Le 30 mars 1960, les architectes du Centre d'apprentissage de Morteau, Jean Papet et Pierre-Marie Gaiffe, proposent que l'oeuvre à réaliser dans le cadre de la procédure du 1 % artistique soit confiée au sculpteur Georges Oudot (1928-2004). L'oeuvre envisagée doit prendre place à l'intersection de l'axe principal (la grande allée venant du sud) et de l'axe secondaire (allée conduisant à l'externat du Centre, au nord-ouest, ou au collège, prévu au sud-est), tout en s'inscrivant dans le dénivelé du terrain. Elle se composera d'un mur en arc de cercle, destiné à "bloquer l' horizon", précédé d'un bassin d'eau avec, entre les deux, "une sculpture Forme couchée en granit gris vert" (une statue de femme couchée). "Elle rappellera par ses rythmes, ses arêtes et ses masses, les rochers de la montagne d'où jaillissent les sources (qui existent d'ailleurs sur le terrain). Du centre de ces rythmes sortira l'eau nécessaire à l'approvisionnement du bassin." Le 20 mai 1961, Oudot présente un devis de 50 000 F pour "un ensemble plastique" comprenant : "une sculpture en granit de 3 mètres,20 de long ; un bassin d'eau entourant celle-ci et composé en fonction de ses rythmes ; un grand rythme en béton blanc de 7 mètres de long situé derrière la sculpture et lui servant de fond ; le tout formant un ensemble lié et homogène". Sa proposition est validée par l'arrêté du 8 juin 1961 mais l'exécution en est différée dans l'attente du déblocage des tranches de financement suivantes. L'arrêté du 16 novembre 1964 modifie le précédent en fonction du nouveau devis présenté par Oudot le 20 octobre (portant le mur à 8 m et actualisant le prix). Réalisée en 1966, la statue est exposée à Paris, à la Biennale des Formes humaines au musée Rodin, puis mise en place à la fin de 1966 ou au début de 1967. Elle est déplacée par la suite, peut-être à la fin des années 1980 lors de l'extension du lycée, perdant alors le mur et le bassin destinés à la mettre en valeur.