Pierre-Marie Barbe-Richaud, photographe. Région Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine, 2008-
- enquête thématique régionale, thermalisme en Bourgogne-Franche-Comté (le)
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Bourgogne-Franche-Comté
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Commune
Saint-Honoré-les-Bains
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Adresse
24 avenue de Rémilly
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Cadastre
2019
AM
62
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Dénominationsmaison
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Genrede médecin
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Précision dénominationmaison de villégiature
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AppellationsVilla Pons, La Malignère, La Buissière
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Dossier dont ce dossier est partie constituante
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Parties constituantes étudiées
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Parties constituantes non étudiéesvolière, parc
La villa est construite pour Marie Benoît dit Marius Odin, médecin à Saint-Honoré-les-Bains, en 1899-1900. C'est la seconde demeure d'Odin, qui a fait construire une première villa dans la station thermale dès les années 1870. Jusqu'à la construction de cette seconde demeure, il réside principalement dans les départements du Rhône et de la Seine, puis des Alpes-Maritimes. Cette nouvelle villa, plus imposante mais aussi plus à l'écart des hôtels de voyageurs du quartier thermal, devient sa résidence principale au début du 20e siècle. Il reçoit toutefois encore ses patients dans son cabinet qui reste dans sa première villa jusqu'à sa mort. La dépendance ("maison de jardinier") est contemporaine de la villa. Marius Odin travaille à faire connaître les vertus des eaux de la station thermale en publiant un Mémoire sur la solubilité naturelle de l'arséniate de fer par l'hydrogène sulfuré dans les eaux de Saint-Honoré (1881) et une Étude sur l'origine géologique des eaux de Saint-Honoré, indications, contre-indications thérapeutiques (1886). Dès son achèvement, la demeure devient la propriété de son gendre, le compositeur Charles François Marius Pons. Peut-être à la suite du divorce de sa fille Marie Jeanne, Marius Odin redevient propriétaire de la villa en 1915. Les liens familiaux unissant les familles Odin et Pons, toutes les deux originaires de Nice, laissent penser que l'architecte de la villa pourrait être Honoré Pons, frère de Charles François Marius Pons. On sait par ailleurs qu'il est exempté de service militaire à cause d'une bronchite spécifique en 1900 ; sa maladie pourrait bien justifier un séjour dans la station de Saint-Honoré-les-Bains. Enfin, c'est à lui qu'est confié l'agrandissement de l'établissement thermal dans les années qui suivent. La jeunesse d'Honoré Pons, qui n'a qu'une petite vingtaine d'années au moment de la construction de la villa, tend toutefois à invalider cette hypothèse. La demeure devient la propriété de Francine Marcaud, qui réside principalement à Paris, en 1919. Sa famille la conserve jusqu'à la fin des années 1970.
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Période(s)
- Principale : limite 19e siècle 20e siècle
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Dates
- 1899, daté par source
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Auteur(s)
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Auteur :
maître d'oeuvre inconnumaître d'oeuvre inconnuCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
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Auteur :
La demeure s'élève au centre d'un terrain boisé et clôturé, à l'écart de la route de Rémilly. Elle comprend une cave, un rez-de-chaussée surélevé, un étage carré et un étage de comble. Elle est construite en moellon de granite avec pierre de taille de calcaire (soubassements, chaînes, encadrements) à l'exception de l'étage surmontant la tour d'angle, qui est en brique et pan de bois. Elle est principalement couverte d'un toit à longs pans à pignon découvert (côté sud) et à croupe (côté nord) en ardoise. La tour d'angle, qui comporte un second étage carré, est couverte d'un toit à plusieurs pans brisés, et la tourelle en surplomb d'un toit conique.
La demeure se situe à un tournant dans l'histoire de l'architecture de la villégiature à Saint-Honoré-les-Bains. En s'inspirant de l'architecture du Moyen Âge et de la Renaissance, l'auteur puise aux mêmes sources que les architectes du Castel des Loges et de la Villa La Rouveyre, construits une quinzaine d'années plus tôt. Il s'en distingue toutefois en donnant à la villa l'allure d'un véritable manoir en soignant à la fois la mise en œuvre des matériaux et le décor sculpté. Le château de Gien pourrait avoir servi de source d'inspiration. En l'absence d'enduit, attestée dès l'origine, le moellon de granite du Morvan devient un décor à part entière. On le retrouve d'ailleurs, dans les années qui suivent immédiatement, mis à l'honneur de la même manière à la Villa Le Bois Joli et au Castel des Cèdres. Dans la tour, il est associé à la brique et au pan de bois du dernier étage qui rappelle la tour du château de Villemenant à Guérigny. Le calcaire sculpté des croisées couvertes de linteaux en accolade, du corps de moulure qui règne en imposte à l'étage, des culots de la tour d'angle et du cul-de-lampe de la tourelle en surplomb crée un contraste avec le granite de style rustique. La porte d'entrée de la tour est encadrée par deux pilastres et surmontée d'un fronton brisé à volutes supérieures rentrantes et d'un édicule à fronton cintré. Un écu armorié ("D’or au sautoir de gueules") est sculpté au-dessus de chacune des deux entrées. Sa signification précise reste inconnue.
