Dossier d’œuvre architecture IA25000220 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, demeures bisontines
hôtel de Maîche, puis de Thurey
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Besançon centre - Besançon centre ville
  • Commune Besançon
  • Lieu-dit îlot Terrier de Santans
  • Adresse Grande Rue 74
  • Cadastre 1833 K2 738  ; 1974 AB 36
  • Dénominations
    hôtel
  • Appellations
    Hôtel de Maîche, Hôtel de Thurey
  • Parties constituantes non étudiées
    communs, bûcher, écurie, logement, remise, boutique, cour

Le fond de l'hôtel a été constitué à une époque indéterminée par la réunion de deux parcelles contiguës, comme l'indique l'emplacement décentré du portail d'entrée. En 1741, il est acheté par Joseph Guyot de Bermont, seigneur de Maîche, à la famille Fau d'Orgeans ou de Raze. S'ensuit une requête en voirie pour transformer l'édifice sans en changer le plan initial, constitué de deux corps de logis parallèles. Le premier projet de façade à deux étages carrés, présenté à la Ville le 30 août 1741, est refusé, le second à un étage carré est accepté en avril 1742. En 1780, Charles François Morel de Thurey, conseiller au parlement et nouveau propriétaire, fait appel à l'architecte Jean-Charles Colombot, alors en fin de carrière (et peut-être l'auteur du projet initial) pour moderniser la façade sur rue, en créant un balcon devant une baie du premier étage, située au-dessus du portail d'entrée. A la même époque et peut-être par le même architecte, certains décors intérieurs sont rénovés, notamment le salon du corps de logis sur rue. Au début du 19e siècle, avant 1833 date du cadastre ancien, un bâtiment de remise et écurie situé au fond de la deuxième cour est remplacé par un bâtiment à usage indéterminé mais qui a servi d'imprimerie au 20e siècle. En 1856, le logis principal est surélevé de deux étages ainsi que l'aile des communs dans la première cour, et le logis secondaire et l'aile des communs dans la deuxième cour d'un étage, transformant ainsi l'hôtel en immeuble locatif. Dans le même temps, le grand escalier entre les deux logis est transformé et agrandi, tout en étant doublé de part et d'autre par deux escaliers secondaires situés dans les deux corps de logis pour accéder aux surélévations. Au 20e siècle, l'arcade boutiquière du 18e siècle, à gauche du portail d'entrée, a été dénaturée.

L'hôtel, auquel on accède par une allée cochère traversante décentrée, est bâti sur une grande parcelle irrégulière. Il est constitué de deux corps de logis parallèles, l'un sur rue, à trois étages carrés, l'autre sur cour à deux étages carrés, tous les deux bâtis sur des caves voûtées d'arêtes. Dans la première cour, l'escalier d'honneur occupe l'aile gauche et des communs l'aile droite. Sur le pourtour de la deuxième cour, se trouve à droite une autre aile de communs, et à gauche un bâtiment avec remises en rez-de-chaussée et bûcher à l'étage. Le fond de la parcelle est occupé par un bâtiment à usage indéterminé ayant servi d'imprimerie, bâti à l'emplacement d'un bâtiment de remise et écurie. Seules les façades principales des logis et la façade de l'escalier sont entièrement bâtis en pierre de taille, les autres sont entièrement ou partiellement bâties en moellons enduits, ou recouvertes d'enduit avec encadrement des baies en bois.

  • Murs
    • calcaire pierre de taille
    • enduit
    • moellon
  • Toits
    tuile plate, zinc en couverture
  • Étages
    sous-sol, 3 étages carrés, étage de comble
  • Couvrements
    • voûte d'arêtes
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier symétrique en maçonnerie
  • Typologies
    hôtel sur rue
  • Techniques
    • ferronnerie
  • Représentations
    • monogramme
  • Précision représentations

    Monogramme CMT (de Charles Morel de Thurey) sur le balcon en ferronnerie sur rue.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Éléments remarquables
    escalier, lambris
  • Protections
    inscrit MH, 1994/08/08
  • Précisions sur la protection

    inscription en totalité : inscription par arrêté du 8 août 1994

  • Référence MH

Cet hôtel sur rue, avec escalier d'honneur situé dans une aile, bien que surélevé au 19e siècle, a conservé l'essentiel de ses parties constituantes et de ses lambris du 18e siècle. Il présente une mixité de fonctions puisqu'il possédait dès l'origine trois boutiques au rez-de-chaussée sur rue.

Bibliographie

Date(s) d'enquête : 1996; Date(s) de rédaction : 2002
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine