Le 13 septembre 1894, la commune amodie le terrain à Antoine Deparis, anciennement gérant à la Fontaine salée qui y fait édifier un hôtel avec restaurant et salle de fêtes. Ce bail d'une durée initiale de trente ans est prorogé jusqu'en 1939. Comme le nom "casino" est déjà utilisé par les concurrents de la Fontaine Salée, c'est l'appellation "Kursaal" qui est retenu. Le mot, qui renvoie au thermalisme germanique, est utilisé à la même époque à Besançon pour désigner une nouvelle salle de spectacle. Dès 1895, Antoine Deparis sollicite et obtient du Ministre de l'Intérieur l'autorisation d'installer un jeu de Petits Chevaux. En 1903, il fait installer une table de baccara à seize places. L'édifice est agrémenté d'un parc raffiné, traversé par une allée centrale qui débouche sur une cour plantée d'arbres où se tiennent des concerts en plein air. En 1912, un théâtre de verdure est créé. La toiture est couverte de tuiles vernissées. L'intérieur est décoré avec soin par Pierre Luquet, artiste de Chagny, et doté d'un éclairage électrique. En 1906, la propriété de la famille Lhomme, qui se situe juste au nord du Kursaal, est mise en vente. Elle se compose d'une vaste maison bourgeoise ("Villa Andrée") et d'un grand parc contigu au Kursaal. Le tout formerait une appréciable annexe au Kursaal et permettrait de multiplier le nombre des chambres. Antoine Deparis cependant n'a pas le capital nécessaire à un tel achat. C'est donc la commune qui achète la propriété de Lhomme pour la louer à Deparis (amodiation en date du 7 décembre 1906). En 1907, Antoine Deparis meurt et son fils Louis prend la direction des affaires. La nouvelle règlementation sur les jeux (loi du 15 juin 1907) le contraint à solliciter une nouvelle autorisation. En 1908, l'édifice subit un incendie important : la galerie entre les deux pavillons est détruite. L'année suivante, le corps central du bâtiment est reconstruit dans sa forme actuelle. Louis Deparis loue son hôtel à des entrepreneurs successifs. Pendant la Première Guerre mondiale, le Kursaal, tout comme le Grand Hôtel des Bains, est réquisitionné par l'armée pour servir d'hôpital auxiliaire. Les jeux sont fermés au début de la Seconde Guerre mondiale, et le Kursaal abrite de nouveau le service de santé de l'armée. Les années d'Après-Guerre sont difficiles pour l'établissement. Rouvert en 1946, il est contraint par la police des jeux de fermer à nouveau ses portes pour infraction dès 1948. La commune, qui est encore propriétaire du terrain qu'elle a amodié à la famille Deparis, perd une importante source de revenus. Elle décide alors de s'impliquer directement dans le sauvetage de la station thermale. C'est pour relancer l'activité du casino qu'elle rachète toutes les sources (1956) et inaugure un nouveau kiosque de dégustation à l'emplacement de l'ancien établissement thermal de la source Lithium (1958). Louis Deparis meurt en 1956. Sa femme Charlotte trouve un repreneur de tous ses droits en la personne de René Ginoux qui exploite depuis deux ans le casino de Salins-les-Bains. Le Kursaal ouvre pour la saison 1957 sous le nom de "Casino des sources". Le casino appartient actuellement au groupe JOA.