Liliane Hamelin, chercheur. Direction régionale des Affaires culturelles de Franche-Comté puis Région Bourgogne-Franche-Comté, 1976-2018.
- enquête thématique régionale, val de Saône
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Dourlot SoniaDourlot Sonia
Sonia Dourlot, photographe. Région Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine, 2014-2020
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Val de Saône - Dampierre-sur-Salon
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Commune
Ray-sur-Saône
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Adresse
place de l' Eglise
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Cadastre
2015
B
554
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Dénominationséglise paroissiale
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VocablesSaint-Pancrace
Louis Suchaux mentionne une église à Ray dès le 11e siècle. Toutefois, l'édifice actuel est du 13e siècle comme le prouvent les deux travées du choeur (l'une voûtée d'ogives, l'autre couverte d'un berceau brisé) et le chevet plat, qui manifestent l'influence de l'architecture cistercienne. Le 13 février 1341, Guy de Ray fonde un chapitre de six chanoines (à partir de 1389, le seigneur choisira le curé de la paroisse parmi eux). De cette époque datent sans doute les deux chapelles latérales : la chapelle seigneuriale (chapelle Saint-Jacques) au nord et celle des chanoines au sud. Toutes deux sont couvertes du même type de voûte sur croisée d'ogives, dont les nervures chanfreinées sont portées par des culots. Même datation également pour les baies du choeur, à remplage en pierre. Plus tard, au milieu du 16e siècle, la nef est reconstruite comme en témoignent les dates portées : 1550 sur l’arc doubleau entre les 2e et 3e travées de la nef, 1562 sur une niche qui précède le choeur au nord et 1585 sur le bénitier, déplacé au rez-de-chaussée de la tour-clocher. Les trois travées de la nef sont voûtées d'ogives et séparées par un doubleau brisé. Au 18e siècle, le clocher menaçant ruine, sa reconstruction est envisagée. L'architecte Pierre Girard en dresse les plans le 16 mai 1768. Les travaux sont adjugés à l'entrepreneur Michel Morton, de Soing (Haute-Saône). Le devis précise que le clocher doit être couvert de tuiles plombées de quatre couleurs "de noire, de la jaune, de la verte et de la rouge. Elles seront posées en compartiment en brin de bruyère." La réception des travaux a lieu le 11 novembre de la même année.
Au cours du 19e siècle, l'édifice subit d'importantes transformations dues aux curés successifs. Patrick Boisnard, auteur du dossier de protection MH, les énumère : la toiture est réparée en 1861 (devis de l'architecte Maillot, entrepreneurs Etienne Arnoux et Jean-Pierre Curtet) ; une nouvelle horloge est mise en place le 18 août de la même année (Ungerer Frères, Strasbourg) ; l'oculus du clocher est fermé en 1868 (date portée) par un vitrail offert par le curé Jolyot ; le curé Quirot, présent de 1866 à 1872, fait restaurer le pavage, dresser les pierres tombales le long des piliers dans la première travée de la nef et, certainement, remplacer les bancs ; l'abbé Villeret (1872-1882) fait modifier le choeur sur les plans de l'architecte Christophe Colard, en ouvrant "les baies murées et [découvrant] l'oculus du ciborium". Une baie (murée) au sud de l'édifice est le témoin du projet de cet abbé de construire une deuxième sacristie. Les abords de l'église ont été aménagés en 1994 et l'édifice a été protégé au titre des monuments historiques le 17 mars 2014. Le mobilier comporte des oeuvres remarquables (notamment une Mise au tombeau), recensées par le conservateur des antiquités et objets d'art de la Haute-Saône, Jean-Louis Langrognet, et aussi protégées au titre des Monuments historiques. A noter que la chapelle seigneuriale possède un autel-retable du 18e siècle identique à celui de la chapelle du château (attribué à Jean-Pierre Galezot) et des bancs marqués des armoiries de la famille de Marmier.
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Période(s)
- Principale : 13e siècle, 3e quart 16e siècle, 4e quart 16e siècle , daté par source, porte la date
- Secondaire : 3e quart 18e siècle , daté par source
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Dates
- 1550, porte la date
- 1562, porte la date
- 1585, porte la date
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Auteur(s)
- Auteur : architecte attribution par travaux historiques
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Auteur :
Morton Michelentrepreneur attribution par travaux historiquesMorton Michel
Michel Morton est entrepreneur à Soing (Haute-Saône).
