Dossier d’œuvre architecture IA25000223 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, demeures bisontines
hôtel Terrier de Santans, actuellement banque et école primaire du Petit Saint-Joseph
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Besançon centre - Besançon centre ville
  • Commune Besançon
  • Lieu-dit îlot Terrier de Santans
  • Adresse Grande Rue 68
  • Cadastre 1833 K2 732  ; 1974 AB 32, 106, 115, 116
  • Dénominations
    hôtel
  • Appellations
    Hôtel Terrier de Santans, Ecole primaire du Petit Saint-Joseph
  • Destinations
    banque, école primaire
  • Parties constituantes non étudiées
    jardin d'agrément, fabrique de jardin, cour

L'hôtel a été construit entre 1770 et 1772 pour François-Félix-Bernard Terrier de Santans, premier président au parlement, par l'architecte Claude-Joseph-Alexandre Bertrand, grâce à la réunion de deux fonds contigus : l'ancien hôtel Espiard, propriété de François-Félix-Bernard Terrier de Santans et une maison située à sa gauche, achetée en 1769 à la famille Monin de Follenay. Ces deux édifices sont alors détruits afin d'élever un hôtel à cour centrale au revers duquel s'étendait un grand jardin d'agrément. Alors jeune architecte, Bertrand a demandé conseil, notamment pour le dessin de l'élévation sur rue, à l'architecte parisien Jean-François Chalgrin qui séjournait à Besançon, et s'est adjoint l'entrepreneur bisontin Nicolas Strabat pour réaliser les travaux. Des pièces lambrissées et stuquées, en particulier les deux salons et une salle à manger situés au premier étage du corps de logis entre cour et jardin, ont gardé leur décor ainsi que des planchers et des cheminées d'origine. A la fin du 19e siècle, deux grandes ouvertures ont été aménagées en rez-de-chaussée sur rue, peut-être au moment de l'installation d'une banque entre 1890 et 1902, occupant le bâtiment sur rue. Dans la 1ère moitié du 20e siècle, la fabrique de jardin a été déplacée au château de Cléron dans le Doubs, par la famille de Montrichard, alors propriétaire de l'hôtel. En 1954, le corps de logis entre cour et jardin a été transformé en école primaire privée dite école du Petit Saint-Joseph et le jardin d'agrément a disparu au profit d'une cour.

L'hôtel à cour centrale comprend un escalier d'honneur en maçonnerie et rampe en ferronnerie situé dans l'aile droite. Le passage cocher débouchant dans la cour d'honneur se poursuit sous l'aile gauche à entresol, pour accéder à la cour des communs. Des caves voûtées d'arêtes s'étendent sous le corps de logis entre cour et jardin. Derrière l'édifice se trouve une grande cour remplaçant l'ancien jardin d'agrément au fond duquel était située une fabrique de jardin.

  • Murs
    • calcaire pierre de taille
  • Toits
    tuile plate
  • Étages
    sous-sol, entresol, 1 étage carré, étage de comble
  • Couvrements
    • voûte d'arêtes
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie
  • Typologies
    hôtel à cour centrale
  • Techniques
    • ferronnerie
    • sculpture
  • Représentations
    • monogramme
    • fronton
    • ordre ionique
    • armoiries
    • guirlande
    • feuillage
  • Précision représentations

    Sur l'élévation antérieure l'avant-corps central est orné au premier étage de quatre pilastres à chapiteaux ionique surmontés d'un fronton triangulaire dans lequel sont situées les armoiries bûchées des Terrier de Santans. Le monogramme des Terrier de Santans orne la ferronnerie du balcon sur rue ; des guirlandes de feuillage en bas-relief ponctuent les façades au-dessus du rez-de-chaussée.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Éléments remarquables
    élévation, escalier, lambris
  • Protections
    classé MH partiellement, 1984/12/21
    inscrit MH partiellement, 2005/02/15
  • Précisions sur la protection

    façade et toiture sur rue et sur jardin ainsi que le grand escalier et un édicule situé dans le jardin de l'hôtel : inscription par arrêté du 13 janvier 1938 ; la salle à manger, les deux salons avec leurs décors au premier étage (cad. AB 106) : classement par arrêté du 21 décembre 1984

  • Référence MH

Avec ses 28 mètres de développement en façade sur rue, cet hôtel à cour centrale est l'un des plus imposants de la ville : il se signale par la qualité de ses élévations, de son escalier d'honneur et de ses décors intérieurs.

Bibliographie

Date(s) d'enquête : 1996; Date(s) de rédaction : 2001
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine