Philippe Mairot, chercheur. Région Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine, 2011-
- opération ponctuelle, architecture rurale du Charolais-Brionnais
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Barbe-Richaud Pierre-MarieBarbe-Richaud Pierre-Marie
Pierre-Marie Barbe-Richaud, photographe. Région Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine, 2008-
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Charolais-Brionnais - Chauffailles
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Commune
Saint-Laurent-en-Brionnais
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Lieu-dit
les Chevennes
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Cadastre
2018
C
433, 435
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Dénominationsferme
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AppellationsFerme des Chevennes
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Parties constituantes non étudiéesétable à vaches, fenil, remise, cour, pigeonnier, logis
Les Ducarre, de Saint-Laurent-en-Brionnais
La famille Ducarre a fait partie des plus importantes dynasties d’emboucheurs du Brionnais. Elle est attestée à Saint-Laurent-en-Brionnais depuis la première moitié du XVIIe siècle, mais sa présence dans ces lieux est probablement plus ancienne quoiqu’impossible à prouver en l’absence d’archives. La filiation remonte à Pierre Ducarre (v. 1627 – 1719), laboureur « des Chevannes », décédé le 2 septembre 1719 « à l’âge de 90 ou 92 ans ». Au début du XVIIIe siècle, la famille se divise en deux branches : la branche de Jean Ducarre (v. 1695-1773), qui épouse le 3 février 1717 Marie Labrosse, originaire de Saint-Igny-de-Roche, et conserve les biens des Chevennes, et la branche de Pierre Ducarre (v. 1688-1744 ?), qui s’installe au bourg de Saint-Laurent, face à l’église, et épouse Claudine Labrosse, sœur de Marie, le même jour que les précédents, puis en secondes noces Anne Servajon, native de Saint-Maurice-les-Châteauneuf.
Au siècle suivant, le 10 septembre 1846, les deux branches sont réunies par le mariage d’Antoine-Marie Ducarre (1821-1886), descendant de Pierre, fils de Claude-Marie Ducarre (1795-1861), résidant à Mussy-sous-Dun et propriétaire de la maison du bourg de Saint-Laurent, et de Marie Ducarre (1826-1877), descendante de Jean, fille de Pierre Ducarre (1782-1870). Ce dernier, désigné comme laboureur, réside aux Chevennes, où il possède deux exploitations sur les cinq composant alors le hameau. La dot de Marie se compose d’un trousseau, d’une valeur de 750 francs, et d’une somme d’argent de 14 000 francs. En 1868, son père partage ses biens (environ 60 ha) entre elle et ses 5 frères : Jean (né en 1811), Noël (né en 1814), Laurent (né en 1816), Georges (né en 1819) et Côme (né en 1823). Marie obtient une terre, dite en Charmont, de 2 hectares 43 ares, un « fonds en pré et terre, dit Pré Blanc et les Places, dans lequel se trouve une petite maison ou masure », d’une contenance de 2 hectares 6 ares, et un pré, dit le Grand Pâquier, d’une superficie d’un peu plus de 6 hectares. Les bâtiments des Chevennes sont transmis à Georges et Noël.
Benoît-Joseph Ducarre (1855-1912)
Antoine et Marie Ducarre ont quatre enfants : Claude-Marie (1849-1915), qui hérite de la maison du bourg, Marceline-Eugénie (1850-1917), qui épouse Benoît-Alexis Raquin, de Ligny-en-Brionnais, Antoine-Laurent (1853-1823), qui s’installe au hameau de Chéry, et enfin Benoît-Joseph (1855-1912), qui s’établit aux Chevennes. Ce dernier a en effet été choisi par ses deux oncles, Georges et Noël, restés célibataires, pour être leur légataire universel. A la mort de Georges le 15 mars 1880, il s’installe aux Chevennes. Le 24 avril 1882, il épouse Octavie-Marie-Angelina Fayolle (1861-1944). Il obtient ensuite un quart de l’héritage de ses parents, suite à un partage effectué le 26 octobre 1886, avant de recueillir les biens de l’oncle Noël, décédé 4 ans plus tard. Benoît-Joseph possède alors 47 hectares dans la commune, dont 70 % en prés et pâtures. Il est membre du syndicat des emboucheurs de 1887 à 1907 et maire de la commune de Saint-Laurent de 1896 à 1912, à la suite de son frère Laurent, de Chéry, qui exerce cette fonction de 1888 à 1896 et la reprend, après la mort de Benoît, jusqu’en 1919. Laurent-Jean-Henri-Joseph (1892-1968), fils de Benoît-Joseph et membre du syndicat des emboucheurs en 1957, poursuit l’activité du domaine jusqu’à sa mort. L’embouche était sans doute pratiquée dans la famille depuis plusieurs générations avant Benoît-Joseph. Dans la première moitié du XIXe siècle, son grand-père paternel était déjà désigné comme marchand.
