Pierre-Marie Barbe-Richaud, photographe. Région Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine, 2008-
- enquête thématique régionale, thermalisme en Bourgogne-Franche-Comté (le)
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Bourgogne-Franche-Comté
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Commune
Saint-Honoré-les-Bains
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Adresse
4 avenue de Rémilly
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Cadastre
2019
AM
26
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Dénominationsmaison
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Genrede médecin
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Précision dénominationmaison de villégiature
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AppellationsVilla Aline, Villa Diana
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Dossier dont ce dossier est partie constituante
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Parties constituantes non étudiéesdépendance
La maison est construite dans le cadre du lotissement de l'avenue de Rémilly. La parcelle sur laquelle elle s'élève est divisée en trois terrains au milieu des années 1860. L'un de ces terrains est acquis par Maurice Binet, médecin originaire de Normandie, consultant à Saint-Honoré-les-Bains, qui y fait construire la maison en 1879. La date est aussi celle de son mariage avec Anne Joséphine Marie Dubois, originaire de Chagny (Saône-et-Loire). L'édifice est d'abord connu sous le nom de Villa Aline, qui est le surnom de l'épouse (décédée en 1886). Maurice Binet n'y réside que trois ou quatre mois par an, pendant la saison thermale. Il vit le reste de l'année à Paris, où il est chef de laboratoire à l'hôpital de la Pitié et directeur du dispensaire anti-tuberculeux de l'hôpital Beaujon. Il joue un rôle important dans le développement de la station thermale de Saint-Honoré-les-Bains en tant que fondateur et président du syndicat d'initiative de la commune, et vice-président de la chambre d'industrie thermale. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages sur les eaux de la station : Étude clinique et climatologique sur Saint-Honoré-les-Bains (1881) dans lequel il est le premier à étudier scientifiquement le climat de la station, suivie de Cure hygiénique de la peau à Saint-Honoré-les-Bains (1909), La Cure d'asthme à Saint-Honoré-les-Bains (1912), Action des eaux de Saint-Honoré sur les affections spasmodiques des voies respiratoires (1913) et Les Eaux des Saint-Honoré et les cardiaques (1914). Ses travaux sont récompensés par l'Académie de Médecine. Le docteur Binet reçoit en consultation ses patients curistes dans sa villa. Cette "maison de campagne" est l'objet d'un article dans le n°319 (juillet 1881) des Nouvelles Annales de la Construction, qui fournit des informations très précises sur les dimensions et les matériaux de l'édifice, ainsi que sur la distribution des espaces à l'intérieur. On y apprend également que "la dépense totale de la construction, non compris les murs de clôture et la grille, s'est élevée à 21.300 francs". Dans le détail, le coût du terrassement et de la maçonnerie est de 9.600 francs, celui des travaux de charpenterie et de menuiserie 4.580 francs et celui des travaux de la couverture et de la plomberie 1.270 francs. Les autres dépenses concernent la plâtrerie, la marbrerie, la serrurerie, la ferronnerie, la peinture, la vitrerie et les papiers peints. Le montant des honoraires de l'architecte et des frais divers est de 1.420 francs. La villa devient la propriété d'Édouard du Pasquier, également médecin, en 1921. C'est vraisemblablement après cette date que la demeure est rebaptisée "Villa Diana" (nom encore inscrit sur les piliers du portail d'entrée).
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Période(s)
- Principale : 4e quart 19e siècle
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Dates
- 1879, daté par source
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Auteur(s)
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Auteur :
maître d'oeuvre inconnumaître d'oeuvre inconnuCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
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Auteur :
La maison est construite en moellon granite (ou calcaire) enduit sur des assises en pierre de taille calcaire. Elle comprend une cave, un rez-de-chaussée, un étage carré et un comble. Elle est couverte d'un toit à longs pans et pignons couverts en ardoise. La façade principale est surmontée d'une lucarne-pignon à toiture débordante dont la charpente est apparente (aisseliers sur consoles, blochets, sous-arbalétriers et chevrons-arbalétriers). Les premières assises de l'élévation, les encadrements des baies, les balcons, les chaînes d'angles, les consoles et les modillons sont en pierre de taille calcaire. La maison, à l'origine de plan rectangulaire, a été augmentée d'une extension (rez-de-chaussée, étage carrée et terrasse de couverture) construite contre le pignon nord. Elle possède également une dépendance sur le côté gauche de la cour. La distribution intérieure d'origine est bien connue grâce à la publication de son plan (1881). Le corps principal est double en profondeur. L'entrée principale se situe en façade sur cour et donne accès à un vestibule de plan oblong qui dessert, par deux portes à deux battants situées de part et d'autre, un salon à droite et une salle à manger à gauche. Des deux cheminées sous-baies indiquées sur le plan, seule