Dossier d’œuvre architecture IA71003541 | Réalisé par ;
Favereaux Raphaël (Contributeur)
Favereaux Raphaël

Raphaël Favereaux, chercheur. Région Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine, 1995-

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Mairot Philippe (Contributeur)
Mairot Philippe

Philippe Mairot, chercheur. Région Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine, 2011-

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  • opération ponctuelle, architecture rurale du Charolais-Brionnais
Ferme au Crot de Perche
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Charolais-Brionnais - Chauffailles
  • Commune Varenne-l'Arconce
  • Lieu-dit Les Crots de Perche
  • Cadastre 2018 C 57
  • Dénominations
    ferme
  • Parties constituantes non étudiées
    étable à vaches, fenil, logement, four à pain, dépendance, puits

Cette ferme est construite dans le dernier quart du XVIIIe siècle. En effet, elle n’est pas représentée sur le plan-terrier de Varenne-l’Arconce (Cote H1680, arch. dép. 71), dressé en 1774, sur lequel la parcelle où elle a été construite est encore vierge de bâtiments. Dans un acte d’adjudication de 1834, la ferme est indiquée comme ayant « originairement » appartenu à François Papillon, laboureur. Lors de son mariage avec Marie Lafay en janvier 1777, ce dernier reçoit de son père, Nicolas Papillon, des biens meubles et immeubles « pour en jouir dès le jour de sa bénédiction nuptiale » (Cote 3E 9395, arch. dép. 71). Il est donc probable qu’il ait fait construire les bâtiments sur un des terrains reçus (une verchère) dans les mois qui ont suivi l’évènement. Certains éléments de la maçonnerie, comme le linteau de la porte d’entrée de la maison avec son blason, paraissent témoigner d’une plus grande antériorité, mais sont en réalité des éléments remployés, dont on ne peut malheureusement pas établir la provenance.

En 1805, François Papillon effectue un partage de ses biens entre ses 4 enfants, dont la maison et les dépendances ne font pas partie, ayant déjà fait l’objet d’une donation à son fils aîné, François, IIe du nom, lors de son mariage avec Claudine Gaillard en novembre 1802. Ce dernier décède en 1834. Ces 10 enfants décident de revendre la propriété par adjudication, car il a été « reconnu qu’il était d’un avantage évident pour les enfans Papillon, même indispensable et d’une nécessité absolue de vendre la totalité des biens immeubles délaissés par leurs dits père et mère défunts, […] que ce parti était d’autant plus convenable qu’il était le moins dispendieux […] et qu’ils [les enfants] ne pouvaient entreprendre le partage (l’on peut dire impossible, lesdits biens ne pouvant être divisés en autant de part qu’il y a d’ayant droit). » (Cote 3E 9469, arch. dép. 71). En effet, les terres en lien avec les bâtiments sont d’une étendue modeste, environ 14 ha, et présentent les caractéristiques d’une petite exploitation de polyculture : 5,4 ha de cultures, 6,5 ha en herbe (prés et pâtures), un petit bois taillis de 0,6 ha et une parcelle de vignes de 0,18 ha. La propriété est ainsi divisée en lots et revendues à 8 acquéreurs différents.

Les bâtiments, avec la chènevière et le pré attenant, sont achetés par Claude Mamessier, cultivateur, habitant le bourg de Varenne. Il en fait don (avec environ 5 ha) à sa fille Marie et son gendre, Noël Foucaud, originaire de Saint-Christophe-en-Brionnais et marchand de bétail. Ce dernier lègue la propriété en 1905 à son neveu, Pierre-Marie Ducarre. Son fils unique, Jean Ducarre, étant décédé à 34 ans, le 24 décembre 1914, à l’hôpital auxiliaire de Commercy (Meuse), après avoir combattu 4 mois contre les armées allemandes au sein des 79e et 95e régiment d’infanterie, la propriété est transmise à une nièce, Jeanne Ducarre, mère du propriétaire actuel.

Selon la description donnée en 1834, la ferme se composait d’une grange (avec une remise et une étable, surmontée d’un fenil), d’une maison, comprenant une « chambre principale, dite vulgairement la maison », servant de cuisine et de pièce commune au rez-de-chaussée, une « chambre haute » et une « petite chambre neuve à droite ou en matin » (adjonction réalisée vers 1830 contre le mur-pignon est de la maison, aujourd’hui ruinée), ainsi que d’une cave et d’un cuvage (sans doute l’appentis à l’arrière de la maison) et d’un fournil. Le bâtiment actuel du four à pain a succédé à un précédent bâtiment (mentionné dans le partage de 1805). Sa date de construction, postérieure au cadastre (1825), reste incertaine, mais est sans doute intervenue après 1834, tout comme celle de la dépendance, à l’ouest de la cour, aujourd’hui envahie par la végétation et qui a sans doute servi de poulailler et porcherie. L’ensemble est resté inoccupé depuis la mort vers 1930 de Jeanne-Marie Gauthier, épouse de Pierre-Marie Ducarre.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 18e siècle, 1ère moitié 19e siècle

L'ensemble est constitué d'un logis attenant à la grange et à l'étable, d'un bâtiment à demi-ruiné à l'ouest de la parcelle, sans toit, en rez-de-chaussée, construit pour partie en moellons et pour partie en briques, et d'une dépendance située à l'est.

Le logis a un toit à deux pans, sans chéneaux, en petites tuiles plates qui couvrent légèrement les pignons. Les murs pignons sont saillants par rapport à la façade antérieure. L'escalier extérieur maçonné - sous lequel un espace est ménagé - s'appuie au débord du mur pignon ouest. Reposant sur la roche (grès), la maçonnerie est en appareil mixte, alternant des assises horizontales régulières de moellons aux volumes plutôt homogènes et des couches intermédiaires de calage, faites de pierres plus fines et de fragments de tuiles, de briques et de bois. Seule la façade antérieure - abritée par le toit débordant - est enduite. Un blason divisé en quatre parties par une croix centrale est sculpté sur le linteau de la porte d'entrée. Un appentis couvert en tuiles mécaniques s'appuie contre la façade nord du logis. Sa maçonnerie non enduite est de même morphologie que le reste. Jouxtant le pignon est, subsistent les traces d'une construction ruinée.

La partie agricole attenante à l'ouest possède un toit à deux pans à égout retroussé. La partie antérieure est couverte en petites tuiles et la partie postérieure en tuiles mécaniques. La porte en bois de l’étable est surmontée d'un linteau de bois, cintré et chanfreiné. Des ouvertures fermées par des volets de bois (dites localement « feurons ») sont aménagées dans la cloison intérieure pour permettre le nourrissage des bêtes depuis la remise. Des râteliers en bois sont fixés aux murs. Au-dessous, se trouvent les crèches, mangeoires fermées d’un petit muret de pierre, surmonté de planches de bois et ponctué de renforts verticaux, également en pierre, auxquels étaient fixés les attaches des animaux. Une poutre de la charpente porte la mention peinte : 1905 Ducarre. Deux petites ouvertures sont ménagées par deux tuiles creuses dans la maçonnerie de la façade antérieure.

L’autre dépendance abrite le four à pain au rez-de-chaussée et se prolonge par un petit appentis couvert à mi-hauteur du pignon nord-est (chambre du four). Elle a un toit à deux pans, couvert en petites tuiles plates, sans chéneaux, un étage en surcroit. Le pignon nord-est est découvert tandis qu'il est légèrement couvert côté sud-ouest. Elle est bâtie en moellons non enduits : la maçonnerie de sa façade antérieure inclut plusieurs ammonites fossilisées.

