Jérôme Mongreville, photographe. Région Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine, 1983-
- enquête thématique régionale, thermalisme en Bourgogne-Franche-Comté (le)
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Bourgogne-Franche-Comté
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Commune
Luxeuil-les-Bains
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Adresse
22 rue Marquiset
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Cadastre
2020
AO
163
;
1827
C
235
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Dénominationsdemeure
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Précision dénominationdemeure de villégiature
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AppellationsMaison Ganeval, Hôtel de la Terrasse
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Destinationshôtel de voyageurs, immeuble à logements
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Dossier dont ce dossier est partie constituante
L'édifice figure sur le plan du cadastre ancien dit napoléonien (1827) ce qui en fait l'une des plus anciennes villas thermales de Luxeuil. Elle appartient alors à Marie-Louise Froidot. Les listes des étrangers de l'époque révolutionnaire (311 E dépôt 314) confirment que la veuve Froidot est ponctuellement l'hôte de curistes, qui sont tous des militaires, à partir de l'an VIII (1799-1800). L'édifice, qui se présente comme un hôtel particulier entre cour et jardin, pourrait n'avoir comporté à l'origine qu'un seul étage. Sa construction doit dater du dernier quart du 18e siècle ou du premier quart du 19e siècle, d'après le style de la façade ouest. À la fin des années 1830, la demeure devient la propriété de l'avocat parisien Auguste Robert et de son épouse Catherine Émilie d'Azincourt. Elle est le lieu de villégiature de la princesse Mathilde, nièce de Napoléon Ier et cousine de Napoléon III, en cure à Luxeuil dans les années 1850. Des travaux d'agrandissement sont conduits à la fin du Second Empire. Ils pourraient correspondre à l'ajout du second étage, puisque l'on passe de 42 à 54 ouvertures. Autour de 1870, il est acquis par Jean-Baptiste Jules Arsène Ganeval, ancien employé à la forge de Semouse (Vosges) devenu maître-d'hôtel, qui lui a laissé son nom ("Maison Ganeval"). Son fils, Gabriel, commandant de brigade d'infanterie, lui succède en 1899. Dans un guide de 1892, la demeure est présentée comme une "maison meublée" fréquentée par l'élite des curistes : "La maison meublée Ganeval est située à l’entrée de la rue appelée, aujourd’hui, rue Marquiset. Elle est à proximité des thermes et placée sur une hauteur d’où l’on jouit d’un beau panorama et d’où l’on aperçoit la gare et le plateau dit Camp de César. C’est une vaste et proprette construction renfermant des appartements spacieux, commodes, et attenant à un très grand jardin ombragé où l’on respire un air pur et vivifiant. [...] La maison Ganeval jouit d’une renommée bien méritée et les nombreuses personnes d’élite qui y séjournent chaque année emportent, à leur retour, de madame, de M. Ganeval et de leur personnel, le souvenir le plus sympathique, j’allais dire le plus affectueux." Dans les années 1920-1930, l'édifice est une pension de famille appartenant à la veuve Darotte de La Vasselais comptant une vingtaine de chambres. Il est connu sous le nom d'Hôtel de la Terrasse après la Seconde Guerre mondiale. L'édifice devient un immeuble à logements au début des années 1970.
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Période(s)
- Principale : 4e quart 18e siècle, 1er quart 19e siècle , daté par travaux historiques , (incertitude)
- Secondaire : 3e quart 19e siècle , daté par source
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Auteur(s)
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Auteur :
maître d'oeuvre inconnumaître d'oeuvre inconnuCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
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Auteur :
La cour est bordée de deux ailes et fermée à l'est par une clôture (grille). Le corps de bâtiment principal s'élève sur un rez-de-chaussée et deux étages carrés. Au second étage, la circulation est assurée, côté cour, par des coursières en surplomb. La façade sur le jardin est dotée d'un avant-corps central de trois travées. Les baies du rez-de-chaussée sont couvertes d'arc en plein cintre, les allèges de celles du premier étage sont ornées de balustres.
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Murs
- grès pierre de taille
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Toitstuile mécanique, ardoise
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Plansplan régulier en U
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Étagesrez-de-chaussée, 2 étages carrés
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Élévations extérieuresélévation ordonnancée
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Couvertures
- toit à longs pans croupe
- toit à longs pans demi-croupe
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Statut de la propriétépropriété privée
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Documents d'archives
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Archives départementales de la Haute-Saône. Cadastre de la commune de Luxeuil-les-Bains. [1827-1934].
- Atlas parcellaire (1827)
- État de section (1833) : 3 P 146
- Matrices cadastrales des propriétés bâties et non bâties (1829-1914) : 3 P 1114 (folio 1 à 518), 3 P 1115 (folio 519 à 915), 3 P 1116 (folio 916 à 1311)
- Matrices cadastrales des propriétés bâties : 3 P 2264 (folio 1 à 639), 3 P 2265 (folio 640 à 753)
- Matrices cadastrales dites "matrices noires" des propriétés bâties (1911-1934) : 3 P 3917 (folio 1 à 505), 3 P 3918 (folio 505 à 791)
- Matrices cadastrales dites "matrices noires" des propriétés non bâties (1914-1934) : 3 P 3914 (folio 1 à 492), 3 P 3915 (folio 493 à 1091), 3 P 3916 (folio 1092 à 1225)
section C, parcelle 235 -
Archives départementales de la Haute-Saône. CP AL 311. Atlas du plan d'alignement des rues, commune de Luxeuil, Haute-Saône. Dessiné par Camus et Clerc, géomètres, le 17 août 1857. Approuvé par Hippolyte Dieu, préfet de la Haute-Saône, le 30 janvier 1858. Dessin au crayon et à l'encre. Échelles 1/2000 (tableau d'assemblage) et 1/500 (feuilles).
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Archives départementales de la Haute-Saône. 311 E dépôt 314. Police [1791-1931]. Casino de Luxeuil : autorisation, police des feux (1854-1923). Règlement pour les auberges et les hôtels qui logent des étrangers (1831, 1929) ; listes des étrangers qui logent dans les hôtels et qui fréquentent les thermes de Luxeuil (1792-an IX).
Bibliographie
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Histoire de Luxeuil. Guide du baigneur et du touriste. Luxeuil-Les-Bains : E. Jeudy, [1892].
p. 10-11 -
Pierra, Louis-Melchior. Luxeuil-les-Bains et ses environs, guide médical, historique et touristique. Paris : L’Expansion scientifique française, 1923. 121 p.
p. 15 -
Donjon, Marcel. De Luxovium à Luxeuil-les-Bains : la cité aux vingt siècles d’histoire. Luxeuil : [s.n.], [1948]. 143 p.
p. 120 -
Desgranges, Bernard. Luxeuil, pas à pas. Luxeuil-les-Bains : B. Desgranges, 1993. 2 vol. 290 p. et 280 p.
p. 204
Fabien Dufoulon, chercheur. Région Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine, 2018-
Fabien Dufoulon, chercheur. Région Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine, 2018-