La Guerre de Dix Ans et la Conquête de la Franche Comté par Louis XIV ont pour effets des destructions d’édifices religieux. Pourtant, au début du 18e siècle, la reconstruction des églises s’amorce dans le canton. Dès1730, de nouvelles constructions remplacent les églises médiévales et, après la Révolution française, les constructions reprennent, d’abord néoclassiques, elles sont ensuite plutôt néogothiques à partir de 1845.
Il existait assez peu d’établissements religieux dans le canton. Cependant, un couvent de Capucins, installé au milieu du 17e siècle (1648), se trouvait à Gy. La chapelle de ce couvent avait été consacrée en 1654. Il était composé de plusieurs bâtiments, d’un verger et d’un jardin. Les capucins étaient spécialisés dans la production de graines. Les biens des douze religieux qui constituaient la communauté furent vendus et dispersés au moment de la Révolution. Aujourd'hui, l'absence de sources, les transformations importantes subies par les bâtiments et les divisions de propriétés rendent difficile la compréhension de l'organisation de cet ancien établissement religieux.
Par ailleurs, plusieurs croix du début du 19e siècle et édicules du 18e siècle s'élèvent sur le territoire de la commune, ainsi, l’oratoire Saint-Symphorien fut édifié en 1736 et l’oratoire Sainte-Agathe en 1747. Ce dernier renfermait une statue en pierre de sainte Agathe du 16e siècle. L'oratoire Saint-Symphorien contenait des statues provenant de l’ancienne église : une Vierge à l’enfant du 14e siècle et deux statues du 17e siècle : un saint Symphorien et un Christ aux liens.
D'autres édifices religieux sont construits plus tard dans la commune comme par exemple la chapelle du Calvaire, de style néo-gothique, qui a été édifiée en 1870 par la curé Rouge en remerciement du fait que le territoire de Gy ait été épargné par les troupes allemandes lors de la guerre de 1870. Des propriétaires de vignoble avaient alors cédé une parcelle pour y édifier cette chapelle et le curé Rouge fut inhumé à l’intérieur.
La statue de poilu du monument aux morts est l’œuvre d’un sculpteur ayant reçu le grand prix de Rome en 1889 : Charles Desvergnes. Statue du monument aux mortsAvant son transfert en 1970, il se trouvait sur la place de la mairie.
Jérôme Mongreville, photographe. Région Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine, 1983-