Marguerite Cinotti, stagiaire, élève à l’École nationale des Chartes. Région Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Parimoine, mars-mai 2019.
- enquête thématique régionale, thermalisme en Bourgogne-Franche-Comté (le)
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Barbe-Richaud Pierre-MarieBarbe-Richaud Pierre-Marie
Pierre-Marie Barbe-Richaud, photographe. Région Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine, 2008-
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Dossier non géolocalisé
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Aires d'étudesBourgogne-Franche-Comté
Le développement du thermalisme à Santenay
Une source minérale appelée Fontaine Salée est connue à Santenay depuis l'Antiquité. Elle est redécouverte à l'époque moderne et donne naissance à un premier établissement (1888) avec buvette et usine de mise en bouteille de l'eau. Des cabinets de bains sont ajoutés (1892 et 1896) mais les soins du corps demeurent une activité marginale. Ce premier établissement est rapidement associé à un premier casino (1892). Dans les années qui suivent, le thermalisme à Santenay se caractérise par une concurrence entre propriétaires et/ou exploitants. L'absence de périmètre de protection des eaux entraîne une multiplication des forages qui donnent naissance à trois établissements thermaux également privés. Ceux de la source Lithium (1893 et 1899) et de la source Carnot (1900 et 1904) ont une activité de buvette et de mise en bouteille, mais aussi de bains. L'eau de la source Santana (1906) est uniquement consommée sur place ou utilisée pour remplir artisanalement des bouteilles. Les différents établissements se concentrent dans le secteur ouest de la commune, à l'écart des bourgs anciens, précisément le long du chemin reliant Santenay-le-Bas et Santenay-le-Haut qui devient bientôt l'avenue des Sources. L'arrivée du chemin de fer et la construction de la gare semblent avoir joué un rôle essentiel dans la création des premiers établissements. Sans doute en raison d'une fréquentation modeste, le thermalisme n'a pas entraîné la création d'un véritable quartier thermal. On peut toutefois noter la construction de deux édifices caractéristiques : le Kursaal (1895) dont l'histoire est liée à celle de la source Lithium, et le Grand Hôtel des Bains (1903) qui ouvre à la suite du forage de la source Carnot. À la fin des années 1910, une première tentative de concentration de l'exploitation des sources entre les mains d'une même compagnie est conduite par Arthur Budan, qui achète les bâtiments de la Fontaine Salée (établissement thermal et casino) et de la source Carnot (établissement thermal et hôtel). L'entreprise se révèle être un échec, qui précipite le démantèlement du domaine de la source Carnot.
Le thermalisme à Santenay vit sa période la plus sombre après la Libération. La commune est rayée de la liste des stations thermales en 1946. Dans une série d'articles publiés dans la Bourgogne Républicaine en 1950, l'écrivain et journaliste Louis Gerriet déplore l'achat des infrastructures par la Société anonyme des Viticulteurs de la Vallée de la Dheune, entre les mains d'un notaire parisien, qui les a laissées à l'abandon. Il évoque également les projets ("Il y a dans les vignes de Santenay, une richesse naturelle qu'il faut exploiter. Or, on la laisse sous les orties ! Pourquoi, avant de construire des palaces, ou des terrains de golf ou des courts de tennis, ne commence-t-on pas par le commencement, qui est de remettre en train l'exploitation des sources ?"). La commune, qui tire des revenus de l'exploitation du Kursaal construit sur un terrain qui lui appartient, prend l'initiative d'acquérir les quatre sources (1956), de créer un nouveau "kiosque de dégustation" à l'emplacement de la source Lithium (1958) et d'ouvrir un nouveau centre thermal doté d'un hôtel (1978). L'attribution du statut de station thermale à la commune laisse alors présager un renouveau de l'activité. Celle-ci cesse toutefois dès 1995.
Les lieux d'hébergement
Le Grand Hôtel des Bains (1903) est le principal lieu d'hébergement de la station au début du 20e siècle.
Les moyens de transport
La gare (1862) est antérieure à la création du premier établissement thermal de la commune.
Une source minérale appelée Fontaine Salée est connue à Santenay depuis l'Antiquité. Elle est redécouverte à l'époque moderne et donne naissance à un premier établissement (1888). Trois autres établissements sont créés dans les années suivantes : la source Lithium (1893 et 1899) et la source Carnot (1900 et 1904) ont une activité de buvette et de mise en bouteille, mais aussi de bains. La source Santana (1906) est uniquement consommée sur place ou utilisée pour remplir artisanalement des bouteilles. Les différents établissements se concentrent dans le secteur ouest de la commune, à l'écart des bourgs anciens, précisément le long du chemin reliant Santenay-le-Bas et Santenay-le-Haut qui devient bientôt l'avenue des Sources. En 1921, la commune demande au préfet son classement comme "station hydrominérale" (statut défini par la loi du 13 avril 1910). Le docteur Robert Debré, rapporteur, n'y est pas favorable en raison notamment d'une alimentation en eau potable défectueuse ainsi que le rejet des égouts dans la Dheune qui expliquerait les épidémies de fièvres typhoïdes (sept cas en 1920). En 1938, la municipalité renouvelle sa demande en mettant en avant les récents travaux qui permettent à l'ensemble du territoire communal d'être alimenté en eau potable. Pendant toute cette période, la fréquentation reste modeste. La municipalité reconnaît ainsi que seulement 119 curistes ont séjourné à Santenay en 1920. Santenay redevient officiellement une station thermale en 1963. Elle est classée station hydrothermale et climatique en 1968.
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Période(s)
- Secondaire : Antiquité , daté par travaux historiques , (détruit)
- Principale : 4e quart 19e siècle , daté par source
- Principale : 1er quart 20e siècle , daté par source
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Documents d'archives
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Archives départementales de la Côte-d'Or. SM 17213. Station hydrothermale et climatique de Santenay-les-Bains. Demande de classement (1921-1938).
Bibliographie
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Bulliot, Jacques-Gabriel. Le temple du Mont de Sène à Santenay (Côte-d’Or). Fouilles de 1872. Autun : Imprimerie de Michel Dejussieu, 1874.
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Bonnard, Louis. La Gaule thermale. Sources et stations thermales et minérales de la Gaule à l'époque gallo-romaine. Paris : Librairie Plon, 1908. 521 p.
P. 454-455. -
Gerriet, Louis. Une richesse nationale qui se perd : les eaux minérales de Santenay-les-Bains. La Bourgogne républicaine, 26-27 août 1950, p. 6, 28 août 1950, p. 6, 29 août 1950, p. 6, 30 août 1950, p. 6.
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Charbon, Paul. Histoire du thermalisme à Santenay. Santenay : Paul Charbon, 2000. 53 p.
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Charbon, Paul. Santenay et son histoire. Santenay : Éditions santenoises, Paul Charbon, 2009. 319 p. ISBN 978-2-7466-1193-1.
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Michel Provost. La Côte-d’Or. Paris : Académie des inscriptions et belles-lettres : Ministère de la culture : Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche : Fondation maison des sciences de l'homme, 2009. Carte archéologique de la Gaule. ISBN 2-87754-229-6. t. 3. p. 167-172.
Annexes
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Aperçu chronologique de la législation sur les sources, les jeux et les stations (1605-1910).
Fabien Dufoulon, chercheur. Région Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine, 2018-
Marguerite Cinotti, stagiaire, élève à l’École nationale des Chartes. Région Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Parimoine, mars-mai 2019.
Fabien Dufoulon, chercheur. Région Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine, 2018-