L'édifice, orienté, a un plan en croix latine. Son sol est constitué de dalles calcaires et il est construit en moellons de calcaire partiellement enduits. Il est précédé par une tour-clocher hors-oeuvre (au rez-de-chaussée voûté d’arêtes) avec, dans l'angle nord-ouest, une tourelle demi-hors-oeuvre contenant un escalier en pierre conduisant au 1er étage. Les autres niveaux sont desservis par un escalier en bois, puis une échelle. Les bas-côtés s'achèvent par une chapelle de plan oblong, de part et d'autre du choeur comprenant une travée voûtée d'ogives qui ouvre, par un arc brisé, sur une travée plus courte à chevet plat, couverte en berceau brisé. A l'extérieur, elle est épaulée par des contreforts d'angles. La chapelle latérale nord est l'ancienne chapelle seigneuriale ; elle abrite le caveau des familles Ray et Marmier, tandis que la chapelle latérale sud a été établie sur le caveau des chanoines ; ces deux chapelles sont aussi à chevet plat. La tour-clocher est couverte d'un toit à l'impériale en tuiles plates de couleurs ; la nef et les bas-côtés sont abrités sous un toit à longs pans ; le choeur est protégé par un toit à longs pans et large croupe sur l'abside ; la sacristie comporte un toit à longs pans asymétriques. Toutes ces couvertures sont en tuiles plates.
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Murs
- calcaire moellon enduit partiel
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Toitstuile plate
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Plansplan en croix latine
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Couvrements
- voûte d'ogives
- voûte d'arêtes
- voûte en berceau brisé
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Couvertures
- toit à longs pans croupe
- toit à l'impériale
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Escaliers
- escalier demi-hors-oeuvre : en maçonnerie
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Techniques
- sculpture
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Représentations
- armoiries
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Précision représentations
Armoiries de la famille de Ray sculptées et peintes à la clef de voûte.
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Statut de la propriétépropriété de la commune
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Intérêt de l'œuvreà signaler
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Protectionsinscrit MH, 2014/03/17
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Précisions sur la protection
L'église en totalité (cad. B 454), ainsi que la croix devant l'église (cad. B, domaine public non cadastré) : inscription par arrêté du 17 mars 2014
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Référence MH
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Référence PatriarcheVersé sur POP lien portail, POP : versé le 11/10/2023
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Bibliographie
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Boisnard, Patrick. L'église Saint-Pancrace de Ray-sur-Saône : dossier d'inscription à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques. - Août 2013.
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Finance, Laurence de. Inventaire des vitraux du 19e siècle en Franche-Comté [Ray-sur-Saône], 1983.
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La Haute-Saône : nouveau dictionnaire des communes. - Vesoul : Société d'agriculture, lettres, sciences du arts de la Haute-Saône, 1969-1974. 6 t. ; 22 cm.
t. V, p. 74-78. -
Suchaux, Louis. Dictionnaire historique, topographique du statistique des communes de la Haute-Saône. - Paris : Res Universis, 1991. 2 vol., 400- 396 p. ; 20 cm. (Monographies des villes et villages de France). Réimpr. du "Dictionnaire historique, topographique et statistique des communes du département de la Haute-Saône" paru en 1866.
vol. 2, p. 195. -
Tournier, René. Les églises comtoises. Leur architecture des origines au XVIIIe siècle. - Paris : Editions A. et J. Picard et Cie, 1954. 448 p. : ill.
p. 140-187 et n5, 205 n1, 219 n2, 224 n8, 227 et n1, 228 n4, 240-247 n7, 255 n5, 258-259 n3, 349 n7, 355 n4, 379-383.
Étudiante en master 1 Patrimoine (Université Toulouse Le Mirail), stagiaire-chercheur au service de l'Inventaire et du Patrimoine de Franche-Comté (avril-juin 2015)
Liliane Hamelin, chercheur. Direction régionale des Affaires culturelles de Franche-Comté puis Région Bourgogne-Franche-Comté, 1976-2018.
Étudiante en master 1 Patrimoine (Université Toulouse Le Mirail), stagiaire-chercheur au service de l'Inventaire et du Patrimoine de Franche-Comté (avril-juin 2015)