Yves Sancey, photographe. Direction régionale des Affaires culturelles de Franche-Comté puis Région Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine. 1973-2013
- patrimoine industriel, patrimoine industriel du Doubs
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Vallées, plateaux et montagnes du Doubs - Baume-les-Dames
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Hydrographies
dérivation du Cusancin
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Commune
Baume-les-Dames
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Lieu-dit
Gondé
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Adresse
6 à 10 rue des Pipes
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Cadastre
1810 A 607 et 608 ;
1982 ZN 112, 164 à 168
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Dénominationsmoulin à papier, moulin à farine, tannerie, usine de tabletterie
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Précision dénominationusine de pipes
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AppellationsMoulin Sicard puis usine de pipes Ropp
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Destinationslogement
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Parties constituantes non étudiéesatelier de fabrication, logement, bief de dérivation
Un moulin à papier est attesté à la Lavenne (commune de Cour-lès-Baume, actuellement Baume-les-Dames) avant 1448, date à laquelle il est tenu par Henry dit de Gondreville (54). En 1470, ce dernier exploite également, avec Jean Guyard (son gendre) et Simon Menestrier (originaire de Troyes, 10), une autre papeterie, vraisemblablement celle établie par Jean Patissier en 1464 un peu en amont, au lieu-dit la Vie Foule (et rapidement disparue). Mentionné sur la carte de Cassini (1760), l'établissement est agrandi ou reconstruit à la fin du 18e siècle, comme l'atteste un linteau de la façade ouest portant la date 1785 et les initiales N S pour Nicolas Sicard. Il figure toujours sur le plan cadastral de 1810, sous l'appellation "papeterie". En 1820, le moulin à papier consomme annuellement 4 000 à 5 000 kg de chiffons et fabrique environ 200 rames de papier ordinaire. Les Sicard sont une famille de papetiers issue de Bourgogne, qui semblent abandonner la fabrication du papier vers 1825. Propriété de la veuve Sicard, le site apparaît ensuite comme simple moulin et est transmis dans la même famille : il passe à Joseph et Louis en 1839 et à Jean-Honoré en 1864, lequel obtient un arrêté préfectoral de réglementation. Acheté en 1868 par François Grenier, ce moulin subit d'importantes modifications ("démolition et construction nouvelle") vers 1880, au moment de son acquisition par Charles Moechling (ou Moeckling). Tanneur de son état, ce dernier poursuit des travaux, puisque la matrice cadastrale qualifie le site de tannerie en 1882. Eugène Ropp, industriel pipier vosgien, attiré par l'abondance du merisier dans les environs de Baume-les-Dames, installe en 1893 (ou légèrement avant) un atelier de fabrication de pipes dans le bâtiment de la tannerie, dont il ne devient propriétaire qu'en 1897. La commune de Cour est rattachée à celle de Baume-les-Dames en 1895. Le premier livre de paie conservé, daté du 8 avril 1893, mentionne la présence de 90 ouvriers. Eugène Ropp poursuit, depuis cette année jusqu'à la veille de la Première Guerre mondiale, une politique d'expansion et d'acquisitions foncières autour du site industriel. Il semble mettre rapidement en chantier la construction d'une nouvelle usine, à l'ouest de l'ancien moulin à papier (voir dossier IA25000264). Après le transfert de l'atelier dans ces nouveaux locaux, le moulin est converti en logement (onze appartements). Il a été vendu dans les années 1980 et abrite toujours divers logements.
Quatre roues hydrauliques en dessous, trois paires de meule et un battoir à chanvre (dit ribe) en 1864. Trois roues hydrauliques en 1871. Mention en 1894 d'une turbine et d'une machine à vapeur locomobile, achetée aux forges d'Audincourt (Clerval, 25) et de provenance parisienne, timbrée à 5,5 kg et d'une puissance de 5 ch.
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Période(s)
- Principale : 4e quart 18e siècle
- Principale : 4e quart 19e siècle
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Dates
- 1785, porte la date, daté par source
L'édifice est bâti en moellon de calcaire, avec enduit ou essentage de planches, à l'exception du mur pignon sud élevé en pierre de taille calcaire. Il comprend un étage de soubassement, deux étages carrés et un étage de comble, le tout couvert d'un toit à longs pans et croupe, avec tuile mécanique et tuile plate. La présence d'une structure à pan de bois, aujourd'hui ourdée de moellon, visible sur le second niveau de la façade orientale, laisse penser à l'aménagement d'une pièce de séchage pour le moulin à papier, plutôt que pour l'atelier de pipes.
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Murs
- calcaire
- bois
- enduit
- essentage de planches
- moellon
- pierre de taille
- pan de bois
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Toitstuile mécanique, tuile plate
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Étagesétage de soubassement, 2 étages carrés, étage de comble
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Élévations extérieuresélévation à travées
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Couvertures
- toit à longs pans
- croupe
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Énergies
- énergie hydraulique produite sur place
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Statut de la propriétépropriété privée
- (c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Bibliographie
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Annuaire statistique et historique du département du Doubs pour l'année bissextile 1820. - Besançon : Impr. Veuve Daclin, 1821.
p. 208. -
Ferrer, André. Un patrimoine méconnu : les papeteries comtoises, XVIème-XXème siècles. In : La mémoire de l’industrie : de l’usine au patrimoine : actes du colloque, Besançon, 25-27 novembre 2003 / Daumas, Jean-Claude (dir.). - Besançon : Presses universitaires de Franche-Comté ; Paris : diff. CID, 2006, p. 336-350.
p. 339-340
Raphaël Favereaux, chercheur. Région Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine, 1995-
Raphaël Favereaux, chercheur. Région Bourgogne-Franche-Comté, Service Inventaire et Patrimoine, 1995-