20e siècle].

    Collection particulière
  • Saint-Honoré-les-Bains. Établissement Thermal. Hall des Sources / [auteur inconnu]. [S.l.] : Édition Cherrier, [troisième quart du 20e siècle].

    Collection particulière
  • Saint-Honoré-les-Bains. Établissement Thermal. La pulvérisation / [auteur inconnu]. Saint-Honoré-les-Bains : Ed. Goury ; Chalon-sur-Saône : Bourgeois, [troisième quart du 20e siècle].

    Collection particulière
  • Saint-Honoré-les-Bains. Les sources à la buvette / [auteur inconnu]. [S.l.] : [s.n.], [troisième quart du 20e siècle]. [Carte postale].

    Collection particulière
  • Saint-Honoré-les-Bains (Nièvre). Établissement Thermal. Le Gargarisme / [auteur inconnu]. [S.l.] : [s.n.], [troisième quart du 20e siècle]. Carte postale.

    Collection particulière
  • Saint-Honoré-les-Bains (Nièvre). Intérieur de l’Établissement. Salle de gargarisme / [auteur inconnu]. Paris : Artistic, [troisième quart du 20e siècle]. Carte postale.

    Collection particulière
  • Saint-Honoré-les-Bains (Nièvre). Salle de pulvérisation de première classe / [auteur inconnu]. Paris : Artistic, [troisième quart du 20e siècle]. Carte postale.

    Collection particulière

Annexes

  • Fréquentation de l'établissement thermal de Saint-Honoré-les-Bains
Date(s) d'enquête : 2019; Date(s) de rédaction : 2019
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
Dufoulon Fabien
Dufoulon Fabien

Fabien Dufoulon, chercheur. Région Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine, 2018-

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