En plan, la demeure se présente comme une villa double. Un mur de refend transversal la divise en deux parties égales qui communiquent toutefois à tous les niveaux. Chacune de ces deux parties possède sa propre entrée et son propre escalier. En façade nord-est, la porte donne directement dans la cage d'escalier de la partie nord de la demeure. L'escalier tournant à retours avec jour en charpente de bois dessert tous les étages. Une partie du rez-de-chaussée est occupée par une salle à manger qui conserve son décor ancien (lambris d'appui et cheminée). L'autre porte de la villa donne accès à l'escalier en vis en maçonnerie qui occupe la tour et dessert le rez-de-chaussée et le premier étage. L'escalier s'interrompt ensuite et le second étage de la tour abrite une chambre, mais l'accès à l'étage de comble peut se faire par un second escalier en vis, de taille plus réduite, situé dans la tourelle d'angle en surplomb. Dans cette partie sud de la demeure, on trouve actuellement un grand et un petit salon au rez-de-chaussée, et un cabinet de travail à l'étage, mais il est possible que la fonction des pièces ne soient pas celle d'origine. Cette distribution originale peut s'expliquer par la fonction même de la villa, qui doit permettre au propriétaire d'accueillir des hôtes curistes sans pour autant être gêné par leur présence. Dans la partie sud, le rez-de-chaussée et l'étage pourraient ainsi correspondre à deux appartements. Chacun donne directement sur l'escalier de la tour d'angle et se trouve, de ce fait, indépendant de l'autre. Cette configuration rappelle celle de la Villa La Rouveyre, qui appartenait également à un médecin.
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Murs
- granite moellon
- brique pan de bois
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Toitsardoise
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Plansplan rectangulaire régulier
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Étagesrez-de-chaussée surélevé, 2 étages carrés, étage de comble
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Couvrements
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Élévations extérieuresélévation à travées
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Couvertures
- toit à longs pans
- pignon découvert
- croupe
- toit à plusieurs pans brisés
- toit conique
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Escaliers
- escalier dans-oeuvre : escalier en vis sans jour en maçonnerie
- escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en charpente
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Techniques
- sculpture
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Représentations
- armoiries
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Précision représentations
Écu armorié sculpté au-dessus de chacune des deux portes d’entrée ("D’or au sautoir de gueules"). Ces armoiries sont également celles de la famille Hattstatt (et de la commune de Hattstatt, dans Haut-Rhin) mais aucun lien avec cette famille (ou cette commune) n'a pas être établi. Il est toutefois peu probable que l'écu soit seulement décoratif, puisque l'utilisation de hachures et de pointillés rend compte précisément des couleurs héraldiques. Par ailleurs, l'écu est le même au-dessus des deux portes.
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Statut de la propriétépropriété d'une personne privée
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Intérêt de l'œuvreà signaler
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Documents d'archives
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Archives départementales de la Nièvre. Cadastre de la commune de Saint-Honoré-les-Bains. [1832-1951].
- Atlas parcellaire (1832) : 3 PP 246
- État de section (1832) : 3 P 246/1
- Matrices cadastrales des propriétés bâties et non bâties : 3 P 246/2 (folio 1 à 380), 3 P 246/3 (folio 381 à 780), 3 P 246/4 (folio 781 à 1168)
- Matrice cadastrale des propriétés bâties (1882-1914) : 3 P 246/5
- Matrice cadastrale dite « matrice noire » des propriétés bâties : 3 P 246/6
- Matrices cadastrales des propriétés non bâties : 3 P 246/7, 3 P 246/8, 3 P 246/9
Section A, parcelle 768.
Bibliographie
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Delarue, Monique. Ducros, Henri. Fréguin, Michel. Olivier, Henri. Saint-Honoré-les-Bains. Saint-Cyr-sur-Loire : Alan Sutton, 2005. Mémoire en images, ISSN 1355-5723. 128 p. ISBN 2-84253-539-1.
P. 78.
Documents figurés
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Saint-Honoré-les-Bains. Villa Pons / [auteur inconnu]. [S.l.] : [s.n.], [vers 1910]. Carte postale.
Documents multimédia
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Ministère de la Culture et de la Communication. Base de données Léonore (Légion d'honneur). Base accessible via internet : http://www.culture.gouv.fr/documentation/leonore/leonore.htm
Dossier de nomination de Marie Benoît Odin au titre de chevalier de la Légion d'honneur, 1871 (consultation : 25 mars 2019).
Fabien Dufoulon, chercheur. Région Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine, 2018-
Fabien Dufoulon, chercheur. Région Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine, 2018-