La construction de ce pont de desserte locale n'a pas mis fin à l'usage du bac situé juste en aval du site d'écluse car il ne permettait pas de desservir la rive droite de la rivière mais seulement le territoire compris entre la Saône et la dérivation (qualifiée d'île par L. Bonnamour).
Par décision ministérielle du 10 février 1883, les travaux de reconstruction des six ponts des dérivations de Saint-Jean-de-Losne, Le Châtelet et Seurre ont été approuvés. Le procès-verbal d'adjudication date du 29 mars 1883, d'après le projet dressé par l'ingénieur Variot le 25 novembre 1882 (3 S 49). Il a ainsi été convenu d'adopter une hauteur de 6,10 m sous les ponts des portes de garde et de 6,40 m sous ceux des écluses pour faciliter le passage des bateaux à charge élevée (12 S1 a 7). Ces nouveaux ouvrages remplacent des ponts formés d'arcs en charpente supportant un platelage en bois et construits en 1840, au début des travaux d'amélioration de la navigation. Les nouveaux ouvrages sont en maçonnerie de briques à mortier de ciment, formés d'une voûte en arc de cercle ; les culées ont été conservées. L’État des ouvrages d'art sur lesquels il y a lieu de faire graver les dates de construction, dressé en 1883 (3 S 10), confirme que le pont sur l'écluse du Châtelet date de 1883.
Chargée de recherche au service Inventaire et Patrimoine - Région Bourgogne-Franche-Comté