  • Murs
    • pierre appareil à assises alternées enduit partiel
    • pierre appareil mixte enduit
    • grès
    • calcaire
  • Toits
    tuile plate, tuile mécanique
  • Étages
    1 étage carré, en rez-de-chaussée
  • Couvrements
    • charpente en bois apparente
  • Couvertures
    • toit à longs pans pignon découvert
    • appentis pignon couvert
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie
  • État de conservation
    désaffecté, menacé
  • Techniques
  • Représentations
    • blason
  • Précision représentations

    Un blason divisé en quatre parties par une croix centrale est sculpté sur le linteau de la porte d'entrée.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Documents d'archives

  • Archives départementales de la Saône-et-Loire : 3P 554/1. Cadastre de la commune de Varenne-l'Arconce. 1827-1965.

    - 3P 554/1 MA : Registre des états de sections. 1827.

    - 3P 554/1 MA : Matrice cadastrale des propriétés bâties et non-bâties. 1827-1882 (propriétés bâties), 1827-1914 (propriétés non-bâties).

    - 3P 554/1 MR : Matrice cadastrale des propriétés bâties. 1911-1965.

    - 3P 554/1 MR : Matrice cadastrale des propriétés non-bâties. 1914-1965.

    Archives départementales de Saône-et-Loire, Mâcon
  • Archives départementale de la Saône-et-Loire : 3E 9241/1. Minutes de l'étude notariale de Claude Moreau fils (Saint-Christophe-en-Brionnais). 1805.

    Règlement comprenant désistement et partage entre Marie Lafay, veuve de François Papillon, décédé propriétaire, demeurant à Varenne la Reconce, et François Papillon, propriétaire, agriculteur, audit Varenne, et autres de ses enfants. 1er germinal an 13.

    Archives départementales de Saône-et-Loire, Mâcon
  • Archives départementales de la Saône-et-Loire : 3E 9395. Minutes de l'étude notariale de N. Sivignon (Saint-Christophe-en-Brionnais). 1776-1777.

    Contrat de mariage entre François Papillon, laboureur demeurant à Varennes-en-Brionnais, et Marie Lafay, demeurant à Baubigny, paroisse de Saint-Symphorien-des-Bois. 9 janvier 1777.

    Archives départementales de Saône-et-Loire, Mâcon
  • Archives départementales de la Saône-et-Loire : 3E 9469. Minutes de l'étude notariale de Jean-Baptiste Deshaires fils (Semur-en-Brionnais). 1834-1835.

    Adjudication définitive des biens de François Papillon. 27 mars 1834.

    Archives départementales de Saône-et-Loire, Mâcon

Documents figurés

  • Atlas-terrier de Varenne-l'Arconce. Milieu du XVIIIe siècle. Album gr. In-f° de 56 cartes. Reliure ancienne.

    Lieu de conservation : Archives départementales de la Saône-et-Loire, Mâco.

    Cote : H 1680.

    Archives départementales de Saône-et-Loire, Mâcon
  • Vue de la ferme au Croit de Perche, commune de Varenne-l'Arconce. Photographie (noir et blanc), par Raymond Oursel, vers 1970.

    Archives départementales de Saône-et-Loire, Mâcon
  • Vue de la façade antérieure de la maison au Croit de Perche, commune de Varenne-l'Arconce. Photographie (noir et blanc), par Raymond Oursel, vers 1970.

    Archives départementales de Saône-et-Loire, Mâcon
  • Vue du fournil (ferme au Crot de Perche, commune de Varenne-l'Arconce). Photographie (noir et blanc), par Raymond Oursel, vers 1970.

    Archives départementales de Saône-et-Loire, Mâcon
Date(s) d'enquête : 2018; Date(s) de rédaction : 2018
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
(c) PETR du Pays Charolais-Brionnais
Favereaux Raphaël
Favereaux Raphaël

Raphaël Favereaux, chercheur. Région Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine, 1995-

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Mairot Philippe
Mairot Philippe

Philippe Mairot, chercheur. Région Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine, 2011-

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