celle de la salle à manger est en place. Ces deux pièces de réception présentent en partie leur décor d'origine : lambris d'appui, plafond à solives apparentes et, surtout, verrières. Les pièces sur le jardin sont la cuisine (à gauche, donnant sur la salle à manger), le cabinet de travail et la bibliothèque (à droite, donnant sur le salon). La cage d'escalier occupe la travée centrale de la façade arrière et dispose d'une entrée secondaire. L'escalier tournant en maçonnerie donne accès à l'étage ; depuis un palier central, on peut rejoindre les chambres. Elles sont au nombre de quatre dans la disposition d'origine. Les deux principales donnent sur la cour et disposent d'un balcon ; elles sont dotées de cheminées sur les murs-pignons et disposent chacune d'un cabinet de toilette. Les trois autres chambres donnent sur le jardin. L'élévation extérieure correspond assez fidèlement à celle qui a été publiée avec le plan (1881). Les encadrements des baies sont harpés. La forme rectangulaire des ouvertures est atténuée par la présence de coussinets aux angles supérieurs. Au rez-de-chaussée de la façade sur cour, les baies élancées sont jumelées, tandis qu'à l'étage elles sont simples. Les balcons assurent la transition entre les deux niveaux. Les garde-corps actuels ne sont pas d'origine. La porte d'entrée est encadrée par deux meurtrières. La cour devant la demeure est fermée par une grille sur un muret en bâtière qui est d'origine. Les piliers des portails en pierre de taille prennent la forme de pinacles à motifs trilobés inscrits dans des triangles. L'architecte de la villa a accordé un soin particulier aux éléments du décor discrètement empruntés aux styles du Moyen Âge et de la Renaissance, que l'on retrouve dans le décor des pièces de réception. Si la demeure appartient à un groupe de villas de Saint-Honoré-les-Bains inspirées des styles historiques, elle s'en distingue toutefois par une certaine sobriété dans les élévations et une modernité dans la distribution intérieure.
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Murs
- granite moellon enduit (incertitude)
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Toitsardoise
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Plansplan rectangulaire régulier
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Étagesrez-de-chaussée, 1 étage carré
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Couvrements
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Élévations extérieuresélévation à travées
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Couvertures
- toit à longs pans pignon couvert
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Escaliers
- escalier dans-oeuvre : en maçonnerie
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Typologiesmaison de notable
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Techniques
- vitrail
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Représentations
- blason
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Statut de la propriétépropriété d'une personne privée
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Intérêt de l'œuvreà signaler
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Archives départementales de la Nièvre
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
- (c) Archives départementales de la Nièvre
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Documents d'archives
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Archives départementales de la Nièvre. Cadastre de la commune de Saint-Honoré-les-Bains. [1832-1951].
- Atlas parcellaire (1832) : 3 PP 246
- État de section (1832) : 3 P 246/1
- Matrices cadastrales des propriétés bâties et non bâties : 3 P 246/2 (folio 1 à 380), 3 P 246/3 (folio 381 à 780), 3 P 246/4 (folio 781 à 1168)
- Matrice cadastrale des propriétés bâties (1882-1914) : 3 P 246/5
- Matrice cadastrale dite « matrice noire » des propriétés bâties : 3 P 246/6
- Matrices cadastrales des propriétés non bâties : 3 P 246/7, 3 P 246/8, 3 P 246/9
Section A, parcelle 770.
Bibliographie
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Nouvelles Annales de la construction, 3e série, tome VI, juillet 1881.
P. 98 et pl. 27-28. -
Saint-Honoré Thermal, première année, n°1, 1er mai 1901.
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Binet, Maurice. Étude clinique et climatologique sur Saint-Honoré-les-Bains (Nièvre). Paris : Octave Doin, 1881.
Documents figurés
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Maison de campagne à Saint-Honoré-les-Bains. Élévation principale. Coupe transversale. Plan des caves. Plan du rez-de-chaussée. Plan du premier étage. Grille du jardin [élévation et coupe]. Porte d'entrée [élévation et coupe]. Plafond de la salle à manger [élévation et coupe]. Lambris de la salle à manger / [auteur inconnu]. [1881]. Gravure. 54 x 36,5 cm. In : Nouvelles Annales de la construction, 3e série, tome VI, juillet 1881, p. 98 et pl. 27-28.
Documents multimédia
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Ministère de la Culture et de la Communication. Base de données Léonore (Légion d'honneur). Base accessible via internet : http://www.culture.gouv.fr/documentation/leonore/leonore.htm
Dossier de nomination de Maurice Binet au titre de chevalier de la Légion d'honneur, 1905 (consultation : 25 mars 2019).
Fabien Dufoulon, chercheur. Région Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine, 2018-
Fabien Dufoulon, chercheur. Région Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine, 2018-