Dossier d’œuvre architecture IA70001064 | Réalisé par
Dufoulon Fabien (Contributeur)
Dufoulon Fabien

Fabien Dufoulon, chercheur. Région Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine, 2018-

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  • enquête thématique régionale, val de Saône
monument aux morts de la Première Guerre mondiale
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Val de Saône - Scey-sur-Saône-et-Saint-Albin
  • Commune Scey-sur-Saône-et-Saint-Albin
  • Adresse rue de l' Église
  • Cadastre 2018 AN 210
  • Dénominations
    monument aux morts, chapelle
  • Vocables
    Sainte-Anne
  • Dossier dont ce dossier est partie constituante

Le monument aux morts de la Première Guerre mondiale, dont la construction est d'abord envisagée dans la troisième chapelle latérale du bas-côté nord (chapelle de la Vierge) où l'on venait prier et pleurer pendant la guerre, est finalement aménagé dans la deuxième chapelle latérale du bas-côté nord (chapelle Sainte-Anne) jugée plus commode et mieux éclairée. L'idée d'un monument en mosaïque revient à Monseigneur Pierre Pfister, qui enseigne l'archéologie chrétienne au grand séminaire de Besançon. Il fait explicitement référence au monument aux morts de l'école Saint-François-de-Sales à Dijon. Les travaux commencent en juillet 1930 et sont inaugurés le 11 novembre suivant.

Le monument comprend un "tombeau glorieux portant une croix stylisée" exécuté par Georges Halley, sculpteur à Vesoul, pour un prix de 1.350 francs. Les murs nord et ouest de la chapelle sont couverts d'un décor de mosaïque à fond bleu exécuté par Ulysse Drupt, mosaïste à Fontaine-lès-Dijon. Ce décor est partiellement offert par le commandant Édouard Millet. Le "tombeau glorieux" et la voûte sont enfin dorés par le peintre Victor Bouchu. Pour compléter l'ensemble, la baie est dotée d'un vitrail offert par Marie-Suzanne (dite Malcy) Rance et exécuté par J. Benoît, peintre-verrier à Nancy, pour un montant de 3.000 francs, en 1932. Le carrelage de la chapelle est réalisé par Ulysse Drupt, pour un montant de 1.400 francs en partie payés par Maria Lenoir, en 1934.

L'autel et son retable, qui préexistaient à la création du monument, ont été conservés lors de la transformation de la chapelle en monument aux morts. Ils ont été exécutés d'après un modèle de l'architecte Anatoile Amoudru (vers 1778). Les stalles et la statue de Jeanne d'Arc portant l'étendard ont en revanche été installées dans la chapelle plus récemment.

Le monument est constitué par le décor de la deuxième chapelle latérale du bas-côté nord de l'église, composée d'une travée largement ouverte sur le bas-côté par une grande arcade couverte d'un arc segmentaire. Une grille, semblable à celles de la première et de la troisième chapelle, permet d'en fermer l'accès. La chapelle est couverte d'une voûte d'arêtes peinte recouverte d'un enduit et d'une peinture de couleur bleu. Une baie ébrasée couverte d'un arc en plein-cintre est percée dans le mur nord. Elle est surmontée d'un cartouche portant l'inscription "PAX".

Contre le mur nord, une banquette funéraire en pierre ("tombeau glorieux") est surmontée d'une croix et d'un phylactère en mosaïque à fond bleu portant l'inscription "PER CRUCEUM AD LUCEM" en lettres dorées. Un décor de mosaïque couvre les murs nord et ouest de la chapelle. Sur le mur nord, des traits de couleur jaune rayonnent depuis la banquette. Les noms des soldats défunts sont écrits entre les rayons ; ceux de la Seconde guerre mondiale, de la Guerre d'Indochine et de la Guerre d'Algérie ont été ajoutés par la suite. Au centre du mur ouest sont représentés un casque, une épée et deux palmes avec un phylactère portant les dates de la Grande Guerre. Le sol est couvert de carreaux polychromes, et le mot "MEMORARE" est inscrit sur le seuil. La baie est ornée d'un vitrail historié. Il représente le Christ devant une croix et une mandorle distribuant des palmes au milieu d'un cimetière, et s'inscrit ainsi dans le programme iconographique de la chapelle. Il remplace un vitrail en grisaille qui a été conservé et installé dans la baie au-dessus de la porte de la deuxième chapelle latérale du bas-côté droite (chapelle des fonts).

Les autres œuvres actuellement dans la chapelle ne font pas partie du monument aux morts à proprement parler. Contre le mur est subsistent l'autel et son retable en bois. Le tableau représente saint Antoine l'Ermite, accompagné de son cochon. La tradition fait de la chapelle visible à droite une représentation de l'église de Saint-Albin, aujourd'hui détruite.

  • Murs
    • calcaire pierre de taille revêtement
  • Couvrements
    • voûte d'arêtes
  • Couvertures
  • Escaliers
  • Typologies
    baie avec arc plein cintre
  • Techniques
    • mosaïque
    • vitrail
    • sculpture
    • peinture
    • ferronnerie
  • Représentations
    • Christ
    • casque
    • épée
    • phylactère
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Référence Patriarche
    POP : versé le 11/10/2023
  • Bernard Renaud, témoignage oral, juillet 2018.

  • André Messelet, témoignage oral, juillet 2018.

Documents d'archives

  • Notes éparses sur les travaux d'entretien ou de restauration des monuments religieux de la paroisse de Scey-sur-Saône à partir de 1926.

    Collection particulière : Bernard Renaud, Scey-sur-Saône-et-Saint-Albin

Annexes

  • Statue de Jeanne d'Arc
Date(s) d'enquête : 2018; Date(s) de rédaction : 2018
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
Dufoulon Fabien
Dufoulon Fabien

Fabien Dufoulon, chercheur. Région Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine, 2018-

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