A la suite de l'ordonnance du procureur en date du 13 juin 1728 "ainsi que du procès-verbal et rapport d'experts du 29 may dernier", les habitants de Ray et des communautés de Ferrières-lès-Ray, Pontrebeau et Recologne-lès-Ray sont condamnés à "rebatir la maison curiale de l’église de Ray et faire construire led. grangeage et écurie aud. sieur demandeur [Jean François Faguelin, chanoine doyen et curé de Ray], qu’à cet effet [un] devis estimatif sera dressé et adjudication faitte a rabais dud. ouvrages et batiments [...] jusqu’à ce que lad. maison curiale, grangeages et écuries soient construits condamne lesd. deffendeurs [les habitants de Ray et des communautés composant la paroisse] de fournir au demandeur un logement convenable et à leurs frais." Le 31 mars 1729, l'architecte Jean-Pierre Galezot est sollicité pour dresser un devis et des plans. Le 13 octobre de la même année, les travaux sont adjugés à l'entrepreneur Jean-Baptiste Praux, de Jussey. Lors d'une délibération du conseil municipal en date du 17 mai 1839, il est dit que "la maison curiale est inhabitée depuis un certain nombre d'années. Le nouveau succursaliste y est établi." Des travaux s'avèrent nécessaires (notamment l'installation d'une cuisine), dont le montant est estimé à 6 000 F ainsi répartis : deux tiers à la charge de la commune de Ray et l'autre tiers "d'après un usage ancien" sera supporté par les communes de Ferrière et de Recologne. Propriété de la famille de Marmier, le presbytère a, dans les années 1940, été légué au diocèse par la comtesse de Salverte. Après le départ du dernier curé vers 1988, il est loué à des particuliers.