Après la conquête française, l'application de la législation forestière issue de l’ordonnance de Colbert permet la vente des « quarts de réserve » (le quart des bois des communes, des hospices et autres établissements publics, qui doit être distrait pour croître en futaie). Cette mesure donne l'opportunité à de nombreuses communes de se doter de nouveaux équipements tels que des mairies, des lavoirs et de faire reconstruire des édifices religieux au cours des 18e et 19e siècles.

Il existait une maison de ville à Gy (rue Ménans) qui abritait le collège et les réunions du Conseil à partir du 18e siècle. Cette maison appartenait à Nicolas, seigneur de Citey, à qui elle avait été confisquée pour cause de trahison. En 1783, le plancher du grenier de la maison de ville s’effondre sur la salle du conseil ; les réparations se poursuivent jusqu’en 1785.

Un nouvel hôtel de ville néo-classique, possédant une façade de 40 mètres de long, est construit entre 1846 et 1849 par l’architecte-peintre Alphonse Delacroix. A cette époque, la commune compte presque 3000 habitants, elle est chef-lieu de canton et est dotée d’un tribunal, ce qui explique l'ampleur du projet.

En 1845, le projet d’hôtel de ville est examiné en conseil municipal. Il devra inclure une salle de conseil municipal, un cabinet d’archives, un petit logement pour le secrétaire de mairie, une salle de justice de paix, des cabinets pour le juge et les témoins, une grande salle de réunions publiques qui servira aussi pour les fêtes, les représentations théâtrales, les élections...

Il existait également un hôpital à Gy dès le 15e siècle ; il était géré par des œuvres charitables, sous la tutelle de l’archevêché et accueillait des pauvres. Toutefois, au 18e siècle (1764-1766), un nouvel hôpital est construit à Gy ; après la révolution, l’hôpital devient hôpital militaire. Les bâtiments de cet ancien hôpital sont désormais occupés par l'école primaire publique.

En 1831, l’architecte Convert propose un projet de fontaine avec Delacroix. Dans les années 1860-1870, l’architecte Girod transforme le monument et lui donne son aspect actuel.

Enfin, pas moins de trois lavoirs ont existés à Gy. Le plus ancien, construit au cours du premier quart du 19e siècle, se trouve place de la République ; il avait été transformé en marché couvert au début du 20e siècle. Le lavoir circulaire de la place du Lavoir avait été construit à la charnière des 19e et 20e siècles pour remplacer ce premier lavoir qui était mal alimenté en eau semble-t-il. Enfin, dans les premières années du 20e siècle (1903), un lavoir de 8 places avec rinçoir est installé dans la partie haute de la ville pour un montant de 5950 francs. Contrairement aux deux autres, ce dernier lavoir a disparu.