Construction des bâtiments
Malgré l’absence d’inscription sur les bâtiments, il est possible d’établir la date de leur construction entre 1881 et 1886. Comme en atteste la déclaration de succession de Georges Ducarre, la parcelle sur laquelle ils ont été édifiés (n°193 de la section C du cadastre) est encore une terre, vierge de toute construction, en 1880. Le recensement de population de 1886 indique 4 maisons dans le hameau, alors qu’il n’en comptait que 3 en 1881. Il est donc très probable que les bâtiments du domaine aient été construits entre ces deux dates, probablement à l’époque du mariage de Benoît avec Angelina Fayolle. A l’arrière de la dépendance, sont conservés quelques vestiges de l’ancienne maison de la famille (parcelle n° 149, de la même section) et d’autres bâtiments, dont la démolition a été nécessaire aux nouvelles constructions. L’ensemble n’a subi aucune transformation et a été remarquablement restauré il y a une dizaine d’années. Le domaine n’a aujourd’hui plus d’activité agricole.
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Période(s)
- Principale : 3e quart 19e siècle
Le bâtiment à usage agricole (étable, fenil et remise) est construit en moellons de calcaire et de grès, couvert d'un toit à longs pans en tuiles plates. Deux étables, surmontées d'un fenil, sont disposées de part et d'autre de la remise centrale. Les portes cochères de la façade orientale sont couvertes d'arc segmentaire en pierre de taille calcaire. Il subsiste une construction en ruine adossée contre la façade occidentale. Bâti en moellons enduits, le logis comprend un sous-sol, un rez-de-chaussée surélevé, un étage carré et un étage en surcroît. Il est couvert d'un toit à croupes en ardoises. Situé à l'ouest, un petit bâtiment de plan carré (vestiges d'un pigeonnier ?) construit en maçonnerie enduite est couvert d'un toit en pavillon en tuiles plates.
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Murs
- calcaire moellon enduit partiel
- grès moellon
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Toitstuile plate, ardoise
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Étagesen rez-de-chaussée, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, étage en surcroît, sous-sol
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Couvrements
- charpente en bois apparente
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Élévations extérieuresélévation à travées
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Couvertures
- toit à longs pans croupe
- toit en pavillon
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Statut de la propriétépropriété privée
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Documents d'archives
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Archives départementales de Saône-et-Loire : 3P 431/1. Cadastre de la commune de Saint-Laurent-en-Brionnais. 1828-1965.
- 3P 431/1 MA : Registre des états de sections. 1828.
- 3P 431/1 MA : Matrice des propriétés bâties et non-bâties. 1828-1882 (propriétés bâties), 1828-1914 (propriétés non-bâties).
- 3P 341/1 MR : Matrice des propriétés bâties. 1911-1965.
- 3P 341/1 MR : Matrice des propriétés non-bâties. 1914-1965.
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Archives départementales de la Saône-et-Loire : 3E 13115. Minutes de l'étude notariale de Jean Monnet (Saint-Laurent-en-Brionnais). 1868.
- Partage des biens de Pierre Ducarre entre ses enfants. 22 juillet 1868.
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Archives départementales de la Saône-et-Loire : 3Q 11244. Mutations par décès (Bureau de La Clayette). Décembre 1879 - juin 1882.
Déclaration de mutation par décès de Georges Ducarre (Les Chevennes - Saint-Laurent-en-Brionnais). 1 septembre 1880.
Déclaration de succession de Claude Raquin (Frâgne - Colombier-en-Brionnais). 13 juillet 1881.
Bibliographie
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FAYARD, Dominique. Le commerce du bétail charolais : histoire d'une filière viande XIXe-XXe siècles. Rennes : Presses universitaires de Rennes, Presses universitaires François-Rabelais de Tours, 2014. Collection "Tables des hommes".
Raphaël Favereaux, chercheur. Région Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine, 1995-
Philippe Mairot, chercheur. Région Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine, 2011-
Raphaël Favereaux, chercheur. Région Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine, 1995-